Beautésdu Suffrageuniversel A Zillebeke Encore un Jubilé Comines ur Enfaots, (pnvalescen FRANCE Examens cliné le renouvellement de son mandat. Pen dant trente ans, il s'est devoué it la chose publique, tour it tour, comme conseiller pro vincial, membre de la députation permaneit- te, sénateur et comme bourgmestre d'Ypres. Je propose de lui exprimer, au nom du con- seii provincial tout entier, notre profonde et sincère gratitude pour les éminents services rendus dans une carrière si noblement rem- plie.(Applaudissements.) C'est la maladie qui a engagé M. le baron Surmont de Volsbergbe it se retirer de la vie publique. Nous espérons qu'un repos si amplement mérité rétablira complètement sa santé. (Nouveaux applaudis- sements). Sur la proposition de M. le gouverneur, le conseil a cbargé son bureau d'écrire en ce sens l'üonorable ancien sénateur provin cial. Nos amis seront unanimes it s'associer au conseil provincial de la Westflandre pour rendre hommage aux services rendus, au cours d'une trop brève carrière, tant comme Bourgmestre d'Ypres, sénateur, que comme ministre, par M. le baron Surmont de Vols- berghe pour faire des voeux en vue de son complet rélablissement ainsi que pour sou- haiter aux nouveaux élus, et spécialement it l'éminent ministre d'Etat, M. J. Van den Peereboom, longue carrière au service de nos plus chers intéréts. Le suffrage pur et simple, le vote élee- toral unique, le vote qui donnerait une égale puissance électorale au Président de la Cour de cassation et au dernier des voy- ous qui n'a pas subi de condamnation, ce vote a fait l objet de la propagande électo rale de MM. les libéraux de Courtrai et des environs. Un homme une voix, se fut la these déve- loppée dans les petits pamphlets répandus a foison dans l'arrondissement c'est cette voix unique qui doit faire Ie bonheur des populations ouvrières et leur procurer tons les avantages, une vraie prospérité. Une excellente feuille populaire de Cour trai De Gulden Spore (i'Eperon dor), a présenté a ce sujet quelques considerations que nous voulons reproduire Jetons un coup d'oeil sur la France, ou le vote unique est en vigueur depuis 40 a 50 ans, et voyons si la situation de l'ou- vrier frangais est plus heureuse que celle de l'ouvrier en Belgique. 1® En Belgique, il existe une législation qui interdit le surmenage de l'ouvrier au travail rien de pareil en France. 28 Eu Belgique, les vieux ouvriers ont droit a une pension de retraite de 65 francs en France, pas de pension. 3e En Belgique, on votera bientöt une loi sur le repos dominical il n'en est pas question en France. 4e Les ouvriers frangais paient-ils moins d'impöts que ceux de notie pays Bien au contraire. Examinons. aQuand l'ouvrier frangais se léve le matin et qu'il prend une allumette pour allumer sa lampe, il paie 1'impótla petite hoite d'allumeltes coüte 10 centimes en France en Belgique 10 centimes la dou- zaine de boites. b) Quand il fait bouillir l'eau pour son café, sur un réchaud a pétrole impót de 10 centimes par litre de pétrole. c) Qand il boit son café, nouvel impót, car le café paie des droits assez élevés en France. dQuand il mange sa tartine au déjeuner il se rappelle que le Iroment paie G francs par 100 kilos de droits d'entrée. e) Et quand après le travail ou le repas il veut se per.nettre de fumer une pipe, qu' il n'oublie pas que le tabac est lourdement imposé en France. Allumettes, pétrole, café, pain, tout ces produits sont frappés d'impóts dans ce doux pays de France, oü fleurit le vote unino- minal. Ouvriers beiges, vous ne payez rien de ces divers chefs mais le père de familie, et celui qui possède un diplóme scolaire, et celui qui s'est acquis une petite rente, fruit de ses épargnes, tous