n ^ercredi 23 Novembre 1904 10 centimes le V Année 39 N° 3897 p Ste Cécile Cercle Catholique Abonnements Four l'uoion Importante nouvelle d' A overs LA GUERRE Un enfer impassible a décrire Saint-Siège Serbie France Scandales cléricaux ff'&i i ne rue au Beur re, pres bureaux poste rr yaume. I nasRaHHassiaauuü a icasssssax-^zcxssjxESSFf VvA:^ Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et lo Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par antleipatlSS* est de £>1r. 60 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de ort a l'adresse ci-dessus. journa Les annonces coütent IS centimes la ligre. Les réciameé ~dans le corps dp ^coütent 30'"centimes la ligne.- Lcp i.wtions. ju.dicnaires, t franc -; L~s lumóros supplómentaires coütent 10 frarm les cei.t exemplaires. Peur les annonces de France et de Belgi-qae (excepté les deux Flandres) s'adresser a VAqencp. Havas Rruxelles. rue d'Argent, n°34 et a Paris,8, Place de la Bourse. A l'occasion de la Sainte Cécile, une messe sera célébrée le Dimanche 27 Novembre, a j j j12 h. en l'église de St-Martin, a l'inten- tion des membres de la Fanfare Royale. La musique se rendra en corps a cette messe. A midi, Concert-Promenade aux Halles, Salie Pauwels. PROGRAMME 1. En Liesse, marche militaire V. TURINE. 2. Are Maria, SCHUBERT. 3. Les Gladialeursouverture LECAIL. 4. Danse Syrienne, J. HEYMANS. Le soir, a 7 heures, Banquet annuel, a la Salle Ivveins. Dimanche 4 Décembre, Soirée tabagie musicale au Cercle Catholique. Les nouveaux abonnés pour 1905 rece- vront gratuitement le Journal jusqu au 31 Décembre. Au moment oü le Roi vïent d'approuver dans un document public la gestion en ma- tière militaire du gouvernement catholique, il nous arrive de la partie wallonne du pays des nouvelles que tous nos amis accueille- ront avec plaisir. A Charleroi, les délégués des trois groupes catholiques constitués en comité d'e'tude sur l'invitaiion du comte Werner de Mérode, sénateur, ont, après plusieurs séances consa- crées a l'examen de diverses propositions, arrêté les termes d'un accord honorable pour tous. Le texte de ce pacte sera incessamment soumis a la ratification des comités des asso ciations intéressées qui auront a coeur de sceller l union entre tous les catholiques de eet arrondissement. Le parti catholique, a Charleroi, indisso- lublement uni en lace des coalitions qui se préparent, sera désormais plus puissant et son action bienfaisante ne manquera pas de s'affirmer davantage encore pour le plus grand bien de notre chère patrie. En même temps que les catholiques de Charleroi rétablissaient l'union entre leurs divers groupes, les conservateurs et démo- crates chrétiens de Liège consacraient de leur coté la réorganisation fédérale de leurs forces par la revision des statuts de 1 Union catholique. Void done en fait l'union réalisée a Liège entre tous les catholiques-II ne nous reste qu'a exprimerle voeu qu'elle soit féconde et qu'elle serve d'exemple a tous nos amis pour en proclamer la nécessité en face de la coalition des forces anticléricales. Que la letfre du Roi, tout en ne compor- tant qu'approbation formelle de la politique militaire du cabinet, düt être pour le minis tère un précieux stimulant, personne n'en a jamais douté. Certes, le Roi n'a entendu imposer aucun programme au gouvernement, mais nul ne s'étonnera de voir le ministère déférer dans la mesure du possible aux voeux du Souve- rain, d'autant plus qu'ils répondent aux in tentions du cabinet eta l'attente du pays. On peut done prévoir dans un prochain avenir plus d'une nouvelle sensationnelle dans le genre de celle que donne aujourd'hui en ces termes le Petit Bleu Anvers. Importante nouvelle dl Anvers Bruit de prochain dépot d'un projet de loi sur les fortifications d Anvers et la Grande Cou pure. On affirme ici qu'a la suite d'une entente entre le gouvernement et le banc clerical d'Anvers, le ministre de la guerre présentera dans quelques jours au Parlement un projet de loi tendant a la démolition de l'enceinte fortifiéé, a