La France n'a obtenu qu'un seul Samedi 8 Octobre 1904 10 centimes Ie N N° 3885 Listes Electorates Volkshuis Débiayons, Progrès La Relgiq-ue a St-Louis Office de statistique universelle Les abonnements de Les cures de raisin if Un s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, e£ k tous les bureaux de poste du rryaurae. Avis important Les listes électorales vienuent de paraitre. Le dernier délai pour réclamer dc- vant l'autoritó communale expirant le 34 octobre prochain, les électeurs qui n'auraicnt pas été inscrits ou qui i.e figureraicnt pas sur leslistei électo rales^ avec ie nombre de votes auquel ils ont droit, sont invités, munis de leurs pieces justificative?, a sadrcsser sat: s re'ard au bureau de l'association cathoüque et constitutionnclle de l'arrondis:ement d'Ypres, au Cercle cathoüque rue de Menie. Les bureaux sont ouv: ris tous les jours de la semaice, de 9 heures a, midi et de 2 a 6 hemes de relevée. GRAND PRIX. cinq Jours j JO .■w.'ji um bjiiibfhiiip T^g^gccxgginrauajw.^ «^fiasc^ uiras&Ü Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de i'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de rort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent? 15 centimes la ligre. Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les i«i«9"tions jucLciaires, l franc la ligne. Les iuméros supplémentaires coütent 10 franss les cei.t exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s',■'dresser a VAgence Havas Braxilles. rue d'Argent. n°34 et Paris,8. Place de la Bourse. Demain, Dimanche soir, a 8 1/2 heures, reunion mensuelle. Ce nous serait un motif de sérieuses inqui- études si, par suite de notre retard, même involontaire, nous laissions s'évanouir les bonnes dispositions, même feintes, du Pro grèsquand il s'enquiert du Vrai. Disons lui done comment nous souhaitons le conduire au Vrai. A la facon des batisseurs du Moyen age, qui élevèrent des édifices superbes,grandioses et solides puisqu ils font encore de nos jours la gloire de nos rités. Ces constructeurs vieux style, commen- caient d'abord par de'blayer le terrain choisi judicieusement et bien éprouvé puis ils assemblaient les matériaux sur d'immenses chantiers et entreprenaient leur oeuvre avec méthode, prudence et discernement. Le terrain qué vous offrez a bien été quel- que peu éprouvé par des revers... électoraux, mais comme il semble s'affaisser de plus en plus vers les bas fonds de la société, il est permis de craindre qu'il soit judicieusement choisi. Néanmoins, pour vous prouver tout notre empressement de satisfairea votredésir, nous allons procéder au déblayement. Ah! c'est pas peu de chose que d'extirper de votre sol toutes ces vieilles racines de pré- jugés et d'antipathies. 11 nous faudra pour- tant commencer par ne point hair avant de concevoir ce qu'est aimer a cesser de mentir avant que de professer le Vrai. Tenez, Progrèspour aujourd'hui conten- tons nous d'une ronce, pas trop vieille, a sortir de votre fouillis. Nous n'iions pas trop vite en besogne, nous souvenant da bon pro- verbe Qui va doucement va loin. La, voyez-vous, Progrès, la route de Boe singhe ne conduit pas a Zillebeke de même le faux ne conduit pas au Vrai. II y a quelque huit mois, vous avez jeté feu et damme au sujet d'un compte. Vous disiez que le trésor des pauvres était en péril; pour effrayer les irréfléchis vous taxiez d'im- prudence, de gaspillage, voir même de dila pidation les administrateurs des hospices et, avec eux, leurs controleurs directs, l édilité. Et pour appuyer tout votre potin vous n'aviez qu'un point, l'absence ou le retard de édpot des comptes annuels. Evidemment que vous étiez convaincu que les hommes honorables et intègres, qui ge rent le patrimoine de l'indigence, étaient dignes de confiance et a la hauteur de leur mission pour que ce bien ne soit pas de tout en péril entre leurs mains. Mais vous vouliez tromper la crédulité populaire, et vous cher- chiez a profiter du désarroi cause par votre... mystification. La preuve en est, que tout votre beau zèle pour la defense du bien des pauvres n'a plus trouvé dans vos colonnes depuis lors, la centième partie de cette ardeur qui semblait devoir