Aux Electeurs de ('Arrondissement d'Ypres Messieurs, Au Frezen burg Nos gains Un bon mol Ville d'Ypres CONSEIL COMMUNAL Vers onze heures le carillon lanpa dans les airs ses joyeuses bordées. La jeunesse brülait d'impatience, et bien des mères pour apaiser cette enfantille effervescence durent faire de cette promenade une récocnpense de la sagesse et da la sérénité. A trois heures et demie, le mouvement devient intense par la ville. De partout Ton se dirige, costumé, les uns 5 la Salle lweins, les autres k l'Hótel de Ville,ceuxci k la Con- grégation St-Martinceux Ik k l'école St- Louis, oil s'organissent les groupes de nos associations catholiques pour se rendre, quatre heures cette salie c vivent tant de glorieux souvenirs et tant de germes d'espé- rance. Bientöt les clairoris sonnent, les tambours baltent et la foule s'ébranle peur avancer en cadence selon le rythme musical. L'Harcno- nie, la Fanfare jouent successivement des airs populaires qui cnt retenti aux jours des triomphes passés et qui restent comme un charme pour les catholiques Yprois. Le corlège qui comprend la Fanfare royale, les Turners, la Jeune garde catholi- que, la mutuahté du Ziekentroost, la Cortgré- gation St Martin, l'Harmoïiie communale et le Cercle catholique s'aehemine, p r la rue des Giiiens, la Grand'place, la rue de Menin vers la Bascule et Ik s'engage sur cette belle c'naussée qui doit le conduire directement au but tant désiré. Tout le long du parcours ce ne sont qu'ac- clamations et toujours la multitude s'accroit ce sont des milliers de personnes qui vont suivre jusque Ik haut les vainqueurs du 29 Mai. La longueur de la route, la chair ur du soleil, les nuages de poussière, la sueur qui ruisselle, loin de ralerrtir (élan, sembhrnt iui octroyor une nouvelle ardeur et 1. s plus agés, puisent dans leur entrain une amp'e compensation k leur fatigue. Ei.fin voici la dernière có:e, elle est rude, mais c'est Ik haut que doivent s'épancher les scubïitset les rafraichissements. Comme il fait bon da>scetEden, sous la friTcbeur de ses nombreux bosquets, sur le vert tapis des heroes cd fleurs, émaillé de millions de blanches paquerettes, de rencn- cules dordes, de rouges lychnis et d'ajugas violets, parrni de gracieux bouquets de roses et de pivoines qu'encadrent encore des aza- lées et des rhododendrons. C'est toute une flore parfumée qui s'amoncelie dans ces cor- beilles jolies qui se croisent sous les re gards charmés comme les chemins sous les pas délassés. C'est pour nos excursionnistes la mê ne émotion de bonheur eu entrant dans cette oasis que pour i'explorateur aitéré après une marche sur un sol éehauffé. Mais ici le garde veille aux barrières, il faut que l'accès s'en fasse en boa ordre et au moment fixé. Les notabilités de Zillebeke, comma de droit, ont d'abord exprimé au nouvel élu, leur digne et généreux bourgmestre, leur sincère proficiat. Ne sont-ils pas, apiès sa familie, ses premiers enfants II leur est done permis de se réjouir les premiers du titre nouveau qui vient de lui être décerné, et c'est pourquoi ils s'empressent de venir louer le nouveau Sénateur. Après eux pénêtre, dans le pare, le cortège Yprois. C'est le même prdre et la même démarche allègre qu'au départ; nulle trace des kilomèires dans tous ces jar retsun, deux; un, deux, et tous marebent au pss comme un seul hemrae, comma un régiment aguerii qui s'ébranle pour la première fois. Pour se déployer avec sisance, la longue file s'engage dans un chemin lateral et arrive, bannières et étendards déployés, devant la fapade principale du cba'eau. Sous le balcon armorié aux blasons des kncêtres, sa tient le noble baron, entouré de sa nombreuse familie et de ses amis intimes. Nos associations se rangent en demi cercle devant lui et la foule toute sympathi- que, quoique bruyanie, se presse derrière elles en bon ordre. Alois s'avance Monsieur Colaert, repré sentant et bourgmestre d'Ypres qui au norii des administrations régionales, au nom da la ville d'Ypies et su nom des catholiques félicite le nouveau Sénateur, da (heureux résultat de l'élection. Après avoir