Constatation
Le budget général
France
roar En&nls" fênvalescenls^
Nécroiogie
Ca et ia
Fel ai rage des vitrines
le dimanche soir
Examen
Fails divers
pour tout a fait ridicules auprès de ceux qui j
savent a quoi s'en tenir. Néaumoius ils en font
quelques gorges chaudes auprès des badauds.
Mais en Espagne l'opiniatreté, l'bypocriuie et
la rébellion sanglante des Juifs et des arabes,
rendirent la mission des dominicains si difficile
qu'ils crurent devoir accepter l'ingérence de
l'élément séculier dans leur tribunal de foi, qui
dès 1237 se compose d'autant de iaïques nommés
par le gouvernement que de religieux et de
prêtres nommés par l'autorité ecclésiastique.
On reconuut bientót que le plus grand obstacle
b la sincère conversion des Juifs était un code
de droit civil et canoniquo en usage parmi eux
sous le nom de Talmud. Grégoire IX le fit exa
miner sérieusement et fut amené a lo coodamner
a cause des errours qu'il recèle de plus, il or-
donna d'en recbercher les exemplaires peur les
brüler, paree qu'ils sontaussi nuisibles a la soei
été qu'a la foi. Ces investigations donnèrent une
nouvolle vigueur au tribunal de 1'inquisition dont
l'impulsion dépendait en majeure partie de l'élé
ment séculier, qui ne tarda pas a mêler les inté
réts politiques, aux débats de la foi.
L'Inquisition espagnole cependant se contint
dans de justes limites jusqu'en 1460; surtout si Ton
considers le tempérament bouillant et la faeonde
de es peuple si vite exalté, ^on enthousiasme
belliqueux et la tenacité de sa foi, motivés par
ses longues luttes contre ceux, qui coalisés,
avaient voulu la lui ravir en rnême temps que
le sol.
Mais ensuite la Réforme fournit un nouvel élé
ment a sa vindiete et aigrit sa justice en en pro-
rogeant Texercice. Elle nécessita une nouvelle
modification dans le code pénal de l'Inquisition
qui prit de plus en plus un caractère politique
et un cachet séculier comma il appert de sa con
stitution en 1478. Si bien que les excès de sa
rigueur sont bien plus imputables au pouvoir
laïque qu'a l'élément religieux qui s'y trouve
encore mèlé.
Ce qui conforme notre dire e'est que l'Eglise
s'alarme des mesures, parfois cruelles, dont les
inquisiteurs espagnols font usage, et, successi-
vement nous voyons les papes Sixte IV en 1471,
Alexandre VI en 1492, Paul III en 1534, Paul IV
en 1556, Pie IV en 1559 et Grégoire XIII en 1572,
sur les avis que leur transmetteüt les témoins
religieux de ces atrocitós, impuissants k les ré-
primer, intervonir par d'ónergiques protesta
tions contre cette inflexibilité digne de temps
plus barbares.
Si bien même que voyant leur voix paternelle
demeurer sans effet auprès de ces singuliers
juges, Léon X en 1519 lance Texcommunication
majeure contre les membres du tribunal d'laqui-
sition de Tolède en Castille.
Mais encore faut-il considérer que les rois de
cette époque avaient fort a faire par suite des
guerres incessantantes qui bouleversaient toute
i'Europe. La réforme était partout armee et fai-
sait son implantation par le glaive et le feu. Si
quelque trêve donnait du répit avec elle, les
princes en prolitaient pour laisser libre cours a
leur ambition et a leurs convoitises. Charles VIII
et Louis XII songeaient aleurs eonquètesd'Lalie
qne Ferdinand contrariaitou bien, Fracgois l«
et Charles Quint n'avaienten vue que leur riva-
litó, tandis que les affaires intérieures subis-
saient le contre coup de la vie toute guerrière
das monarques, et se débattaient dans une pénu
rie facile a comprendre et quelquelois bien mau-
vaise conseillère.
II sulïit d'avoir étudié a fond cette période de
Thistoire de I'Europe, qui s'étend de 1460 a 1570,
pour savoir co que valaient généralement la vie
cbrétienne des puissants et Tinfluence religieuse
des clercs auprès des fidèles. Ab, si les conduc
teurs, tant spirituels que temporels, avaient étó
alors moins réfora.ables, il se trouverait sans
doute aujourd'hu' trés peu de réformés 1 Et
l'Inquisition n'aurait en qu'uneaction fort limitóe,
presque bènigne, dont on ne songerait même
pas a parler suriout pour en faire un objet
d'opprobre a l'Eglise et un la; e pour sa sublime
doctrine.