tout dévorer. Pour tout le monde qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, cette volte face sur une question aussi brülante a été visible et fort sensible. Mais il faut ajouter, que pour tous ceux qui veulent réfléchir vous avez, en cette occu rence fait tres catégoriquement le contraire du Vrai. Eh bien, Progrès,ca en fait une d'extirpée. Courage, mon bon, nous finirons bien par tout déblayer et par arriver au Vrai, a ma facon. Un pedagogue libre penseur francais disait naguère, aux applaudissements de tout les anticléricaux beiges, que la Belgique est le seul pays ou le gouvernement conspire con- tre son propre enseignement. Or, comme nous l'annoncions hier, le jury de l'exposi- tion de St-Louis a décerné a la Belgique deux grands prix pour l'enseignement pri maire deux grands prix et trois médailles pour l'enseignement moyen ueuf grands prix, sepl médailles d'or et trois médailles d'argent pour l'enseignement supérieur et nos institutions scientifiques. La France est aux mains de la libre-pen- sée et des francs-macons. D'autre part, a 1 exposition d'hygiène de Paris, les Beiges ont également remporté de gros succes Six grands prix, cinq diplomes d'honneur, 4 médailles d'or, cinq médailles d'argent,une mention honorable et trois diplomes de collaborateurs. La Belgique, on le voit, est a la queue des nations. Voici les résumés statistiques sommaires du commerce de la grande généralité des pays du globe terrestre, arrêtés a fin 1903 (der- niers chiffres connus.) La population du globe a atteint le nom- bre de 1,652,5o3,854 habitants, contre 1,627,770,640 fin 1902. Le total des dettes publiques s'élève a fr. 177,018,124,761 (dont Europe, francs 140,406,311,389 Asie, fr. 10,039,640,345 Afrique, fr. 5, Iq3,162,1 3o Amérique. fr. 14,741,51 5,904 Océanie, fr.Jjb,637,459,925) contre fr. 172,847,611,705 fin 1902. Les relevés généraux du commerce pour 1908 donnent les résultats suivants Parties du monde Importation Exportation Europe Asie, Afrique, Amérique, Océanie Ensemble Contre, en 1 fr. 44,239,584,650 fr. 36,843,568,708 4,553,3-28,937 5,203,989,114 3,325,322,128 2,211,845,473 9,167,643,105 13,565,036,769 3,009,467,247 3,146,355,464 fr. 64,636,275,067 90 2 60,755,620,454 60,940,815,598 56,473,344,120 j Depuis longtemps, il n y avait eut autant j de voyageurs sur les lignes de l'Etat qu'au mois d aoüt dernier. On était en droit d'espé- rer une recette trés brillante et de beaucoup supérieure a celle correspondante du mois d'aoüt 1903. Or, les statistiques recueillies jusqu'ici permettent d'assurer que la recette, cette année, ne dépassera pas cent mille fr., si même cette somme est atteinte. Ce résul- tat financier, s'il faut en croire 1 'Eloile, cause quelque desillusion au sein de l'administra- tion. II laut l'attribuer au grand nombre d'abonnements de cinq jours qui ont été déli- vrés augmentant dans des proportions énor- mes le nombre des voyageurs mais ne rap- portantguère aux caisses del'Etat.si l'on tient compte des conditions avantageuses auxquel- les sont délivrés ces abonnements. Augm. en 1903 3,880,654,6t3 4,467,471,478 Ces apercus sommaires sont détaillés dans les tableaux de développement, qui rensei- gnent aussi tout les chemins de fer, voies navigables, marine marchande, et certaines productions. Le raisin n'est pas settlement compté par- mi les fruits les plus savoureux et les plus agréables; il est encore parmi les médica- ments les plus actifs et de i'utilité la plus multiforme. Lorsque nos médecius réflé- chissent a l'abondance des élémeuts essen- tiellement curatifs qui sont renfermés dans cette petite baie, une certaine honte nous saisit de penser que, après tant de siècles d'expérience et de reflexions nous sommes bien loin d'avoir appris a renfermer dans un volume aussi restreint, sous une appa- rence aussi aimable, et au prix de quelques rayons de soleil et de quelques gouttes de rosée seulement, lo médicament tonique, le médicament reconstituaut du ioie, le médi cament conservateur des fonctions rénales, le médicament antiseptique de Tintestin..., et la liste est bien longue a être épuisée. En Italië, l'höte légendaure de Bacchus, on n a pas encore