ORGANE CATHOLIQUE DE K ARRONDISSEMENT TELEPHONE 5! CHROIt/QUE YPROISE Samedi 19 Novembre 1904 10 centimes le i\c Annéi 39 N° 3896 StR Cécile Cercle Catholique Cinquantenaire de Ia proclamation du dogme de rimmaculée Conception Un dernier mot au Progrès Un nouveau confrère Constructions nouvelles Au Sénat ■aa On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et Tous les bureaux de poste du rcyaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés francode orta 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent? 15 centimes la ligre. Les réclames dans le corps du journal coü ent30 centimes la ligne. Les inactions judiciaires, 1 franc la ligne. Les iuméros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptó les deux Flandres) s'adresser a YAgence Havas Bruxelles. rue d'Argent. n° 34 et a Paris,8. Place de la Bourse. Dimanche 20 Novembre prochain FÊTE GRANDIOSE au Volkshuis, donnée par la brillante pha lange des Turners St Michel, avec le bien- yeillant concours de l'Harmonie St Michel, des membres de la société chorale l'Orphéon et de plusieurs amateurs. Le première partie sera exclusivement religieuse elle sera un solennel hommage rendu a la Sa.inte Vierge Marie a l'occasion du cinquantièmeanniversaire de laproclama- tioD de 1' Immaculée conception. Cette par tie comprendra trois numéros a savoir jo Hommage a Marie Immaculée par les 120 Turners. Tableaux chant-apothéose 2. L'Immaculée Conception-, paroles de M. l'Abbé Duplouy. Musique de M Jos. Schoofs, organiste de la Basilique de St. Martin, Liège. Cantique dedié a Monseigneur Joseff Doyen de la Basilique St Martin, et exécuté a Lour des par les membres du pélérinage na tional Beige 1904 Ce cantique sera chanté par les membres de l'Orphéon. 3. Exécution de la célébre cantate, De Maria's Cantate Paroles du R. M. Wuyts, curé de St Bartholé- mie,ADvers et musique Dirckx maitre de chapelle, St André Anvers. 1 8 O executants. Cette Cantate a été exécutée, une pre mière fois a Anvers, le Dimanche 18 Sep- tembre en presence de tous les dilettantis Anversois. Une seconde fois a Zurenborg le Jeudi 29 Septembre, devant un trés nom- breux auditoire, et une troisième ioisle 2 Octobre, a Montaigii, en présence de son Eminence le Cardinal. Elle a remportó cha- quefois le plus grand succès. A l'occasion de la Sainte Cécile, une messe sera célébrée le Dimanche 27 Novembre, a 11 1/2 h. en leglise de St-Martin, a l'inten- tion des membres de la Fanfare Royale. La musique se rendra en corps a cette messe. A midi, Concert-Promenade aux Halles, Salie Pauwels. PROGRAMME 1. En Liesse, marche militaire V. TURINE. 2. Ave Maria, SCHUBERT. 3. Les Gladiateurs, ouverture LECAIL. 4. Danse Syrienne, J. HEYMANS. Le soir, a 7 heures, Banquet annuel, a la Salle Iweins. Dimanche 4 Déeembre, Soire'e tabagie musicale au Cercle Catholique. Nous apprenons avec une légitime satis faction qu'en vue d'organiser des cérémonies publiques pour célébrer solennellement le cinquantième anniversaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie et afin de perpétuer le souvenir de ces hommages rendus a la glorieuse Pa- tronne de la Ville d'Ypres, par un monument érigé en son honneur, un comité vient d être constitué. 11 est composé du T. R. Chanoine De Brouwer, curé doyen de St-Martin de MM. Colaert, Bourgmestre de la Ville d'Ypres Biebuyck, Président du Tribunal Vandermeersch, Curé de St-Pierre; Meersseman, Curé de St-Jacques Ryckeboer, Curé de St-Nicolas Claeys, Principal du Collége épiscopal Fraeijs, Président des hospices civils Vanden Berghe, Président du bureau de Bienfaisance Meersseman, Président de la fabrique d'église de St-Martin Begerem, Président de la fabrique d'église de St-Pierre I weins d'Eeckhoutte, Président de la fabri que d'église de St-Jacques Rabau de RorifF, Président de la fabrique d'église de St-Nicolas Struye, Président de la conférence de St- Vincent de Paul j Boone, Président d'honneur de la Jeune Garde Catholique Sobry, Président de la Jeune Garde Catho lique Julien Antony, Président de la Gilde de N. -D. de Tuine. "^Coomans, architecte L'abbé Neuville, Secrétaire-trésorier. Une collecte sera faite a domicile incessam- ment. Enfin le Progrès termine en mettant la charrue avant les boeufs, et dit; Le principe de la liberté religieuse, corollaire de la sépa- ration del'Eglise et de l'Etat.supprime toutes les distinctions extérieures. Voyons, Progrèsest-ce l'Etat qui a fait l'Eglise, ou bien est-ce- l'Eglise qui a fait l'Etat? Jecrois que l'esprit religieux estanté- rieur a l'esprit social. L'homme, même