L A '0 t' PldMPATr h i I iiillitr Mercredi 27 Avril 1904 10 centimes le N° Année 39 - N° 3840 Association catholique iï pres Nos écoles 'Nos libres-échangistes Guillaume II et les Petites Soeurs Une le^on Pie X et lord Halifax Guillaume II et Ie Pape France A,* s% Hl#i H, 111 On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du rryaurae. Election sénatoriale Le comité de l'association catholique de l'arrondissement d'Ypres s'est réuni Diman- che dernier, k 3 heures, au local du «Volks huis Toutes les communes de l'arrondissi ment élaïent représentées par leurs délégués, au nombre de soixantedix. M. Colaert, Député et Bourgmestre d'Y pres, second vice-président, présidait, en l'absencede M. Verbaeghe, Député perma nent, premier vice-présideut, empêché, Se trouvaient sur l'estrade les membres du bureau MM. Van Merris, Député et Bourgmestre da Poperinghe, Slruye, ancien Sénateur et échevin d'Ypres, Soetaert, Bourg mestre de Langemarck, Fraeijs, consuiller provincial etC. Boone, secrétaire. M. le Président, après avoir txprimé les regrets de MM.Verhaeghe,le Baron de Vinck, Brunee!-ae Montpellier et d'autres délégués, de ne pouvoir assister k la réunion, a fait connaitre k l'assemblée les choix tails par le bureau des cindidats eatholiques de l'arron dissement d'Ypres pour i'élection sétiatoriale du 29 Mai. Les caudidats font MM. le Baron Gaston de Vinck, effectif, et Bruneel de Montpellier. suppléant. Après avoir fait l'éloge de ces deux can- didats, M. le Président propose aux délégués de ratifier les présentations du Bureau. Mais il est possible, dit M. le Président, que par suite du décès du regretté M. Can- tillion, l'arrondissement de Courtrai désigne M. Bruneel de Montpellier corame candidal effectif pour eet arrondissement. Dans ce cas, et pour ne pas obliger les délégués k venir assister k une nouvelle réu nion, il propose de désigoer dès maintenant Chronique, nous pourrons lui accoler, ainsi place laissée vacante par le décès de son bien-aimé père, au bureau de la Fédération. Devant les instances de tous les délégués qui acclament son nom si sympathique, M. Iweins d'Eeckhoutte accepts ia mission qui lui est confiée. I! nous reste, Messieurs, dit M. le Prési dent, k travailler pour que les caudidats choisis par le Bureau et désignés par le Co mité, remportent une victoire éclatante k l'election du 29 Mai. C'est notre devoir, et, c'est, aux termes du règlement, un engage ment d'honneur, que nous tiend ions. (Ap- plaudisseinents La séance est levée k cinq heures. La lamentable interpellation des Hymaus, des Huysmans et. tutti quanti sur la politique du gouvernement a provoqué trop de décia- raiioris importantes de la part de nos amis de la droite pour que nous songions k les rappeler et k les encadrer toutes. Ii importe cependant do mettre eri relief avec uoe insistance spéciale ce mot superbe dans son éloquente simplicité prononcé par M. Beeruaert en réponse k M. Huysmans qui faisait allusion k ia guerre scolaire de '1879: Le jour oü les libéraux toucheraient k ia 1 u scolaire aciuelle, LE LENDEMA1N MA MAISON DEV1ENDRAIT UNE ÉCOLE. Voilk la répiique des nötres au programme sectairo de la gauche Voilk l'éloquente et généreuse protestation de nos ainés, de ces réoidivistes qui furent aux barricades scolaires de '1879 et se sacri- fleraient avec joie le jour oü lame de nos enfants et le bien de la patrie ie demande- raient. Da ces vaillants, nourris des fortes tradi tions de leur race, ie parti catbolique peut être fieret quand la ladrerie libérale nous fera exhumer ie Tous pingres de la un candidal suppléant, appelé k remplacer