Deux discours Nécrologie Actes officials Fails divers LE THERMOGENE Ghronique Agricole annonce d'après un télégramme de Moukden, que les Cosaques du général Michtchenko ont engagé un combat avec deux bataillons japonais. La feu de l'artillerie russe était si exact que la batterie japonaise fut réduite au silence. L'infanterie battit en retraite. Un dé- tachement d'avant-garde a entouré les Japo nais et les a forces a mettre bas les armes. Nos troupes occupent des positions sur le village de Chakhe. Les Japonais ont retro grade lentement. II s'agirait done de bataillons au lieu de divisions. Cctte dépêche privée, si elle est exacte, constitue peut-être la vraie version dusuccès, russe. II est a remarquer également que c'est la première nouvelle un peu precise mais nullement officielle, il est vrai que Ton recoitsurles mouvements du général Mit- chenko que Ton disait avoir traversé l'armée de Kuroki. Le succès des Beiges a Saint-Louis. Les récompenses obtenues par des exposants bel ges a Saint-Louis s'élevent au total de 480— sans celles attribuées aux produits alimen- taires, non encore connues et se repartis- sent comme suit101 grands prix i3 diplö- mes spéciaux, 141 médailles d'or, 134 médail les d'argent, 74 médailles de bronze 17 exposants hors concours. Les exposants effectifs étant 65o environ, celafait une proportion de jb p. c. de récom penses obtenues C'est un joli cuccès. A l'occasion de l'ouverture de l'année aca- démique, Mgr Hebbelynck, recteur magnifi- que de YAlma Matera prononcé nous l'avons dit un discours dont nous extray- ons les passages suivants En répondant aujourd'hui a l'appel du Souverain Pontife glorieusement régnant, en s'associant a l'Eglise universelle pour célé- brer les prérogatives de la Vierge sans tache, l'Université reste fidéle a son esprit et conti nue de nobles traditions; j'ajouterai, Mes sieurs, quelle remplit en même temps sa mis sion scientifique. Notre institution inscrit en tête de son programme les hautes études the'ologiques. Or, le dogme de 1'Immaculée Conception est intimement connexe avec l'ensemble des vé- rités qui font l'objet de notre enseignement. Proclamer que Marie fut, dès le premier instant de sa conception, préservée de la tache originelle, c'est affirmer une doctrine qui suppose, a la fois, Pélévation de l'homme a l'ordre surnaturel, la déchéance des pre miers parents, la réhabilitation de l'humanité par le Christ et l'éminente dignité de la Vierge Mère, fondement de notre confiance dans son intercession. La société compte sur vous pour la défen- dre contre la triple influence néfaste de l'irré- ligionjdu scepticisme et des fausses doctrines économiques; l'irréligion, qui, pour la masse des hommes, entraxne l'oubli de la loi na turelle et en supprime la sanction le scepti cisme, qui, opposant la conscience indivi- duelle a la vérité immuable, introduit l'an- archie dans les idéés et le désordre dans les moeurs les fausses théories économiques, qui détruisent la société par les bases, sous prétexte de la reformer. Pour combattre ces fléaux, la Providence vous invite a prendre rangparmi les de'fenseurs de l'ordre, et même a y occuperles avantpostes. Vous y êtes ap- pelés, en vertu même de Ia situation privilé- giée que vous tenez de votre naissance, de votre éducation et de votre formation scienti fique. A lirréligion, vous êtes en mesure d'opposer une foi convaincuc et raisonne'e au scepticisme, le langage du bon sens et de la saine philosophic; aux théories sub versives de l'ordre, les principes économiques d une école, qui, tout en s'appuyant sur la raison et l'expérience,cherche une sauvegarde contre les utopies dans les directions de 1 Eglise et veut conjurer la guerre des classes par l'alliance sainte de Ia charité et de la justice. Tel est le role social qui vous incombe, telle est la triple influence que vous aurez a exercer autour de vous. de concert, pour re'aliser le plan du Créateur et manifester sa gloire; c'est le principe fondamental de la foi naturelle. L'an dernier je vous citais les nobles paroles du Président Roosevelt a la jeunesse catholique. Permettez-moi d'emprunter au jourd'hui ma conclusion au discours qu'a- dressait récemment a ses fils le chef d'une puissante nation voisine; je ne saurais plus heureusement résumer, ni mieux fixer dans vos esprits les conseils que je viens de vous donner sur l'emploi rationnel de votre temps et l'orientation de votre existence; «Ckacun est obligé de baser tout ce qu'il fait, la vie qu'il vit, la fonction qu'il exerce, l'oeuvre qu'il accomplit sur cette question: quelle est sa position vis-a-vis de Dieu? Voici done le conseil que je vous donne pour votre vie: travaillez sans relache. C'est ce que vous demande le Christ. Quelles que soient vos pre'dilections futures ou vos qualités, tachez de devenir des caractères, des