SlWÖ^ Wr Le gaz Autre correspondance La crise échevinalc a Gand FRANCE J Saint-Siège LA GUERRE Russo-Japonaise Iers, a été a Bruges,Courtrai et ailleurs pour constater l'expérience faite par ces villes qui a interrogé les administrateurs d un grand nombre de communes et qui, enfin, a pu faire un exposé de la question, tel que tous les hommes imparliaux et non prévenus, qui l'ont entendu, ont dü declarer qu ils étaient ainsi mis au courant de la question. Dans eet exposéqui sera publié,M le Bourgmestre a plusieurs fois invoqué des declarations de M. Valcke, qui ne seront sans doute pas contredites. Faut-il s'étonner dès lorsqueM. Colaert ait demandé au groupe Yprois de faire con- naitre son technicien? N'était ce pas son droit et son devoirLe conseil communal ne devait-il pas, discrètement -- et si vous le voulez, en cachetteMessieurs, pouvoir s'aboucher avec ce technicien, comme avec MM. Valcke ct De Brouwer, qui avaient fait des propositions fermes la question avec un membre quelconque uu groupe Yprois, et notamment avec M.l avocat, Butaye, qui ne connaissait alors absolument rien de cette question difficile et complexe, pour le motif qu il ne l'avait jamais exami ned Qu'il nous contredise I Quest ce que M. 1'avocat Butaye aurait bien pu raconter a ce sujet, sans le concours de son technicien Ce qu'il a écrit n'cst pas soutenable, comme ce qu'il a prononcé au meeting de la Bourse est digne a peine de lui. Mais n'insistons pas Bourgmestre d'Ypres, il aura plus de dignité que le Bourgmestre actuel c'est entendu. 5° M. De Brouwer ne dirigera pas Vusine d Ga\ a Ypres pendant 3o ou 40 ou 5o ans C'est trés probable, Messieurs.tout comme votre technicien si compétent ne serait resté un demi siècle. Tout le monde est mortel mais ce qui est certain, espérons le, c'est que M. De Brouwer construira l'usine, renouvel- lera au besoin la canalisation, donnera la pre mière impulsion au nouveau service du gaz, et mettra son successeur a même de nous donner l'éclairage public et particulier aux meilleures conditions possible. Nous ne pou- vons pas en dire autantde votre Directeur,qui n'est pas connu et n a peut-être jamais existé que dans votre imagination. Voila, Messieurs, nos réponses a votre nouvelle élucubration. Vous serez sans doute satisfaits maintenant Permettez nous de vous dire, en finissant, que nousavons jamais cherché a convaincre les Yprois que les services publics d' Ypres sont mieux gérés par les élrangers que par eux-mêmes. Vous savez bien que les étrangers de Liège et d'ailleurs n'auront rien a dire ici dans le service du gaz. II y aura un Directeur, com pétent celui la,qui déjè dirige le gaz a Bruges, a Courtrai et ailleurs, avec, sans doute, un Sous-Directeur qui en connait plus long que vous et tout votre groupe, nous le garantissons. Salut Un groupe Yprois. Et qu'auraient dit les cony*j,r^|-)Uai;,ies dtla campagne, qui ne jouissen|t) euX) d'aucun éclairage au gaz, public ou p'Jdvét Redevables de la caisse communale /comme tout le monde, ils auraient con/staté qUe la ville perdait chaque année unp somme de 12,200 francs pour le plaisir d|es seuls consomma teursdegaz. CommenQ le groupe Yprois ne s'en est-il pas apercqiq Vous oubliez un/Jutre détail. On m'assure de bonne source- 1 éclairage des batiments communaux cite annuellement i3oo francs a la ville, a ry;lSon de 18 centimes par mètre I cube. j A raiso^'f de 12 centimes ce coüt aurait été j de Sqo/francs. j A riaison de 10 centimes, comme dans la proposition De Brouwer, 1 éclairage des difvers services communaux ne coütera plus ver qui avaiem /lue 7^5 francs, soit l4S francs de moins que 1 Devait il discuter J dans la proposition C de M. Valcke, et un peu plus de la moitié que sous le contrat actuel. Ajoutez cette difference a celle de >12,200 francs, et l'on arrive au chiffre énorme de 12,345 francs que le gaz coütera moins a la ville dans le système De Brouwer que dans la proposition G de M. Valcke, préconisé par le groupe Yprois Après cela, on peut tirer lechelle. Votre abonné qui n'a pas de gaz, X. N. B. Nous devons reconnaitre que c'est nous, et non M. le Bourgmestre, qui avons versé dans l'erreur relevée par notre corres- pondant. Nous le remercions de l'avoir signalée. II est done évident que le prix uniforme a 12 centimes qui cotüait 12,345 francs de plus a la ville, constituait une injustice que les contribuables auraient amè- rement reprochée a l'administration commu nale, si elle l'avait commise. Résumons Proposition G de M. Valcke 19,345 francs pour la ville. Proposition De Brouwer 7000 fr. Difference 12,345 francs. Nos félicitations au groupe Yprois Celle ci ne vient pas du groupe Yprois. Un de nos abonnés nous écrit Ypres, le i3 Janvier 1905. Monsieur l'Editeur. Votre Journal se trompe singulièrement dans ses calculs relatifs au paiement du gaz uniforme a 