Causerie agricole Le million des Chartreux Ville d'Ypres La morale laïque Fails divers rence seule a em pêché l'idée d'être realises p r la iibenéCe fait seui prouve que le travail su bureau du journal a'est pas nécr s saire le dimanche. Mais la distribution et lavente des journaux peuvent, nous dirons même, doivent être autorisées le dimanche. Limpressiou du journal et son expedi tion se lont généralement la nuit. Tout le monde aura, comme aujourd'hui, son jour nal le dimanche matin quant au numéro du luudi, ordinairement préparé en grande partie dès le samedi, on pourra le compléter le lundi de trés bon matin et l'expédier par les premiers trains si le journal tient k paraitre cejour Ik lesabonnés le recevront en retard de deux ou trois heures. Lcs cultures dérobées. Le maïs l'ourrage. Dans sa chroniqua politiquy du Coriuspon bant, M. Augusta Boucher consacre k la scandaleuse iff a ire qui passionne depuis quelques jours la Fiance et le continent, its ligues éluquentes qui vont susvrc Ap:és les scandales que nous spécili-iient déjk laot de no ins fameux dans nos annates d iiier depu s celui de Wilson jusqu'k celui de Tiiérèse Humbert, en voici un qui re- hausse la série autant qu'il 1'augmenle on pourrait l'appeler i'affaire de MM. Combes on i'appsile celle du Million des Char treux. On conuait 1'histoire du Million des Char treux et la version quen a donnée M. Combes k la Chambre franchise Ma s pourquoi l.e chat du cabinet avail il manqué k son premier devoir, qui était de traduire le conupteur devant la justice Et quel éiait eet intérêt supérieur qui lui avait imposé le sacrifice stoïqus dont il gémissait et se glorififit tout k la ross 1 La Chambre a voulu le savoir, sans souci du jugement sommaire qua M. Brisson, dont les épitfièies rt-sssmblent parfois k des épi- tapücs, se h&iait de prononcer, en qualilui.t M. Combes de grand horuiêe bom me. Elle a nommé une commission d'enqu'ête, ia louse, contrairemenl k tan', d'exemples par lemeataireS, de découvrirla vérilé, toute la vérité. 11 fuut attendre la (ia de cette enquêt qui a taut de voiles perfides k dëehirer et qui, si elle ij'est pas efficace, poliiiquement, sera plus qu'insnucttve, moralement. Elle 11'iSl que cornmencée elle a déjk vérifié, certiflé quatre faits ie piemier c'est que le tenia leur qui se préseuta chez M. Edgar Combes était un fonctionnaire public M. Miehei La grave, aciuellement comtnissaire gönöial k l'expositiön de St Louis le deuxième, c'est que le personnage qui suggéra k M Michel Lagrave l'offre séducirice était M. Chabert, un aucien ingénieur, qui collabora jadis avec Cornelius Herz, dans l'affaire du Paria ma ie troisième, c'est que M. Chabert, pour se concilier, avant i'acte de corruption, l\s- time et la bienveiliancö du gouvernement, versa 'lüü OüO Ir. dans la caisse du comité Mascutaud. qui avail créé commercialement un fonds électoral peur les candidatures offi eielles le qurtnème, c'est que devant le ju.e d'tnstiuction, la déposition de M. Michel Lagrave a été modifiée, sur i'itisiance de M. Edgar Cotnbes. li restera dt ux questions k résoudre. Est il sue que le désii' de garder seciètes les opérations du comité Mascu- raud, coustiiue, réellement, l'intérêi supé 1 ieur alléguë par M. Combes. D'autre part, comment a-t-an pu spéculer sur les millions des Chartreux, a lors que, loin de songerk corrompre M. Combss, ils en out toujours lépoussé la proposition el qu'ils ont coiigédié cdaeun des aigrefifis qui s'entrtmetlaietit, comme ils rattesteront pubiiquement lejour c il le faudra, pour l'honneur de 1 Eglise et le renom de leur sainteté Mais, quelque lumière que les en quèteurs fasseut, tót ou lard, sur ces ques tions obscures, M. Combes 11e réparera pas les fautes que, par sa baineuse et fallacit use indiscrétion, il vient de commettre, pour le grand préjudice de son gouvernement et de sou parti. Spontanément, il s'est reconuu coupable d'avoir paralyse la justice. 