La Guerre
Franco
Du roi Léopold au
président Roosevelt
Mort de Ia princesse
des Asturies,
sceur du roi d'Ëspagne
M. Edmond Picard,
Act es officiels
Faits divers
LE THERMOGENE Bronciiites
M. Ie Président est convaincu que le
terrain est a la ville, mais il va encore s'en
assurer. Quant a l'amélioration du chemin,
ce point sera examiné.
Bureau de Bienfaisance
Le Bureau a fixé comme suit sa part
d'intervention dans les frais d'écolage des
enfants ayant droit a l'instruction gratuite:
8 fr. par élève soit a
La Looie 195 élèves
Ecole pour filles 177
St Louis 318
St Michel I62
Lamothe 300
N. D. de Thuyne 111
Total 1263 élèves, soit
10,104 fr.
Les Budjets des écoles seront examinés
dans une séance ultérieure, sauf le budjet
de l'école moyenne, qui est approuvé a
l'unanimité.
Hospices
11 n échange et une vente de terrains des
hospices sont avisés favorablement, les deux
trafics formaat une bonne affaire pour les
hospices.
Urinoirs
M. Begerem demande des urinoirs de
la gare a la Grand'Place.
M. le Président voudrait placer un petit
monument a la place de la gare. M. l'Ingó-
nieur Coomans en a fait le plan, mais... cela
coüterait 2000 fr. et M. l'échevin des tra-
vauxdésirey placer un objet plus modeste.
A ce sujet, un léger conflit existe même
entre nous, dit le Président.
Peut-être pourrait-on placer l'une des
installations prés de la Gare et l'autre au
coin de l'Esplanade. C'est une question a
examiner.
M. Caenepeel demande un urinoir prés
du quai.
Les conseillers causent longuement a ce
sujet et finalement il est décidé qu'on en
reparlera dans une prochaine séance.
La séance publique est levée a 6.40 h.
Les derniers rapports confirment la
victoire remportée par les troupes
japonnaises placéessous la direction du
maréchal Oyarca. Les japonnais l'ont
emporté sur toute la ligne. La bravou
re des Russes a été impuissanle en pre
sence de l'artillerie foudroyante des
Japonnais. C'est la uue cause d echec
trés grave car les Japonnais garderont
nécessairement cette superiorité pen
dant toute la campagne.
L'escadre russe continue sa course
sur l'Extrême Orient un télégramme
annonce quelle a jeté hier l'ancre
dans le Lange-Land-Belt, entre Bro-
lykke et Fekkeb-Jerg, pour recevoir
du charbon de trois vapeurs, qui l'at-
tendaient a la pointe sud-est de cette
ile.
II y a encore des gens, qui disent
que si la flotte est partie, elle n'ira pas
jusqu'en Extreme-Orient. A leurs
yeux, elle manque de tout de force
sulfisante pour engager éventuelle-
ment la lutte avec la flotte japonnaise,
d'homogénéité, de eroiseurs protégés,
de torpilleurs vraiment utiüsables, de
points d'appui en cours de route et de
points d'appui a son arrivée, puisque
Port Arthur sera tombé a l'époque oü
la flotte pourait arriver en Extreme-
Orient et que le port de Vladivostock
sera bloqué par les glacés.
C'est hier mardi que la Cbambre
fr&ncaise a fait sa rentree. Elle trouve
ra un programme de travail effroya-
blement chargé. L'impöt sur le reve
nu, i'achêvement de la loi sur le ser
vice de deux ans,les retraites ouvrières,
la separation de l'Eglise et de i'Etat,
sans compter ie budget et une tren-
taine d'interpellations I En entassant
ainsi projets sur projets, le gouverne
ment et ses fidèles du Bloc ont leur
plan. lis veulent tater le terrain et
pouvoir ajourner les délibératious trop
épiueuses, sans avoir l'air de manquer
de zèle et de courage. Si l'une des dis
cussions annoncées menace de tourner
mal,on en découvrira imffiédiatement,
grace ce copieux ordre du jour, une
autre plus urgente, et les reculades
seront présentées comme l'effet d'une
sage méthode.
