MCTEEI Les ennemïs de l'enseignemenl Poeleapelle Wervicq Une république de rnoines Pour Enfanb, (piiYaiesoentpgyieill' Nécrologie Nouvelles di verses Ie Charpentier et le Cliien Le Progrès, reproduisant un article d'un organe quotidien liberal, accuse les catholi- ques d'être les ennemis de l'enseignement. II cite une déclaration de M. Verhaegen parlant, a la Chambre, oü l'honorable mcm- bre avait ditPas plus a l'école profession- nelle qu a l'école primaire, nous n'admet- tons la neutralité. Ce sont la les principes, dit-il, dont les cléricaux s'inspirent dans leur lutte contre les écoles industrielles et professionnelles officielles. Or, le Progrès ignore que M. Alphonse Yan den Peereboom disait la même chose a propos des écoles d'adultes II ignore que e'est paree qu'il ne pouvait laire triompher ses idéés sous ce rapport, que M. Van den Peereboom a quitté le ministère. Voila M. Van den Peereboom désavoué par le Progrès, ou le Progrès désavoué par M. Van den Peereboom. Qu'il choisisse. L'installation du conseil communal a eu lieu Mardi, sous la présidence de M. Neve- jan, Bourgmestre provisoire. Le conseil a procédé a l'élection des Eche- vins MM. Nevéjan et Degrave ont été nom- més par 8 voix sur 9. Nous apprenonsavec plaisir le succes rem- porté par Mr Adolphe Gabelles le distingué chef de l'harmonie Communale de Wervicq il s'est présenté le 14 courant au grand con cours musical de Suresnes (Paris) avec la Fanfare Communale de Lezennes lez Lille; il a remporté les prix suivants icr prix de lecture a vue,a l'unanimité avec felicitations du jury ier prix d'exécution a l'unanimité avec felicitations du jury; ierprix d'honneur ascendant avec felicitations du jury; ier prix de la direction (excellente)avec felicitations du jury II est a remarquer que e'est la première fois qu'on rencontre dans un concours une épreuve spéciale entre tous les directeurs sans qu'il soit tenu compte du classement ni du nombre d'exécutants, mais a la valeur re'elle du directeur. Cela fait grand honneur a Mr Adolphe Gabelles dont les hautes connais- sances dans Part musical sont connues et ap- préciées de tous. II est. vraiment étrange qu'au coeur de l'empire turc, il existe une république indé- pendante, une république entièrement com- posée de moines. 1 <e mout Athos (la inontagne sacrée comme l'appellent les Grecs et les Slaves) est formée de 20 mouastères, onze villages, 250 cfeLules, .150 ermitages, avec une population de 3,000 moines et frères lais appelés Kosmiki. Le Sultan n'a aucun représentant dans cette république; aucune femme, aucune femelle d'animaux ne peut pénétrer dans le teiritoire sacré; une troupe de 50 Albanais, stationuée a Karyas la capitale exerce une garde sévère. Peu de voyageurs visitent le moat Athos, parce qu'on n'y arrive pas aisément, mais lors- qu'on est la, on est largement compensé de toute fatigue par les beautés naturelles, ainsi que par la singularité du lieu et des traditions. C'est l'unique theocratie qui sur vive au monde, et dans celle-ci l'indépëh- dance et l'autorité, la foi et la charité, l'austérité et le bonheur sont confondus. Pour s y rendre, le mieux est d'aller a Salo- nique, et de prendre le bateau qui conduit a l'antique Ghersonèse. On conseille de pren dre un batiment russe parce qu'on y est bien traité et que I on y trouve une étrange compagnie: ce sont des hommes en vestons bruns, avec des sandales aux pieds et des chapeaux jaunes, pareils a des gateaux, sur la tête. Ce sont les moines de la montagne, a l'aspect sauvage mais affables et sympathi- ques. II leur est défendu, comme h tout le clergé orthodoxe, de se couper les cheveux, que, par exception, ils portent enroulés a hintërieur du chapeau; la plupart ont toute- fois un air de hérissons, avec les chevelures tombant sur les épaules, et les barbes énormes. La cime solennelle de 1'Athos se léve claire et nette de la mer, juste a l'extrémité de la péninsule sombre et mysterieuss sous un manteau de forêts épaisses. Les moines disent que de la petite chapelle de 1 Annonciata, placée sur le sommet, on peut voir le soleil trois heures avant son lever; mais cela est un problème un peu obscurqueles moines ne savent pas expli. quer. Cela vaut la peine de pousser une pointe vers Karyas, la capitale de la répu blique; c'est uu village pittoresque, placé au milieu de jardins et d'oliviers, sur la cöte extérieure de la montagne, parsemée «her mitages, qui paraissent grimper, et de cavernes. Le village n'a qu'une seule rue, iianquée de maisons de bois, avec uu bazar oü i on fait un modeste commerce de rosai- res, d images sacrées, et d'objets de ména ges fabriqués par les ermites. Au fond de la rue est la Chambre du Conseil, une maison tres modeste. 