11 s'est discrédilé par les téinoiguages comradic- toiresqu'k l'envi de son fils, il a produus devant la commission d'eriquête il a éié consiaié duaieut que sa conscience manque de mémon e. II a mis en cause M lc Prési dent de la République avec une birdiesse d'autant plus maladroite qu'il röveillait for- cment le souvenir de eet autre intérêt supérieur dont M. Loubet, ministre da i'mtérieur, dut se prévaloir, pour préserver les '140 de touts aiteinte judiciaire. 11 a inquié la majorilé par la facilité avec laquel- le il suseitait ce scandale, pour ia perte de M. Millerand, su risque d'entrainer dans l'abime bien d'autres complices, ses fidèles. Quoi qu'il advienne, la ltgon est grave. Pour les gens qui philosophent encore un peu et qui conservent, dans un tel lumulte, leur liberté d'observer et de penser, le mystère de ce scandale en laisse entrevoir un plus grand celui du chatiment même. Les persécuteurs des congréguions croyaient n'avoir plus rien k craindre des persécutés, dans leur in- fortune, dans leur dénument, dans leur dis- persion, dans ieur exilEb bien c'est de ces congrégations impuissantes qu'uu jour, par h sard, arrive k ce ministère jusqu'alors victorieux dans toutes ses iuties pariemen- taires, lemot qui réveille, qui trouble, qui condamne, qui stigmatise, qui luera peut êue; et.ee mot, c'est tout simplement le 110m de 1'une d'elles, la plus isolée du mon de, la plus silencieuse. Ceux qui ont frappé li s congrégations, sontmenacés de périr par ellts, sans qu'elles fasseut un mouvement, sans qu'elles sortent de leur retraite. Déei- dément, il y a une puissance vengeresse, p< ur apprendre aux gouvernaots qu - la reli gion n'est ps une victime comme uoe autre et quelle a, ici-bas, au taut que ik haul, des forc stxpiatoires dont les plus anoganis doivent toujours se délier. Séance publique Effets de la chaleur. Un triste ac cident est arrivé hier vers 12 1/2 h. k Oost- Vleteren, hatneau d'Elzendamtne. Quatre jeu nes gens se baignaient dans l'Yser, trés profond k eet endroit. L'un d'eux, Cyrille Degendt, agé de 18 ans, domesiique du fer mier Steculorum, apprenail k nager. Trop confiant dans ses forces et relevant un défi de ses compagnons, il s'éloigna du rivage, mais n'eut pas la fotce de revenir. Ses compagnons, ne sacbant pas nager, firent la chairie, cnais ii ne purent l'atteindre et durent assister impuissants k la mort tra- gique de Degendt. Le collége de Menin a célébré hier le 60" anniversaire de 1'0rdirjati0n sacerdotale de M. 1 abbé Rogiers, professor emeritus. La nomination de M. Rogiers en qualité de professeur au collége de Menin, qu'il ne quitta plus, date de 1842, et il resta au ser vice actif jusqu'en 1892. Les anciens élèves de Menin n'ont pas oublié fhumaniste et le latiniste disttingué qu etait M. Rogiers. En 1902, le collége de Menin fit une fête splandide k son professeur jubilaire et la ville de Menin reconnaissante prit officiel- lement part k la cérémonie. Depuis lors, le vénérable vieillard se con tente d être le bon génie du collége de Menin. Ad muitos annos V1NAIGRE L'ÉTOILE Ie plus bygiénique. Les cultures -dérobéesTousles fermiers connaissent les cultures intercalaires ou dérobées les plus employées; maïs peu de cultivateurs veulent en apprécier les nom- breux avantages. Les cultures dérobées produisent de gran- des quantités de fourrages vertstrès appréciés en automme et même en hiver; elles permet- tent au fermier de laisser sa terre inoccupée le moins longtemps possible; elles absorbent et conservent a la ferme l'azote nitrifié du sol qui se perdrait nécessairement en terre nue; enfin elles concourent au nettoyage des terres, en faisant germer les sentences des plantes adventices. Maigré ces avantages pré- cieux des fermiers intelligents négligent ces cultures si utiles. Aussi prenant pour exemple le maïs fourrage, nous nous proposons dans eet article de leur donner quelques conseils basés sur la pratique et l'expérimentation. Le mais-four