Les travaux de Bruxelles maritime Football-club Yprois Examen Terrible explossion dans un fort La iiouiile et le fer en Cam pi ue Ilabemus Papam Faits divers Le raisin n'est par conséquent, pas un médicament, ni seulement un aliment, c'est un aliment et un médicament réums. Done, comme on l'a cru quelquefois s'il ne suffit pas exclusivement pour faire tout un régime ou tout un traitement, il sert excei- lemment a seconder, a compléter d'autres régimes, d'autres médicaments. Ainsi a la dose d'un ou trois kilogrammes par jour et faisant partie d'une diète judi. cieusement mêlée de viande, lait, farineux, le raisin est trés utile dans le cas de cathar- res chroniques de l'estomac et de l'intestin, dans la scrofule, dans les chloroses, dans les anémies. Et surtout dans ces maladies trés capricieuses, qui sont la neurasthénie gastrique et la neurasthénie intestinale, la cure du raisin faite dans une station clima- térique, c est a dire, en la réunissant a Tac tion du climat, du repos de Tesprit, du mouvement musculaire, apporte trés sou- vant la guérison compléte. Enfin, comme il a été déja dit, le raisin, par sa digestibilité et surtout par sa rickesse en sucre, est l'aliment qui répare le plus rapidement la consommation organique pro- duite par le travail musculaire. On prétend qu'en mangeant deux kilos de raisins on introduit une quantité d'aliments qui cor respond a la moitié environ de la nourriture nécessaire journellernent a un travailleur. Le journal De Landman du 2 de ce mois nous ienseigne sur la fagon de manger les raisius d'après le docteur Underbill Quand on esc bien portant, on mange seub ment la chair du fruit lorsqu'on souffre du mal de ventre, on doit manger la chair et la peau et cracker les pépins lorsqu'on est constipé et qu'on peut se servir du ra'ison comme laxatif, il faut manger la chair et les pepins et cracher les peaux. La visiie de ces travaux que des journalis tes de Bruxelles et de la province ont fails lundi a offert beaueoup d iniérét. Partis de la place Sainctellette, oil une écluse reliera le port au canal de Charleroi, les confrères ont visité successivement les travaux du bassin de batelage et du bassin maritime ainsi que ceux de l'entrepót, de la succur sale de Tentrepót et des bureaux, qui seront des merveilles de sécurité et de bon goüt moderne. Du quai des Usines, un remorqueur, le Président Vergote, tout pavoisé, a conduit les excursionnistes, par le canal maritime, aux travaux de Tavantport, puis h Trois- fontaines, prés de Vilvorde, oil Ton avait immergé Tavant veille un siphon destieé k faire passer la Mallebeek, sous le canal, dans la Sanne. Jusque passé le Pont Bi ülé, les dragues travaillent h approfondir le canal et on s'occupe aussi de Télargir. La seule difficulté qui se présente aujourd' bui, c'est que Ton ne sail pas encore cü le canal aboutira. Jusqu'au pont du chemin de fer Malines-Terr.euzen, Willebroeck il se confond avec le canal existarit. Les promo ter s du projet ont proposé de le faire abou- tir en face de Niel, mais M. de Smet de Naeyera de grands projets au sujet du Rupel pour quand le bassin houillier du L'tn bourg sera en exploitation—et,en attendant, il n'a pas soin de fioir au plus vite les tra vaux en cours. L'approbation du plan Niel n'a pas encore eu lieu. On a soumis aussi un plan faisant aboutir les travaux de Bruxelles Maritime it Wintham, plan oü il est tenu compte des desiderata futurs ou hypotbéti- ques relatifs au Rupel. Cet autre projet n'a pas été approuvé non plus, mais le biuit court que M. de Smet de Naeyer ne tardsrait pas&résoudre la question. Les Bruxellois sont aux anges it cetle nouvelle. Si notre Premier, en effet, consent se prononcer it bref délai, il est possible de terminer Bru xelles Maritime pour 1907. 