11 n y a rieu a voir autour, excepté l'église qui est le plus vieil édifice de la péninsule et renferme des fresques byzantines du XI0 siècle. Chacuu des vingt monastères envoie un délégué au Synode quatre autres délégués sont euvoyés par les quatre monastères im- périaux, ce parlement est composé de 24 membres il cboisit tous les quatre ans un président qui est le primat d'Athos et gouverne l'Etat. Sa politique extérieure se réduit a se mettre d'accord avec l'envoyé turc, auquel il paie un tribut annuel de 5,000 livres sterling. L'autorité de ce prési dent est tres limitée, parce qu'il ne peut rien faire saus 1'asseutimeut dés quatre dé légués des monastères impériaux qui consti tuent son conseil privé. Aucun acte n'est va lide sil ne porte leurs sceaux, petit objet entaillé tn quatre parts, dont chacune est gardée par uu de ces conseillers privés, de manière que pour les réunir ensemble il faut l'accord de toüs. Le président a une clef avec laquelle il rattache les quatre pieces de cette manière, il exerce une espèce de veto. Le sceau porte limage du bienheu- reux Virgiie patron de la montagne avec l'inscription suivanté en grec et en turc Sceau des Chefs d'Etat de la com- munauté du Monl Sacré. A Karyas on n'a certes pas beaucoup d'enuuiavec la douane, car l'unique objet de contrebande dans la république est 1 eternel féminin Toute la surveillance est dirigée contre ce sexe dan- gereux. Les^soldats racontent de curieuses ree. nnaissances de femmes qui avaient es- sayé d entrer a i'aide de travestissements 1 De même les vaches et les chèvres sont, a cause du sexe, exclues et le lait est apporté eu grande quantitéde la terra ferme. Cette defense d'entrer aux femmes, n'a pas seulement pour origine la peur des ten- tations et des scandales, mais aussi le désir des premiers moines de conserver ia mon tagne pour eux leur gouvernement consti- tue un obstacle solide contre l'invasiou des pasteurs qui veuieut coloniser cette region si fertile. On prétend qu'une impératrice byzantine a insisté pendant toute sa vie mais en vain pour visiter Athos. L'industrie principale de Karyas est celle des vers a soie et a propos de ceux-ci, il est facile de corupreadre que la tière défense contre les femelles tombe. i'our passer la nuit, il est bon de se ren dre a Russicon, le convent des Russes, qui a un étrange aspect de forteresse sanitaire, avec ses tours et ses bastions tont en ïouge vit'. Ou entre par une venerable double porte, cheviliée et verrouillée' comme ceile d uue prison. On passe par la dans un vaste espa ce au centre duquel selève une belle cathé- drale avec cinq coupoles. Autour de la piace sont les ceilules des moiues dans un double tour d'arcades. On est regu par le héguman, qui corres pond a un abbé. On lui donne ïmmédiate- ment 6 ou 7 francs pour ehaque jour que l'on vent ïester dans ie monastère. Et Ton est aussitót introduit dans 1 église qui est consacrée a Saint Basile. On peut passer d'agréables journées en errant de monastère en monastère dans cette curieuse pémusule qui est la demeure de ceux qui sont fatigués de la vie. Iveron, par exemple, est une espèce d immense village et surprend par la confusion de ses architec tures. ün y voit un grand chateau qui rap- pelle i'Escurialensuite void une villa romaine, un chateau du Rhin, une maison de campagne, un kiosque oriental, des tours irlandaises. L'image de la Sainte Vierge qui occupe une niche au dessus de la porte est fort vénérée. La légende rapporte que Théophile, patriarche d Alexandrie et enne' mi de Saint Jean Ohrysostome, détruisitplu sieurs couvents et en dispersa les images Geilede laSteVierge,qui est une de celles-ci tomba dans la mer et voysgea miracuieuse ment jusqu'au mont Athos. Une autre que l'on voit dans une petite chapelle est dédice aux douze apótres. On raconte que 550 pira tes envahirent les monastères. Leur chef, un Ethiopien, entra dans la chapelle, coupa l'image avec un couteau. Aussitót des gout tes de sang sortirent de la blessure, et ses compagnons se convertirent et s uniredtaux moines. L'image montre encore hentaille et les traces de sang. N011 loin de la est Stavronikitas, pres de la mer, entre les myites et les rosiers. II a un aspect militaire avec ses tours et ses bas tions. On remarque sous la porte la petite chapelle funèbre, appelée Kimisis, oil l'on expose les cadavres des moines avant la sé. pulture. Ici encore se trouvent les souterrains mé- laucoliques et sombres oü les moines font leur dures pénitences. Les jardins sont cul tivés par des frères laics qui, au coeur de l'été, travailleut vétus d'une simple culotte et d un grand chapeau de paihe. Les moiues leurs fournissent l'eau pour l'irrigation ceile-ci est conduite des sources rocheuses a travers des