rage. Le maïs est une céréale cultivée dans notre pays, non pour ses grains, mais uriiquement comme fourrage vert. Cette plante vient dans tous les sols, pourvu qu'ils soient profonds, frais sans excès et surtout bien furnés. Elle croït trés bien après trèfle inearnat ou seigle fourrage; dans ce cas c'est en culture dérobe'e et sa plantation peut se faire en Juin, Juillet. Le maïs fourrage demande une forte fumu- re, au fumier de ferme et au purin, car cette plante est trés épuisante,- elle a un enracine- ment peu profond et elle développe en peu de temps une masse végétale considerable. Le maïs fourrage est une plante grande consommatrice d'azote, d'acide phosphori- que et surtout de potasse. En eftet, une re'colte moyenne de 60.000 ltgr. par hectare contient 114 kgr. azote; 60 kgr, acide phos- phorique; 222 kgr. de potasse. Trés souvent le fermier ne pouvant disposer d'une grande quantité de fumier ou n'ayant pas a sa dispo sition une terre riche devrait se contenter d'une récolte peu rénumératrice et peu nutri tive s'il ne fait usage des engrais chimiques complémentaires. Pour obvier a eet inconvé nient voici une formule de fumure qui convient trés bien au maïs en culture secon daire, 1/2 fumure au fumier de ferme complètée par 3oo kgr. de superphosphate; i5o kgr. de chlorure de patasse ou 5oo kgr. de kainite et 15o kgr. de nitrate en couver ture. Au point de vue de la potasse engrais, nous dirons comme Monsieur Lonoy, dans son livre «la fertilisation des terres» en sol sablonneux ou léger, en terrain épuisé oü eet élément est peu restitué, la dose des en* grais potassiques sera majorée. Conclusion. Cette fumure est nécessaire pour obtenir un rendement supérieur et maximum; une récolte nourrissante et sur tout si on ne veut pas laisser a la plante suivante une terre trés épuisée. A la fumure rationneile le fermier doit ajouter une graine excellente aux différents points de vue; germination, rendement et précocite'. Par ce moyen, ii arrivcra a faire de la culture inten sive avec ses récoltes secondaires. H. A. Conférencier. du Samedi, 9 juillet 1904, a 5 hr du soir Ordre du jour 1Communications 2. Hospices civils procés-verbal de location de biens ruraux. 3..Reglement sur laconstruction d'habitations ouvrières et sur la superlicie des habita tions a usage de cabarets ou de débits de boissons. Les prédicateurs du Rédutt font couler des flots dencre pour glorifier la morale laïque et inde'pendante, celle qui est basée sur le Devoir, la Conscience et la Raison. 11 faut vraiment que la Raison de ces «penseurs» soit solide pour qu elle puisse supporter un tel poids. C'est ce que nous ne savons pas, ce que nous ne saurons jamais; car ces Mes sieurs ne nous ont pas encore expliqué l'ori- gine de ce Devoir, de cette Conscience, de cette Saine Raison. Ils ne le savent pas eux- mêmes et ils ne le sauront jamais. N'importe, ils n'en partent pas moins en guerre contre la moralecatholique, qu'ils poursuivènt de leurs sarcasmes les plus grossiers. N'ayant pas le courage de la pratiquer, ces épicuriens jouis- seurs essaient de la couvrir de ridicule. C est entre tous ces scribes une sorte d e- mulation obstinée pour savoir lequel appor- tera la plus grande dose de sottise etd'ineptie. Seulement, ils ont tous bieu soin d'éviter d'entrer dans les détails, et quand vous leur demandez: «Mais quelle est done la basse de votre morale laïque et indépendante ils vous répondentimperturbable-ment: «Devoir, Honneur, Conscience.» Et eest tout. Ces graves philosophes croient pouvoir avec ces trois mots esquiver toute solution, et si vous insistez, ils vous jettent a la tête un tas de propos orduriers. Mais on peut l'admirer dans toute sa splen- deur, cette morale laïque. On n a qu a se tourner vers ce beau pays de France, ce pays de Cocagne qui provoque chez M. Crombez l'enthousiasme et même le de'lire La semaine dernière, précisément, on fê- tait avec grand tralala dans tous les départe- ments