Samedi 10 Seplembre 1904
10 centimes le N°
Année 39 N° 3878
Listes Èlectorales
Fêtes
Dimanche 25 Septembre
Commencement dincendie
aux Halles d1 Ypres
La princesse Louise
de Cobourg
La Guerre
T\
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Avis important
Les listes èlectorales viennent de
paraitre. t
Le dernier délai pour réclamer dc-
vaot l'autorité com rout ale expir&nt
le 31 oclobre prochaio, les éltcteurs
qui n'auraient pas été inscrits ou qui
ne figuraient pas sur les lislei electo
rates' avec Ie cornbre devotes auquel
Üs ont droit, sont invités, munis de
leurs pieces juslificaiives, a s'adresser
sat s re.'ard au bureau de ['association
catholique et constitutioneel ,e ue
Tarrondisement d'Yprcs, au (cerclo
catliolique) rue de Menin.
L s bureaux sont ouv- rts tous ;es
jours de la semaine, de 9 heures a
midi et de 2 a 6 heures de relevée.
Angloo, lieutenant des pompiers, qui se
trouvait avec lui dans la salie ouest. En
quelques instants la pompe, placée marché-
bas, fut mise en mouvement, et grace au
raccordement des tuyaux qui se fit avec
une grande rapidité, l'eau arriva en abon
dance. 11 ne fall ut que quelques minutes
pour conjurer tout danger.
Voila le récit exact de ce commencement
dincendie qui a menacé de dévorer nos su
perbes Halles.
Avant tout, rendons hommage a notre
excellent corps de pompiers, qui a agi avec
une agilité et une intelligence remarquables,
sous le commandement de son chef M. Oh.
Baus, comme i! l'a fait du reste, lasemaine
dernière, lors du commencement d'incendie
au «Vijfhoek».
Nous apprenons que les sept compagnies
qui assurent les Halles pour une somme
d'un million et demi, accorderont une prime
a nos pompiers. C'est franchement mérité.
Pendant que M. le Bourgmestre fit une
enquête pour rechercher les causes de l'in-
cendie et établir les responsabilités, le Par-
IVnmnfhP 11 SeDtetP.bre quet, de son cóté, s'est rendu sur les lieux
LMlIJdliLlic p eta chargé un expert de faire un rapport,
aux raêmes fins.
Y a t-il eu imprudence Nous n'avons pas
mission d'examiner ce point. Mais ce qui
semble s'imposer, c'est la surveillance cons
tante d'un homme de contiance pendant
que des travaux s'effectuent aux toits des
Halles.
On tremble a i'idée qu'un ouvrier impru
dent pourrait mettre le feu aux toits et, sans
Ala Hoogbe, fête Gymnastique par
les Turners St Michel, avec le concuui s
de l'Harmoiiie de la société.
a5 1/2 heures
Concert au Gercle Catholique par ><i
Fanfare Royale et l'Orphéon.
Un commencement d'incendie s est décla-
ré jeudi dernier, a 11 heures 3/4, aux Ilalles
d'Ypres.
Des ouvriers zingueurs travail!aient a la
reparation des gouttières du cóté ouest. La
lampe a alcool fit fondre la partie voisine
de la gouttière en plomb, et, a travers un
trou d'un diamètre de huit adix centimetres,
communiqua le feu au bois sur lequel repose
la gouttière.
Les ouvriers se mirent en devoir de com-
battre le feu lis croyaient pouvoir l'étein-
dre a l'intérieur, au moyen de quelques
seaux d'eau. Mais le concierge, M. Demeyer,
qui montra les Halles h des étrangeis, s en
apertjut et constata qu'il y avait de la fumée.
II courut avertir M. le Bourgmestre qui se
trouvait dans son cabinet et, quand celui ci
eüt traversé les salles Echevinale, Pauwels
et Delbeke, il aper$ut une épaisse fumée et
une flamme qui menagait de s étendre rapi-
dement dans les combles oii les poutres,
poutrelles et voliges sont vieilles et en partie
vermoulues.