M. Combes est un temporisateur
éminent. Voila deux ans qu'il vit uni-
quement sur la sempiternelle lutte
codUc le cléricalisme et qu'il évite
ainsi d'aborder les sujets vraiment
dangereux pour lui. II sait trés bien
que les divers groupes de sa majorité
ne sont nuliement d'accord sur la ré-
forme de l'impöt, ni sur la séparation
il n'ignore pas que le problême des
retraites ouvrières est dans l'état ac-
tuel des finances de la France, terri-
blement malaisé a résoudre. II ne peut
non plus se bercer de l'espoir d'échap-
per a certaines questions brülaates
par exemple, on a nommé une com
mission extraparlementaire de la ma
rine pour gagner du temps, mais il
faudra bien discuter ses conclusions,
s'expliquer sur l'état d'anarchie qui
est en traiu de réduire a néant la
puissance navale du pays.
Le ministère entre évidemment
dans l'ère des difficultés, et toute l'ha-
bileté de son chef ne suffira peut être
pas a le sauver.
Le président Roosevelt a reyu le colonel
Kowalsky, de San Francisco. Le colonel lui
a remis une photographic da roi Léopold de
Belgique dans un cadre dargent et signé
par le Roi, ainsi qu'une lettre du Souverain
au colonel, répondant aux accusations sans
fondement portées par les hunaanitariens an
glais centre te gouvernement du Congo.
Le colonel Kowalsky a remis également
au Président un document justifiant la politi
que de I'Etat Indépendant du Congo. Le Roi
déclare dans sa lettre que des sujets anglais,
sous prétexte de venir en aideaux indigènes,
laissaienl s'ouvrir la question de la souve-
raineté dans ces régions, en provoquant un
Congrès des puissances, afin de icettre la
Belgique dans l'impossibilité de faire admet
tre son autorité définitive au Congo. Le Roi
exprime le désir que le Président Roosevelt
accorde une audience au colonel Kowalsky.
Le Président Roosevelt s'est déclaré satis-
fait de cequeleRoi Léopold lui ait envoyé
le colonel.
Un deuil inattendu et cruel vient de frap-
per la maison royale d'Espagne: la princesse
des Asturies, soeur ainée du roi Alpbonse
XIII, est morte hier a Madrid, des suites
d'un événement qui lui promettait de nou-
vellesjoies maternelles: vendredi dernier,
elle mettait au monde une fille.
On n'ignorait pas, il est vrai, dans l'en-
tourage de la princesse, les vives inquiétu-
des que son état inspirait aux médecins; on
savait également que ces craintes avaient
décidé le Roi a différer son départ pour les
manoeuvres; mais on était loin de s'attendre
a la soudaineté de ce douloureux et tragique
dénouement. On s'y attendait si peu que,
bier encore, Madrid, pavoisé, célébrait la
naissance de la nouvelle Infante.
La princesse Isabelle-Thórèse-Christine
des Asturies était née le 11 septembre 1880.
Elle n'avait done que vingt-quatre ans; ma-
riée le 14 février 1901, au prince Charles de
Bourbon-Sicile, fils du comte de Caserte,
elle avait eu de son mariage deux fils.
Le jeune Roi, qui témoignait a sa soeur
la plus tendre affection, écoutait volontieis
ses conseils et se plaisait a rendre hommage
a la noblesse de son caractère et a la süreté
de son jugement. Elle s'occupait, d ailleurs,
fort peu ou point de politique et consacrait
son temps ou ses pensées a son mari, a ses
enfants et aux nombreuses ceuvres de cha-
rité qui sollicitaient son inepuisable bonté.