Cbacun pourra se convaincre clone que l'In
quisition n'infirme en rien notre tbèse paree que
1° quels que fussent leurs titres, ceux qui s'y
sont livrés a des excès néta;ent pas de véritables
disciples du Christ, ayant mérité même l'impro-
bation publique des vicaires du Christ, 2° les
détendeurs du pouvoir en ces temps troubles
n'avaient pas ia sollicitude qui caractérise les
veritables disciples du Christ.
Nous nous permettrons toutefois une courte
réflexion avant de passer a i'examen de la Ré
forme. Quand le jardinier constate au fruitier
que des fruits se gatent il se gardera bien de
sacrifier les bons pour laisser en place les
mauvais. L'histoirien du Progrês semble pour-
tant vouloir que les bons cédent le pas aux
mauvais. C'est d'ailleurs l'opinion de son ami
Combes qui dans certain höpital a congédié los
soeurs pour les remplacer par des meurtriers
avérés.
II est vrai, que le monde renversé est de plus
en plus a la mode dans les milieux que hante le
Progrès.
On a remarqué dans la corlège libe
ral qui s'esl élalé a Bruxelies ditnau-
cne dernier, la presence de nombreux
fonctioiiuaires. Les journaux libéraux
eux-mêmes publient, parmi le groupc
des notabililés, les uoms de ces tnaui-
festanls.
11 résulte de ce fait
Ie Ou - dos adversaires chc-rchent a
en impo»er a l'opinron, lorsqn ils pré
tendent que ieurs amis sont exclus
yslécaaGqueinent des fonctions publi
ques, alors qu'il est notoire qu'après
vingtans de «domination clcricale» les
libéranx son i encore eu lor Ie majori-
té dans la plupart des administrations.
2° Que ie ministère aclurl est loin
d'etre si intolérant qae Ses journaux
de l'opposition veulent bien le dire.
Si les tbnctionDaires places sons ses
ordres nese gêneat pas pour manifes
ter pubiiquement contre lui. c'est bien
qu'ils sont persuades qu'ils sont a l'a-
bri des représailles officii, lies.
Ce n'est pas en France, cii ia Franc-
m a conn er ie est souveraiue, qu'on
pourrait assister a pared spectacle.
Les officiers, par exemplc, n'y sont
pas rnêmes libres d'assister, leditaan-
che a la messe et i'espiounago officiel-
lernent organise, dont ils sont l'objet
jusque dans leur vie privée, s'étend
même a lei rs femmes et a leurs eu-
fanis.
Qu'on vienne encore nous vanier
après ceia les beautés de la tolerance
libérale
Nous avons regu hier matin l'exposé gé
néral du budget des recettes et des dépen-
ses pour Texercice 1905.
Le bilau présumé de eet exercice s'établit
ainsi qu'il suit
Montantdes evaluations de recettes, fr.
543,574,427-00 montant des prévisions de
dépenses, fr. 542,757,467-66 soitun excé-
dent de recettes de fr. 816,989-34.
Nous sommes, on le voit, encore assez
loin du déficit annoncé par la presse de
l'opposition.
Parmi les fluctuations des recettes actuel-
les du trésor, le point le plus intéressant a
signaler est Taugmentation tres forte des
recettes des chemins de fer, chiffrées par
13,500,000 francs, somme a laquelle doit
correspondre un relèvement notable des
frais d'exploitation a raison des fêtes de
l'Indépendance Nationale et de TExposi-
tion universelle de Liège.
L'bonorable chef du cabinet consacre un
chapitre spécial, fort important, a la
question de la consommation bumaine de
1'alcool et aux conséqueuces financières qui
se lient actuellement a cette question.
Le ministre établit en premier lieu que le
chiffre de la consommation présumée par
tête d'babitant, après avoir gravité autour
de -10 litres de 1890 a 1895, est descendua
9 litres environ, a la suite du relèvement de
1896. II constate en second lieu qu'au
lendemain du relèvement de 1903, ce chiffre
paraissait devoir tomber a un peu plus de
5 litres. Or, il est établi aujourd'hui que le
chiffre de la consommation bumaine se rap-
proche plutót de 6 litres.
La suite de l'exposé est consacrée aux
résultats d'une enquête a laquelle le dépar
tement des finances a fait procéder en 1904
dans le pays entier, au sujet de la diminu
tion de la consommation de 1'alcool de bou-
cbe.
