ORGANS CATHOLIQU
it
Ö17MP"ATr
Samedi 14 Mai 1904
10 centimes le N°
Année 39 N° 3845
Candidats pour le Sénat
Élections provinciates
Libres-échangistes.
Protectionnistes
A propos du discours
de M. Colaert
au sujet de l'achèvement
du canal Lys-Yperlée
France
La manifestation Tack
a Courtrai
L'invasion rouge en Fiandre
On s'abonne rue au Bcurre, 36, it Ypres, et Ji tous les bureaus de "posle du n yaume.
Eftectifs MM. Georges Vercruysse
le Baron de Vinck
Paul. Vanden Peereboom.
Suppléants MM. Landas
G. Bruneel-de Montpellier.
Nous engageons tous nos amis k unir leurs
efforts en vue de la lutte qui se prépare et
qui, pour n'être pas ardente, a cependant
son importance, eu égard surtout k cette
circonstance que les lïbéraux présenteront
deux candidats effsctifs appurtenant tous les
deux k l'arrondissement de Gourtrai.
Parmi les eftectifs, nous comptons, outre
le sympathique Baron de Vinck, candidat
sortant, M. Paul Vanden Peerebootn, issu
d'une ancienne familie Yproiseet qui, tout
l'éié, habile son cbaieau de Vlamertinghe,
presqu'aux portes de la ville.
M. Van den Peereboom, comme M. le
Baron de Vinck, est un de ces hommes dé-
voués k son parti et aux intéiêts de nos
populations agricoles.
Comoie M. le Baron de Vinck, il a su
conquérir les sympathies de tous ses conoi-
toyens.
Entre leurs mains, les intéréts cathoüques
serent sauvegardés dans touie la mesure du
possible.
MM. Landas ct Bruneel ne sont pas non
plus des étrangers pour nous. Le premier
est député permanent pour Gourtrai, et le
second, Bourgmestre de Kemmel, est prési
dent du cornice agricole Ypres-Kemmel.
M. Landas habite Gheluvelt pendant une
bonne pjrtie de l'année, et, partant, se met-
tra facilement en rapport avec ses comrnet-
tants de l'arrondissement d'Ypres.
Les libéraux nous opposent deux eftectifs,
dontl'un, M. Vandevenne, sera forcément le
suppléant de M. Deriddere. L'un comme
l'autre, nous est parfaitemeut inconnu. Au-
cun des deux ne pourra rendre !e moindre
service aux électeurs d'Ypres dont ils ne
connaissenl ni les besoins ni les intéréts.
On nous dit que, dans notre arrondisse
ment, on n'a pas Irouvé un seul candidat
libéral.
Quoi qu'il en soit, MM. Deridder et Van
devenne sont des étrangers pour nous.
Nous avons la conviction que les noms
de nos candidats sortiront de l'urne avec
une écrasaate majorité.
Candidats effectifs pour le
lr Canton
MM. D'Huvettere, notaire k Ypres,
Iweins d'Eeckhoutte, propriétaire, sor-
tants.
Suppléants
MM. Cyrille Boone, brasseur k Ypres,
Joseph Bayart, notaire et Bourgmestre
k Becelaere.
2me Canton
Effectifs
MM. de Gheus, propriétaire k Voormezeele,
de Tnibault de Boesinghe,
Ernest Fraeijs, propriétaire ii Ypres,
tous sorlants.
La campagne que l'honorable M. Fiéchet
a menée si inconsidérément au Sénat contre
les faibles droits qui protègent l'agriculture
MM. Ernest Seys, industrie! Ypres.
Vandaele, Bourgmestre Vlamertinghe,
Vanneste, Bourgmestre k Woesten.
j Les candidats, comme nous l'avons dit
dans un précédent numéro, ont élé acclarnés
k la réunion des déiégués des deux cantons,
tenue Samedi dernier, au Cercle catholique,
sous la présidence de M. Colaert.