personnalités, de vous indentifier avec votre devoir, de travailler a l'exemple du Seigneur. Et, avant tout, tfichez que tout ce que vous entrepren- drez puisse faire la joie des hommes, soit utile et salutaire a votre prochain. Lorsque vous aurez agi de cette manière, vous aurez accompli le devoir du chrétien, vous aurez fait ce que la société est en droit de vous demander (1) Que les lecteurs, qui ont parcouru les principaux passages du discours inaugural de M. Graux a l'Université «libre»de Bruxelles, comparent la sublimité des doctrines profes- sées a YAlma Mater, l'atmosphère de haute sérénité qui enveloppe les étudiants de l'Uni. versité de Louvain; qu'ils les comparent aux déclarations tantot tissues autant de savante ambiguité que de lache hypocrisie, tantot haineuses et indélébilement marquées au coin du sectarisme maconnique et antireli- gieux, qui distinguent les pages, par ailleurs des plus banales, dont l'ancien percepteur en chef des Graux impots a donné lecture de- vant ses collaborateurs et les pupilles de la Prava Mater. Rien de plus éloquent que ce contraste, plus que jamais, pour les esprits sensés et pour tout homme non prévenu, en faveur de 1 Alma Mater et de l'excellence de son enseignement. Ou plutot, si il y a quelque chose de plus éloquent encore, ce sont les chiffres prouvant qu'entre nos universités beiges,celle de Lou vain occupe sans conteste la première place comme valeur et renom scientifiques. baut-il rappeler, en effet, que cette année même aux concours ofïiciels organisés entr ies étudiants des quatre universités, Louvain a remporté 4 premières places sur six épreu- ves. Liège et Bruxelles brillent par leur absence. Etqu'on remarque bien que ce n'est pas la un succès accidentel, car dans les concours universitaires qui ont eu lieu durant les 4 dernières périodes triënnales, Louvain arrive en tout premier rang, avec 58 bourses, bat- tant toutes les universités du pays, y compris celle de Bruxelles qui tient piteusement la queue avec 20 bourses seulement pour la même période. Voila qui fait justice des affirmations de la presse libérale qui ne jure que par l'Univer sité maconnique de Bruxelles, foyer de Lu- mière de Science et de Progrès, tandis que Louvain n'est qu'une fabrique d'ignorantins, d'arières et de fruits secs. (l) Discours de l'Empereur Guillaume d'AUe- magne a son fils, 17 octobre 1903. Nos devoirs envers nous-mêmes et envers la société ont leur sanction suprème dans la volonté divine. Dans l'ordre intellectuel et moral, comme dans l'ordre physique, toutes les forces de la cre'ation sont destine'es a agir M. l'Abbé Cnapelynck est décédé Jeudi soir, dans son domicile a Poperinghe. Bien que le vénéré Abbé fut malade depuis quelque temps, rien ne faisait présager une mort soudaine. Le matin même les médecins ne trouvaient pas létat du malade alarmant. II recut pour- tant le Saint Sacrement de l'Eucharistie. Vers 9 1/3 heures du soir le mal s'aggrava au point que M. le Doyen arriva a peine a temps pour administrer l'extrême Onction au digne prêtre. II mourut quelques instants après. L'enseignement privé perd en M. Cnape pelynck 1 un de ses membres les plus distin- gués. Toute sa carrière a été consacrée a l'instruction de la jeunesse. Successivement professeur aux Colleges d'Ypres et de Poperinghe, il devint principal de ce dernier établissement qui, sous sa di rection, acquit le renom qu'il a maintenu jusqu'ici. Depuis vingt ans environ, il était Direc teur de l'excellent Pensionnat des Soeurs Bénédictines, qui lui doit les plus grands bienfaits. La mémoire de M. Cnapelynck restera bénie, a Poperinghe surtout, sa ville natale, qui a été presque exclusivement le théatre de son activité. Que son ame repose en paix den Bojraorde Mort de M. Valere Van Une triste nouvelle vient de nous parvenir a 1 instant. M. Valère Van den Boogaerde, représentant catholique pour l'arrondissement de Roulers et bourgmestre d'Isegbem, est décédé inopinément hier Vendredi matin. Né a Iseghem, leg mai 1855M. Van den Bogaerde,de par ses fonctions et ses relations d'affaires, était une personnalité des plus en vue de la West-Flandre. Après de brillantes études aux colléges St-Louisa Bruges et St-Michel a Bruxelles, M. Van den Bogaerde se lanca dans 1 in dustrie. Ce qui ne l'empécha pas de se con- sacrer activement a la politique militante et de prendre une part notable aux luttes élec- torales que connut depuis 1878 l'arrondisse- ment de Roulers. Trésorier du Cercle catholique d Iseghem depuis sa fondation et vice président du Katholijken Arrondissementsbond de Rou lers, M. Van den Bogaerde fut élu eu 1891 membre du conseil provincial de la Flan- dre Occidentale pour le canton d'Iseghem et prit une part notable aux travaux de cette assemble'e jusqu'ace que la faveur du corps électoral le chargeat, le 27 mai 1900, de