La mort de Mélanie Mathieu
Faits divers
gers. Dans les pays voisins, le service d in-
cendie est sérieusement organise et les com
munes sont soutenues dans leurs efforts par
les gouvernements. Nous voyons en Belgi-
que, construire des bassins de natation,
largement subsidiés par les Provinces et
par l'Etatnous entendons avec plaisir
promulguer des règlements sévères concer-
nant l'hygiène publique, mais au sujet du
feu, ce danger immédiat et combien cruel,
tout est laisse a l'initiative des citoyens.
Aussi croyons-nous, qu'il est temps de
faire appel a votre bienveillante attention et
de vous prier d'examiner les remèdes qu'il y
aurait lieu d'appliquer a cette importante
question.
Nous admettons naturellement qu'il n'est
pas possible de créer de toutes pieces, et du
jour au lendemain, un corps de pompiers
instruits et parfaitement outillé dans chaque
commune, mais il suffirait d'amener les
administrations communales a créer un
noyau qui irait s agrandissant avec le temps
et qui, d'ici a quelques années, pourrait
rendre des services appréciables. Si des
communes trop restreintes ne pouvaient,
soit a cause du manque de bonne volonté,
soit a cause du manque de ressources, or
ganiser un service de secours complet, il y
aurait moyen de tourner la difficulté en
réunissant quelques localités dans un rayon
peu étendu, de manière a former un corps
regional.
Le feu est le grand ennemi de l'artisan, du
fermicr, du campagnard et tout porte a
croire que tous verraient avec plaisir les
communes pourvoir a un besoin aussi ur
gent, d'autant plus que la dépense qui résul-
terait de l'augmentation des taxes, serait
compensée par la diminution des primes
d assurance. 11 est a remarquer en effet,
que dans l'état actuel de la question, les
sociétés d'assurance ne se resolvent qu'au
prix de fortes primes a assurer les propriétés
contre le feu, dans les agglomérations qui
n'ont pas la prévoyance de preparer les
moyens de le combattre.
Pour les non assurés, l'avantage d'un
service d'incendie saute plus clairement
encore aux yeux le montant des dégats du
sinistre de Knocke dépasse certainement la
somme qu'aurait coütée l'organisation de
secours qui eussent pu réduire la part du feu
dans de grandes proportions.
Telles sont les considerations que nous
avons cru devoir soumettre a votre intelli
gente appréciation avec l'espoir que cette
question recevra la suite favorable quelle
v mérite.
Yeuillez recevoir, Monsieur, l'expression
de nos sentiments respectueux.
Le Président,
Victor RAUTER,
Commandant a Anderlecht.
Le Secrétaire Général,
Arthur PHILIPS
Lieutenant a Termondo.
L'Osservatore Romano publie la lettre
suivante, qui lui est adressée de, Altamura.
Elle donne des détails sur la mort de la ber
gère de la Salette, que nous avons annoncée
Depuis juin dernier, on remarquait dans
notre viile une vieille dame francaise d'un
extérieur fort modeste, qui, par sa grande
amén'ité et sa piété, attira bientöt l'attention
générale. L'excellente familie Giannuzzi, a
qui elle avait été fort recommandée par notre
évêque et qui lui donna l'hospitalité durant
trois mois, bien qu'elle eöt a son sujet le
soupcon de ce qu'on a su depuis, se maintint
avec elle dans la plus grande réserve. Mgr
Cecchini, lui, savait tout, mais sur son désir
il ne s'en ouvrit jamais a personne.
Au mois de scptembre, elle voulut habiter
un modeste petit appartement dans le quar-
tier hors les murs». Tous les matins, elle
allait entendre la messe dans la cathédrale.
Le i5 décembre, l'évêque envoya son domes-
tique prendre des nouvelles de la vieille dame
vers l'heure de midi, comme il en avait 1 ha
bitude. Le domestique vint lui apprendre
qu il avait eu beau frapper a la porte, qu'on
ne lui avait pas ouvert. On en coclut qu'il
s'était passé quelque chose de grave.
L'autorité publique fut avertie, et l'on fit
forcer la porte: la bonne vieille dame fut
trouvée étendue sur le parquet.Ce n'était plus
qu'un cadavre refroidi: elle avait succombé a
une syncope.
Le prélat n'a plus voulu faire un mystère
du nom de cette dame. Son nom est Mélanie
Mathicu, ou, comme elle avait l'habitude de
se qualifier, «Soeur Marie de la Croixi>,née a
Corps, village du diocese de Grenoble, le 7
septembre 183 1. C'était a elle qu'était apparue
la Sainte-Vierge.lorsque, jeune bergère, elle
faisait paitre son troupeau a cöté de celui de
Maximim Giraud, sur la montagne de la
Salette, le 19 septembre 1846.
