m le;
Ttl
Mercredi 9 Novembre 1904
10 centimes le N°
Année 39 N° 3893
Au Volkshuis
La question du gaz
Les finances de la ville
et le Progrès
A l'historien du Progrès
1 #1
Beurre
bureaux
rue
poste tlu rr yaume.
Bis» a
nche 20 Novc
FÊTE G
prochairt
DIOSE
coiamnnal se sont rétuiis avec ia com
mission spéciale, qui a siégé un grand
nombre de fois nous sa vols enfin
que ie concessionnaire acluel a óté
euiendu et que I on s'est aussi adressé
a d'autres pour conn ai're leurs deci
sions. Attentions done.
Et en attendant, tachous de sa voir
ce qu! s\st passé ca 4886, iorsque la
concession a été reuouvc'ce.
On dit que tout a été baclé alqirs en
une séance du conseii communal, sur
pas possi!
comma le dit le Progrès, du choc des
idéés que jaillit la lumière. Maïs enfin,
nous vérifieroiis, et, plus (ard, nous
comparerons.
Attendous, amis.
occuperons du P/ogrés et de ses idees.
Ma is a van 1 de Ie faire, nous aben
ds ons la pubUcité du débat qui se fera
au conseii communal, au tour do la
question. Nous ne voulotis pas, a
I'exemple dc noire confrère, discolor
comme l'&véugle qui disculerait cou-
Ieurs,
Nous ssvons qu'nne
Après le fVeekbladle Progrès. Le
premier avail été ignoble; mais Ie Pro-
gres Ie jetle par dessus bo.rd en i'ap-
pelanl un journal appurtenant a M.
Charles Deivcerdt et édilé sous sa res-
ponsabilité.
Le parti liberal semble done, par j
l'organc du Progrèsdésavouer. M. De-
v eerdt et sa campagne ridicule. Stat, j
IJOUS CU pre nous acte et nous nous s>honore, nous fait dire:« que VEtat chrétien
Le Progrès avoue qu'il a commis
uoe erreur en parlaai du cornpte de
ia ville, dans lequel, daprès lui, le
produit de la vente des terrains prés
de la gare aurait dü figurer.
il parle, en s'excusant, d'une erreur
de chiffres que M. le Boiugcaestre
aurait comccise un jour au Volks
huis», en parlant de ia sommo de
1 15,897.84, montant du produit de
vente d'immeubies avant apparlenu a
la ville.
C elait la, confrère, une erreur de
chiffres que le compte-rendu du Jour
nal d'Ypres avait commise. Vous avez
reen, comme nous, les manifestos oü
tous les calculs ont été produits exac-
tement.
Notens l'aveu ci-dessus du financier
du Progrès.
spéciale a n om mee; que cette com- même do i'avoir dit.
mission a appelé un technicien a ses Il estclair qu'aprèsson aveu, il tirera néan-
't V
Le JOURNAL D'TP RES parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de I'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an
pour tout le pays pour l'étranger le port en sus.
Les abonnement» sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Les articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus.
Les annonces coütent; 15 centimes la ligre, Les réclames dans ie corps du journa
content30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, l franc ia ligne. Les
luméros supplémentaires coütent 10 franss les cent exsmplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'ariresser a
1 'Agence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n°34 et a Paria.8. Place de la Bourse.
Dimanche j3 Novembre, a 7 heures du
soir, Banquet annuel de la Garde Catholique.
au Volkshuis, donnée par la brillante pha
lange des Turners St Michel, avec le bien-
veillant concours de lTIarmonie St Michel,
des membres de la sociéte chorale 1 Orpbeon
et de plusieurs amateurs.
Le première partie sera exclusivement
religieuse elle sera un solennel hommage un rapport d'wne ligne et demie. Cela
rendu a la Sainte Vierge Marie a l'occasion j Qe nous semble pas possible. Car e'est,
du cinquantièmeanniversaire de laproeiama-
tion de 1' Immaculée conception. Cette par
tie comprendra trois numéros a savoir
]oHommage a Marie Immaculée par les
■120 Turners.