exprimé en termes excellents et pénétrés de suave et sincère cordialité, toute la joie que ce scrutin procure aux catholiques populations de la Flandfe, riotre premier magistrat donne au nouvel élu Nos espérances se sont réalisées. Nous nous attendions a, une superbe vic- toiie. Vous nous lavez donnée, en faisant sor- tir .des urnes les noms de nos candidats, avec une écrasante majorité. Depuis 1900, notre parti a fait d'immenses progrès dans (arrondissement d'Ypres. Tandis que le parti radical-socialiste est tombé de 8?8t5 voix a 8,595, le parti catholique est arrivé de ■22,541 i 24,761 votes. Le parti libéral reculc done de 220 votes. Le parti catholique en gagne 2,220. Dans les arrondissements Courtrai-Ypres réunis, les libéraux montent de 22,752 voix a 25,578. Gain total pour les libéraux 2,826 voix. Nous obtenions, en 1900, 55 81 tj voix en 1904, nous en avons 59,664. Done un gain de 3,851 voix. Merci Et en avant pour la conquête du troisième siége, en 1906, pour la Chambre 1 Dans (ensemble du pays,nous conservons une grande majorité dans les deux. Chambres. Cette majorité est diminuée de quelques voix,par suite de cettecirconstauceque,dans trois arrondissements, nous n avions conquis un siège que par suite du régime majoritaire appliqué a (election de chacun de ces sièges. La perte des autres sièges est compensée par ia victoire de nos amis dans les arrondissements de Liège, Huy-Waremme, Soignies et Charleroy. Dans deux ans, nous ne pouvons que gagner quelques nouveaux sièges. Encore une fois, en avant, et merci au nom de nos candidats Pour t Association Catholique Le Secrétaire, C. BOONE. Le Président f. f. R. COLAERT. (assurance de notre respectueuse sympathie et de notre inviolable fidélité. Puis il lui expose sommairement nos désirs et nos vceux ardents pour !e bonheur et la prospé rité de notre région. Mais ce qu'il développe surtout avec ua accent convaincu, c'est l'aliégresse profonde qui réjouit tcus les membres de (Association Catholique dent chacun est auss: heureux de ce résultat que si la chose lui éta t person- n :11e. S us votre nom le parti chol que triom- phe mais en vous c'est ie plus aimable et. le plus ai mé des catholiques qui est rxalté. Les applaudissements iémoignetit de (uaanimité de c; s sentimen s t-ff cu. ux et respectueux. Voici la Fanfare qui vient par l'organe de sor. dévoué viae-président, M rnsieur C :11e waerl,fêier avec une joie immense l'heureu se éiection qui élève son vé ëré président k la dignité de Sénateur. Elle s'efforcera d'être digne de supporter le reflet de tant de gloire et de mériter les sympathies que suscite tant d'honneur. Tous les musiciens font des vceux pour que la santé que le Ciel donne puissa 'long- temps servir de socle au b'-en qu'une telle dignité peut faire et dont le passé est un sur garant pour l'avenir. Qu'il vive heureux le noble et bon Sénateur, baron de Vinck, pté- sident de la Fanfare royale. Les musiques exécutent alois quelques joyeux morceaux de leur répertoire et les Turners chantent une cantate de circonstauce, avec une ardeur que leur jeuöe enthousiasme et leur respectueuse sympathie peuvent seuls expliquer. Monsieur le Sénateur, heureux du bonheur de ceux qui l'acciament et ie louent, dit quelques mots aimables en réponse aux compliments qui lui ont adressés et fait une petite allocution en flamand aux artistes de sa fanfare. Puis sur ses ordres les serviteurs du chkteau présentent des cigaresaux nombreux féliciteurs et des rafraichissement abondants sont servis aux différents groupes et notam- ment aux membres du Cercle catholique qui sont introduits dans les superbes salons du chateau. La fête fut alors aussi cordiale que pos sible. Tout l'apparat cérémonieux fut écarté pour laisser place k (expansion bies veil jj (ante et distinguéa des visiteurs et du héros f de la journée. II serail vraiment difficile de dire toute 1'; ff (i ili'é qui régr,a dans ces heures trop f vite écoulécs. On se serait cru revivre ets temps disparus oil le suzerain était le père vénéré de s-ts fé.mx. O la bonne journée et comme Dieu l'avait faite belle afi-i qu'elie t lui k souhait En sen retournant k Ypres chacun redi- f salt encore Proficiat Monsieur le baron de f oil nous s 4. Finances Commuaales crédit spécial pour participation de l'école industrielle k (exposition de Liége. 