Une correspondance adressée a un journal
parisien, dit que l'on a fait, a Mélanie Ma-
thieu, a Altamura, des funérailles solennelies
a la cathédrale, et que Mgr Cecchini, assisté
du chapitre, a célébré la messe pontificale de
Requiem. Des families nobles de la ville se
sontdisputé l'honneur de posséder son corps
dans leurs caveaux; elle ajoute
Mélanie était née en 1831L'apparition
date de 184b. Celle-ci a donné lieu a bien des
contestations; en tout cas, au Vatican, on
conserve le «lameux secret» de la Salette,que
Mélanie et Maximin auraient révéle' a Pie IX
et qui serait une prophétie.
Durant de longues années, Mélanie a mené
une vie errante;elle a parcouru plusieurs pays
d'Europe et a vécu quelque temps cachée a
Dion, dans l'Allier; en Italië, a Lecce et a
Castellamare di Stabia.
SANS RIVAL POUR LE MENAGE
YPRES
La Gilde N. D. de Thuyne. C'est
devant uue salie comble que la Gilde N.-D.
de Thuyne a donné sa fête offerte a ses mem
bres honoraires et actifs et leur familie. M.
Julien Antony présidait, entouré de MM.
Louis Biebuyck, président du Tribunal de
primière instance Iweins d'Eechoutte, Bou
quet, conseillers communaux, différentes
autrcs notabilite's et d'un grand nombre de
prêtres. Le programme comprenait une
comédie Une révolution de village, qui a
été irréprochablement exécutée différents
morceaux exécutés par le Cercle Symphoni-
que Yprois, comme toujours fort goütés, et
différents airs chantésparM. Eugène Ver-
straete, ténor, prix du Conservaioire de mu-
sique de Bruxelles, qu'on entendait pour la
première fois a Ypres et qui fut chaleureuse-
ment applaudi. Le piano était tenu par M.
Louis Vanhoutte, maitre de chapelle de la
cathédrale de Saint-Martin
Bonnes mceurs. Le major de police
Van Craenenbrouck a arrêté dans un petit
estaminet de l'Esplanade deux jeunes filles,
agées respectivement de 18 et 20 ans, qui
étaient surveillées depuis quelques jours.
Elles ont été mises pour deux ans a la dispo
sition du gouvernement et envoyées au dépot
de Bruges.
Vandales. Des malandrins ont cassé
uneaileet une patte a un des beaux cignes
des remparts. La pauvre béte a dü être tuée.
Si la police parvient a découvrir les coupables
ils seront exemplairement punis.
ISEGHEM
Un magasin cambriolé Mille francs
de rnarchandises disparues. Un cambrio-
lage audacieux a été commis dans la nuit de
jeudi a vendredi chez M. Olivier Vanian-
deghem, negociant en denrées coloniales,
mercerie et tissus, quartier Emelghem-dam.
Pour pénétrer dans Ia maison, les voleurs
ont percé un trou dans le volet d'une fenêt-
re donnant sur le chaussée qui conduit au
village. I.e volet étant ouvert, ils ont enlevé
un carreau de la fenêtre. Une fois dans le
magasin, ils ont fait main-basse sur les
rnarchandises du comptoir et des rayons.
Une quantité de denrées et tissue, évaluée a
un mil'ier de francs, a été enlevée. Les gen
darmes d'Iseghem ont ouvert une enquête.
La toux la plus rebelle et les maux de
gorge sont toujours guéries par la délicieuse
Pastile Walthéry qui ne coüte qu'un franc
la boite.
COM IN ES
Le conseil communal s'est réunie mar-
di, a quatre heures, sous la pre'sidence de
M. Van Elslande absent, Me Lannoy,
malade. La lecture du procés-verbal fournit
les renseignements complémentaires suivants
sur les comptes des administrations chari-
tables La situation budgétaire du Bureau
de Bienfaisance s'établit par un excédent de
recettes de 8,578 fr. 04, celle des hospices
par un excédent de 5,422 fr. 96. Ont été
élus, a huis-clos, pour une période de cinq
ans, membres de la Commission admi
nistrative des Hospices: MM. Bonte, Wa-
gnon et Delannoye du Bureau de Bien
faisance MM. Wagnon et Bonre.