Aussi sa mort sera-t-elle douloureusement
ressentie non seulement dans ce vaste palais
royal quelle illuminait de sou bonheur.mais
aussi dans le pays tout entier oü elle s était
acquis une réelle popularité.
II faut compter enfin que ce triste événe-
ment éveillera en Espagne quelques preoc
cupations politiques.
La princesse des Asturies était, comme
on le sait, l'héritière présomptive de la
Couronne. Sa disparition prématurée lègue
a son fils ainé, actuellement agé de trois ans,
ses droits éventuels.
Si done le tróne devenait vacant avant ia
majorité de l'enfant royal, ce qu'a Dieu ne
plaise, la régence appartiendraita son père,
le prince des Asturies, et une nouvelle ré
gence ne laisse pas que de soulever des
appréhensions.
Les deux Chambres out suspendu leurs
séances en signe du deuil que cause la mort
de la princesse des Asturies. Les édifices
publics, qui avaient pavoisé a l'occasion de
la naissance de la fille de la princesse, ont
enlevé leurs tentures.
La tristesse de la population augmente a
mesure qu'elle apprend les détails de la
mort de la princesse.
La fille que la princesse des Asturies a
mise au monde est dans un état de santé
inquiétant.
toujours a la chasse du paradoxe,réussit par-
fois a attraper le bon sens. II n'en est pas
loin, nous semble-t-il, dans les conseils sui-
vants, qu'il adresse avec d'explicables ména-
gements et compliments a ses copains socia-
listes. Ne faut-il pas un peu sucrer et prali-
ner la pilule, qui, sans cette édulcoration,
paraitrait trop amère a avaler Nous citons
Si la classe ouvrière rêve, au temps pré
sent, la disparition de la Bourgeoisie, riest-il
pas puéril d'engager ses enfants a tout faire
pour y entrerpour grimper a eet étage
cru plus conforlable pour le Bonheur hu-
main
Le plus sage, mes Amis, est de rester oü
l'on est et ce qu'on est, sauf a faire, dans son
métier, ce que font aujourd'hui les marai-
chers qui n'ont qu'un lopin de solLA CUL
TURE INTENSIVE c'est-a-dire développer
par le travail et la volonté persévérants
ses aptitudes et ses moyens. C'est trés beau
un bel ouvrier habile, un habile menuisier,
un habile mineur, un habil» typographe, un
habile cordonnier. Et il est, la plupart du
temps, dans sa vie simple, laborieuse, or-
donnée, bien plus prés de la dose de conten-
tement possible qu'un bourgeois dont le gros
sac fait concurrence au gros ventre. C'est évi
demment plus fraternel aussi dans l'Egalité
que créent ces vies, qui se déroulent sans le
bagage dartificiels besoins, qu'impose inévi-
tablement la fortune.
Restreindre ses besoins, voila la consigne
pour les forts et les avisés. II faut conspuer
l'Arrivisme. II est la triste consigne des
Bourgeois. Vous avez la chance d'etre mis
dans des existences simples, que le Socialis
me, dans son énergique et irrésistible pous-
sée, veut améliorer sans en supprimer la
noble sobriété. et qu'il a deja réussi a amé
liorer en attendant la suite.
N'en sorteq pas Et vous savez comme il
est difficile d'y revenir Je le sais moi, né
bourgeois, fils de bougeois, ayant récu en
bourgeois. Vous avez,sur moi et mes pareils,
pour réalisér ce programme, une avance con-
sidérable résultant de ce qu'on croit être un
retard. Naliep pas le prendre en écoutant
ceux qui vous répètent les paroles attribuées
au doctrinaire GuiqotEnrichisseq-vous
La croix civique de lre classe est décernée
a M. Vandevelde, instituteur communal, a
Watou.
Les anarchistes gantois. Des divisions
ayant éelaté dans le Vooruitl'un des grou
pes sci8sionnaires vient d'afiirmer son exi
stence en donnant un meeting contradic
toire qui a eu lieu hier dans la salie Va
lentino, a Gand.
