n n JlïQQ T? Iff Pini Mereredi i 1 Mai 1904 10 centimes le N° Année 39 N° 3844 J Une rectification Le Canal de Ia Lys a l'Yperlée On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du rryaume. Sous ce litre, nous lisons dans le Journal de Bruxelles et Is Petit Beige Reproduisant plusieurs auïres journaux, nous avons narré dans notre numéro en date du 24 Avril un triste événement qui s'est déroulé k Vlamertinghe-iez-Ypres et dont furent vielimes l'épouse de M. Emile Ver- raes-Riquiere et son enfant. D'après des renseignements nouveaux, cette narration, nous devons k la vérité de le dire, n'était qu'un tissu d'injures les plus grossières et des plus odieuses inepties. Constatons tout d'abord que les époux Verraes, mariés de- puis sept ans, vivaient dans fentente la plus parfaite et que M. Verraes n'était nullement un ivrogne et ne maltraitait aucunément sa femme. 11 est admis également aujourd'hui que l'épouse Verraes ne s'est pas noyée et a été Victime d'un accident. Rétablissons done les faits comrne ils se sont passés. Pour ce, nous ne croyons pou- voir mieux faire que de reproduire la version qu'a donnée de ce triste accident le «Nieuws blad van Yper», un journal de la région, mieux placé que nous pour juger le cos qui nous occupe «Lesépoux Verraas avaient trois enfants: deux gosses de 5 et 6 ans et une fillette, Adrienne, kgée de quelques mois k peine. L'épouse Verraes, originaire d'Ypres, avail 36 ans. Lundi après-midi, après avoir donné quelques indications k la couiurière travaillant cbez elle, elle prit son plus jeune enfant du berceau et ce rendit au dehors On ne l'a plus revue depuis. La couiurière n avait remarqué rien d'anormal. Le lendemain, un ouvrier aperput un pan de jupon dans l'eau du puits avoisinant. Nul doute, c'était la fermière qui gisait en eet endroit. II se rendit k l'étable oü Verraes était en train de traire les vaches. Inquiet au sujet de l'absence prolongée de sa femme, Verraes dit k i'ou- vrier Oil Marie peut-elle done rester Le domestique n'osa raconter ce qu'il avait vu et répondit qu'il n'en savait rien. Le fer- mier, trés étonné, fit lui-même des recher ches et trouva sa femme dans le puits On appela immédiatement un voisin qui prévint le bourgmestre avec l'aide duquei on retira les deux cadavres. On a eu grand'peine pour retirer les corps, les visages des victimes s'étant accroc'aés aux fils de fer barbelé len- dus dans le puits. La femme, qui se trouvait dans un état, intéressant, et son enfant, por- taient au visage de légères blessures, occa- ja LyS k l'Yperlée. Une foule des plus no-nbreuses a assislé aux funérailles qui ont été dignes de la pauvre victime, une femme estimée de tous. La douleur de la familie était navrante et des larmes sont montées aux yeux de bien des assistants. On ne saurait blkmer assez sévèrement les rnalveillants qui. un peu partout alièrent la vérité pour soullier l'honneur de families part mement honorables, comme cells da M. Verraes-Riquiere, qui a été si douloureuse- ment éprouvée. Nous exprimons k la familie Verraes nos profonds regrets de ce que, involontairement et sur la foi d'autres confrères, nous nous soyons fait l'écbo de css rumeurs malveil- lantes. Le Journal d' Ypres est dans le même cas qua les journaux dont nous r produisons la rectification ci-dessus. Nous'avons en effet, dans notre numéro du 27 Avril, d'après ia plupart des journaux, pubiié sous le titre suites de l'alcoolismeun article relatif k l'évènement qui s'est passé k Vlamertinghe. Nous joignons nos regrets k ceux exprimés pav le Journal de Bruxelles et le PeAit Beige et nous espéror.s que l'auteur premier du bruit répandu aura la loyauté de se