CHROMQUE TPROISE Incendie a Ypres Etats de l'Êglise Com i nes Les accidents du travail - A propos de la fuite de la princesse Louise Nécroloeie Nouveau télé^ramrue officie! rosse sur les journées des 3! aoüt et l8r septembre Oa écrit de Rome aux Débats Quefque solution que doane la congré- gatioa rooaaine k l'affaire des évêques de Laval et de Dijon, l'état du coï-fht reste le même. Les conséquences les plus graves sont k prévoir, et, ce qui est remar quable, c'est qu'on les a prévues et qu'on les attend. La rupture avec la France a'a pas produit Rome l'impression profocde qu'on avait aiinoncée d'abord. On exagérerait it peine,en disani qu'elle y est passé inapercué. ün sépa- raiion a'ici quelques mois, ne surprendrait pas davantage. Uu calme confiaut tègne au Vatican. Le secrétaire d'Etat prend des vacances quelques cardinaux cotnmencent k suivre sou example. Qui done cut pu prévoir, il y a seulement deux ans, que le jour cü les relations diplomatiques seraient rompuis entre 1« France et ie Vatican, le gouverne ment francais serait seul sen érnouvoii sont couroncés k Philadelphie oü une médaille d'or lui est décernée, de même qu'k Londres et. en divers lieux avec distinc tions honorifiques. Des amateurs illustres se disputent ses tc-iies, le roi possède du maitre, en sa galerie de peinture lesjoueurs de Boule sous Louis XV, les musées de Londres, Sydney, Ypres, etc. ont dans leurs riches collections des joyaux sortis de sort pinteau. Aussi rien d'étonnant qu M. Aiph. Van den Peereboom ait attiré l'artiste k Ypres pour lui eonfiér la culture de l'art en notre ciié et y former des artistes de renotu com ma notre compatriote Mile de Hem. Avec M Ceriez dispirau une figure des plus connues, des plus aitnées, des plus estimécs, des plus recherchées da notre ville, taot s>n caractè e droit et sympathique le rendait »cni de chacun Aussi yaura t-il foule sux funérailles qui seront céléhréss k St.Nicoias, Lundi pro- chaio, 5 septembre, k 10 heures. Nous présentons nos plus syrnpathiques condolé-ttices k la vénérable familie Ceriez et nous garderoos un perpé uel souvenir de i illustre défunt. Vertdrvdi dernier, est déeédé k Yprrs M. Ceriez, artiste peintre, ancien directeur de iAcadémie cLs Beaux Arts eten ces derciers temps encore professeur de pein'ure. Monsieur Tt-éodore Ceriez était natif de Poperinghe. Dès l'enfance on vit poind re en tui le talent et tout objet, susc ptlbla d'cn potter les traces, en éiaii marqué. Quo de port es que de fenêtres, que de planches révélèrem son jeune, talent Al oré même quo i'autorité paterneiie. uteUait un frein k l'essor de son art, fi trouvait ut: refuge au grenierdu lo.gis et exhibait ses juvéailes productions, par urn; lucarne, k iLdairaiion de ses compagnons d'enfunce. B en que vieit- lis sous It; poidsdesans,maims poperiDgbois se souvieniieiit enojr» de c:s caricatures trace ss pir Is j"'doe siein d leur compatri oie. Puis le jeune Ceriez rtput, a l'Académie royal d Anvers, les notions classiqués de l'art sous la direction du Baron Gustave Wappers qui sa cooiplui dans sou élève. Après avoir emporté les premiers prix k Anvers, le jeune peintre alia perfectionner son talent k Paris, ses oeuvres ne firent point taché a cöié de c.Jies da t'immortel MeissonniT. Dès iors la gloire planesur Cenez pertant au loin sa renoamée. Ses chefs d'oeuvre facilement compte des jolis résultats que cette triste initiative a provoque's. Parions encore pour finir de la Maison des Templiers, vénérable Steenqui fut édifié dans la même architecture que les halles. Une habile restauration, complétée d'une nouvelle partie due a la savante conception de l'architecte Cloquet, de Gand, en font au- jourd'hui un joli hotel despostes! L'heure du départ a sonné, il a fallu abandonner ces merveilles non sans avoir jeté un furtif coup d'oeil sur une belle facade gothique, rue de Dixmude, stupidementagre'mentéede menui- series modernes; sur de jolies facades en style Louis XV et sur I hotel