DEL'
TELEPHONE 52
AVIS
BHMWUEYPROiSE
Samedi BI Décembre 1904
10 cenlimes le iY
Année B9 N° 3908
Cercle Catholique
La question du gaz
La guerre enlre
la Busse et le Japon
Le siège de Port-Arthur
Chronique judiciaire
7J
On s'abonne rue au Beurre, 36,
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L'extension universitaire Catholique d'Y-
pres, donnera trois séances dans le courant
du mois de Janvier prochain.
Monsieur le Bourgmestre recevra le
jour de l an, de 11 h. a midi.
Le Président du Tribunal ne
recevra pas le jour de Tan.
Aujourd'hui Samedi,31 Décembre,a
8 h. 1/2 du soir,soiree musicale par la
Cercle Symphouique. A 9 h. 3/4 aure
lieu le réveillon annuel, suivi de la
distribuiiori des Prix pour ie jeu de
bi Hard.
Nous avons reproduit dans nos colonnes
toute la discusion qui a eu lieu a l'Hótel de
ville, au sujet de la question de l'éclairage de
la ville.
Nous pourrions done laisser au public le
soin d'apprécier si nos édiles ont bien ou mal
agi dans l'occurrence. Le public est meilleur
juge que les journaux, surtout les journaux
libéraux, qui cherchent visiblement a induire
en erreur une partie de 1 opinion publique,
celle qui ne cherche point a voir clair. lis y
seront, croyons nous, pour leurs frais de
polémique.
Et quelle polémique Nous ne parions
plus du «Weekblad», le journal personnel
de M. Deweerdt,(a'msi le dénomme le Pro
grèsqui n'a, en toute matière, et surtout en
matière de diffamation et d irreligion, que la
valeur de son éditeur.
Mais le Progrès lui-même! Oyez.lecteurs:
Le Progrès affirme que le Directeur du
gaz sera M. De Brouwer, fraichement sorti
de l'université, agé de 23 ans
Or, le Directeur sera M. De Brouwer, un
technicien auquel ses concurrents eux-mêmes
reconnaissent les qualités d'un homme des
plus compétent 1
Et d une 1
Le Progrès affirme encore que le groupe
Yproisn'aeu que trois jours pour soumettre
ses propositions.
Or,comme 1'a démontréM.le Bourgmestre,
ce groupe a eu un an et dix jours pour sou
mettre ses propositions
Si M. de Brouwer et consorts ont eu quel
ques jours de plus, ce n était pas Pouj"
formuler leurs propositions, qui étaient déja
admises en principe, mais pour se^ mettre
détinitivement d'accord sur les modifications
introduites par le conseil communal au pto-
jet d'acte de société intercommunulc future
ou éventuelle.
Et de deux
Les Yprois ont demandé le temps néces
saire pour soumettre leurs propositions, M.
Valcke sengageant a prolonger, dit le Progrès,
la concession aux conditions nouvelles jus
qu'au moment de l'exploitation nouvelle.
Cela est faux M. le Bourgmestre a pu
dire que le groupe Yprois n apportait pas le
consentement de M. Valcke, et ce groupe
a laissé dire par l'honorable magistral, sans
un mot de protestation, que le prolongement
du contrat Valcke occasionnerait, pendant
une année, une dépense de 9000 francs
a la ville, et que, de plus, le gaz particulier
continuerait, pendant cette année, a coüter
aux particuliers 18 centimes au lieu de i5
par mètre cube
Et de trois
Le Progrès dit encore que le projet d'une
intercommunale avait été concerté et arrêté
secrètement depuis plus d'un an et avant
même que la commission fut nommée
Le Progrès ne dit pas la vérité, et il sait
qu'il ne dit pas la vérité. La commission a
examine longuement, et en toute liberté,
toutes les propositions qui ont été faites. Elle
a voté a l'unanimitéle principe de l intercom- j
munale. Tout le monde sait cela, sauf le
Progrèsqui ne veut pas le savoir. Mais a
une erreur prés
Nous continuerons cette discussion, après
avoir débarassé le terrain de toutes les contre-
vérités, de toutes les erreurs. de toutes les
inexactitudes, dont on cherche a le couvrir.