ceux-la ont deux ou trois voix a l'élection, et ces voix, il est facile a 1 ouvrier rangé, économe, deles conquérir... Ouvriers beiges, vous êtes vraiment a plain- dre quand vous vous comparez a vos frères de France I I Et aussi longtemps que les meneurs socia- listes n'ont d autres bienfaits a vous promet- tre que le vote uuinominal, envoyez les tous 1 au diable 1 L'article de la Gulden Spore mérite d'être répandu par la presse populaire et par la 1 propagande électorale. Ajoutons un fait encore a ceux qui vien- nent d'être mentionnés. En France, la Cais- se d'épargne a avancé jusqu'a ce jour trois millions de francs aux sociétés qui s'occu- pent de la constuction de maisons ouvrières. La petite Belgique, dont la population est sept fois inférieure a celle de la France, a voté une loi qui a permis a la Caisse d'épargne d'avancer aux nombreuses socié tés de maisons ouvrières un capital de plus de cinquante-deux millions de francs La comparaison n est pas flatteuse pour la France républicaine, mais sa démocratie jouitdu suffrage universel, tandis que notre population ouvrière doit se consoler avec des lois de fagade Jubilé de 31. le Curé,Huys Mardi prochain, les paroissiens de Zille beke célèbrent dignement le Jubilé de leur digne pasteur, M. le Cure' Huys. Double jubilé, car M. Huys est prêtre depuis cinquante ans et cure' de la paroisse depuis plus de vingt-cinq ans. Nous nous joignons aux habitants de Zil lebeke pour souhaiter de longues anne'es encore au jubilaire. Ad muitos annos EGLISE DES PÈRES CARMES DE- CHAUSSÉ3. Mardi prochain, 26 juillet jubilé de 50 ans de vie religieuse du R. P. Cyprien Estrade, natif de Lestelle (Basses- Pyre'nées, France). A neuf heures, messe solennelle d'actions de graces, suivie des 1 cérémonies du jubilé. Sermon frangais par j le R. P. Henri C. D. Le vénérable jubilaire fit partie de ia communauté qui fonda le couvent des Cannes de Saint- Omer. Le Clerge' Flamand de Paris, avec la haute approbation de Sa Grandeur Monseigneur l'Evêque de Gand, a be'ni solennellement le Samedi iö juillet, le monument élevé par les membres de la Sainte Familie Beige a la pieuse mémoire de Madame la Douairière Bruneel, ne'e la Perre, Bienfaitrice depuis prés de vingt ans de l'oeuvre des Flamands, Pre'sidente de la Sainte Familie Beige, et Déle'gue'e a Rome, de l'oeuvre, lors du Pe'le'ri- nage du Bazar de la Charite', a l'occasion du jubile' Pontifical de S. S. Le'on XIII en 1903. La pierre tombale commemorative est en marbre noir et blanc et l'effet en est trés heu- reux.se de'tachanten sombre sur la tonalité claire de Ia belle église des Beiges a Paris. L'église de la rue de Charonne renferme d'ailleursplusieurs souvenirs de nos families Beiges, fixe'es en France et les armoiries des de Me'rodes, des de Monin-Rendeuse, des Beauffort, etc. que Pon y remarque dans divers endroits prouvent combien nos gran- des families Beiges ont toujours tenu a hon- neur d'être les bienfaiteurs de cette ceuvre admirable. Son Excellence le Ministre de Belgique a honoré de sa pre'sence l'Eglise de la Sainte Familie Beige. On nous écrit de Comines Voici un article qui a paru dans «l'Echodu peuple»,Journal Socialiste de Bruxeiles a ladate du 21 juillet, au sujet d'nn incident qui s'est passé lundi dernier a Comines. A dcssein et a plaisir, il a dénaturé cet incident pour le besoin de la cause qu'il veut défendre. COMINES. La politique de M.le curé. Nous avons dans notre commune un curd d'un fanatisme extraordinaire; il nous est arrivé d'une de ces communes flamandes oü il était considéré comme le maitre absolu. Le jour de son entree chez nous, tous les gros bonnets cléricaux étaient sur pied, de puis les marguilliers jusqu'aux conseillers communaux, et