faire connaftre. nous,, comme sou/Biii, voter ce crédit sans Discours de M. Golaert M. Golaert.Je ne sais si les travaux dontjevais pariet- tomberont sous ['applica tion de ramendement dont a parlé tantót l'honorable ministre des travaux publics. Si oui, je n'aurai, qu'k me rasseoir autre- ment, je devrai insister k nouveau et je pense que je serai suivie par plusieurs membres de la Gbambro, pour que ie gouvernement mette enfin la main aux travaux d'achèvement du canal de la Lys k l'Yperlée. Je regreiie que l'honorable ministre soit occupé en ca moment k parler d'autre chose... Rires M. Bertrand. Voiik comment on traite le parlement. M. Colaert. Je demande que l'honorable ministre veuille bien m'écouter, paree que la question dont je vais entretenir la Chambre pendant quelques instants est exttêmement intéressante et doit absolument recevoir une solution. II s'agit, comme jel'ai dit, du canal sionDées par la chute sur le fil de fer bar belé Tout démontre qu'on a k dépiorer un double accident, quoique des rnalveillants veuillent faire croire k un crime qui ne repose sur aucune base. Voici comment l'accident s'est proba- blement produit La femme Verraes, portant son enfant sur le bras, se sera rendue au puits pour laver l'un ou l'autre objetay ont glissé ou psrdu l'équilibre, elle aura trouvé la mort dans le puits. Le parquet d'Ypres s'est rendu le même jour sur les lisux pour faire les constatalions nécessaires. Lorsque, récemment, nous avons discuté le budget des travaux publics, nous avons, monsieur le ministre, appelé votre attention sur ce point dans l'espoir que vous examine- riez la question. Vous aves demandé aux honorables MM. Nolf, Buy! et k moi même, ds présenter nos observations au budget extraordinaire, nous sommes k la discusion de ce budget et je renouvelle, je dois renou- veier les observations qui ont été présen- tées alors. Oü err est celts question Le crédit de 250,000 francs, inscrit au budget sera t il enfin uiilisé ou ne le sera-t il pas?Et ailons- nous l'avons déjk fait trés aucun espoir de ie voir employer? Voilk la question que j'ai l'honneur de poser au gouvernement. On disait tout k l'heure, messieurs, c'était mon honorable voisin et ami, M. Vandenbogaerde, qui parlait ainsi, qu'il faudrait partager un peu les faveurs du bud get extraordinaire. M;" 'do Smet de Naeyer, ministre des finances et des travaux publics. Vous vous piaignez aussi M, Colaert. Je ne me plains pas. M. de Smet de Naeyer, ministre des finances et des travaux publics. Vous auriez bien tort. M, Colaert. Quand il s'agit de la ville d'Ypfea, monsieur le ministre, vous m'accor- dez k peu prés tout ce qua je vous demande mais quand il s'agit de mon arrondissement il n'en'ést pas tout k fait de mêrne. M. Vandenbogaerde. Voilk la differen ce les villes el les campagnes M. Colaert. N'interprétez pas mal mes paroles, je vous prie. M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces et des travaux publics. Et les routes d'Y;.": k Msnin et d'Ypres k Furnes, ne sont-elles pas dans votre arrondissement M. Colaert. J'allais y venir, mais si je vcus dois de ce chef-Ik des remerciements, je dois cependant déciarer que ce n'est que par occasion que vous accordez ces faveurs les routes en question k I'arrondisse- ments d'Ypres. G'est pour les automobiles. M. Vandenbogaerde. Vous êtes done de mon avis. M. Colaert. Je dois reconnaitre, d'autre part, qu'k peine les travaux étaient- ils conpus qu'ils étalsnt exéeutés, et je vous rends volontiers eet hommage. M. Vandenbogaerde, Cela n'arrive pas toujours M. Colaert. Laissez moi done dire, mon excellent collègue je parle pour mon arrondissement. M. Vandenbogaerde. Dans