1 Dimanche prochain, 9 courant a 3 heitres de relevée, grand match officiel pour le championnat des Flandres, entre les équipes premières du Léopold Football-club d Osten- de et du Footbail-club Yprois. Le terrain, appar tenant a Monsieur Etnile Daenen,est situé derrière la plaine d'amour. M. Raphaël Ranson d'Ypres, ancien élève du Collége St Vincent vient de passer avec grande distinction Texamen de licencié du degré supérieur en sciences commerciales et consu'aires. A Calico (A it vers) Destruction du magasin aux munitions dufort Sainte-Marie Les causes de la catastrophe On^e soldats tués. Nombreux blessés. Une terrible catastrophe vient de jeter l'ef- froi parmi la population anversoise, qui se trouvait encore sous le coup de la doulou- reuse e'motion provoque'e par le re'eent incen- die des thanks a pe'trole. Cette fois le mal heur non moins meurtrier affecte la garnison d'Anvers. II s'est produit au fort St-Marie,une des principales positions de la défense stratégique de la passe de TEscaut. Le fort Sainte-Marie Le fort St-Marie appartient a la ligne de défense de la rive gauche de TEscaut. Etabli au coude de Calloo, tl se compose de quatre fronts bastionnés et d'un front tenaillé qui regarde TEscaut en amont. 11 porte une grande batterie casemate'e et une batterie cui- rassée. En outre, il couvre une batterie sous- marine et une installation qui permet de faire jouer a coup sür les torpilles immerge'es dans TEscaut. II est situé sur le territoire de Calloo, a environ dix kilometres d'Anvers et appartient a la ligne de défense du Nord de la place sur Talignement de St-Pbilippe d'une part et La Perle, d'autre part. L'cxpicsion d'un obus L explosion s'est produite dans Tatelier de chargement des obus et Ton croit dès lors pouvoir supposer qu'il y aura eu quelque im prudence commise dans le maniement des projectiles. Toujours est-il qu a 8 h. 45 reten- tit une détonation formidable. La toiture du magasin fut projete'e en l air en mille mor- ceaux, dans un nuage de fumée et de pous- sière. Le premier moment de stupeur passé, quand les soldats du fort purent s'approcher du lieu de Texplosion un épouvantable spec tacle s'offrit a leur vue dans un amoncelle- ment dedécombres,debois etde debris ensan- lantés de route espèce gisaient de nombreux cadavres déchiquetés et des blessés affreuse- ment mutilés. Lenombredes viclimes. Aspect horrible des cadavres On releva successivement onze cadavres. Quant au nombre des blessés, il n'est pas encore connu exactement par suite du défaut de communications téle'graphiques et télé- phoniques avec le fort Ste-Marie, situé a une lieue et demie d'Anvers. On sait seule ment qu ils sont nombreux et que trois des blessés sont mortellement atteints. On a pu établir Tidentité de ceux-ci et des tués. Voici la liste de ces malheureux Tués les deux maréchaux-des-logis De- clercq et Stavon le brigadier-portier Du bois les soldats Devalck, Verbeke, Druart, Aalst, Dierckx, Vermeulen, Verhaegen et Eindels. Mortellement blessés les soldats Van Peteghem, De Bruyne et Van Overmeire. Les victimes appartiennent toutes a la 27e batterie du 3e bataillon (6e régiment). Les cadavres de ces malheureux sont mu tilés affreusement. Les chairs sont arrachées et les cranes de'foncés des bras et des jam bes ont été projetés dans tous les sens. II a été impossible de reconnaitre individuelie- ment les corps. L'appel seul a permis de faire connaütre les noms des victimes. Les secours Anvers, 7 octobre. Au premier avis de Texplosion trois ambulances de Tartillerie montée sont parties au galop pour Calloo. On avait cru, tout d'abord, que les ambu lances ramèneraient a Anvers, vers 7 heu- res et demie, les morts et les blessés. Des ordres en consequence avaient été donnés a Thöpital