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TELEPHONE 5'
10 centimes Ie N°
Fètes
Lundi '26 Décembre
N ou vel 1 es pa rIc ment ai res
Conseil Communal
Un
convent de Religieuses
Cambriolé a Uoubaix
L'affaire Syveton
La nouvelle revision
de l'affaire Dreyfus
Angleterre
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i n s'abonne rue au Beur re, 36, a Ypres, efc k to us ies bureaux de poste du rryaume.
i ei ai rage
Public
Villc d'Ypres
Comptc-rcndu
Orgues
La prononciatiou du Latin
- Ar*ti
Le JOURNAL D'YFRES parait le Mercredi e* le Sainedi.
Le prix da 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an
pour tout lo pays pour i'étranger le port en sus.
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L'extension universitaire Catholique d'Y-
pres, donnera trois séances dans le courant
du mois de Janvier prochain.
La soirée pour Dames et le grand Concert
de la Fanfare Royale sont fixes respective-
ment aux Dimanches 22 Janvier et 26 Fé-
vrier prochain, a la Salie Iweins.
Soiree pour les membres actifs et hono-
raires de la Gilde de N.-D. de Fhuyne.
MM. Eug. Verstraete, ténor, L. Vanhoutte,
pianiste, et plusieurs amateurs, membres de
la gilde, prêteront leur concours a cette féte.
lieu de perdition pour la jeunesse y'était
notamment l'opinion de feu M. Verduyn.qui
nous a demandé de prendre des mesurés.
Après un échange d'observations le conseil
décide d'examiner le reglement en sections
réunies.
donne lecture de
La commission parlementaire chargée de
l'examen des deux propositions de loi de la
recherche de la paternité s'en réunie jeudi.
M. Golaert a continué la lecture de son
rapport. On a discuté ensuite sur les circon-
stances de doute pouvant rendre admissible
Faction de la recherche de la paternité.
La commission continuera ses travaux
après les vacances de Noël.
Au nom de la gauche socialiste, M.Vander-
velde vient de déposer une proposition de loi
établissant, a la province et a la commune
le S. U. pur et simple a 21 ans avec six-mois
de residence, representation proportionnelle
et nomination des bourgmestres par les
conseils communaux.
C'est reproduction dune proposition pré-
sentée par le même groupe il y a quatre ans,
avec cette difference qu en 1900, les sociahs-
tes réclamaient le droit de suffrage communal
et provincial pour les deux sexes, tandis
qu'aujourd'hui ils limitent leur revendication
aux adultes males.
de la Séance du 17 Décembre 1904
La séance est ouverte a 5 heures et quart.
Présents: MM. Colaert, Bourgmestre
PrésidentStruye et Vanden Boogaerde,
échevins Begerem, Fiers, Vanderghote,
D'Huvettere, Vanden Peereboom, Bouquet,
Vandevoorde, Sobry et Lemahieu, conseil-
lers Gorrissen, secrétaire.
M. Iweins d'Eeckhoutte s'est fait excuser.
Le Budget de la Bibliothèque pour 1904
est adopté. M. le Président émet le voeu
qu a l'avenir ce budget puisse être examiné
en temps opport un, com me les au tres budgets.
M. le Président donne lecture du projet
de règlement sur les jeux d'orgues dans les
cabarets.
MVanderghote désire moins de ri-
gueurs dans Fapplication du règlement.
M. le Président.De l'avis de tous lts
M. le Président donne lecture de la
lettre que le collége a adressée a M. DeJBrou-
wer pour lui faire part de la de'eision prise
par le conseil, dans l'affaire de l'éclairage
public.
MDe Brouwer, dans sa réponse, accepte
toutes les clauses et conditions stipulées par
la ville, et notamment celle concernant la
defense de vendre du charbon ou d'en laisser
vendre par sa société.
M. De Brouwer désire que le terme
((actions industrielies» soit remplacé par une
expression plus usitée.
Le contrat sera signë dès que le Pre'sident
du Crédit Liégeois un des principaux
actionnaires dans la société d éclairage, sera
rentré.