mon arron dissement, cela n'arrive jamais M. Colaert. Dans mon arrondissement ceia arrive. Ne détruisez done pas l'efïet de rhommage que je rends au gouverne ment. M. Vandenbogaerde. Je ne suis pas si heureux qua vous. Voilk ce que je constate M. Colaert. Messieurs, je crois que l'honorable M. Vandenbogaerde n'a fait tout k l'heure que la moitié de son discours puisqu'il veut placer l'autre moitié dans le mien. (Rires.) Quoi qu'il en soit, je parie pour mon arrondissement. Je remereie l'honorable ministre. En ma qualité de bourgmestre de la ville d'Ypres, je remereie l'honorable minis tre de ce qu'il a bien voulu faire accidentel- lement pour mon arrondissement, et je répète qu'il m'a accordé beaucoup de choses pour la ville d'Ypres. Quand je parle de mon arrondissement, je ue puis plus dire tout k fait la même chose, surtout quand je pense k ce travail qui, depuis si longtemps, reste inachevé, je veux parler du canal de la Lys k l'Yperlée. M. Van de Venne.11 est légendaire. M. Colaert, Précisément et les dépu- tés qui sen occupent tnenacent de devenir légendaires eux mêoaes. (Rires.) Je suppose bien que M. ia ministre ne voudrait pas qu'ii en fut ainsi pour M. Nolf et pour moi, et je voudrais qu'il me réponde par un oui ou par un non. Va-t il utiliser cette année le crédit de 250,000 francs que nous allons voter pour la troi- sièroe ou quatrième fois Va-t-il, par un seul mot, nous dire, qu'il est décidé k acha- ver le canal M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces et des travaux publics, Dans le cas oü je dirais oui Nouvelle hilarité.) M. Colaert.Ah! maïs cela ne me satisfait pas et je vous demande pourquoi vous proposez le crédit M. de Smet de Naeyer, ministre des finances et des travaux publics. Je vous l'expliquerai. M. Colaert. C'est une réponse affirma tive que je demande, sinon, je me verrai dans l'impossibililé de voter ce crédit. Du reste vous l'avez oublié peut-êtrevous avez dit oui, au Sénat, il y a deux ans. Sij'étais certain d'avance que le crédit ne servira pas, je trouverai inutile de le voter. M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces et des travaux publics. Je ne suis pas moi-même certain de pouvoir employer le crédit cette année. M. Colaert. Vous pouvez lette. II y a longtemps que les études sont faites. M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces et des travaux publics. C'est une erreur M. Colaert. Pardon, je le sais et M. De Bruyn iui-$ême l'a dit ici, quand il était ministre. Adressez-vous k certains de vos ingénieurs, ils vous diront que les études sont aeaevées. Si vous vouiez done y mettre quelque bonne voionté, l'acbèvement du canal que tout le monde réclame sera un fait accompli. Je n'ai plus k faire valoir les motifs qui militent en faveur de l'acbèvement de ce canal. Celui-ci est, incontestablement d'une grande uüiitéelle a été reconnue par de nombreux membres de la Chambre et notatn- ment par l'honorable M. Liebaert, député da Courtai. Les intéréts de Courtrai se trouvent en effet rnêlés k cette question. Le canal da la Lys k l'Yperlée sera ie complément de celui de Bossuyt. Tels autres de nos anciens collègues, dis- parues depuis longtemps, se sont également occupés de cette question entre autres, les députés de Charleroi. Réceminent, l'honorable M. Buy! aécrit k ce sujet une brochure au sens de laquelle je dois rendre hommage. Voiik done l'état de la question,Allez-voust oui ou non, y öonner une solution Vous me dites que vous ne pouvez pas me répondre par un oui ou un non. Si vous le vouiez, je i I Le JOURNAL D'YFRES parait le Mereredi et le Samedi. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1