éventuellemeut M. Brunesl-de Montpellier. L'assemblée se rallie k cette proposition. Ii est procédé ensuite au scrutin secret sur les candidatures proposées MM. le Baron de Vinck et G. Bruneel da Montpel lier sont désignés resp ciivement comme caudidats effectif et suppléant, et, éventuel- lement, comme suppléant en remplacement j de M. Bruneel de Montpellier, M. Ernest j Fraeijs, conseiller provincial et consdlier i communal k Ypres. (Applaudissements). qu'un vivant contraste le historique de M. Beernaert, mot désormais (La Patrie) Entre M. ie Ministre de l'agriculture et ML Fiéchet au Sénat M. le B" van der Bruggen, ministre. J'ai interrompu hier M. Fiéchet pour lui Sur la proposition de M. le Président, il dire que le nombre des culüvateurs est plus procédé k la désignation d'un memb.re de élevé que ceux qui s occupant d industrie. est l'association pour laiie paitie du bureau de la Fédération des associations et cercles eatholiques du pays, en remplacement du très-regretté ancien président, M. Iweins d'Eeckhoutte. M. Tbevelin, conseiller provincial du canton de Messines, propose que i'asssmbiée acclame M. Henry Iweins d'Eeckhoutte,con seiller provincial d'Ypres. M. le Président rappelle les services ren- dusk la cause catholique par feu M. Iweins d'Eeckhoutte, et exprime l'espoir qus quoi qu'il en dise, M. Henry Iweins acceptera la Les ouvrieis des mines sont 121,000 ceux de l'industrie textile 81,000 les tra vailleurs agricoles sont 1,204,000 J'ai hier, pour la seconde fois depuis un an, fait k M. Fiéchet une observation k pro- po? des droits sur la laine. Geile ci est pro- tégée par un droit de 10 k 15 francs. Et M. Fiéchet n'admet pas un droit de quelques centimes en faveur de l'agriculture. M. Fiéchet. J-; vous ai déjk répondu que la situation de l'industrie lainière était telle en Belgique que les droits sur les tissus n'empêchaient pas le bas prix de la laine. M. Lambiotte. Le raisonnement de M. Fiéchet est comme celui du ministre: ils sont faux tous les deux (On rit) M. le baron van der Bruggen, ministre. Vous combattez tout protectionnisme Eh bien, je vous attends le jour oü vous propo- serez votre sys:ème. Le cultivtteur a le droit d'etre protégé comme l'industriel. M. Lambiotte. Vous sacnfiez i'intérêt général k des intéréts particuliers! M. la baron van der Bruggen, ministre. L'intérêt général est fait de la som me des intéréts particuliers. M. Fiéchet. Je bühne le droit sur les farines et le droit sur le bétail. M. la baron van der Bruggen, ministre. Et celui sur les textiles M. Fiéchet. Je me réserve pour le mo ment oü cette question sera discutée. Excla mations et lires a droite). Vous n'avez pas le droit, de me forcer k émettre mort avis sur un objet qui n'esi pas k l'ordre du jour et que je n'ai pas étudié. Mettez votre menace k exécutien, alors nous discuterons. M. le baron van der Bruggen, ministre. Je prétends simplement que, M. Fiéchet ayant demandé la suppression de légers droits es faveur de l'agriculture au nom des cousotamateurs, j'ai Ie droit de iui demaoder si, s Ion lui, l'intérêt des consommateurs se concilie avec les droits sur la laine. Un épisode du séjour de Temperuur alle- mand k Messine... L'llohenzollern était k l'ancre daris le port. Uue barquette, oü se trouvaient deux Sceurs vint l'accoster. Une des religieuses, Soeur Julienne, tendit au marin de garde unelettre pour le commandant du yach irnpériai et attendit, priant en silence. Un jeune officier descendit et demands qui ellfs étaient, quel était leur institut, quelle était leur mission. Nous sommes des Petites Sceurs des Pauvres. A ce