L'bonorable ministre déduit de ces diver-
ses considérations les conséquences finan
cières que voici
La loi du 18 février 1903 renferme trois
mesures qui etaient en connexité avec le
relèvement de droits sur les aicools, savoir
Relèvement de la part du fonds com
munal dans le produit des droits sur les
aicools fr. 3,250,000
Augmentation de ia dotation d'amortis-
semeut de la Dette publique «portee de 0,20
b. c. a 0,50 b. c fr. 8,00ü,000 00
Augmentation de l'allocation annuelle
au fonds spécial des pensions de vieillesse.
3,000,000-00
Or, lom que Taugmentation de l'impöt
ait procuré au trésor un supplément de
recette de 15 millions de fr. le produit ac-
tuel équivaut simplement au chiffre qu'at-
teignait la recette a la veiile du relève
ment.
Dès la fin de 1903, le gouvernement
proposait aux Ohambres, par ie budget des
voies et moyens pour 1905, une mesure
financière transitoire appropriée a ia situa
tion d'expectative du moment. Cette mesure
consistait a fixer a 0 30 p. c. pour Texercice
1904, le taux de la dotation d amortissement
de la dette. Aujourd'hui s'impose une com-
binaison définitive elle fait 1 objet dun
projet de loi spécial qui sera présenté aux
Chambres en même temps que le présent
projet du budget général.
Ce projet de loi proposera de fixer défini
tivement le taux de dotation damortisse-
ment a 0.30 p. c. et de ramener a 13.750,000
fr. le maximum de la part attribuée au fonds
communal dans le produit des droits sur les
aicools.
L'exposé général se cloture par un releve
des sommes affectées soit directement soit
indirectement a Tamortitssement de la Dette
publique depuis 1896. On y remarque que
le crédit affecté au fond d'amortissemont
qui était de 3,641,994-66 francs en 1896,
s'est élevé a plus de 11 millions eu 1905.
M. Guyoi de Villeneuve continue a
communiquer anx journaux les docu
ments qu'il possède sur 1'afFaire de
délation. Qn publie 'aujourd'hui une
série de renseignements adressés par
les francs-macons au secrétariat du
Grand-Orient sur uncertain nombre
d'olEciers des garnisons de l'Est et Ju
Sud-Est. La üste des officiers signalés
a latten tion du ministre pour leurs
opinions est fort longue.
La délation ne peut manquer d'avoir
d'autres suites
Ainsi on signal® le suicide du maire
de Lorient dénoocé par M.Guyot.
Une rencontre a lieu ce matin entre
le capitajne du Gail, du 1 leeuirassiers,
et ftl. Syvejon.
Le commandant Brian;, exposant
hier a ses officiers le progra£am||i'in
struction de i'armèe dans la salie
d'bonueur des chasseurs a. Troves, a
dit eu finissaut
La délation est la pire iacheté.
Suppoi'te celaqui vent,mais j'estime
qu'il y a des moments oü ie silence
luiaussi devienf, iacheté et je romps
devaat vous, dans cette salie d'hon-
neur consacrée au culte de ce que
nöus avons de plus cher, pour dire
que s'il existe au batailion un déla
teur au masque de èamarade, je le
souiïiètedu mépris de chef de corps.»
L'incident Syveton-André continue a faire
grand bruit a Paris. Cependant, la gaité ne
perdant jamais ses droits en France, il y a
des journaux qui profitent de l'événement
pour faire de Tesprit. Les Débats constatent
que le général André doit un grand bénéfice
aux soufïlets qu,il a recus de M.Syveton,
mais que comme il ne peut pas en recevoir
tous les jours cette faveur pourrait bien ne
pas durer trés longtemps.
Trois elections legislatives ont eu lieu hier
en France deux ont vu triompher l'un le
républicain libéral anti ministeriel, dans
l'Orne, arrondissement de DomirontTautre
le républicain anti ministériel dans la .Man
che, arrondissement de Coutances.
Le socialiste ministériel a été élu dans le
Rhone, circonscription de Lyon.
coup d Etat, il futacquitté. En 1876, il fut
élu, dans le Gers, membre de la Chambre
des députés, ou, sauf une interruption de
1893 a 1898, il a toujours siègé depuis.