une reception grandiose lui füt faite. Notre doux pasteur était done en droit de croire qu'il pouvait gouverner Comines comme il l'enlendait. Malheureusement, depuis ce temps la,bien des choses sont changées. Notre curé, au lieu de se contenter de son röle de prêtre, aurait bien voulu remplacer notre bourgmestre: mais ce dernier n'entendit pas de cette oreille. Furieux de ne pouvoir diriger le mayeur, le pasteur des ames chercha, par tous les moyens possibles, d'envoyer une nouvelle municipalité a l'hötel de ville,et,aux elections communales dernières, il forma une liste catholique en opposition avec la catholique sortante. Par ce moyen, le parti clerical devait for- cément se diviser en deux camps, et c est depuis lors que nous avons chez nons deux espèces de catholiques La rage du saint homme ne connait plus de bornes; il considère les partisans du bourg mestre comme de vulgaires socialistes, ainsi que le prouve le fait suivant Lundi dernier l'on enterrait dans notre commune landen président de l'Union mu- sicale, une société que notre curé est parvenu a cléricaliser; les membres assistaient en corps aux funérailles. Les membres du comité de la nouvelle harmonie communale y assistaient égale- ment, et, parmi ceux-ci, setrouvent les prin- cipaux adversaires de notre tonsuré. Quand, a leur tour, ils se présentèrent pour déposer leur offrande, le curé ne trouva rien de mieux que de retirer son plat, tout en leur refusant le souvenir mortuaire que Ton remet a cbacun des assistants On voit dicila tête des braves gens de l'harmonie communale. Mais que doivent se dire ces jeunes gens après avoir été l'objet d'un tel affronteux qui ont recu une instruction assez élevée, se laisseront-ils toujours mener par ceux qui les insultent et les dominent sousprétexte de religion Nousespe'rons qu'ils finiront par compren- dre et viendront bientöt grossir nos rangs et qu avec nous ils travailleront pour écraser le despotisme clérical. Voici main tenant l'exacte vórifé: Aux funérailles de Monsieur Jean Bap liste d'Ennetières célébrées en l'Eglise de Comities (Belg.), le 22 fé- vrier dernier, M. Auguste Van Els- lande. fits du bourgmes're, arrivé a l'endroit oü se donnait i'offrand,-. s'est permis, publiquement et avec osten tation et ce en tournant dos, de refuser de baiser la paténe que lui rrésentait Monsieur lecuré et d'arra- oher des mains du vicaire desservant un souvenir du riéfunt,aff-ont que no se permettrait méme pas a l'Eglise un libre-penseurbien élevé. Voila un fait acquis et qui a ind'gcé tous les bons Cominois. Lundi dernier done avait 1kU renterremerit de M. Alfred Bondue! ex-secrétaire de t'llarmonie «L'ümon musicale La commission de la nouvelle... Harmonie Communale» dont fait partie M. Van Elslande fi!s a crut bon d'y assister et est allée a l'offran le a son tour. Monsieur le Curé a présenté la pa téne a tous sauf a Monsieur Van Els- lande fils. Devant l'affront que lui avait fait ce... Monsieur, le Pasteur devait il s'exposer a ea subir un second et encourager ainsi ceux qui auraient l'envie de i'imiter C'tüt été de sa part une bonté de reste, voire méme une faibiesse indigne du caractère sacerdotal attaché a sa personne et ce surtout dans l'exer- cice de son ministère a l'Eglise. Et quel est maintenant l'homme sensé, le bon catholique qui pourrait ne pas stigmatiser comme elle le mérite la conduite de ce jeune hom me qui, sans autre motif qu'ure mes quine vengeance politique, ose af fronter ainsi le brave et digne cure de Comines si dévoué a tous, Dauvres comme riches? Que penser de ceux qui l'entoure t et le soutiennent Le Conflit L'Univers recoit de Rome ces renseigne- ments precis qui confirment et complètent la grave dépêche que nous