Gette réunion a élé extrêmement intéres
sante, tant cause du nombre des déiégués
que de /importance des déclarations faites,
tour k tour, par tousles candidats tant sup
pléants qu'effëctifs.
Tous les intérê's des deux cantons ont élé
successivement examinés et discutés avec une
réelle compétenee, et les meilleures décisions
ontété prises au sujet de la voirie agricole,
de l'achèvement du canal de la Lys l'Yper-
lée, des voies cyclables, etc
Nous esoérons qua les candidats iront
exposer leur programme aux électeurs des
diverses communes des deux cantons.
Lc Progrès traite de scindaleuse l'attitude
prise par M. le Ministre de Smet de Naeyer
vis-èi-vis de M. Colaert, notre Bourgmestre et
Représentant, dans la discussion du budget
des travaux publics.
La vériié est qu'au début du discours de
M. Colaert, M. le Ministre causait un instant
avec un Député, et que notre Représentant
l'aapostrophé en appelant son attention sur
l'objet qu'il allait trailer.
{/observation du Progrès part d'un bon
naturel, mais le confrère peut quitter ce
souci.
Le Ministre a éeouté M. Colaert, et ses
interruptions auxquelles notre Député a ré-
pondu, prouvent qu'il a prêté une attention
bienveillante aux paroles de l'orateur.
M. Colaert a du reste été écouié avec inté-
rêt par tous les Représentants.et les trés bien
partis d'un grand nombre de bancs, tant de
gauche que de droite, disent assez que ses
paroles ont produit de i'effet.
M. Colaert a été appuyé par MM. Tack et
Buyl, et M. Nulf s'est abstenu au vote, ap-
piouvant ainsi implicitement l'attitude éner-
gique prise par son collègue catholique.
Du reste la question de l'achèvement du
canal est uoe de ces questions au sujet de
laquelle il peul et doit y avoir accord entre
tous les Députés Westflamands, k quelque
opinion qu'ils appartiennentet nons voyons
poindre le jour cü, grace k un énergique
effort, la question recevra une solution dé-
finitive.
pourra it bien tourner contre les protection
nistes industriels et centre M. Fiéchet, en
particulier, qui a de grands intéréts dans
l'industrie des tissus de laine. Son discours
a eu pour résultat qu'on a caleu'é les mul
tiples droits dont sont frappés A la douane
les produits industriels. En eff-it, un confrè
re dit k ce sujet
Les tissus sont soumis k des droits d'en-
trée atteignant et dépassant mêoae parfois
10 p. c. Et lorsqu'il y a quelques années des
pétitions étaient adressées aux Qhambres
demandant 1'aboliiion du droit sur les fils de
laine cardés et sur les fils de laine peignés,
nous avons assisté k une levée de boucliers
de la part des industriels fibre échangistes
de Verviers en vue de s'opposer k toute
diminution du droit d'entrée sur ceux-ci.
Neus avons entendu les mêmes protesta
tions, lorsqu'en 1895 on a abaissé les droits
sur les produite de l'industrie métallurgique
et bien que ceux maintenus fussent encore
relativemeot importants, k savoir, par tonne,
de 2 francs sur ies fonïes3,4 et 6 francs
sur les fers faponnés.
D'autre part, tandis que la production
agricole atteint 45 p. c. et la production
industrielle 55 p c. de la valeur de notre
produetion totale, les droits de douane qui,
en 1903, ont rapporté au trésor la somme
de 50,435,091 francs, iutéressent les pro
duits industriels de 45,763,491 francs, soit
91 p. c. et les produits agricole k concurren
ce de 4,761,000 francs soit 9 p c. seule-
ment. Et dans ce dernier chiffre Irs droits
sur les bestiaux et les viandes figurent pour
2,002.274 francs.
Ces droits ont évidernment pour consé
quence de faire hausser ies prix pour les
consomraateurs, et ceux qui frappent les
tissus de coton el de laine atteignent parti-
culièrement nos populations ouvrières agri
coles et industrielles.
