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Mercredi 16 Novembre 1904
10 centimes le IV0
Annêe 39 N° 38n
Sle Céciie
France
Qu'en pensera
{'Historiën du Progrès
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Dimanche 20 INovembre prochain
FÊTE GRANDIOSE
au Volkshuis, donnée par la brillante pha
lange des Turners St Michel, avec le bien-
veillant concours de l'Harmonie St Michel,
des membres de la société chorale TOrphéon
et de plusieurs amateurs.
Le première partie sera exclusivement
religieuse elle sera un solennel hommage
rendu a la Sainte Vierge Marie a l'occasiou
du cinquantièmeanniversaire de laproclama-
iioD de T Immaculée conception. Cette par
tie comprendra trois numéros a savoir
2o Hommage a Marie Immaculée par les
120 Turners.
Tableaux chant-apothéose
L'Immaculée Conception: paroles de M.
l'Abbé Duplouy. Musique de M. Jos.
School's, organiste de la Basilique de
St. Martin, Liège. Cantiqae dedié a
Monseigneur Joseff Doyen de la
Basiiique St Martin, et exécuté a Lour-
des par les membres du pélérinage na
tional Beige 1904
Ce cantique sera chanté parties membres
de TOrphéon.
Exécution de la célébre cantate,
De Maria's Cantate Paroles
du R. M. Wuyts, curé de St Bartholé-
mie,Anvers et musique Dirckx maitre
de chapelle, St André Anvers.
fi S O exécutants.
2.
Cette Cantate a été exécutée, une pre
mière fois a Anvers, le Dimanche 18 Sep-
tembre en présence de tous les dilettantis
Anversois. Une seconde fois a Zurenborg
le Jeudi 29 Septembre, devant untrès nom-
breux auditoire, et une troisième fois le 2
Octobre, a Montaigü, en présence de son
Eminence le Cardinal. Elle a remporté cha-
quefois le plus grand succès.
A Toccasion de la Sainte Cécile, une messe
sera cétébrée le Dimanche 27 Rovembre, a
ix 1/2 h. en léglise de St-Martin, a 1 inten
tion des membres de la Fanfare Royale.
La musique se rendra en corps a cette
messe.
A midi, Concert-Promenade aux Halles,
Salie Pauweis.
PROGRAMME
1. En Liesse, marche militaire V. TURINE.
2. Ave Maria, SCHUBERT.
3. Les Gladialeurs, ouverture LECAIL.
4. Danse Syrienne, J. HEYMANS.
Le soir, a 7 heures, Banquet annuel, a ia
Salle ivveins.
VILLE h ïVlikb
Gooseil comniuuai
Lomptt-reiidu
dc la séance uu 12 Aoieinbre 11/04
La séance publique s'ouvie a 5 1/2 heures.
PrésentsMM. Colaert, iiourgmestre-
PrésidentStruye et Vanden Boogaerde,
échevins Begerem, Fraeijs, Fiers, Vander-
ghote, D Huvettere, Vanden Peereboom,
Boucquet,Caenepeel, Sobry, Iweins d'Eeck-
houtte et Lemahieu, membres Gorrissen,
Secrétaire.
Absent M. Vandevoorde.
Le procés-verbal de la séance du 21 Octo
bre, nayant pas soulevé d'observations, est
approuvécelui de la séance du 28 du inêrne
mois est déposó a Tinspcction des membres.
II n'y a pas de communications a faire.
Dépot du budget
Le budget de la ville pour 1905 est déposé
sur le bureau et distribué aux membres. Le
compte de 190-1 donnera un assez grand
excédent a Pextraordinaire, grace a la vente
de terrains rue de Stuers prolongée et bou
levard Malou.
Notre situation financière, qui est très-
bonne, nous permettra d'entamer de grands
travaux dans le courrant de 1905.
M. le Président propose de se réunir
Samedi prochain a 4 b. en sections pour
examiner le budget et e.isuite de se réunir
en séance publique dans une quinzaine de
jours, si possible, pour le discuter et voter.