de nos jours, se sent et se reconnait des devoirs envers Dieu, 1'être suprème, dont il est en même temps le chef-d'ceuvre ct la resse.m- blance par suite de cette ressemblance, il contracte encore des devoirs rigoureux en- vers lui-même et envers ses semblables. En tant qu'homme.il est done individuel- lement rel ié a Dieu par des obligations de nature purement intime et religieuse, que la collectivité ne peut altérer, ni vicier, sans détruire l'harmonie qui doit exister entre l'auteur et 1 oeuvre,entre Dieu et l'humanité. C'est pour cela que partout 011 1 homme s'est uni a 1 homme, le premier lien de leur union a été la ressemblance avec ses conse quences dans la foi en des devoirs récipro ques. En d'autres termes, avec fondation immediate d'Eglise. Cec^est tellement vrai, qu'au XXe siècle, 1 union des hommes, privée de cette base religieuse de devoirs récipro ques, devient chancelante et caduque,remplie de défiance et de soupcons, paree quelle n'a pour mobile que la passion ou lintérêtet aboutit ordinairement au triomphe de 1 égo'isme ou de la force brutale. L'Etat ou la hiërarchie convenlionnelle ne s'est fait jour qu'aprês, et encore,sa première forme a-t-elle été un exces positif de J état des choses, c'est-a-dire une theocratie familiale le patriarcat Celui-ci a cédé la place a une theocratie sociale dans la suite. C'est encore un excès, mais cette fois néga- tif, qui a apporté le revirementl'élément religieux se trouve rejeté au second rang tandis que l'élément civil prend le premier. C'était un non sens, la creature s'étant ainsi placée avant le Créateur, l'humanité ne pou- vait parvenir au bien. Les faits l'ont prouvé, le prouvent encore, car il ne faut jamais jugerdes hommes ou des choses d'après les apparences ou les dits, mais d après les réali- tés et les evidences.L'humanité déchue.asser- vie.bestialisée, avait sous l'empire de Taction purement civile, quitté sa véntable voie le Rédempteur vint la lui montrer et lui laissa les moyens d'y retourner et de parvenir au but. Sous le jour si vif de cette lumière éternelle l'humanité s'est relevée et a regagné la vraie route au prix de flots de sang. L'église a conduit ia société jusqu'au moment oü de nouveau Thumaine pesanteur a fait fléchir l'esprit surnaturel. La cupidité, l'orgueil, la passion ont entratné une partie de la société (pas la meilleure) hors de la bonne voie, et, petit a petit, Tanarchie, Tabétissement, le servilisme se sont fait loi dans ce camp oü Dieu a une place d'autant plus restreinte que l'homme en prend davantage. Aujourd'hui ule Progrèsose proclamer «la suppression de toutes les distinctions exte'rieures». A la simple clarté des donne'es ci-dessus l'homme réfléchi doit bondir d'hor- reur autant que le fils juste et obéissant qui serait invité a embrasser un frère révolté et parricide. Maisqu'on m'explique d'abord pourquoi, puisqu'on veut établir la liberté religieuse comme corollaire de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, on commence par priver cette même Eglise de toutes ses oeuvres etde toutes ses ressources, d'autant plus que l'Etat pré- tend ne lui avoir donné depuis un siècle que le strict salaire de ses travaux. Ce qu'elle possédait en plus n'atait done que le fruit de son activité et de son industrie, comme ses richesses d'autrefois n etaient que le résultat des sacrifices de ses enfants et les largesses de ses bienfaiteurs. Pourquoi la dépouiller, avant de la congédier Etes-vous done des brigands rapaces, que vous agissez ainsi Les bandits des foréts ou des maquis ne font pis autrement Et {'ais, la liberté religieuse ne devait-elle pas être d'abord proclamée pour être sincère- ment logique; et ensuite.tranchée la question financière,qui n est en somme qu'unequestion secondaire en fait de croyances. Mais je le répète, Progrès, vous et les votres vous êtes dans Tillusion et Terreur. Vous vous en repentirez bientot; car l'expé- rience et la reflexion s'accordent admirable- ment pour voir que vos procédés vous poussent vers un abime oü vous disparaïtrez a jamais. Tenez; voici le témoignage d'un homme qui ne peut vous être suspect, Progrès, puis- qu il fut le seul, parmi les archevêques de Francequi ne voulut signer la lettre rogatoire aux Parlementaires avant le vote de la loi perfide; il fut aussi le seul qui refusa son adhesion a la protestation des cardinaux après le vote; il fut aussi le seul qui tacitement approuva Toeuvre de Combes contre les con grégations et sembla s'en réjouir par son empressement a séculariser son diocese. II faut