la construction d'une nouvelle enceinte, a 1 exécution de la grande coupure. C'est a ce projet que le Roi faisait évidem- ment allusion dans ce passage de sa lettre fa- meuse au ministre (i Je souhaite que vous obteniez le con cours patriotique des Chambres pour le déplacement de l'enceinte et l'acbèvement des fortifications d'Anvers ces mesures, qui vous préoccupent depuis longtemps, sont indispensables au développement des instal lations maritimes de notre grande cité com- merciale et nécessaires pour en faire le port le plus accessible, le mieux outillé et le mieux défendu du monde. Les journaux publient le télégramme sui- vant de Saint-Pétersbourg Le correspon- dant du Novi Crai décrit ainsi un assaut japonais contre une position russe Les japonais s'avancaicnt rapidement et la distance qui les séparait de la hauteur sur laquelle nous nous trouvions diminuait visiblemeut. Nos tirailleurs surveillaient les mouve- ments de Lennemi avec attention et sang froid. lis avancaient prudernment sans s'arrêter. «Qu'on ne tire pas sans ordre tel était le mot d'ordre que répétaient, comme un écho, les chefs du peloton. Un autre commandement est donné, qui se répète sur toute la ligne La hausse a douze cents mètres Nos hommes restent sans faire un mouvement, tandis qu a chaque instant les shrapnells éclatent sur leurs têtes. Le nombre des blessés est considerable. Peloton feu A ce commandement, les - décharges succèdent aux décharges. Les mi- j trailleuses tonnent sans discontinuer, et la j première ligne japonaise he'site. Beaucoup 1 tombent, d'autres se jettent de cöte'. Une autre ligne prend sa place. I La fusillade devient terrible, mais la pluie de plomb n'arrête pas les Japonais. Leurs blessés rampent, se relèvent, parcourent en courant une petite distance, puis tombent de nouveau. Quelques-uns, qu'on peut voir, s'agitent dans les dernières convulsions de l'agonie. Une troisième ligne vient a la rescousse. Nos hommes continuent a tirer. Des shrap nells éclatent sans interruption sur la tête des Japonais qui, furieux, ne font plus attention aux blessés ni a leurs cris de douleur. Peloton, feuCe commandement se fait entendre sans discontinuer. Les Japonais ont déja gravi une certaine partie de la hauteur sur laquelle nous nous trouvions. Les pre mières lignes revenues de leur hésitation ap- puient l'attaque et, de tous les cotés, les Ja ponais montent a l'assaut. D'en bas arrivent, a perte de vue, de nouvelles lignes, avancant en bon ordre. Quelques-unes de nos sections tirent sur les Nippons les plus rapprochés, d'autres sur les plus éloignés. Les décharges générales cessent et le feu, par sections, se poursuit avec fureur. Les Japonais, maintenant, ne sont plus qu'a quelques pas. Des coups sont tirés a bout portanttous les servants des mitrailleuses sont tués et les mitrailleuses sont envoye'es a Talingou. Le bombardement des tranchées, a l'aide d'obus, commence. Les Japonais sont repous- sés. lis ne peuvent résister a notre feu. Mais en bas, leur nombre augmente toujours. Alors ils se remettent et reprennent l'attaque. Ils sont terriblement décime's, mais il sont encore nombreux. Les obus balayent les tranchées. Les blessés sont nombreux et, vers midi, il reste quarante hommes sur i5o, qui dé- fendent héroïquement le morceau de terrain confié a leur garde. De tous cotés les Japo nais se pressent en avant. Ils ont déja fait leur apparition sur la crête, mais ils sont repoussés a la ba'ionnette. L un d'eux, ivre de rage, les yeux brillants saute sur la crète en hurlant comme un fou Zdravstvny Russley (Bonjour Russes Adieu Japonais» répond un nos hom mes qui le transperce de sa ba'ionnette. Le malheureux Nippon fait un tour sur lui- même, puis retombe en*arrière. La bataille est un enfer impossible a dé crire. Rome, si Novembre. J'apprends de trés bonne source qu'au Va tican on étudie tres activement les mesures a faire adopter par le clergé frangais le jour oü la séparation de l'Eglise et de l'Etat serait un fait accompli. Les évêques francais