militaire qui avait de'taché le direc teur adjoint, M. Fernande, avec les médecins militaires Rubens et Frano et le sergent- major Gresset-Dumoulin, pour attendre le funèbre convoi au débarcadère du quai Van Dyck. II faut croire que des instructions contra- dictoires avaient été données, car a 3 heures ce detachement, las d'atteudre en vain, s'est embarqué sur le vapeur des pontonniers et s'c-st rendu sur le lieu du sinistre. Sur le même vapeur ont pris place les généraux Timmermans, circonscriptionnaire,et Denis, président du comité d études de la position d'Anvers, ainsi que quelques autres officiers supérieurs. Les causes de l'explosion Les causes de la catastrophe ne sont pas encore bien connues. On donne cependant comme exacte la version suivante; on e'tait occupé au fort Sainte-Marie a charger des projectiles de 24 centimetres destinés aux canons des batteries cuirassees du fort. Ce serait pendant ce travail qu'un de ces projec tiles serait tombé et, en éclatant, aurait déterminé la catastrophe. Une nouvelle découverte de 1'ingénieur Guillaume Lambert En Mars 1874, M. Guillaume Lambert, alors professeur d'exploitaiion des mines a TUniversité catholique de Louvain, publiait une première brochure oü il signalait par une claire description et par un dessin compre- nant trois coupes Tunification ou le prolon- gement du bassin bouiller de la Westphalie jusqu'en Ecosse, sur une étendue de plus de deux cent cinquante lieues, en passant par la Belgique, pour former le grand bassin houil- ler du Nord. Par la suite, il exécuta, aidé de son fils, M. Paul Lambert, six forages contingus, dont trois commences en 1900 prés de Sittard a la rive droite de la Meuse par la Sociéré Herzog-Heinrich, ont donné lieu a sa de- mande en concession, publiée par le gouver nement Hollandais le 11 mai 1901, six mois avant la publication en Belgique de la première demande en concession relative d la découverte de la hoidlle d'Asch. (La dis tance entre les périmètres de ces deux de- mandes en concession est d'environ dix kilo- mètres). Peu après, M. Lambert fonda la Société anonyme des Exploitants- et Propriétaires Réunis pour explorations minières dans le Nord de la Belgique, laquelle fit exécuter trois forages a la rive gauche de la Meuse le premier sur la commune de Lanklaer, le second sur celle de Leuth et le troisième sur cellc de Eysden. Les six forages de M. Lambert, échelonnés de TEst a 1 Ouest ont recoupé le terrain houiller Herzog-Heinrich N° 1 a 280 metres. N°t a 3oo metres. N° 3 a 335 mètres. Exploitants et Propriétaires N° 3 a Eysdenbosch a 446 mètres. N° 2 a Leuth a 3j3 mètres. N° 1 a Lanklaer a 551 mètres. Le soudage de Leuth a fourni les résultats les plus favorables qui aient été obtenus a ce jour dans le bassin du Nord 14 couches de houille de toute première qualité d'une puis sance totale de i2m98 et plusieurs layettes entre 373 et 601 mètres. Comme suite a ses publications de 1876 et de 1902 M. Guillaume Lambert vient de faireparaitreune broehure illustrée de cartes, coupes et diagrammes dans laquelle il expose la nouvelle découverte qu'il vient de faire, d un puissant gisement de minerals de fer dans le Grand Bassin houiller du nord de la Belgique. Un examen minutieux des échantillons founis par ses six sondages pendant la durée de leur exécution et de multiples analyses qualitatives, ont fait reconnaltre par le sa vant professeur que notre incommensurable gisement de houille du nord renfermait sur plusieurs centaines de mètres d épaisseur le remarquable carbonate de fer (Black-Bank) de Dudley, interstratifié et en partie concor dant avec les strates houilières. Les essais qu'il fit faire au laboratoire de l'Ecole nationale des Mines de Paris, au labo ratoire de Tuniversité de Bonn et au labora