L'éclairage public. M le bourgmestre
dit avoir recu une demande d intéressés, re
lative a la passation dun nouveau contrat
avec la Compagnie du gaz de Comines-
France. II propose au Conseil, s'il lui plait
d'entrer dans les mêmes vues que celui de
Comines-France, d'attendre pour entamer
les négociations, que les conditions du con
trat de la ville voisine soient définitivement
arrêtées et connues.
Le compte communal est approuvé sans
observation.
Les biens du Bureau de Bienfaisance.
M le bourgmestre soumet a l'apprabation du
Conseil le cahier des charges de location des
biens du Bureau de Bienfaisonce.
M. Vandermersch soulève un incident a
propos de la nomination du notaire chargé
d'instrumenter au nom du Bureau de Bien
faisance. Après avoir établi par la lecture
d'un extrait de la Loi communale, que tout
acte, toute pièce administrative de eet établis-
semment, doit être soumis a l'approbation
du Conseil, il demande que le choix du
notaire soitratifié par l'assemblée. II estime
que les bénéfices qui peuvent résulter de
cette fonction ne doivent pas profiter a un
étranger.
M. le Bourgmestre: II est trop tard pour
revenir sur la question. La nomination de
M. Devos, notaire, a recu l'approbation de
ladéputation permanente, malgré les démar
ches d'un monsieur intéressé que vous con-
naissez, et dont le choix a été écarté pour des
motifs que je ne tiens pas a dire en public.
M. Vandermersch: Les motifs que vous
alléguez ont été controuvés.
M. le Bourgmestre: Du reste, il appartient
au Collége échevinal seul de faire choix du
notaire. M. le Bourgmestre lit a l'appui de
cette assertion l'article 1021 de la Loi
communale, concu en ce sens: «L'avocat, le
notaire, l'avoué ne sont pas nommés par le
Conseil, mais exclusivement par le Collége
échivenal.»
M. Vandermeersch; Je constate que les
deux textes cités sont en contraction. Le
cahier des charges est approuvé par six voix
contre quatre abstentions.
Taxe ur les chemins agricoles. Le
Conseil estimant que les diverses proposi
tions faites dans le but de diminuer cette
taxe, laissent subsister les mêmes difficultés
d'application,sur demande de M .Vandeputte,
décide de la supprimer complètement, d'in-
demniser les cultivateurs qui s'en seraient
déja acquittés, de la remplacer par une
augmentation du role d'abonnement concer
nanti impot foncier. Une taxe de 5 francs
par mètre de facade des nouvelles construc
tions le long des chemins est également
votée.
La reconstruction de l'église Saint-Chry-
sole. Avant d'aborder a nouveau la discus
sion de cette importante question, renvoyée
au Conseil par M.le gouverneur,M.le bourg
mestre tient a faire une déclaraton «On
exploite dans le public,dit il, mon vote anté
rieur défavorable au projet, on 1 interprète
comme une opposition systèmatique de ma
part contre le clergé. J 'oppose le plus formel
démenti a ces dires.C'est dormer a mapensée,
a mes actes, a ma conduite une interprétation
absolument contraire a la vérité. J ai toujours
reconnu le principe de cette reconstruction,
mais réalisable dans un temps donné seule-
ment en raison de l'importance des travaux
vicinaux a exécuter, 1 insuffisance des res
sources communales, des charges considé-
rables, qui pèsent sur les contribuables, de
l urgence de la création d'un hopital la
reconstruction de 1 église n'est pas urgente.
M. le bourgmestre déclare également qu'il
s'abstiendra dans le scrutin d'aujourd'hui,
pour que son vote ne soit plus faussement
interprété.
M. Vandermersch Vous avez, en réunion,
tenu le propros que tant que vous seriez
bourgmestre, il n'y aurait pas de nouvelle
e'glise a Confines. Je vous afftrme cette parole.
M. le Bourgmestre Et moi je vous affir-
me le contraire.
M. Vandermersch Je ne suis pas capable
d'inventer ses choses-la.
Des propos tres vifs sontéchangés pendant
quelques instants entre les deux conseillers.
L'on entend ces paroles de M.Vandermersch
Vous n'avez pas besoin de me regarder avec
de si grands yeux et celle-ci de M.le bourg -
mestre Et vous de me fixer de votre regard
insolent 1
M. Vandermersch, qui défend le projet du
Conseil de fabrique. de'clarc que la commune
n'interviendrait dans la dépense évaluée a
209 ou 210.000 fr. que pour 10.000 fr., et
non pour 100 000, comme l'a dit M. Deltour
dans sa circulaire En raison de sa situation
de commune-frontière, 1 Etat et la Province
allègeraient sa contribution. M. le bourg
mestre fait observer qu'on ne peut s'engager
sur des promesses. «Au pays des promesses,
on meurt de faim.appuie M. Deltour; quand
on a un doigt pris dans l'engrenage, dil il
encore, il faut aller jusqu'au bout.»