croire que la reflexion lui aura fait envisager les choses comme il convient de les voir.etqu'effraye'pour larépublique deson ami, le votre, qu'il n'a jamais voulu blamer, il aura poussé le cri d'avertisement que la juste vision de l'avenir lui arrache. Mgr. Fuset archevêque de Rouen, dans un ouvrage qu'il vient de publier, dit Les prêtres sortis de notre Grand Se'mi- naire seront dignes de leurs devanciers, ils seront tous ensemble, si les sombres presa ges se réalisent, a la hauteur d'un ministère dépouillé de tout privilege et voué a la pau- vreté, aux persécutions a tous les perils de 1 anarchie religieuse. Une fatale séparation aura beau briser le lien qui rappelle 1 antique et glorieuse union de l'Eglise et de i'Etat dans notre pays, ils resteront quand même affectionnés a leur patrie ils ne se désinté- resseront pas de ses destinées. Toujours unis a l ame de la France, toujours attachés a leur sacerdoce, ils demeureront fidèles, parmi les ruines et les épreuves, aux devoirs du patrio tisme comme aux obligations de leur divine mission. II souffriront avec patience, ils ne désespé- reront ni de Dieu, ni des hommes ni de la vertu de l'Eglise, Mère compattissante.ni de celle de leur ministère saintement pacifica- teur. Dieu et les hommes récompenseront leur foi et leur courage en ramenant les jours de concorde par un nouveau pacte, qui réconciliera l'Eglise et I'Etat, car les gran- des forces sodales et la religion en est une ne peuvent rester désunies, si la société ne doit pas périr. Plus leur union est étroite, plus Tétat social est parfait. Plus leur sépara tion devient profonde, plus on recule vers un état social inférieur. Une saine philosophie Tenseigne, l histoire le démontre.Ne vaudrait- il pas mieux éviter ce récul Ne vaudrait-il pas mieux j'exprime encore une fois ce souhait de mon patriotisme alarmé conju rer une crise désastreuse pour les deux pou- voirs.et mettre fin au conflit actuel en demeu- rant résolument, de part etd'autre, dans les limites de la légalité concordaire Le Progrès annonce dans son dernier numéro, que désormais il paraitra le Jeudi de chaque semaine, une edition flamande de son journal. Le parti liberal se sépare ainsi du Week blad n qu'il avait désaVoué, huit jours avant, en termes peu équivoques, a propos de la question du gaz. Le <t Weekblad sera done Torgane per sonnel de M. Deweerdt, comme Ta declare le Progrès. Un journal de M. Deweerdt, quelle plaisanterie Nous verrons si Torgane flamand nouveau aura plus de bon sens et plus de succès que Torgane flamand actuel. On batit de tous les cotés a Ypres. Jamais on n'a vu pareil mouvement. II y a même ün peu de fièvre dans ce mouvement extraor dinaire. L'administration ne saura qu'être approu- vée d'avoir saisi Tévénement pour vendre le» terrains dont elle dispose aux abords de la gare. On annonce de nouveaux achats de ter rains Boulevard Malou. Les constructions qui s'y élèvent, de même que rue de Stiaers prolongée, promettent d'être belles. Le Progrès avait dit que le besoin de bütir des maisons a Ypres ne se fait pas sentir. C'est comme si Ton disait que Ton ne mange pas quand les besoins de Talimentation aug- mentent tous les jours. 11 en est même qui prédisent une crise immobilière. Méfiez-vous des faux prophètes et des esprits chagrins.La population Yproise augmente tous les ans l'aisance augmente aussi. C'est sans doute pour ces deux raisons que Ton batitet ces raisons valent mieux que tous les raisonnements. La solution proposée par la commission du Sénat a l'élection sénatoriale de Bruxel les a rallié tout le monde, exceptó le Peuple qui le qualifait, avant la lettre, d' escro- querie Le moniteur socialiste commentait en efi'et, en ces termes le rapport de M. Léger Imperturhablement M. Dupret se calera, pendant huit ans, dans un fauteuil qui n'est pas le sien. Car nous u'avons aucutie con- fiance dans le sentiment d'élémentaire hon- nêteté des sénateurs cléricaux. Quant a leurs collègues libéraux, ils se sont placés dans une posture tellement mortitiante, qu'ils semblent n'avoir pas con science de la malpropreté dont ils seront les témoins. Pendant la campagne électorale, ils avaient agité Tépouvantail de l'élection d'un clérical et, selon le dicton allemand, éveillé l'esprit malin. A force de parler de cette escroquerie, ils ont donné aux cléricaux la tentation de faire ce mauvais coup et leur amour-propre semble, jusqua présent, les empêcher de register aTec énergie a cette y JOURNAL D'TPRES ft ft

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1