toire de la «Königlicbes Matérialprufung- samt der Teschuischen Hochschule» a Berlin érablirent que le carbonate de fer Beige est beaueoup plus ricfae et bien supérieur com me qualité a celui du Staffordshire qui fut 1 origine de la richesse de l'Angleterre. La carbonate de la Campine a une teneur de 3o a 40 en fer et manganèse. La nouvelle découverte de l'éminent savant compléte et double la valeur du grand bassin houiller de la Campine. Elle est le couron- nement de Toeuvre accomplie par M. Lam bert qui aujourd'hui doyen d age des Ingé nieurs de Louvain,met encore sans relache sa haute intelligence et son expériense con- sommee au service de la science, Grctce a lui et a son digne élève, qui lui a succédé a la chaireprofessorale deTEcole des Mines de Louvain, André Dumont, les lan- des stériles de cette Campine qui semblait jusqu ici dépourvue de toute fécondité natu relle, deviendront a brei délai pour notre chère Belgique une source ine'puisable de richesses. ararat De M. Paul de Cassagnac dans 1'Autorité: Auj'ourd'hui, la situation est nette. Attaqué, provoqué, assailli jusque dans Rome, le pape se redresse en toute sa majeste' sereine et impavide. Et sans colère, sans indignation, avec la force invincible et tranquille que sa mission divine lui confère, il oppose a la persecution une assurance qui la déroute. Faites ce que vous voudrez, lui dit-il, je ne crains rien TEglise sera victorieuse et 1 Dieu sauvera la France? La France catholique tout entière tressail- lera d allégresse a des paroles qui lui montrent qu elle a enfin un chef, un chef donné par Dieu, aux heures du péril et pour le con jurer. Que craindre Que redouter Et quels ennemis auraient done, aujourd'hui, la folie pretention de faire reculer TEglise de France, maintenant que, dans la tempête déchainée, se tient au gouvernail de la barque, un tel pilote Non, la barque de Pierre ne sombrera pas. Que si la persecution redouble d'cfforts et de crimes, certainement TEglise de France souffrira mais n est-elle pas faite pour souffrir TEglise Qui done, plus qu'Elle, est appelé, ici-bas, a subir les épreuves Qui done nous doit donner Texemple de la resistance, düt cet exemple aller jusqu'au martyre. Et, Dieu merci, il ne faut rien exagérer nous n'en sommes pas la. Le martyre ne nous menace pas tout ce que Ion est exposé a affronter,c'est la misère pour quelques-uns, que nous saurons soula ger, et qui, d'ailleurs, le Saint-Père Ta affirmé, ne peut que fortifier TEglise-de F'rance. Ce n est pas la vie qui est en danger, com me aux premiers temps du christianisme. C est simplement le pain qu'on se propose d'enlever aux ministres de Dieu. Ce pain, nous le leur rendrons. Et Tavenir, si sombre qu'il paraisse, ne nous épouvante pas. Comment n irions-nous pas hardiment a la bataille, avec le vaillant chef que Dieu a suscité pour nous conduire a la victoire finale Dieu sauvera votre pays a-t-il dit aux pélerins francais. Nous croyons a cette prophétie. YPRES. Sur les remparts. Le petit Baert, agé de 6 ans, en jouant sur les remparts, est tombé dans l'eau des fossés. II se serait cer tainement noyé, sans Tintervention de M. Henri Menu, garde-chasse chez M. Jeanson, qui 1 a retii'é. Le petit Baert est le même qui faillit être écrasé, il y a quelques semai- nes, par une charrette de boulanger, acci dent que nous avons relate. Boers a Bruxelles. Plusieurs person- nalités Boers viennent d'arriver a Bruxelles. Ce sont M. Eloff, accompagné de M"e Eloff et de son enfant, et de Tancien general boer, Maurits Botha. Tous quatre sont descendus dans un hotel de Bruxelles. V01!<</.- v}'.is des sucres de toute première qualité/ Prenez les p quels de la Raffinerie Tirkmont'Tise. !'h r''.l U S

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2