5. Instruction primaire liste suppiétnen- taire des ayant-droit k (instruction gra tuite. 6. Hospices civilsvente de bten en France. 7. Fabrique d'église St-Nicolascompte 1903. 8. Propriétés Commuaales Demandes d'aobat de terrain. 9. Pompiers avance k la masse d'habilie- ment. 10. Voirie redressacnent de chemin vicinal t.° i (Pilkemstraat. Dimanche 5 Juin, k 4 h. 1/2, réunion au Volkshuis, pour aller, k 4 h. 3/4 au Frezen- berg présenter les félicltaliens au nouveau Sénateur Monsieur Paul Var; den Paereboóm. Nous perdons trois sièges k la Chambre, et ce résultat donne k nos éleciions happa re; ce de recui des forces catholiques. Il nen est rien, c; pendant. Les éleciions marquent, en eftet, un indéoiable ei général progrès de noire opinion dans le pays. I L'afiirmation peut sembler au premier 1 abord paradoxale. La comparaisoii, arroodis- sement par arrondissement, du uombre de I voix recueillies par nos candidats en 1900 et I en 1904 en prouve, de fapofl indiscutable, l'eutière exactitude. Saut k Thuin, oil nous perduns 28 voix, quautité négligeable.et k Tongres-Maeseycit, oil nous en perdons 2685, nous avons vu cet:e ancée s'augmenter partout la nombre l de nos suffrages. Ea voici, au reste, le ta il bleuu dressé par arrondissement avec l'indi- f cation des pertes et des gains 1900 1904 Gand 71125 73644 2519 A lost 33339 34856 1517 Audenarde 10558 17651 7093 Ter monde 24532 26159 1627 Siim-Nicolas 34744 36603 '1859 Mons 21242 24192 2950 Tournai 40552 42009 1457 Guar leroi 36286 4-3963 7677 Toutn 18617 '18589 28 Soignies 18650 22636 3786 Liége 37271 48617 11346 Verviers 19932 22267 2335 Huy Ware mme 21159 28005 6846 Hasselt 23038 23204 166 Tongrca-Maeseyck 26943 24258 2685 Vinck et soyez toujours notre Sénateur L*s libéraux, ivres de joie paree que, peur la première fois depuis vingt-ans, ils rem portent quelque succès dans le .pays, ont, lancé un manifeste dans lequel ils ne nous attribuent qua 16 voix de m-jorité k la Chambre, alors que nous en avons 20 Leur manifeste sa termine par ces mots: De katholieken gaan naar 't Hooghe; de liberalen naar de Kamers Ja, disait-on lundi au c' a'-esu de Zillebeke: Wij gaan naar 't Hqoghe, en de liberalen gaan naar... 't Leege Séance publique du Samedi 4 Juin, k 5 beurss du soir. Ordre du jour 1. Communications. 2 Distribution d'eau procés-verbal di judication d'une fourniture de charbons. 3. Finances Communales Crédit spéc'.a1 peur peiniurage du kiosque, 437988 486643 +48766 On ie voit, même dans les arrondissements avons perdu un siége comme Gand, Alost, Termonde, Saint-Nicolas. Mons, Ver- viers, nous avons gagné des voix et parfois des chiffres assez considérables: ainsi k Gand 2,519, k Mons 2 950. La Proportion- nello a de ces fantaisies. Certains chiffres sont particulièremect remarquables et déno- tem de trés réels progrès: Audenarde 7 093, Huy-Waremme 6,816, Charleroi 7.67/, Liége 11,346; ils se sont traduits dans ces trois derniers arrondissements par Ie gain dun-siége. Au total nous avons gagné 48,766, soit p us de '10 pour cent du nombre de suffrages que nous avions recueilli en 1900. Ces constatations sont tiès salisfaisantes; elles doivent arrêter tout découragement. Rendons nous bien compte que notre majori té avait élé un peu artificiellement augmentée en 1902. Nous la retrouvons aujourd'bui ce qu\ 11e était sprès les élections de 1900. Nous la considérions alors et avec raison comme magnifique; elie ne doit pas nous le paraltre moins aujourd hui. C est une majorité solide ei compacte, un véritable roe sur lequel les t-reprises de nos adversaires seront saus filet, si nous^savons garder notre union et observer, k la Chambre comme au dehors, ia discipline nécessaire. Les chants de victoire des libéraux ne doivent point nous troubler. Chantaient ils t. GAI.N OU PERTE

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2