dé- fendre a la Chambre les intéréts de l'arrondis- sement de Roulers-Thielt. On sait le zèle et la compétence rare avec laquelle M. Van den Bogaerde s'acquitta de son mandat qui ne l'absorba cependant pas assez complètement pour qu'il düt ne'gliger les intéréts immédiats de ses concitoyens. Nommé, en effet, conseiller communal d'Ise ghem aux élections d'octobre i8g5, il se vit confier par ses pairs l'écharpe échevinale dès le 16 décembre de la même année, et le 3 juillet igoo, S. M. le Roi lui confia les fonc tions de bourgmestre de sa ville natale. Fondateur et président de la Société anonyme pour la construction de maisons ouvrières, a Iseghem, administrateur de la sucrerie 1 'Espérance, a Snaeskerke,président du conseil de surveillance de la Banque com mercial G. De Laereet Cie a Roulers, M. Van den Bogaerde avait su acquérir l'estime, la considération et l'affection de ses conci toyens et de ses mandants. C'est dire que la disparition soudaine de ce catholique ardent et de ce citoyen d'élite con stitue une perte notable tant pour nos amis de l'arrondissemeut de Roulers-Thielt que pour la région entière oü rayonnaient son amabilité notoire et sa grande serviabilité. Le suppléant de M. Van den Bogaerde est M. Boone, brasseur et bourgmestre de Thielt. FOOTBALL Au match de dimanche après-midi, l'avantage est resté au Sporting- Club Courtraisieu qui a gagné par 4 goals a zéro. Tribunal correclionnel.— L'affaire du vol de différents sacs de grains commis a Zon- nebeke et saisis a Ypres grace a la vigilan ce del agent de police Witterbecque, a eu jeudi son epilogue devant le tribunal cor- rectiounel d'Ypres. Le coupable Durnez, surnommó Knuste a été condamné a deux tois six mois de prison et deux fois 26 fr. d'amende ou 8 jours de prison. POPERINGHE. Un douanier coupé en deux. Un pe'nible accident est arrivé a la gare de Poperinghe- Abeele. Lc douanier R. Nayaert, agé de 38 ans, voulant prendre au plus court, se glissa entre deux wagons d un train en partance. Au même moment celui ci se mit en marche et le malheureux tomba et fut littéralement coupé en deux. Le victime était mariée et père de deux enfants. 'UK MERVEILLE. Pourquoi vouloir t''ti>-„ei quati.J j-t garantis publiquement, que le Sii op Depratere au goudron décoloré et u Dautre de Tolu, guéru Ie rhume le plus I iri'tlre en 2 jours.C'est le pectoral le plus (trompt, le plus sur et le plus agréable. 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L'Académie flamande a choisi M. le Baron Bethune, gouverneur de la Flandre Occiden tale, d'emblée, comme membre effectif, en remplacement de M. De Potter. YPRES. VOL Samedi matin au marché, deux paquets contenant des fourrures et objets divers pour une valeur d'environ 140 fr. ont été enlevés de la charrette de M. Ranson. Se méfier des contrefagons. L'ergot des céréales Les céréales sont devenues une des cul. tures les plus importantes de la Belgique. Elles occupent la plus grande partie de nos terres et leurs produits sont employés dans 1 alimentation des hommes,des animaux ainsi que dans plusieurs industrie» brasserie, distillerie, féculerie, etc. Malheureusement nos céréales sont souvent ravagées par diverses maladies qui compro- mettent la récolte. Parmi ces fleaux, nous pouvons citer l'ergot du seigle. Voici a ce sujet quelques renseignements qui, espérons, le, interesseront nos fermiers. L ergot ou seigle cornu se montre sous la forme d excroissances d un noir violet. Ce champignon parasite, appelé sclérote, est un poison violent dont 1 ingestion prolongée peut pioduire chez 1 homme,chez l'animal les accidents les plus effroyables. Chez les vaches en état de gestation il provoque l'avortement. Monsieur Prilleux, dans son étude sur le seigle ergoté, cite l'exemple suivant: deux canards nourris de seigle ergoté ont péri après avoir perdu 1 usage de leurs pattes. Enfin, il y a quelques années on a signalé une épidémie de gangrene sèche sur les troupeaux nourris dans les prairies de l'Amé- iique du Nord dont les herbes étaient cou- vertes d'ergot. Les cultivateurs doivent done attacher une grande importance a la purification du seigle destiné soit a 1 alimentation du bétail, soit a la préparation de la semence. L'ergot tombé sur le sol et enfoui par le labour se reproduit 1 année suivante dans les céréales. Les remèdes employés jusqua présent: trieurs, tarares, crilleurs, ventilateurs, etc., sont tout a fait impuissants a séparer com plètement l'ergot du grain sain. Les profes- seurs Müller et Nobbe ont trouvé un moyen simple, efficace d opérer cette séparation com pléte. Voici en quelques mots la méthode suivie par ces deux savants. Lagionome suédois Müller, se basant sur la difïérence de poids existant entre le seigle geroté et le seigle sain, constats, que dans a roc

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2