Merghelynck qui contient parait-il des merveilles que nous espe'rons pouvoir bientöt visiter en détail. D. F. Un commencement d'incendie, qui aurait pu avoir les suites les plus graves, a delate, vendredi, dans l'après-dinée, vers 5 1/2 heu- res, dans la cave du magasin de MM. Valcke, au Vijfhoek coin du marché bas et de la rue de Lille. M. Valcke avait allumé le rechaud a pé- trole, au moyen duquel on chauffe l'eau pour le nettoyage des bouteilles. Tout a coup le feu prit, on ne sait com ment. M. Valcke fut brulé assez gravement aux mains. Ileureusement il ne recut, a la figure qu'une legére blessure, mais les ham mes lui enlevèrent sa longue barbe. Affolé il courut chez un voisin, oü il recut les secours d'un médecin, tandis que les pompiers arrivèrent. La cave renfermant des matières inflam mables,on craignait un instant des explosions de naphte, moto-gazoline et pétrole. M. le Bourgmestre, arrivé immédiatement sur les lieux, pour éviter des accidents da personnes, ordonna a la foule de se retirer, en attendant l'arrivée de la police. Les pompiers inondèrent la cave d'cau, et bientöt tout danger avait disparu. Les dégats sont peu importants plafonds endommagés, carreaux de vitre brisés, con duits de gaz fondus et quelques récipients uassco. Lc tout ótait du reste assure. Les blessures de M. Valcke ne sont heu- reusement pas graves. Nous devons rendre hommage au corps des pompiers et a quelques voisins, qui se sont dévoués dans cette circonstance. A 5 heures du matin, des patrouilles ont découvert qu'une division d'infanterie avec de l'artillerie et de la cavalerie avait passé a gué. Les Japonais ont avancé dans deux directions, celle de l'est et celle des mines de Yantaï. Les troupes ayant traversé ont formé un rideau masquant le passage des autres troupes. Dans les positions avancées avait eu lieu, ie 3i aoüt, un combat achamé qui avait duré jusqua minuit. Aussi bien qu'hier, le combat d'aujour- d'hui a fini par un succes pour nous. Nous avons conserve' toutes nos positions avancées sans exception. Le combat a été trés acharné dans la division du general Kondratovrich. Les Japonais ont lancé une énorme quantité de projectiles. Nos troupes, criblées de shrapnels pendant toute le journée, ont défendu avec opiniatreté lespositions qui leur avaient été confiées. Après avoir préparé leur attaque par le feu de leur artillerie, les Japonais ont attaqué nos positions. Certaines de nos fortifications avancées ont passé aux mains des Japonais, après une de fense acharnée, mais elles ont chaque fois été reprises a la baïonnette et les Japonais ont laissé une grande quantité de tués sur le ter rain. Après les engagements a la baïonnette devant plusieurs sections de positions, nos troupes ont eu le temps de creuser de nom- breux trous a loups, qui ont été rempiis jus- qu'au niveau du sol par des cadavres japonais. Les pertes de l'ennemi doivent être énormes. Les notres ne sont pas encore établies, même approximativement, mais elles sont également considerables. Parmi les blessés, ont signale le général major Inrozovsky, con- tusionne', mais qui est reste' dans les rangs, et le lieutenant général baron Stackelberg. Un nombre conside'rable darmes japonaises sont tombées entre nos mains. voir prendre a coeur les intérêt du proléta- riat et améliorer son sort. Le gouvernement beige et sa majorité catholique travaillent depuis 1884, avec un zèle persévérant, a la solution satisfactoire de tous les problèmes sociaux et, ainsi qu'on a pu le voir ci-dessus, ils ont dépassé de plus d'une longueur, dans ce steeple chasse, la France républicaine avec ses socialistes et le reste. Notre correspondant nous écrit de cette ville A propos de la fuite de la princesse Louise de Cobourg de l'établisseraent de bains d'Elster (Saxe), la Zeit de Vienna publie les déclarations suivanfes d'un ami du chef d'escadron Matta- chich. Tout d'abord, a-t il dit, il est nécessaire de dire qu'il ne s'agit pas d'un enlèvement, mais d'une