De cette fagon, nous nous conformerons
a, la loi, et nous éviterons de suivre le3 an
ciens errements, qui consistaient a ne voter
le budget que la veille de l'an ou mème au
commencement de Janvier.
Classe ménagère de
l'Ecole de Marie
Le compte de 1903-04 se cloture en recet
tes et en dépenses par la somme de 1900 Ir.
Le budget de 1904-05 s'élève a la même
somme.
Avis favorable a Tunanimité.
Hospices
Les Hospices ont vendu une ferme a
Steenwerek (France) estimé 64.632,24 fr.
Elle a été vendue 72 000 fr. Approuvé.
MSobry -- (fiamand) désire que le square
prés de la prison soit aménagé. 11 y a un an
que le crédit a été voté a ce sujet, et comme
nous venons d'entendre l'beureux état de la
caisse communale, j'espè; e que l'on ettra
bientót la main a l'oeuvre.
M. le Président. Nous sommes en pour
parlers avec l'Etat. D'abord il fallait exa
miner a qui appartenait le terrain, un clélé-
gué du gouvernement soutenant qu'il appar
tenait a l'Etat.
Nous avons prouvé que le terrain est la
propriété de la ville, et nous espérons obte-
nir maintenant i'intervention de l'Etat pour
l'aménager.
A ce propos, nous avous examiné la
question de propriété du pavé a ia Plaine
d'Amour, et ce pavé est a la vide. M. Sobry,
qui l'a examiné avec nous, a dü en conve-
nir.
La séance publique est levée a 5 3,4 b.
Nous apprenons qu'en séance privée, le
Conseil communal a nommé, a Punanimité
des voix, MM. Vancraenenbroek, surveil
lant a l'école de bienfaisance de l'état,
sergant-major de police, et Louis Maerten
et Jules Mass, auxiliaires de police.
Le general André, ministre de la
guerre, celui qui a été doublement
souffleté par le nalionaliste M.Syvetoü,
vient de dormer sa démission.
11 est, remplacé par M. Berleaux,
agent de change.
Le nouveau ministre
M. BerteMix est né en 1852 a
St-Maur le"-Fossés (Seine) II fut élu
de Seiue-et-Oise en 1893 et a toujours
été réélu depuis. II est agent de chan
ge prés la Bourse de Paris, depuis
1879, maire de Chatou et chevalier de
la Légion d'honneur.
üurant la législature de 1893, M.
Berleaux üt partie de plusieurs Com
missions importante», en particulier
de la Commission du Panama, li fut
successivecnent, depuis lors, rappor
leur du budget des Postes et Télégra-
phes et du budget de la Guerre et a
appartenu l'réquemment a la Commis
sion du budget. II s'est, en effet,
specialise dans 1 etude de3 questions
budgétaires et avait laissé voir, a
maintes reprises, qu'il ambitiounait le
portefeuille de la Guerre.
Bruits d'autres demissions
Le bruit s'est répandu vers cinq
heures, an Palais-Bourbon, que la
démission de M. Audré allait être
suivie iocessamment de cells de M.
Peiletau, miuistre de la marine, et
peut-êlre -ie celle de M. Rouvior, mi
nislre des finances.
On prouoocait le com de M. Delom-
bre, député des Basses-Pyrénées,
comme successeur éventuel de M.
Bouvier, et celui, de M. Thomson.,
député de Constantine, comme futur
ministre de la marine.
Ce ne sont la encore que des bruits.
Nous avons vu ce que l'Inquisition peut
contre notre thèse, et nous avons vu par la
même occasion ce qu'il est juste et raison-
nable d'en penser.
Aujourd'hui nous prierons nos lecteurs de
nous suivre dans l'étude rapide et résumée
de la Réforme.
D'abord disons que pour se faire une juste
idéé de la Réforme il faut connaitre l'état j
mental de la société vers 1480 au double
point de vue religieux et politique.