M. Sobry insiste a nouveau pour qu'il
soit bien stipulé que le gaz brulé par la ville,
ne coüte qu un centime par bec et par heure,
en cas d'intercommunale. L'honorable mem-
bre est convaincu que la ville devra payer les
frais d allumage, extinction, entretien, etc.
M. le Président. Mais le contraire est
stipule par le contrat. Je vous laidéclaré
déja si souvent
M. D Hu vettere propose de rappeler
dans le contrat-annexe que le prix du gaz
sera de I centime par bec et par heure, frais
d'allumage, extinction, entretien, compris.
M. le Président. C est absolument
inutile, puisqu'il est dit que les conditions,
en cas d'intercommunale, sont les mêmes
que pour le contrat avec M. De Brouwer.
Cependaat, s il y a moyen de contenter de
cette (aeon 1 honorable M. Sobry, je n y vois
pas d inconvénient. Mais jamais je n'ai pu
croire qu il résulte du contrat annexe que les
frais d allumage, etc. soient a charge de la
ville.
En cas d'intercommunale, la société rem-
placera M. De Brouwer et payera tous les
frais, qui actuellement incornbent au conces-
sionnaire. La ville aura sa part des frais, c est
évident, mais aussi sa part dans les bénéfices,
et c'est au moyen des bénéfices re'alise'es que
Foil payera d'abord les frais.
Après une discussion entre MM. Sobry,
D'Huvettere, Struye et le Président, il est
décidé de rappeier encore une fois, dans le
contrat-annexe, la clause qui stipule que les
frais d'allumage sont a charge du concession
aire, soit M. De Brouwer, soit l'intercom-
munale.
M. le Président propose que le Conseil
charge le Collége d avertir M. Valcke que le
contrat actuel expire le ir Janvier 1906.
M. D Huvettere. C'est une mesure
d'exécution de nos décisions, qui rentre dans
les attributions du Collége.
Admis a 1 unanimté.
La séance publique est levée a 6 heures.
Le récit du Matin, émaillé d'ailleurs
de beaucoup d'autres contre-vérités, est,
a t il dit, matériellement faux en ce qui con-
cerne Mme Syveton et ses prétendues amies.
A 1 epoque ou le narrateur place les exploits
de ces dames libérales, Mme Syveton, alors
Mlie Reusens, avait tout au plus 18 ou 19
ans.
Ces dames,elles,cötoyaient ou dépassaient
la quarantaine. Plusieurs d'entr'elles ont
aujourd'hui 65 ans etplus,et toutes ont dépas-
sé la soixantaine. Soyez certain que le Matin
s'est trompé d'une génération. Le Matin cite
en outre, entr'autres faits inconnus a Anvers,
si ma mémoire m'est bien fidéle, le cas d'une
Mmj Van N..., femme d'un important
armateur qui aurait été condamnée a 20
ans de travaux force's pour avoir trempé dans
l'assassinat de son mari: c'est la première fois
que j entends parler de cette histoire.
Nous le répétons.- la presse anticatholique
beige, qui puise a plein seaux dans le dépo-
toir du Matin quand elle peut éclabousser un
anticombiste, nefüt-il pas même catholique
et c'était le cas de M. Syveton cette
presse va-t-elle faire montre d'impartialité
en extrayant aussi du cloaque parisien la boue
que le Matin accumule sur le compte des
dames libérales d'Anvers
Lc Patriote a interrogé au sujet du récit
public par le Matin l'un des plus anciens
mandataires du parti catholique anversois,
un homme qui connait devieille date Anvers
directeurs d'écoles,les salles de danse sont un et )e monde anversois
Le cloltre des Visitandines de Roubaix a
subi mercredi matin une odieuse et i 1 légale
violation de domicile.
A huit heures trois quarts du matin, M.
Desreumaux, liquidateur des biens des con-
grégations, accompagné de M. Duquesne,
commissaire de la sürete'et d'un huissier de
Lille, dont on n'a pu connaltre le nom, pé-
nétièrent dans le couvent, ou ils furent recus
par une soeur, a laquelle ils demandèrent a
voir la supérieure, Mme de la Jaille, en reli
gion Soeur Marie-Augustine.