troncs d'arbres vides qui som pour la plupart des marronniers ou des chênes. Le monastère de Saint Paul garni de tours est importantc'est une des gloires sécu- laires de la montagne. Avec ses cent fenêtres, droit sur un mur a pic, placé dans uue petite vallée romantique, il est merveilieux. Mal heureusement le 22 janvier 1903, uu mcen- die le détruisit. L'éguman et neuf moines périrent, mais l'église et la chapeiie furent sauvées. Trés intéressant aussi Hilendar, non teu lement parce qu'il est trés beau, mais aussi par les événements récents. II fut habité par plusieurs génératiens de Serbes, et pos- 8ède des trésors qui remontent au vieil em pire Serbe. Mais les Jbulgares qui fout tous leurs efforts pour chasser les Serbes de leurs territoires en Macédoine, poussèreut leur propagande jusqu'a la Sainte Montagne. lis essayèrent récemment de prendre Hilendar et d'en faire Ia propnétó de leurs moines. Ce fait souleva uue grande indignation a Belgrade, et donna lieu a des contestations trés vives devaut le Conseil des momes a Karyas. Le fait est que ie mont Athos a une importance aussi bieu politique que reli- gieuse. Plusieurs insurrections contre les Turcs furent organisées ici, et ii est certain que les évéuéments futurs en Macédoine étaient préparés par les moines et par leurs puissants patrons. La Russic a toujours utilisé les monas tères des Balcans pour preparer les insur rections et les autres Etats laissent faire. Le plus vieux monastère est Vatopédi et il est comme une petite ville imprenable, avec un port. C'est aussi uu des plus riches, parce qu'ii fait un grand commerce de bois, qui donue un revenu annuel d'euvirou 5.000 livres sterling, li possède la plus grande partie des terrains que les monastè res ont en Valachie et sur la cóte de la Turquie d Europe. Kautloumousis fait un grand commerce de noix et en vend de 6 a 700.000 livres. Zografon est considéré comme le plus beau avec ses murs de mar- bre, ses coupoles, ses tours fantastiques, mais Lyonysios et Simopetra (Simon Pierre) sont les plus mystérieux. Les monastères sont divisés en couvents (vie en commun) et idiorhymice(vieséparée). Les premiers sont ceux qui ont les régies les plussévères. Les moines recoivent du mo nastère tout ce dont ils ont besoin. Ils font un repas par jour dans le réfectoire, et ce repas consisie en viande, légumes et eau. Rien de plus. lis doivent employer 6 heures sur 24 a des exercices religieux et 12 heures les jours de fêtes. Quelques-uns de ces exer cices s'accomplissent la nuit et les étrangers, de leurs chambres, les voient passer comme des fantómes avec de petites lumières trem- blotantes. Les moines de la seconde catégo- rie vivent dans leurs monastères, mais chacun a'eux mange ce qu'il veut et s'habille comme il veut. Le monastère procure la viande et le vin, mais les moines doivent se procurer le reste eux-mêmes. lis ont pour cela une pension quotidicnue, d'après leur rang et leur emploi. Les cellules des moines sont les plus som bres panni les habitations humaines elles sont nues. avec un lit en bois dans lequel ils font de courts sommeils entre les heures de la prière. Les moines ne sont pas es hommes in- struits ils conservent touteiois une étrange écoie nioyennageuse de pemture. Leurs bibliothèques sont un chaos les livres y sont amoncelés mais rouges par les vers et par la moi.sissure. Ensuite elles ont été sac- cagées, de manière qu'il y en a peu qui con- tiennent encore de quoi iutéresser. Les ermites du mont Athos sont en tout et pour tout distincts des moines. Ils viver.t seuls dans des cavernes, comme des ani- maux sauvages, et sont révérés comme des saints. Mais ils n'aiment pas les moines. Les ermites furent les premiers occupants de la montagne, ct pour ceia ils regardent les autres comme des intrus. Lorsque Athanase d'Athos obtint de Constantin la permission de construire un monastère, les ermites envoyèrent une deputation a Bysanze pour protester, mais ils ne furent pas écoutés. On. ignore, comment ils vivaient Ils restèrent pendant des mois entiers sur la inontagne, et descendaient seulement de temps en temps pour échanger des rosaires ou des objets de bois sculpté contre un peu de légu mes. Ils s'occupaient peu de leur nourriture comme de leurs vêtements, il y en avait qui n'avaient pour unique vêtement que leur longue barbe. La république des moines est tres interest sante el!e mérite d'etre visitéc, bien que le climat y soit abominable et que les fièvres y abondent. Wide World Magazine) On annonce la mort du R. P. Wiart, gé- néral de l'ordre des Trappistes. Le Père Wiart était eet officier francais qui fut, pendant longtemps, abbé de la Trappe du Mont des Cats. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2