Entretemps les pompiers étaient ani\éa
et, au moyen de leur échelle Magirus, mon-
tèrent sur le toit. Ils dirigèrent d'abord leurs
efforts du cóté de langle nord-ouest, ou 1 on
voyait la fumée s'échapper du sommet du
toit. Ensuite ils se déplacèrent vers le cóté
ouest oü se trouvait le foyer de l'incendie.
Mais c'était a l'intérieur qu'il fallait com-
battre le feu. C'est ce que M. le Bourgmestre
ordonna, dès qu'il apercut la flamme, a M.
que Ton sen aperQoive, causer la destruc
tion du plus bel éditico civil gothique du
monde entier. En quelques iustants, le
magnifique edifice, dont les Yprois sont si
justement tiers, pourrait être la proie des
flammes
On nous dit que le College échevinal est
décidé a faire disparaitre tout ce qui peut
propager le feu. Déja l'an dernier, il a fait
enlever l'estrade permanente qui se trouvait
dans le coin nord-ouest, et qui cachait un
dépót de bois. II est décidé aussi, nous dit-
on, a remiser les décors destiués aux distri
butions de prix, et qui out été piacés, il y a
une trentaine d'années Ces décors cachent
des toiles, des poteaux etc., qui sont inflam-
mab es et qui se trouvent du cóté des ar
chives.
Mais attendons avec contiance que Tad-
ministration communale fasse connaitre
toutesles mesures qui s'imposent dans l'in-
térèt de la conservation des Halles.
Deux documentsDéclarationdu
docteur Pier non.
Vienne. On vient de livrer a la publi-
cité le texte de Tavis de la Faculté médicale
de Vienne et celui de Taliéniste viennois
professeur Oberstemer, concernant l'état
mental de la princesse.
L'avis de la Faculté médicale est daté du
i3 mars 1899. 11 a été rédigé par feu Talié
niste baron Krafft-Ebing, et est concu com
me suit
Depuis un certain nombre d'années, la
princesse Louise de Cobourg souffre d'une
faiblesse d'esprit, accompagnée d'une dimi
nution considérable des fontions intellectüel-
les et éthiques. Ces symptómes datent d'une
commotion cérébrale qu'a eue jadis la prin
cesse. Celle-ci est incapable de gérer elle-mê-
me ses affaires, de se rendre compte de la
signification, de la portée et des suites de ses
actes.
En consequence, elle a besoin, pour
cause de lésions mentales, dans le sens de
Tarticle 21, de la protection de la loi, c'est
a dire quelle doit être placée sous curatelle.
Le professeur Oberstemer, dans son rap
port du j5 mars 1899, dit
La princesse Louise est incapable d'une
facon évidente de se faire un jugement indé-
pendant (selbstandig), et elle est en même
temps incapable de résister a des influences
étrangères, et cela a un degré trés considéra
ble. Elle est, de plus, portée a se laisser in-
fiuencer non dans le sens du bien,mais plutót
plus dans le sens du mal. En la fréquentant
d'une facon suivie, son manque d'indépen-
dance et sa détresse intellectuelle deviennent
indéniables.
II est a remarquer que ces avis n'ont qu'un
intérêt documentaire, puisque seul un nou-
vel examen médical peut décider de l'état
mental actuel de la princesse.
L'évasion de celle-ci ayant soulevé la ques
tion de la responsabilité du docteur Pierson
directeur du sanatorium de Lindenhof, 011
se trouvait la princesse Louise avant son
départ pour Elster, le docteur proteste dans
Neue Freie Press contre une declaration du
docteur von Alberti directeur des Bains
d'Elster, lequel aurait prétendu qu'il n'avait
point été averti de Tarrivée de la princesse
a son établissement et qu'il n'avait accepté
aucune responsabilité a ce sujet.
M. Pierson, qui veut dégager la sienne,
affirme, au contraire, que le docteur von
Alberti s'était engage, plusieurs semaines
avant Tarrivée de sa royale pensionnaire, a
veiller a sa sécurité, dans la mesure du pos
sible.
Le lendemain de Tarrivée de la princesse,
il lui fit d ailleurs une visite officielle.