Le liquidateur et sa suite furent introduits
dans le parloir; la, a travers le grillage se'pa-
rant le cloitre de la salie oü il se trouvait,
M. Desreumaux déclina a Mmela supérieure
ses nom et qualités. Celle ci fit appeler le
chanoine Mortreux, aumonier de letablis-
sement.
M. Desreumaux donna alors lecture d'une
ordonnance rendue par le Tribunal civil de
Lille, mardi soir, lui ordonnant de procéder
a l'inveutaire du mobilier.
M"'e la, supérieure et le chanoine Mortreux
protestent énergiquement.mais le liquidateur
passe outre et demande qu'on lui ouvre la
J porte du cloitre. Mme la supérieure s'y refuse
j absolument, l'entrée étant interdite a toute
personne étrangère.
Le liquidateur répond qu'il va être obligé
de recourir a des violences. N'obtenant pas
satisfaction, M. Desreumaux se décide a
commcttre un honteux cambriolageil a
amené de Lille a sa suite deux ouvriers ser-
ruriers agés de 18 et de i5 ans, -.qui, a son
appel, arrivent avec une lourde pince. A ce
moment la cloche du couvent sonne a toute
volée.
Les ouvriers s'attaquent a la haute et lour
de porte, qui donne accès au cloitre. Pour en
venir a bout les crocheteurs sont obligés
d'arracher une forte mouluie. Enfin la porte
cèdeliquidateur, commissaire et huissier
se trouvent alors en face de Mme la supérieu-
re, qui renouvelle ses protestations. Ils par-
j courent le cloltre pour inventorier le pauvre
i mobilier des cellules.
A la chapelle M. Desreumanx se fait indi-
quer le contenu du tabernacle.
A toutes les questions du liquidateur con
cernant les religieuses, la supérieure refuse
de répondre.
Revenus dans le parloir,Mme la supérieure
proteste a nouveau contre la honteuse viola
tion de domicile,qui vient d être commise.
S adressant au liquidateur, elle lui dit:
Vous faites, monsieur, une bien triste be
sogne Vous n'avez pas d observations
a formuler, madame, lui répondit-il. Si vous
voulez en faire, je les consignerai au prorès-
verbal, mais je vous avertis que la rédaction
demandera du temps.
Mme la supérieure lui dit alors qu'elle
n insiste pas, car sa présence ne lui est pas
précisément agréable.
11 est onze heures quand 1 exécuteur des
basses oeuvres de M. Combes quitte le cou
vent et pendant plus d'une heure et derrie,
la cloche n'a cessé de sonner le glas de la
liberté.
Les habitants, intrigués par cette sonnerie,
sont venus a la porte du monastère pour
savoir ce qui s'y passait. Deux agents de la
süreté, postés a la porte, ont empêché la
foule d entrer. Un grand rassemblement s'est
néanmoins formé et les commentaires défa-
vorables au gouvernement spoliateur n'ont
pas manqué.
Paris, 22 décembre. M. Ballot-Beaupré,
président de la Cour de cassation, va recevoir
cette semaine le dossier de l'enquête et les
pièces annexes de 1 affaire Dreyfus.
Le conseiller-rapporteur sera désignéjjpar
le premier président.
II parait que le rapport de M. Beauduin,
procureur ge'néral, conclut au renvoi du capi-
taine Dreyfus devant un troisième conseil
de guerre.
La question de la fausse qualification des
faits reprochésa Dreyfus sera soulevée.
D'après cette information les actes pour
lesqueis il a été condamné ne tomberaient
pas sous le coup de Farticle 76 du Code de
justice militaire, mais bien sous Fapplication
de la loi de 1886 sur l'cspionnage.
L'affaire Dreyfus viendra devant la Cour
de cassation, toutes chambres réunies, dans
la première quinzaine de février.
Dans une récente reunion des archevê-
ques et évêques de l'lrlinde. au collége de
Maynhootli, il a été décide que la pronon
ciatiou romaiue serait dorénavent adoptée
pour tous les colléges et tous les séminaires
cL'Irlande. Si eet exemple était suivi par-
tout, la latin serait ispo Jacto la laugue
universelle des savants et de toutes les
personnes, qui auraient an moins une notion
de la langue latine.