songé a installer des stations de cures de raisin, il faut aller a Montreux, a, Méran. a Durckheim, a Aigle. Le jaism, ou pour mieux dire, le jus de raisin (les peaux et lus pepins ne sont pas assimilables et par conséquent n'entrent pas en compte) est un liquide qui contient une quantité notable de sucre (de 10 a 30 pour cent) et des quautiités non négiigeables de seis minéraux et ducides végétaux. Or, chacunede ces espèces de substances a une importance dans la physiologie de l'alimen- tation et dans la therapie de diverses mala dies, si bien que les plus anciens auteurs ont cru que sur chacune d'elles il existait une espèce d'indication. 'Ce furent jus- qu'a liausmann les époques héroïques des cures de raisin; les époques dans les- quelles ie raisin était prescritindiffèremment coatre les entérites et les gastrites de toutes les lormes, contre la plétore, et même contre la tuberculose. Aujourd'hui on ne croit pas a cette action du sue du raisin: uu examen plus attentif des faits a facilement révélé qu'aucune des substances susdites n'était contenue dans le raisin dans des doses ou dans des formes telles que sa presence puisse donner au sue du raisin la dignité de remède spécifique: au contraire quelques savants, comme Ley den, arrivèrent, par réaction. a dénier au raisin un droit a figurer quelquefois dans les doctrines thérapeutiques modernes. A tort bien entendu: puisque le sue du raisin considéré, non sur la base exclusive de tel ou tel de ses composes, mais dans son ensemble, possède vraiment des valeurs que l'instinct humain, dévié par la recherche des plaisirs de l'ivresse alcoolique, oublié pendant plusieurs siècles grossièrement, a appris paria science mettre dans leur vraie lumière. Le mérite principal du sue de raisin se trouve en effet en cela que prés d'une sub stance purement aiimentaire, le sucre, il y en a d'autres seis minéraux et acides végétaux qui agissent sur les organes qui sont chargés d'élaborer et d assimiler les aliments, et sur ceux qui sont chargés d'en éliminer les résidus. Ii s'ensuit que, tandis que le sucre en qualité d'aliment.contribue a la conservation et a la rénovatiou des tissus, les acides végétaux et les seis miné raux, grace a leur action sur 1 intestin, sur le foie, sur les reins, rendent l'assimilation des aliments plus facile, empêchant que dans la complication des reactions biochi- miques correspondantes, la faibiésse de tel ou de tel organe régulateur donne lieu a quelque phénomène pernicieux Donnons ici un exemple de ce jeu compliqué dequilibre: Chez les diabétiques les organes intérieurs chargés de modifier le sucre aiimentaire sont altérés de fa^on que le sucre même n'est plus assimilé comme il faut et qu'il passe dans le sang pour être éliminé par les reins. Or, le jus de raisin est doué de telles propriétés régulatrices euvers ces organes internes, que précisément dans le diabète l'usage du raisin n'est le plus souvent suivi d'aucune augmentation du sucre renfermé dans le raisin, a la difference de toute autre espèce de sucre, est toléré par l'organisme du diabétique et par conséquent assimilé. Le raisin est done une nourriture d'une nature particuliere, paree qu'il contient non seulement de l'aliment, mais en même temps d'autres substances qui, peudant le travail d assimilation, assurent au sucre même le maximum d assimilation avec le minimum des préjudices inhérents a la l'onction assimilatrice même, supérieur done au lait dont les propriétés alimentaires sont relati- vement au volume, beaucoup moindres; supérieur a la viande, dont les propriétés alimentaires, quoique plus grandes, man- quent des substances qui facilitent l'assimi lation des éléments nutritifs qui la cornpo* sent ot qui garantissent contre les nocuités des résidus. C'est cette action régulatrice de fassimi lation du jus de raisin qui est tellement dé- veloppée, quelle s'épanche même sur les autres éléments qui sont présents dans l'or ganisme Bishop a démontré qu'un individu nourri avec ia viande seule, assimilé celle ci beau coup plus pauvrement que lorsque la viande est administrée ensemble avec le raisin.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1