Après le 16 mai, il ponssa le maréchal de
de Mac. Mahon a faire un coup d'Etat. Peu
après la mort du prince impérial, en 1879,
Paul de Cassagnac se sépara ouvertement
du prince Napoléon, puis, en 1884, soutint
la candidature au tróue de son tils,le prince
Victor. En 1886, il fonda un nouveau jour
nal1'Autorité. Quelque temps après, il
déclara se détacber de toute question dy-
nastique. Pendant le mouvement boulangi-
ste, il fit partie du fatneux comité des six,
qui s'était entendu avec le général Boulan-
ger pourrenverser le gouvernement.
Depuis lors, bien que catholique ardent,
il s'est signalé par ses attaques contre la
politique du ralliement préconisée par Léon
XIII.
Doué d'une grande énergie, maniant avec
babileté la plume et ia parole, Paul de Cas
sagnac était un polémiste d'uue extréme
vigueur et un orateur plein de fougue.
En ces derniers temps, il s'était élevé avec
énergie contre la mollessen de l'opposition
antirépublicaine et contre le peu d'ambi-
tion du prince Victor.
Mort de Paul de Gasagoac
M. Paul de Cassagnac, l'ancien député
bonapartiste, directeur de VAutorité, est
mort veudredi soir dans sa propriété de
Saint-Diacre, en Loir et-Cber.
Paul Grauier de Cassagnac était né a
Paris en 1843.
Dès 3 882, il entra dans le journalisme
littéraire et collabora a la Nation, au
Diogène, au Paysoil il fit de la politique.
C'est la qu il a fait preuve durant toute sa
vie d un grand talent, d'une absolue loyauté
et, aussi, d'un esprit de combativité qui lui
attira d'innombrables duels, notamment
avec Rocbefort.
En 1870, il s'engagea aux zouaves de la
garde, iut fait prisonnier a Sédan,et euvoyé
en Allemagne.De retour eu France, il fonda
Y Appel au peuplepuis devint directeur du
Pays, oü il fit une guerre acharnée a la Ré-
publique. II se reudit, eu 1874, a Chiste-
hurst, auprès du prince impérial, et publia
alors des articles d'une telle violence que le
miuistre Fourtou crut devoir suspendre le
Pays. Poursuivi pour son discours fameux
de Relleville, dans lequel il demandait un
II existe un commerce dont la prospérité,
sans cesse croissante, n'est guère connue du
public, c'est celui des coopératives laitières.
Preuons une période de cinq années et
voyons la progression En 1896, il existait
au 3i decembre, 118 laiteries coopératives,
composées de 9,89c membres opérant des
ventes en lait, beurre, fromage et autres pro
duits a concurrence de 3,359,72a fr,
Cinq ans après, 3i décembre 1901, le chif
fre des laiteries coopératives en activité s'était
élevé a 427, comportant 47,447 membre pos.
sédant 128,349 vaches et opérant des ventes
pour 33,156,480 francs.
La vente du beurre entre dans ce chiffre
pour 32,192,327 francs.
Depuis lors, la progression a continué, car
011 constatait que le chiffre était, en 190J, de
49:3
C'est en 1887, que fut fondée la première
laiterie coopérative.
Elle fut établie dans la province d'Anvers.
-—««'•»- -
Un mouvement trés intéressant s'est fait a
Gand parmi les commer$ants, en vue d obte-
nir que tous les magasins fermés en géné
ral a cause du repos dominical éclairent
leurs vitrines le dimanche soir.On ne saurait
assez applaudir a cette initiative, et souhaiter
qu elle se manifeste également a Ypres, afin
d'animer nosrues etd'engagernos habitants a
la promenade, afin d'éviter des soirées de di
manche d'hiver mornes.L'éclairage a giorno
d'étalages disposés avec goöt ne peut d'ailleurs
que constituer une utile réclame pour le com-
mercant, chez qui on retourne en semaine,
acheter l'objet que Ton a remarqué en flanant
le dimanche.
Mr Robert Lebbe d'Ypres ancien élève du
Collége St Vincent vient de subiravec succès,
devant le jury central, 1 examen de candidat
en philosophie et lettres (ïe e'preuve)
YPRES
EXPOSITION DE CHRYSANTHEMES.
La société horticole de Tarrondissement
d'Ypres, sous la présidence de M. Nicolas
Vanwinsen, organise dans une des salles des
Halles, une exposition de chrysanthèmes, le
dimanche i3 courant, et les deux jours sui-
vants. L'exposition, d'après les nombreuses
adhésions parvenues, promet d'etre tres abon-
dante.
LES GARDES-CHAMPETRESde l'ar-
j roudissement judiciaire se réuniront a Ypres,
le Mercredi 16 Novembre, pour prende part,
c