Au point de vue religieux nous dirons que
les prodigalités accordées au moyen age,
surtout au XIe et au XIIe siècles, au clergé
tant séculier que régulier, avaient tellement
enrichi les prélatures et les monastères de
certains pays, que leur opulence éclipsait de
beaucoup celle de la noblesse et même celle
de certaines maisons princières.
Cette fortune avait insensiblement intro
duit, dans les cloitres et dans les palais épis-
copaux, le confortable, le superflu et même
le luxe. De la aux dispenses, aux relache-
ments, aux dérèglements, il n'y a qu'une
question d'habitude et de coutume que le
temps se charge d'accomplir, même malgré
la sollicitude vigilante, mais nécessairement
temporaire, de sagaces supérieurs. Aussi
voyons-nous le peuple, surtout en Allemagne
et en Suisse, littéralement scandalisé de l'at-
titude trop aristocratique du clergé et des
licences excessives qu'il se permet grace a sa
situation.
En même temps, les goQts avaient pris un
développement et une tendance qui rame-
naient la société aux moeurs de la Grêce
antique. La Renaissance, dans les arts et
dans les lettres, peuplait les palais, les jar-
dins et les temples mêmes, de nudités angé-
liques et de symboles mithologiques a peine
voilés. La grave et austere scholastique était
délaissée pour suivre plus librement Aristote
et ses commentateurs, et les Universités,
allemandes surtout, couraient tête baissée
dans cette nouvelle carrière.
La religion sen ressentait et Ton pouvait
dire avec Machiavel que les peuples les plus
proches du centre de lacatholicité étaient les
moins religieux. Car l'Italie et Rome sur
tout, avec les hauts dignitaires de l'Eglise et
les papes Jules II, Léon X et les Borgia se
laissaient fasciner par les somptuosités et les
excès artistiques.
II serait injuste cependant d'en de'duire que
la doctrine catholique avait failli a sa mis
sion. Le dépot doctrinal était resté intact,
si bien que les délégués des Grecs aux con-
ciles de Bale, de Constance et de Latran
n'avaient rien relevé, pas plus que les doo-
teurs Occidentaux, a la charge de Rome.
Tandis qu'au contraire des novateurs, Wiclef
et Jean Huts, y avaient eu leurs propositions
hérétiques formeiiement condamnées.
Nous dirons même plus: si l'Eglise catho
lique n'avait eu en ces temps la l'appui évi
dent du Ciel, Elle aurait perdu son unité,
car la caduque et dissolvante humanité avait
alors introduit dans la papaulé même, toute
sa misérable ambition, toute sa disloquante
convoitise.
Aussi les Pères des Conciles de lepoque et
surtout Pierre d'Ailly et Gerson, s elèvent-ils
avec véhémence contre ces abus, qui üétris-
sent les ministres de Dieu, et proposent-ils
des régies pour reformer le clergé, rappeler
les prélats, les cardinaux et la papauté même
a Tesprit évangélique.
Au point de vue politique, les tendances
étaient plus vives encore mais dans un sens
plus intéressé.
Les longues guerres de l'empire contre
les différents princes, qui, successivement,
avaient convoité la couronne impériale; la
pénible formation des états européens, les
vestiges descroisades et des luttes contre les
Turcs, en un mot tous les longs et sanglants
préparatifs aux temps modernes,avaient versé
dans lame plébéenne un immense désir de
rénovation et de bien-être. De leur cöté les
princes, les seigneurs et les petits londataires
qui s'étaient appauvris, regardaient avec en-
vie les vastes possessions des princes-évêques
et des abbayes, qui,en Allemagne, par exem-
ple, tenaient sous leur dépendance environ
le tiers du sol, et ils n'attendaient qu un
moment favorable pour tailler leur part dans
ces biens de la crosse.
Tous ces peuples des pays du Nord avaient
d'ailleurs une antipathie non dissimulée
contre ceux des pays du sud qui, trop sensi.
blement peut-être s'étaient servis de l'Eglise
au lieu de la servir.
RSpans. vrauii