Tableaux cliant- apothéose
2 VImmaculée Conception: paroles de M.
l'Abbé Duplouy. Musique de M. Jos.
Schoofs, organiste de la Basilique de
St. Martin, Liège. Cantique dedié a
Monseigneur Joseff Doyen de la
Basilique St Martin, et exécuté a Lour
des par les membres du pélérinage na
tional Beige 1904
Ce cantique sera chanté par les membres
de l'Orphéon.
3. Exécution de la célébre cantate,
De Maria's Cantate Paroles
du It. M. Wuyts, curé de St Bartholé-
mie,Anvers - et musique Dirckx maitre
de chap elle, St André Anvers.
Ig'O executants.
Cette Cantate a été exécutée, une pre
mière fois a Anvers, le Dimanche 18 Sep-
tembre en présence de tons les diiettantis
Anversois. Une seconde fois a Zurenborg
le Jeudi 29 Septembre, devant untrès nom-
breux auditoire, et une troisième lois le 2
Octobre.a Scherpenheuvel enprésencede son
Eminence le Cardinal. Elle a remporté cha
que fois le plus grand succès.
ne fait jamais aucune violence h personne a
cause de ses convictions, -alors que sciemment
nous avions dit Quand les détenteurs du
pouvoir sont véritablement disciples du Christ,
il n'est fait aucune violence a personne a cause
de ces convictions.
Nous maintenons noire tlièse car, conf.raire-
ment a ce qu'avoue ingénument le confrère,
nous approfondissons les faits lui se borne
Amis leeteurs, ne rioz pas car, sachez le bien,
il nous faut aujourd'hui, avec un certain front,
aborder la question historique et vous savez
qu'en cette matière nous avous fait nos preuves
souvenez- vous du 1870 qui devait être 1871, et
que, faute d'un point, Martin, jadis, perdit son
Hasne.
Le Progrès done, avec la sincérité dont il
I a les citer sans vouloir les spprofondir G'est
i comme nous l'avors d-Ma constaté, le Progrès,
"ommFsion est superliciel, clinquant vernissé, tape-a-l'ced
et saus fondsérieux. N'ous le remercions quand
11 'i 1 J i moinsjdeson omnipotence doctrinale le droit
reunions, un tüeC'PICieQ nes pms et l'autorité de nous convaincre de Vinanité
distingue que les seclions du conseii j de notre tbèse par ses seules citations en l'air
simples litres d'ailleurs qui flgurent aux frontis-
pices do tous les guignols soldés par la Congre
gation.-.
Ce sont la Réforme, l'Inquisition les Dragon-
nades de Villars, l'Edit de Nantes.
Puis, mêlant sans s'en dotiter le pour at le 1
contra,il nous parle de l'influence des Thermido-
riens, de la Revolution de 1838, du Concordat
Autrichien, do Combes, des Juifs Russes, faisant
ainsi une pitouse salade, qui prouva toutbonne-
mont, quo loin d'etre un histoirien impartial,
calme réfléchi, qui scruta les faits et les entouro
de l'ambiance locale et chronologique qui
leur convient, il n'est qu'un partisan engoué,
avide de trouver partout, au prix même des plus
violentes entorses, des arguments pour sa cause
vacillante.
Ainsi done nous prions le lecteur de voir
notre proposition ci-dessus et de «uivre nos
développements avee bienveillance car nou» ne
sommes pas historiën, commo au Progrès
Tout le monde comprend qu'un Etat, qui a la
reputation d'être chrétien, peut parfaitement,du-
rant quelque temps, n'être pas gouverné par de
veritables disciples du Christ. Ex.la France sous
Robespierre, sous Philippe-le-Bel etc.
On comprendra de même qu'un détendeur du
I pouvoir puisse choir d'une première fervëur et
deveuir despote, mêma persécuteur et vice ver-
j sa. Ex. Henri VIII en Angleterre.