Le groupe Yprois a fait de nouvelles pro
positions, qui ont été affichées sur tous les
coins de rue de la ville. Nous les publions.
Suivant la régie que nous nous sommes
tracée, nous reproduirons la discussion que
ces nouvelles propositions auront soulevées
dans la réunion du Conseil communal de ce
soir.
Nous jugeons, nous ne préjugeons pas.
L'opinion publique appréciera.
Ypres le 24 Décembre 1904
A Messieurs les Président et Membres
du conseil communal d'Ypres
Messieurs
II résulte des discours de M. M. le Bourg
mestre et de l'Echevin Struye en la séance du
12 décembre 1904 que l'avantage de nos pro
positions n'a pas étécompris. C'est ainsi que
le collége a estimé que le fait de laisser l'al-
lumage, l'extinction et l'entretien (bec-Auer)
etc... a charge de la ville, aurait couté a celle-
ci plus de 9 5oo francs par an.
Or, il est généralement admis et cela a été
répété par Mr le Conseiller D'Huvettere, en
séance du 3 décembre que le dit entretien
etc... coüte 10 fr. par bec et par an, soit
4000 fr. pour les 400 bees a entretenir. Le
groupe Yprois serait disposé a l'entreprendre
a ces conditions.
Au surplus, comme la solution défïnitive
de la question de l'éclairage est encore re
mise, a la demande de M.De Brouwer, a une
séance ultérieure, nous serons peut-être
mieuxcompris en répétant notre proposition
sous cette forme ci, qui en est l'équivalent
Eclairage particulier 0,15 c. le m. cube
Batiments communaux o.io c. le m. cube
Eclairage public 0,10 c. le m. cube
Allumage extinction et entretien, a notre
charge et ristourne a la ville de 12.000 fr.
Propositions que veuillez examiner.
Agréez, je vous prie Messieurs, 1 assu
rance de notre parfaite considération.
T.e Groupe Yprois
(s.) L. Vandoorne, R. Froidure,
G. LAP1ERE, A. Butaye, H. Vermeulen.
I a prise du fort d'frJuogchan.
Spectacle terrifiant.
Port-Arthur, 3o décembre. Le fort
d'Erlungchan enlevé par les Japonais, était
un des mieux défendus de l'arête oriëntale
des forts. On avait cache dans les masses
rocbeuses deux tonnes de dynamite.
Les explosionssuccessives, quifïrent sauter
un parapet de devant du fort, out présenté
un spectacle terrifiant. La première a fait
périr la moitié des défenseurs du fort.
Les survivants opposèrent une résistance
obstinée a l'infanterie japonaise qui s'était
élancée a l'assaut.
La situation de la place
Paris, 3o décembre. Les Japonais télé-
graphient des nouvelles trés pessimistes sur
la situation des Russes a Port-Arthur. D'après
eux, la citadelle serait a la veille d'être prise
ils prétendent tenir ces renseignements d'un
officier russe.il convient néanmoins, d'accep-
ter avec réserves la dépêche suivante
(i Tokio, 3o décembre. Le ministre de
la Marine communique au public une lettre
d'u-n officier du Sevastopol qui est tombée
entre les mains des officiers japonais. Cette
lettre dit qu a Port-Arthur,on a perdu l'espoir
de recevoir du secours. On est résigné, mais
on combattra jusqu'a la mort plutot que de
se rendre.
Port-Arthur ne peut plus tenir après le
mois de décembre. La marche en avant des
Japonais est irrésistible.
Nous ignorons toute l'étendue des pro
grès faits par les assiégeants. Nous sommes
désappointés de ne pas voir arriver la flotte
de la Baltique. Chaque jour nous rapproche
de la catastrophe. L'inexpugnabilité du fort
est un mythe. La perte de la colline de 2o3
metres rendra celle de Port-Arthur inévitable.
La ville moderne est a la merci de l'ar-
tillerie japonaise. Seule la ville anrienne
peut encore être de'fendue. Les deux tiers des
combattants de la colline 2o3 mètres ont déja
succombé. Le Sevastopol est perdu ses
avaries sont irréparables.