fuite avec le consentement de la pMncesse. Depuis plusieurs mois le chef d'es cadron Mattachich s'efforpait de se mettre en rapport avec la princesse, mais de grandes difficultés existaient. Chaque tentative de Mata- chich pour approcb.er la princesse Louise échouait contre ik consigne sévère élablie. MmeGebauer, dame de compagnie de la prin cesse Louise, avait l'ordre d'ouvrir toutes les lettres adressées a la princesse. On faisait croi- re k Louise de Cobourg que Mattachich ne témoignait plus d'intérêt pour elle. Enfin Matta chich arriva a ses tins. 11 y a quelques jours Ia princesse et lui su virent a Dresde. La prin cesse avait se trom per Ia vigilance de son entou rage. L'entretein fit, com prendre k la princesse qu'elle ne serait jamais déclarée aine d'esprit el cela la décida k recouvrer sa liberlé et k approuver le plan u'évasiou de Mattachich. ^«rfcooifer -vvv'- o Officiel. Télégramme du lieutenant général Sakharoff a l'état-major en date de jeudi ier septembre: La nuit du Si aoQt au ier septembre s'est passée tranquillement. Ni l'ennemi, ni les Russes n'ont tiré jusqua 6 heures du matin. Selon les renseignements regus, le général Kuroki monte des pontons pour étabiir un passage sur la rivière. Au- ourd hui, une partie des ses troupes a passé sur la rive droite du Taitso-ho, a une loca- lité nommée Sikan-Kauvantou, oü la rivière ait une courbe. Depuis que la nouvelle loi sur les acci dents du travail est entrée cn vigueur, les journaux libérnux se mêlent de la critiquer avec une aigreur et un parti pris qui n'ont d egale que l'évidente exagération dont elles s'inspirent.Or,ces critiques tendancieuses, dit le Fondsenbladne tiennent guère devant I'autorité compétente de M.Georges Brabant, ingénieur, secrétaire du conseil central de 1 industrie et du travail, qui compte parmi ses membres les représentants les plus émi nents de notre industrie nationale. M. i ingénieur G. Brabant a publié dans la Revue économique internationale une étude intéressante sur la loi nouvelle. II y exprime le regret que son élaboration n'ait pas été précédée d'une enquête sérieuse sur les charges que la loi imposera aux différen- tes branches de l'industrie, paree que la Caisse de prévoyance et les pouvoirs publics vont se trouver en présence d'une situation quil eüt fallu éviter. M. Brabant examine cette question dans une deuxième étude. Cette observation, dit-il en terminant, porte sur une question de méthode et non sur la loi elle même, que nous estimons, pour notre part, supérieure aux lois étran- gères sur la matière. Le Sënat l'a adoptée, telle qu'elle lui est venue de la Chambre, a titre d'expérience loyale Nous avons foi que l'expérience sera faite loyalement et qu'elle sera satisfaisante. Quoique M. Brabant trouve a redire a la nouvelle loi, il n hésite pas a déclarer que e'est une bonne loi et qu'on peut s'estimer heureux de l'avoir obtenue telle qu'elle est. M. Brabant ajoute i Elle est claire, bien proportionnée et j dépasse de loin tout ce qui a été fait sur ce terrain a Vétranger et notamment en France, encore qu'elle présente avec la loi francaise beaucoup d'analogie. Tel est le jugement d une personnalité compétente qui s'est donné la peine d'étu- dier la nouvelle loi de prés. Une loi claire et bien proportionnée dont on peut s'estimer j heureux. Une loi qui dépasse de loin ses pareilles a l'e'tranger et même en France oü règnent pourtant des radicaux et des socia listes En vérité, il n'y a pas la de quoi être trés fier pour les admirateurs indigenes de doulce France. Déja au congrès socialiste d'Amster- dam, Bebel cinglait le bluff de Jaurès, du sanglant affront que constituait la révéla- tion que les ouvriers sont mieux traités dans I empire d Allemagne que dans la France républicaine. Et voici maintenant qu'un homme du métier, qui passerait malaisément pour flatter le gouvernement, démontre une fois de plus que sur le terrain des lois soda les, la république des radicaux et des socia listes doit