1 Partout oü l'homme s'agite ii faut compter
avocsa fragilité Omnis homo mendax. C'est
pourquoi nous oxaminerons les faits, dont ar
gue le Progrès, avec la clarté des temps oü ils
se sont accomplis et 1'es grit des milieux qui
leur ont gervi de scènes.
Nous ne dirons pas comme semble trop le
faire l'historienII y a la une soutane, done
c'est tyranniqueMais nous profiterons des
lep ons du bon sens pour n'élaguer que le maa-
vais, comme le jardinier qui après avoir mis
ses poires au fruitier en trouve une qui se gate,
la prend et la jette au fürnier sans dire il faut
jetertoutes les poires dehors, puisqu'il y en a
uno qui se gate.
Pour procódor par ordre, prenons d'abord
1'lNQüismÖN. A tout Seigneur tout honneur.
Tout lecteur sait que c'est ici le grand crime
imputé a 1'Eglise pour en conclure son inadmis
sible rigueur. Voyons au juste ce qu'il en est.
Sur le meilleur arbre il peut y avoir parfois
quelques inauvais fruits, de même dans la so-
ciété spiriiueile 1'Eglise, il y a eu, a cartaiues
époques et en certains pays, des fruits plus ou
moins difformes, plus ou moins rmuvais. Ces
fruits plus ou moins défectueux, furent les hé-
rétiques ou fauteurs d'hérésies et chacun admet-
tra qu'il appartient au cbef de 1'Eglise, aux Pa-
pes et aux Couciles, de prendre les mesures
nécessaires pour élimiuer sürement ces sujets
dangereux.
Or, des hérétiques, il y en a toujours eu, il y
en aura toujours, jusqu'a l'avènement du Justi-
cier suprème. Done, vers 1180, des hommes,
plus soigneux d'arrondir leurs biens en empié-
tantsurles propriétés des autres, quesoucieux
d'accornplir lespréceptcs religieux, trouvèrent
bon de couvrir leurs vols et leur forfaits sous le
manteau spacieux des chicanes de croyances.
Comme il plait a la racaille de vivre sans trein,
aux frais du butin, les seigneurs d'Alby et de
Toulouse se virent bientót la tête d'une armée
de sectaires et se livrèrent, avec eux, a tous les
excès.
Naturellement, ils n'en voulaient qu'aux abus
du catholicisme. (Pour changer c'est toujours la
même chose: le Bloc n'en veut qu'aux supersti
tions des cloitres... eten liquide les biens; Com
bes neveutqu'abolir laCongrégation... et toucher
le million des Chartreux), mais leurs déelama-
tions violentes n'avaient pour lésuitats que le
pillage des églises,des mouastères,des demeure»
des fidèles et le banditisme lo plus ébonté, sans
égard pour l'age ou pour le sexe, contra tous
ceux qui ne partagaient pas leur manière de
voir. Tels furent les albigeois qui suivant les
régions portèrentles noms de Gatharea,Patarins.
Poplicains, Cotteraux, Brabangons, Aragonais,
Corriers etc. Au point de vue des croyances ils
adoptaient los absurdités du Gnosticisme, reje-
taient toute autorité, ne voulaient done plus de
prêtres, plus de convents oü l'autorité est tant
vénórée.
A la même époque un certain Valdo.marchand
deLyoD, fit don de ses grands biens aux pauvres,
s'habiüa pauvrement et commenca a prêcber
l'Evangile en langue vulgaire, tendant a imiter
la via des apötres. Le nouveau prédicateur,
sans mission et sans sacerdoce, fut rappelé
l'ordre par ceux qui ont charge d'ame.
Mais Valdo,loin de se soumettra.attaqua l'auto
rité ecclésiastique.lui fit un crime de ses biens,et
se mit a consacrer ses adeptes, leur enjoignant
de prêcher a leur four. Tl prétendit que 1'Eglise
romaine n'était plus la véritable église puis-
qu'elle possódait quelque chose en propre. (Tout
comme si l'on cessait d'être soi-même en deve-
nant propriótatre). Enfin, allant de mal en pis,
il finit par embrasser toutes les erreurs d'autre-
fois contre les sacremenis, le sacerdoce et le
culte. Les disciples fureut appelés Vaudois ou
Lóonistes (de Valdo ou de Lyon).