conti' j nuent, de leur coté, a envoyer au Vatican des projets pour faire face aux difficultés prochai- j nes c est la Congrégation des affaires écclé- siastiques extraordinaires qui les examine. Au dire d'un personnage qui approche de trés pres Pie X, le pape serait maintenant tout disposé a prendre une attitude trés e'ner- gique et a prouver combien la France aura a perdre avec la politique antireligieuse. (Le Temps) Les bijoux de la reine Draga. Le Times annonce que des enchères pu- bliques, sans précédent dans la capitale bri- tannique, auront lieu le 8 décembre, a Lon- dres. Les bijoux et les robes de la feue reine Draga de Serbie y seront vendus, par ordre de ses héritiers. Parmi les bijoux mis aux enchères est un bracelet en diamants,que le Czar envoya a la malheureuse reine a l'occasion de son ma nage. Parmi les robes, se trouve sa robe de mariage et aussi sa robe d'apparat, qui est la copie des robes régales serbes du quatorzième siècle, et que la reine Draga portait dans les cérémonies officielles. Paris, le 2j novembre. M. Gombes adresse aux préfets une cir culaire relative a la direction politique a imprimer aux fonctionnaires, disant qu'en présence des assautsincessantsde l'opposition contre la République, il importe que tous ceux détenant une partie du pouvoir présen tent toutes les garanties d'honorabilité, de compétence, de fidélité et de dévouement a la République. Le ministre dit Vous répondrez, M. le préfet, a la confian- ce que le gouvernement a placée en vous, en l'éclairant, en toute conscience a eet égard. II ne m'appartient pas de limiter le champ de vos informations. Mais il m'est permis de vous inviter a ne puiser vos renseignements qu'auprès des fonctionnaires de l'ordre poli- j tique, des personnalités politiques républi- i caines, investies d un mandat électif et de celles que vous avez choisies comme délégués ou correspondants administratifs, en raison de leur autorité morale et de leur attache- ment a la République. Je crois superflu d'ajouter que ces rensei gnements, a cause de leur nature et de leur importance, doivent être empreints de la plus absolue impartialité etcontrolés avec un soin méticuleux. Vous aurez a les fournir exclusi- vement, soit spontanément, soit sur leur demande, aux différents ministres, comme aussi, le cas échéant, aux chefs de services de votre département, qui, seuls, sont qualifies pour en prendre connaissance. Je ne medissimule pas, monsieur le préfet, que la tache qui vous incombe, a eet égard, est une des plus délicates de vos fonctions. Je compte que, soucieux de vos responsabilités, vous apporterez a son exécution toute 1* loyauté et tout le tact désirables, et que vous aurez a coeur de faciliter au gouvernement l'accomplissement de l'oeuvre de controle *t éclairée qu'il est résolument décidé a possr- suivre, jusqu'au bout, dans l'intérêt supérieur de la République. Plusieurs journaux d'un anticléricalisme notoire et dont la coutume est de se tailler dans le scandale une tapageuse réclame, vien nent de se voir infliger des dementis, a ca point formels et autorisés que tout autre que ces organes cuirassés contre les suites ds l'imposture. eut sombré sous le mépris pu blic. C est d'abord une ordonnance de non lieu rendue par la chambre du conseil du tribu nal de Dinant en faveur de M. l'abbé Massoa curé de Alle-sur-Semois, contre qui fut ouverte une instruction a la suite d'une plainte déposée contre le digne prêtre pour faits immoraux. Or, l'instruction de cette malheureuse affaire a démontré fausses les accusations portées contre M. Masson par des ennemis politiques, qui n'avaient pu lui pardonner d'avoir été Partisan de la défaite du libéral bourgmestre renversé aux élections d'octobre dernier. Ajoutons que Pordonnance de la chambre du conseil du tribunal de Dinant a été rendue a 1 unanimité et sur réquisition conforme de M. le procureur du Roi. Les journaux trop crédules ou mécham- ment calomniateurs qui ont trainé dans la

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1