mot, I t figure grave de l'officier s'ir- radia d'unsourire et tl s'écria Oh trés bien... Et il disparut vivement, remontant k bord. Ge', accueil inspira grand espoir aux bon nes files de la Charitébien sur, elles auraient ia desserte de la table des officiers pour leurs pauvres vieillards. Ua monsieur blond descendit bientót, k pas rapides, suivi du jeune officier, silencieux et souriant. Le monsieur remit k la Soeur cinq pièces brillantes d'or, de 20 marks chacune. Profon.dément émue, Soeur Julienne de mands A qui avons nous l'bonneur de parler Peut-être... k S. M. l'Empereur. Guillaurae, fort avec les forts, bon avec les faibles, gentil et chevaleresque toujours, s'incltna en souriant. Je vous connais, dit il aux saintes fern- mes je vous connais et je vous admire. J'ai visité votre tuaison k Metz, j'ai vu vos Sceurs k l'oeuvre. Ge sont des lemmes vaillantes et modestes. Leur supérieure mérite la plus haute estime Gonfuses, les pauvres Soeurs trouvèrent k peine des mots pour remercier l'empereur la barque lesemporta et l'empereur les salua encore... De trés loin,trés respectueusement, elles s'inclinèrent et l'empereur leur répondit en levant son chapeau. M. Proto-Pisani, président du groups im portant de VUnion commerciale de Naples, qui a dans cette ville et dans le midi de l'Italie une grande importance politique, vient de doneer sa démission de tnembre du comité chargé d'organiser les fêtes en l'bonneur de M. Loubet. 11 formule ainsi le motif de sa decision da^s une ietlre adressée au président du comité «Aujourd'hui que la France délröne Jésus- Ghrist, tout en formant les vceux 'les meil- leurs pour la succès des fêtes projectées, j'estirne qu'il est de mon devoir de catholi que de vous adresser rna démission. Pie X a repu cette semaine lord Halifax, le descendant du célèbre homme d'Etat des deux derciers rois de la maison Stuart. Le Père-Abbé Gasquet a introduit le célè bre chef ritualists auprès du Saint-Père. Le Pape s'est entretenu longuement avec lui de la situation religisuse en Grande Bretagne et du mouvement persévérant qui s'y manifeste en faveur d'une union avec l'Eglise catholique romaine. L'Ossefvatore Gattolico dit que l'illuslre ritualists est sorti de l'audience l'ame éinue et émerveillée de l'accueii k lui fait par le Souverain Pontife. La feuille milanaisa ajoute que lord Halifax s'est déclaré tout de suite emhousiaste, tout en tenant cornpte des res- semblances et des differences éviderites entre Pie X et sou prédécesssur. Rome, 23 avrii. Le baron de Rpthenan, ministre plénipotentaire de Prusse auprès du Saint Siége, s'est rendu hier au Vatican pour remettre au Pape Pie X, hu nom de l'empe reur Guillaume, le premier volume de i'ou- vr3ge du doeteur Steinman sur h chapelle Sixtine. Le Pape a prié l'ambassadeur d'exprimer k l'Empereur sa vive reconnaissance. Mgr l'Archevêque de Catnbrai adresse au clergé de sou diocèse la circulaire qui suit «Notre cceur d'Evêqua a été profondément attristé, et toutes les ames cbréiiennes ont été saisies d'une émotion douloureuse et bien légitime, en apprenant l'enlèvement des Crucifix placés par nos pères dans les pré- toires de ia Justice. Cette émotion a été d'autant plus vive dans notre diocèse que la CSaxgroasaaiKaJawgrettS/VBaiiataiüEKaatfixigx renew sv>*fx'*ztrr*ax*rj<vxriw-t Le JOURNAL D'YPRES fparait le Mercredi et le Samedi. Le prix do 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Décembre. Les articles et communications doivent étre adrossés franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligre. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1