Le docteur Pierson ajoute qu'il avait pré-
venu également le chef de la police du dis
trict d'Elster, qui avait déclaré faire de son
cóté tout son possible en vue de garantir la
sécurité de la princesse, et d'informer égale
ment la police autrichienne d'Eger.
Après avoir pendant deux années subi
un véritable état de siège a Coswig, de la
part de Mattacbitch et de ses partisans, je
devais m'attendre, continue le docteur Pier
son a un complot a Elster d'autant plus
qu'entre-temps avait eu lieu Tentrevue de la
princesse avec le comte Mattachitch a
Dresde.
Malgré toutes ces considérations, que
partageait d'ailleurs le tuteur de la princesse,
nous n'avions pas voulu refuser a celle-ci les
bienfaits d'un séjoura Bad Elster. Ce n'était
peut-être pas trés politique, mais c'était
humain.
En terminant, le docteur Pierson ajoute
que si dans ces temps derniers, la surveillan
ce dont la princesse était l'objet s'éuit
accrue, cela est dÜ uniquement aux machina
tions de Mattachitch.
Le bruit qui courait avant-hier de Tarrivée
a Paris de la princesse Louise vient d'avoir
une confirmation quasi officielle. En effet.M.
Henri de Noussanne, qui fut Tarni el le con
fident de Mattachitch et Tun des organisateurs
de Tenlèvement d'Elster, annonce ce matin
dans le Journal que la princesse a trouvé
asile a Paris et, sans préciser d'avantage,
qu'elle a élu domicile a quatre minutes de
l'opéra. II se confirme que le jour de la fuite
a 7 h. du soir les fugitifs e'taient dans la
capitale prussienne et trouvèrent Thospitalité
pendant cinq jours chez le député socialiste
Sudekum. lis en repartirent pour gagner en
automobile lafrontière francaise. Aprés diver-
ses pannes,notamment une qui les retint une
demie journée a Magdebourg. Ils purent arri
ver a Brunswick et enfin a Hilsdeshein oÜ
ils prirent le train pour Cologne.
A Cologne, ils prirentplace dans un wagon
lit de France. Ils arrivèrent sans encombres
a la frontière francaise, après avoirdepuis leur
fuite suivi le plus invraisemblable itinéraire,
étant allés d abord a Berlin pour ensuite ga
gner la France en allant traverser la Belgique.
Les dépêches d'Extróme Orient
redeviennent contradictoire?. Dès
qu'on sert des rapports officiels, on se
heurte aux suppositions les plus in-
vraisemblables et il n'y a plus gcère
moyen de distinguer le vrai du faux.
On se sait rien de précis, mais il est
peu probable que le général Kuroki
parvienne a rejoindre le gros des for
ces qui ont déja atieint Moukden et
qui se disposent même a remoater
vers Karbin.
La question qu'on se pose mainte-
nant est celle de savoir si, oui ou non,
Kouropatkine entend livrer une
seconde batailie a Moukden ou s'il va
poursuivre directement sa retraite
vers Karbin oü il serait compléte-
ment en sécurité. La retraite serait
conforme au plan primitif, mais,
d'autre part, il semble bien. difficile
qu'on abandonne ainsi sans combat-
tre Moukden a l'ennerai, la véritable
capitale de la Mandchourie que les
Russes ont considérabiementfortifiée,
oü ils ont accü'mulé des provisions et
des munitions. Si Moukden était éva
cué, l'effet moral de eet abandon serait
énorme en Extréme Orient et le pres
tige russe fortement entamé aux yeux
de la population indigène.
De la, la nécessité de combattre,
de défendre l'accès de la ville même
sans espoir de vaincre les Nippons.
Pour ceux ci, il est do la plus haute
importance qu'ils s'emparent de
Moukden, paree que de ce fait ils se
seront établis au coeur de la Mand
chourie. Mais quant a poursuivre
Kouropatkine dans la direction de
Karbin, comme ils n'ont aucun avan-
tage a chercher la-haut, ils se garde-
ront de frop s'éloigner de leur base
j d'opérations. Par Inkéou ils peuvent