avons publiée avant- hier II s'agit, pour le moment, e'est-a-dire pour 1 ultimatum fixé au 20 juillet, de l'évê- que de Laval seulement. A plusieurs reprises, le Saint-Siége avait fait donner a Mgr Geay le conseil de se reti rer, sous un prétexte quelconque, santé ou autre. On lui aurait trouvé une retraite sor- table. Après avoir acceptéce conseil, levêque de Laval est revenu presque aussitót sur sa pre- miete decision il a prétendu, pour partir, être transféré a un autre siège. Enfin, il a tout refuse d'entendre. Le Saint-Office lui envoya, sur ces entr'e- faites, il doit y avoir de cela trois ou qua- tre semaines, lordre de venir a Rome pour se justifier des accusations qui pesaient sur lui. La communication portait que cet ordre lui était donné sous le secret du Saint- Office. Yous connaissez la force de ce secret, équivalent a peu prés au secret sacramentel de la confession. La violation de ce secret est un cas trés grave dont le Pape seul peu ab- soudre dans une audience personnelle. Le secret du Saint-Office était impose a Mgr ,C(!®®e lfj correspondant Cominois de «1 Echo du Peuple», connait bien ces jeunes gens,ses amis intimes.puis- qu tl lesjuge déja mürs pour le socia lisme Geay, tant dans son intérêt que pour sauve- garder autant que possible l'honneur du ca ractère episcopal, qui n appartient pas seu lement a l'évêque de Laval. Mgr Geay porta cette communication du Saint-Office a Paris. M. Delcassé tit aussitot parvenir des récla- malions au Saint-Siége. La communication du Sainl-Office portait la formule ordinaire Sous peine de ad ulteriora progredi n. Le gouveinement avait supposé que ulteriora progredi signifiait le chatiment ultime de la deposition il pre'tendait que le Saint-Siége n avait pas le droit a lui seul de déposer un évêque, sans en dire un mot au gouverne ment francais. Le Saint-Siége re'pondit qu'il ne s'agissait pas de deposition qu ulteriora progredi si gnifiait continuer le procés suivant les for mes canoniques que l'évêque était invité a Rome pour se justifier. Que dirait-on si Rome frappait l'accusé sans 1 entendre Personne, plus que le Pape, ne désirait que le prélat püt se justifier, auquel cas le Pape rendrait un térnoignage public, mettant un terme aux embarras du diocese de Laval. Si, au contrai re, 1 évêque était reconnu coupable, on ap- précierait le degré de sa culpabiiité et la pei ne y serait proportionnée. Mais le gouverne ment pouvait être sürque cette peine, en tout cas, serait adoucie le plus possible. Ces explications furent données a M. Del cassé, il y a une quinzaine de jours, et M. Delcassé se déclara satisfait. Depuis lors, aucune observation nouvelle de la part du gouvernement. Le Saint-Sie'ge avait done tout lieu de croire cette affaire ter- mtnée, quand l'information de YHumanité la rouvrit violemment et la jeta dans le grand public sous la menace d'un ultimatum dans les trois jours. Le Pape ne reculera pas. La-dessus, dit- il, jamais il s'agit de sauvegarder la dignité episcopale c'est un des devoirs les plus sa- cres dc ma charge. M. Alexandre Leuridan, de Ploegsteert, ancien élève du collége St Vincent, a passé avec distinction 1 examen final de docteur en me'decine. M. Maurice Vanden Bulcke,de Zonnebeke, ancien élève du collége St-Vincent, a passé avec distinction le premier examen de docteur en me'decine. M. Emile Claeys, deWaereghem, ancien élève du collége St Vincent, a passé uwe distinction 1 examen de candidat-inge'nieur. (2e épreuve) M. Aloïse Maes, de Houthem-lez-Ypres a passe 1 examen d'admission aux e'coles spe'- ctales du génie civil. M. FourezJean.de Ploegsteert, a subi avec succes 1 examen final de docteur en me'decine.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2