Le combustible manque impossible
maintenant de se chauffer impossible de
communiquer avec le monde extérieur par la
télégraphie sans fil
Les torpilleurs japonais s'approchent du
Sevastopol avec autant d'impunité que s'ils
faisaient des manoeuvres en temps de paix.
Si les Japonais le coulent, nous débarque-
rons a un endroit déja déterminé.
La personne qui est responsable de la
situation actuelle est celle qui n'a pas donné
d'instructions pour empêcher le débarque-
ment des Japonais dans la presqu'ile du
Liao-Toung.Tous les officiers et les hommes
du Sevastopol sont prêts a mourir plutot que
de subir l'humiliation d'une capitulation
imposée par la famine, mais, parmi les autres
officiers, la majorité ne cherche qu'a avoir la
vie sauve. Quant a nous, c'est bien décidé,
nous mourrons en combattant.
Voici la liste de Messieurs les jurés pour
la prochaiue segsion de la Cour d'assises de
la Flandre Occidentale; dont l'ouverture est
fixés au lundi 23 janvier 1905, sous la pre-
sidence de M. Berten, conseiller a le cour
d'appel de Gand.
Jurés titulaires.
MM. E. Moulaert, entrepreneur, Oourtrai.
L. Christiaens, boutiquier, id.
A. Ampe, conseiller com. Hooglede.
Cl. Ralmon, ingénieur, Bruges.
H. Saveschoot, confect., Menin.
E. Deplasse, brasseur, id.
P. Vercruysse-Descamps, blauchiss.,
Courtrai.
P. Kindt, cultivateur, Avelghem.
M. Loncke, cons, com., Ingelmunster.
A. De Bever, entrepreneur, Ostende.
A. De Vos, hotelier, Blankenberghe.
V. Paret Messiaen, mécanic., Isegham.
Oh. Cappelle, propriétaire, Menin.
G. Casier, negociant, id.
H. Titeca, notaire, Hooglede.
P. Vandewalle. cons. comm. Comines.
C. BilUóuw, briquetier, Ëreedene.
G. Van Acker, négociant, Bruges.
J. Terrière, négociant, Courtrai.
P. Beers, notaire, Harlebeke.
J. Vermaut, lithographe, Courtrai.
L. Dosfel,conseiller communal, Menin.
A. Van Tours, sécrétaire communal,
Poperinghe.
J. Heldenberg, négociant en vins,
Courtrai.
P. Pattyn, brasseur, Handzaeme.
H. Deweerdt, négociant, Ostendet
J. Delaere, libraire, Courtrai.
G. Delacroix, négociant en vins, id.
B. Dezutter, savonnier, id.
Ch. De Ceuninck, négociant, Ostende.
Jurés suplémentaires.
MM. Ch. Dont, propriéraire, Bruges.
H. Van Besien, négociant, id.
Ch. Beyaert, libraire, id.
Ch. Lemyé, corroyeur, id.
La Federation Royale des Corps de
Sspeurs-Pompiers de Belgigue, sou»
le haut Patronnage de Sa Majeslé le
Roi,a aJresséaux Chambres legislati
ves la circulaire ci-dessous
Des sinistres récents et plus spécialement
l'incendiede l'Hótel du Phare 3 a Knocke*
sur-Mer, ont éveillé l'attcntion publique
sur la pénurie de certaines communes du pays
en matérie! de secours, propre a combattre
des accidents de l'espèce.
Des journaux étrangers se sont même
occupés de cette situation et en France, en
Allemagne comme en Angleterre ils ont été
unanimes a condamner sévèrement 1 incurie
de l'administration communale d'une cité
balnéaire importante, qui vivant des profits
que lui fournissent de nombreux étrangers
chaque année, n'a pas jusqu'ici pris le soin
d'organiser le moindre service d'incendie.
Si la catastrophe s'était produite deux heures
plus tót, il y aurait eu la perte de vies hu-
maines a déplorer.
La menace constante de pareils désastres
nous a amenés. Monsieur le a
appeler l'attention des pouvoirs publics sur
la nécessité urgente d'une loi obligeant les
communes beiges a prendre des mesures
réellement efficaces pour parer a de tels dan-
JOURNAL
BOSXPSZSBttBSm