rendre des points a la catholique Belgique. Ajoutons que, tandis qu'on présente aux ouvriers Francais la chasse aux eouvents ainsi qu un infaillible moyen d'améliorer leur sort, le prolétariat d'Outre Quiévrain succombe sous les nombreux et écrasants impots de consommation. Moraleles ouvriers n'ont nullement be- soin d investir des socialistes du pouvoir pour Mercredi, 3i AoÜt écoulé, a 4 1/1 h s'est réuni le conseil communal sous la présidence de M. Vanelslande, bourgmestre. Le conseil était au complet. Le public s'écrasa dans letroite salie et jusque dans le couloir et l'escalier. Jamais il n'y a eu autant de monde et rien cependant, dans l'ordre du jour, indiqua un objet qui soit de nature a provoquer cette curiosité. La chaleur est étouffante. A l'ordre du jour se trouve .- j 1) Communications et demandes diverses. Après lecture de plusieurs pièces, M. le Président parait visiblement incommodé. II demande de l'eau, qu'on lui apporte. Après avoir bu et s'être épongé le front, il prend j une autre piece dont il va donner communi- cation. Est-ce la chaleur ou l'émotion Sa voix est voiléè, sa main tremble. L'on entend la lecture d'une requête adressée par le pré sident de la nouvelle société de musique aux fins de pouvoir porter le titre d'Harmonie Communale et se mettant a la disposition de l'administration. L'on comprend alors seulement le pour- quoi de cette affluence inusitée d"un public curieux et se composant principalement de partisans de la nouvelle musique. M. Vander Mersch demande la parole II est étonnant dit-il, qu'après plus de 20 ans de bons et loyaux services rendus par l'an- cienne société, qui s'est toujöurs tenue a la compléte discrétion de 1 autorité communale, l'on veuille octroyer d'emblée le titre soliicité a une jeune société naissante, titre qu'elle a d'ailleurs usurpé avant toute décision du conseil. De quel droit a-t-elle fait plusieurs sorties déja, portant inscrit sur son drapeau Harmonie communale M. Vandermersch prend directement a partie M. le Bourgmestre et lui dit qu'il a forfait a son devoir en ne defendant pas ces sorties. Serait ce paree que son fils et ses amis en font partie La discussion arrive alors a un diapason fort e'levé. Finalement M. Van Elslande sou- tient quïl en a prescrit la defense, mais qu'il n'a pas été obéi. La dessus M. Lannoy demande pourquoi, si des ordres ont été donnés, ils n'ont pas été observés. M. Van Elslande re'pondparune demande de mise aux voix. Bref, la discussion allait être étouffée, quand M. Dcltour demande aussi la parole. II voudrait, avant que le conseil passé au vote, que les statuts de la nouvelle société soient soumis au conseil et désire qu'ils soient déposés sur le bureau. M. le Président répond que le collége échevinal en prendra connaissance et qu'il en rendra compte au conseil a la prochaine séance. M. Lannoy fait observer que le conseil seul est compétent, qu'il a le droit d'en avoir connaissance avant tout vote et il appuie la motion de M. Deltour. M.le Président coupe court a cette discussion et fait décider que j Ion procedera au vote. Celui-ci donne 5 oui, 4 non et deux blancs. 2) Budget de la fabrique d'église de Confi nes et délibérations y 'annexe'es. Le budget est approuvé, puis il est donné lecture d'une délibération prise par la Fabri que de laquelle.des considérants et des atten- dus divers, il résulte qu'il y a nécessité ur gente d'avoir une nouvelle église et prie le conseil d'émettre un avis favorable en votant le principe. MM. Dumortier et Vandermeersch ap- puient la demande et font valoir les considé- rations diverses qui militent en faveur d'un vote favorable. M. le Bourgmestre répond en substance que pour lui,il nest pas absolument contrai re au principe mais qu'il ne voit pas l'urgence d engager la commune dès a présent surtout que d autres choses plus urgentes sont a faire et que le conseil vient d'autoriser un emprunt pour y faire face.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2