Jusque lè, tous ces insurgés, et eeux qui en
découlèrent par la suite, De furent point autre-
ment traités par 1'Eglise que comme des dévoyés
qu'il fsllait prendre en pitié et ramener a de
meilleurs sentiments par la persuasion.
Mais ces mesures clémentes les rendirent plus
téméraires et plus audaeieux; il en est d'ailleurs
toujours aiDsi avec l'bomme: les demi-mesures
augmentent le mal au lieu de l'enrayer. Le mal
gagna l'Allemagn®, l'Angleterre et l'Espagne.
Alors Alexandre III permit contre eux la
resistance armée et les mesures privatives dont
ils avaient fait usage eux-inêmes contra les
peuples croyants.
Et Lucius III son successeur, décréta en 1184
qu'il fallait rechercher les chefs coupables et,
après examen, s'ils persistaient dans leurs erre-
ments, les remettre au bras séculier seul chargé
de réprimer les violences des obstinés.
C'est la, le véritable début de l'Inquisition.
Personne assurément ne trouvera excessif de la
part des offensés, de se mettre en ga-rde contre
les attaques de leurs contradicteurs, n'est-ce pas
Progrès
En Espagne les choses sont tout autres h cause
de la présence, dans la Péninsule, de deux
éléments qui s entendent admirablement dans
leur antipathie séculaire contre 1'Eglise. Les
Juifs déicides et les Mahométans, arrètés dans
leurs conquêtes par les seuls disciple., du Christ,
ont pour ceux-ci la même aversion. Leur morale,
toute d'apparat et d'opporlunité, est également
pharisaïque, et, diamétralement opposes k la
morale franche et sincere du Cbristianisma.
Ici, les princes catholiques achèvent de re-
conquérir leur sol natal,tombé, il y a des sièeles,
aux mains des musulmans. Chaque année leur
vaillance arrache quelque lambeau de la patrie
au joug barbare des Califes de Cordoue. Mais a
cóté de leurs anciens frères libérés, ilstrouvent
d'innombrabies families d'arabes et de juils qui
seront pour eux un danger permanent en ces
temps de luttes. Que faire? extermiuer ces ha
bitants infidèles et faire, des provinces recou-
Yrées, de vastes solitudes; ou bien. les inviter a
servir un Dieu qu'ils ont baï jusque la? La
seconde solution était ia plus humaino, mais la
moins süre. II fallait done y ajouter des precau
tions que les lieux et les temps justilièrent
autant que les sujets auxquels elles s'appliquè-
rent. Tout j uit, tout musuiman, qui a embrassé
le Grédo pour vivre sous l'autorité des souve-
rains de la Castille et de l'Aragon, devenait done
astreint a une surveillance, que des chutes de
plus en plus graves, de plus en plus nombreuses
rendirent plus minutieuse et plus inflexible.
Et cependant, il faut croire qua ces rigueurs
contre les Albigeois, contre les Vaudois, contre
les infidèles espagnols, n'étaient cependant pas
terribles ou tout au moins qu'elles n'inspiraient
pas tant de crainte et d'horreur, par suite de
leurbénigne application dans les débuts,puisque
le Pape Grégoire IX en 1233 (50 ans plus tard
done) pour remédier aux maux que causaient
les hérétiques et les relaps crut devoir insister
et confier le tribunal d'Inquisition aux religieux
Dominicains dont l'ordre s'occupait particulière-
ment de la conversion des Albigeois et dont les
maisons ótaient surtout en Espagne.
Le nombre des obitinés livrés par co tribunal,
au bras séculier fut si restraint, en France, que
les ennemis mêmes de la religion ontcoutume
de ne pas y faire allusion, craignant de passer