L'esprit d'exclusivisme qui règne chez les
libres-éebangistes contre l'agriculture pour-
rait un jour Ls mettre en mauvaise posture.
Jusqu'k présent les agriculteurs ri'ont pss
protrsté contre les droits qui protègent
presque toutes les industries, maiss'ils ussier t
un jour de représailles, comme ils sont de
loin les plus oombreux, Jas fibr es échangis
tes, genre Flèohet, pourraient s'eu trouver
fort mal.
Agriculteurs et industriels, loin de se
combattre devraient p!u:6t dans 1'intéiêt
général se prêter un mutuel appui.
l'école
Comment on traite les petites
lil les cathoüques a
Tëcole neutre
Du Gaulois:
Fraiche et gaie, jolie et rose, sous son
voile blanc première communiante, le petite
Parisienne que nous avons rencontrée, hier,
nous a fait, naïvement, dj curieuses confi
dences.
L'école des Sceurs étant maintenant fer-
mée dans son quartier, el ses parents n'étant
pas riches, la filiette a étéenvoyée k
laïque.
La directrice de cette institution n'empê-
che pas précisément ses élèves de faire leur
première communion; mais elle mériterait
et e'est pourquoi nous ne la nommerons
pas toutes les faveurs de M. Combes.
Le lundi gras, elle avait promis beaueoup
de bons points aux petites filles qui vien-
draientk la classe raatinale du mercredi des
cendres, pour les détourner des services reli-
gieux de ce jour-la.
Et puis, il est défendu d'apporter son
catéchisne a lécole et e'est bien incommode,
car l'école est tout proehe de l'église, et il
faut, après la classe, retourner chez soi en
courant, pour chercher le livre défendu.
Et puis, la maicresse m'a confisqué la
petite médaille que je portais au eou et que
j'avais oublié de cacher, comme on nous
l'ordonne; une petite médaille que maman
avait achetée k Notre-Dame des Victoires,
un jout que j étais toute, toute petite, et que
j'étais bien, bien aaalade...»
Et la filiette, après un gros soupir, sourit
teut de même sous son voile blanc, fraiche et
gaie, jolie et rose...»
Le programme en a été trés simplifié k
raison du deuil qui vient de frapper l'auguste
jubilaire. La manifestation aura lieu diman-
che 15 courant. Dans l'avant-midi réception
du héros de la fête k sa demeure par les
déiégués des sociétés catholiques précédées
de leurs drapeaux, cartels et oriflammes, et
par les notabiütés de l'arrondissement; puis
Te Deum en l'église Saint-Martin.
A midi, k l'hötel de ville, remise solennelle
du buste en marbre blanc du jubilaire par
Vincotte.
Lecortège populaire, le banquet, l'illumi-
nation générale de la ville et les autres
réjouissances sont décommandés.
Le Peuple consacre k la Fiandre Walonne
una bonne soixantaine de lignes qui n'en
disent guère long sur les positions du socia
lisme dans le sud de notre province.
Parmi des programmes de théatre, des
annonces d assemblées de coopérative et de
sociétés de secours mutuels, d'inaugurations
de drapeaux et des ordres du jour, le moni-
teur socialeux nous apprend que, eonformé-
ment k la décision du dernier congrès tenu k
Menin, le '17 Avril, les socialistes da Mous-
cron voteront, aux élections sénatoriales,
contre le gouvernement pour le S. U., repré-
senté par M. Deridder et Van de Venne,
candidats des libéraux de /arrondissement
de Courtrai-Ypres.
Riert de neuf
Sous la rubrïque Dottignies ricus lisons
plus loin dans l'organe de M. Vardervelde
Pour la défense de nos écoles. Dans son
dernier numéro le Réveil lance l'tdée de la
formation d'un comité pour la défense des
écoles Lïques. Le moment est on ne peut
BmoaazzsasKBin»
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