L'ordre du jour portaitPourquoi nous
sommes antiparlementaires Ce que nou3
voulons
Deux orateurs étaient officiellement an
noncés un socialiste hollandais, nommé
Samsoen etle citoyen Jean Hardy de Bru-
xelles, que l'affiche, pour mieux allécher
saus doute la curiosité du public qualifiait
d'ancien format, oude galeiboef.
M. Samsoen, l'anarchiste hollandais, a
longuement combattu le parlementarisme
dont.d'après lui, les ouvriers n'ont rien a es-
pérer et qui constitue plutót un danger pour
le vrai socialisme. C est sur le seul terrain
économique que le mouvement ouvrier doit
se tenir.
Ce discours a soulevé quelques protesta
tions,une personne dans l'assistance deman
de comment il se fait qu'un anarchiste peut
librement parler en Belgique, alors qu'un
socialiste russe s'est vu expulser tout récem-
ment.
M. Samsoen dit qu'il regrette cette inter
ruption elle tendrait a le faire expulser
également et il espère que telle ne fut pas
l'intention de l'ouvrier socialiste, auteur de
l'interpellation. II dit qu'en Hollande ses
idéés anarchistes lui ont valu deux années de
prison.
M. Hardy, de Bruxelles, se dit également
fier d'avoir subi quelques mois de prison
pour avoir signé un manifeste anarchiste. II
regrette l'expulsion du socialiste russe. II
parle ensuite du congrès anarchiste de
Charleroi oü l'on s'est préoccupé non pas de
la meilleure méthode de fabriquer des bom-
bes, ainsi que des journaux bourgeois l'ont
écrit, mais de tirer la classe ouvrière de
l'apathie danslaquelle elle est tombée depuis
qu elle a quelques élus au parlement M.
Samyn, un des chefs du Vooruitdéfend le
parlementarisme qui assurera Emancipa
tion de la classe ouvrière.
M. Samsoen réplique et le meeting se
termine a 10 h. 1/2, après que le président
eüt annoncé que d'autres réunions de ce
genre seront organisées bientót.
Un aveu significatif. C'est dans un
journal radical bruxellois que nous lisons
les lignes suivaDtes
Les Arnéric litis possèdent des écoles
supéri; ures d'agriculture trés bien organi
sées, mais ils ne connaissaient guère l'en-
seignement agricole rnoyen et primaire de-
stiné aux enfants des petils cultivaUurs, ni
surtout les écoles ménagères agricoles. L'or-
ganisation beige les a intéressés tel point
qu'ils ont décidé de compléter leur enseigne-
ment ce point de vue. Déjh une demande a
été faite pour obtenir le concours de la Bel
gique en vue de l'organisation d'une école
d'agriculture dans le Nébraska
Or l'enseignement agricole primaire et
moyen est tout entier l'oeuvre du gouverne
ment catholique, du ministère de l'agricul-
ture fondé par les catholiques et de M. le
directeur général Proost, également catholi
que. Sans le vouloir, la Chronique a rendu
hommage aux catholiques.
Si vous ave\ des démangeaisons ou un
vice de sang quelconque (dartres, boutons,
cczémas), guérissez-vous en prenant la Pilule
antiglaireuse du Docteur Walthéry.
architectes La profession, qui devisnt cha-
que jour moins lucrative, fiuira par ne plus
nourrir son homme.
Sur la proposition de M. le gouverneur
du Brabant, M. le ministre de l'inlérieur et
de l'instruction publique vient d'inviter les
administrations communales k ne plus avoir
recoursauxservicesdes architectes pour dres
ser les projets d'ameublement et derequisition
d'objets didactiques nécessaires aux écoles.
Les inspecteurs de l'enseignement pri
maire setiendront désormais k la disposition
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llONORAlRES DES ARCH1TECTESPaUVrES