de France et de Navarre le 3am« anni- versaire de la pétition de Jean Macé en faveur de l'enseignement gratuit, laïque et obliga toire. Ce 3»™= anniversaire.on en conviendra, était un prétexte mince pour organiser une telle kermesse, mais M. Combes et ses amis, ont voulu souligner, au moment oü letran- glement de la liberté d enscignement va être définitivement consommé, toute la beauté de la morale laique. Cette morale laïque devait, aux lieu et place de la vieille morale chrétien- ne, fonder le règne.de la vertu, donner 1 ex emple de l'honneur et de 1 intégrité, faire admirer le plus pur civisme. Eh bien, examinons les fruits de cette belle morale et prenons l'histoire de la troi- sième République. Quand on aura dit d'elle que toute sa politique s'est bornée a chasser Dieu de 1 Ecole quand on aura dit que ceux qu; présidèrent a ses destinées depuis les Gam- betta, les Ferry, les Paul Bert jusqu'aux Waldeck, aux Combes et autres pelletanes- ques dröles, étaient les mandataires de la 1 ranc-maconnerie, il ne restera plus qu a faire 1 enumération de ses scandales. Et de- les héros de vertu qu'il a produits Wil son, trafiquant de la croix de la Légion d'honneur dansles palais et sous les yeux du président de la République, son beau- père; toute la meute parlementaire accourant, sur l'appel des Arton, des Reinach et des Herz, a, la curée du PanamaFloquet puisant a pleines mains dans la caisse a l or pour les besoins électoraux de la Ré publique Eiffel élevant la concussion a la hauteur de sa fameuse tour de trois cents mètres Baïhaut faisant servir ses fonctions de ministre a ses escroqueries Burdeau, un des pontifes de la morale laïque, qui était juste digne de passer du fauteuil de la présidence de la Chambre a la chaïne de galères Rouvier, accusé du crime commun, se de'fendant contre ses accusateurs de la Chambre en leur disant que, s'il n'avait pas eu de quoi payer leur élection, ils ne seraient pas la; et Loubet, avec la complicité de la magistra- ture, couvrant toutes les malversations et toutes les dilapidations du Panama de son autorité de chef du gouvernement puis, la tribu des Humberts et de leurs com plices, grands personnages de la Républi que, s'enrichissant eux et leurs amis par ia plus grande escroquerie du siècle cent autres héros de tripotages et de scandales plus obscurs et enfin, a l'heure actuelle, i les Combes, père et fils, et d'autres avec eux, impliqués dans la plus honteuse affaire i de corruption, et déja suspects de men- songe et de forfaiture. Et la liste est loin d'être compléte D un autre cöte', s'il se présente un brave comme le colonel Marchand, 011 le perse'cute et on le disgracie tandis qu'on traine dans la boue tout les dignitaires de l'armée, tout ce qui s inspire de l'honneur, on va réhabiliter le traltre Dreyfus, sur l'ordre de la juiverie et de la maconnerie cosmopolites. Elle est belle, n'est-ce pas la morale laïque, et comme il convenait de bien la fêter Elle est belle, n'est-ce pas, cette République sans Dieu! On n'y compte plus les scandales. Et peut il exister de plus lamentable histoire, que celle j de tous ces louches tripotages qui s'appellent I Wilsonisme, Panamisme, Humbertisme, j Dreyfusisme auxquels s'ajoutera bientót le Combisme Voilale régime que voudraient nous faire expe'rimenter M. Crombez et les libéraux, en 1 prcchant leur fameuse morale laïque et indé- 1 pendsnte. C'est tentant, on le voit, et de nature a augmenter notre prospérité nationale Avis aux honnêtes gens qui voudraient suivre les préceptes de ces faux moralistes, de ces faux libres-penseurs, dont l'unique but est d étouffer la religion, leur éternelle enne- j mie paree qu'elle géne trop souvent leur I débile conscience. puis vingt-cinq ans Ia série en est déja lon gue Admirons dans toute sa beauté, le prin cipe de laicité On verra passer tour a tour les grands hommes qui en furent les représentants,

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2