De nouveau le conseiller passé en revue les
travaux vicinaux et les oeuvres humanitaires
a entreprendre, qui sont plus urgents.A 1 ob
jection de M. le Gouverneur que l'église est
insufïisante pour 5.000 ames, il répond que,
expérience faite, cela n'existe que pour la
grand'messe. II propose au clergé de célébrer
une quatrième messe spéciale pour les en_
fants. II invite également le clergé a imiter
les fondateurs de 1823, a reconstruire l'église
principalement avec les dons des particuliers.
M. Vandermersch répiique qu'il est du de
voir de tout catholique de faciliter l'assistance
a la messe, ce que tout le monde ne peut pas
faire a Saint-Chrysole par suite de l'exiguité
de l'église. On doit soigner l'intérêt religieux
et moral du peuple autant que l'intérêt maté-
riel. Avec la lenteur qui préside a l exécution
des travaux communaux, nous attendrons
encore 5o ans la realisation du projet. Quand
a M. Deltour, s'il met en avant les travaux de
la commune pour repousser la proposition,
sa qualité de socialiste suffit a nous rensei-
gner sur ses véritables intentions. M. Vander
mersch ayant ensuite laisse' entendre que M.
le Bourgmestre avait inspiré la circulaire de
M. Deltour, M. Van Elslande trouve «auda-
cieuse» cette accusation, dont il se défend
énergiquement; c'est M. Deltour qui s'est
emparé de mon idéé; a sa demande je lui ai
communiqué certains renseignements. Fina-
lement le projet mis aux voix ne recueille
que trois voix favorables, celles de MM.
Vandermersch, Dumortier et Vandewalle
ont voté contre: MM.Deltour et Vandeputte;
se sont abstenus MM.Van Elslande, Morel,
Zoete, Taillieu et Berghe.
La proposition de M. Deltour, tendant a
l'emploi de carnets a souches pour la distri
bution des secours aux indigents, sera sou-
mise al'Administration compétente. La séance
a pris fin a six heures et demie.
Un Accident s'est produit hier après midi
dans unedépendance de l estaminet Au Chat.
Deux enfants jouaient autour d'une lourde
porte qui livre passage aux voitures quand
celle-ci venant a se disloquer, tomba sar l'un
d eux, Omer Brame, êgé de 9 ans, demeu-
rant rue Neuve le petit imprudent a été
sérieusement blessé sur tout le corps.
Voiilez-vj'js dcS sucres de toute première
qualiié.' Prenez les paquets de la Raffinerie
T ri moiituise.
Enrhumés Si vous voulez être vite guéris,
prenez la délicieuse Bastille pectorale Wal
théry, qui est le plus efficace et le plus
agróable de tous les remèdes contre la toux
et les maux de gorge 1 franc la boite.
BURGERSTAND VAN YPER
van don 23 tot den 30 December 1904
Geboorten
Verleure Louis, Patteelstraat.
Segers Urbaan. Rfjselstraat.
Baeyen Alicia, Elverdingbestraat.
Banier iMaria, Zonnebeke steenweg.
Marseloo Rachel, Kasteolgracht.
Baratto Margarota, Sohuttelaerstraat.
Mergaerts Hubert, Brugge st -onweg.
Verminck Angela, Doorgangst-aat.
Duthoo Ernile, Zilleb dte voetweg.
Huwelijken
Kerinckx Ilenricus, metser en Sybrands Phi-
lomena, kantwerkster, beiden te Yper.
Feys Petrus, vertinner te Comen en Gopjiens
Oetavia, kautenkwerkster te Yper.
Sterfgevallen
Moni-z Juliana, 60 j. kantenwerkster, onge
huwd Hoornwerk, Nuytteu Isabella, 69j. z. b.
Wwo. Clynckemallio Carolus, Rfjselstraat.
liuyssens Goleta, 07 j. z. b. ongehuwd, St Jacob-
straat. Demeyer Rosaiia, 61 j. z. b. echtge-
nooto Strobbe Seraphinus. Poperiughe steen
weg. Dehaene Isabella, 83 j. z b. ongehuwd,
St Jans hospitaalstraat. Rubben Joannes,
58j. z. b. eehtgenoote Lemoine Maria, Lange
Thouroutstraat.
(LA BERGÈRE DE LA SALETTE)