12 centimes. Vous dites que l'éclairage public aurait continué, dans ce cas, a coüter 16.000 fr. C est une erreur que je crois devoir relever, d'autant plus que, dans la discussion de la question, elle parait avoir été commise aussi par M. le Bourgmestre. Dans la proposition de M. Valcke, l'éclai rage de la voie publique aurait coüté 1 2 cent. par mètre cube,et l'on saitque le mètre cube correspond a 1 centime par bee et par heure. Si le gaz doit coüter 16 000 fr. a la ville, a raison de 10 centimes, il devait done coüter 19.200 fr., a raison de 12 centimes, ou, 3.200 fr.,de plus et, dans cette proposition, aucune ristourne n etant accorde'e a la ville, il y aurait eu annuellement une perte de 3200 _l_ 9000 fr. ou 12.200 fr. M. Ie Bourgmestre a eu raison de dire que cette proposition constituait une injustice. Car elle n'était favorable qu'aux seuls con- sommateurscomme vous l'avez démontré péremptoirement après lui. Elle était préjudiciable pour la caisse communaledone pour les redevables en général, qui, comme vous l'avez dit, seront toujours les plus nombreux. Voici en quels termes le Bien Public apprécie la «posture» dans laquelle se trouve aujourd'hui l'auteur dAprès nous perrons Pour la première fois, depuis le jour oü il a ceint joyeusement l'écharpe municipale, M. Emile Braun, bourgmestre de Gand, ne sourit plus E! ses cinq échovins qu'on voyait autrefois, Plains d'une ardeur si noble, obéir a sa voix, L'ooil morne maintenant at Ia tête baissée, Semblent se conformer a sa tristo pensée. A vrai dire, ce spectacle est attendrissant, et si nous obéissions au premier cri du coeur, nous nous mettrions err peine pour suggérer a l'honorablo magistrat démission- naire quelques motifs de consolation. Mai- heureusement, il n'y a pas beaucoup a, réfléchir pour reconnaitre combien cette taclie consolatrice est impossible a remplir. Si ce qui arrive est arrivé, la faute en est a M. Braun lui-même, et le seul compliment de condoléance qui nous vienne a 1'esprit, est empruntó a Molière: Tu Vas voulu, Georges Dandin Le Bien Public avoue que si les catholi ques du conseil communal avaient consenti a tendre, une f'ois cle plus, la perch - au collége, la crise ne so serait point produite, mais buit années d'expérience et de désillu sions ont comblé la mesure et il a fallu se résoudre a. laisser tomber des gens, qui ne parient que-de nous renverser du pouvoir et de dé'oger les catholiques de toutes les posi tions légitimement occupées dans les assem bles publiques. Notre confrère ajoute Ges considérations, il faut bien en conve- nir, ne manquent pas de valeur. 11 y a longtemps qu'elles hantaient l'esprit de nos amis du conseil communal; mais si elles se sont accentuées, si elles viennent enfin de s'affirmer par une déclaration catégori- que, encore une fois a qui ia faute, sinon a M. Braun lui-même! II s'en va partout affirmer, même a la Ghambre, que le parti catbolique est le flóau du pays et qu'il faut a tout prix l'abattre mais il laisse en même temps entendre que les catholiques, pris individuellement, sont des niais et des résignés, contre lesquels on peut tout oser, paree que, comme des chiens battus, ils sont capables cle lécher la main qui les a frappés. Vous comprenez bien, n'est ce pas, qu'ayant receuilli les échos de ce langage, les catho liques du conseil communal n'ont pas préci- sément envie d'y répondre«Ah 1 ce bon M. Braun Quel excellent bourgmestre Nous allons lui décerner un éclatant témoi- gnage de confiance et d'enthousiasmc, voter son budget I.a vérité est que le F.-. Braun a fait ce qu'il était possible de faire pour s al iéiit-r les suffrages de la droite, a hötel de vi.ie. 11 n'y a done pas lieu de s'étonner qu il y ait pleinement réussi, car les votes de resignation de MM. Cooremaii, do Hemp- tinne et A. Casier nous ont tout l'a'.r de s'iuspirer du vieux proverde flaniand Débarrassez-vous d'uue grimoui.le, il arrive un crapaud pour la mop acer. Ed attendant, ils nous semble bien établi que l'auteur direct et responsable de la crise qui vient de s'ouvrir, c'est bien celui qui en est la première et la plus insigne victims. line nous est pas indifférent, non plas, qu'il soit clairement démontré que les catho- liquet ne sont pas une quaulité aussi négli- geable que parait se 1'imaginer l'arrógauco doctrinaire: si 011 leur reluse leur part de concours, trop facilement escomptée. Ils se sont sentis trop... braunifiés depuis huit ans pour prolouger indédniment une humiliante et désagréable mystification. Un gouvernement de mouchards Plusieurs senateurs racontent que, dans les couloirs du Luxembourg. M. Clémen- ceau, croisant M Vallógarde des sceaux, dans la salie des Bas-Fe ril us, au moment oh le ministre do la Justice arrivait au Sénat, lui aurait crié Votre gouverne ment est un gouvernement de mouch .rds Voici comment i'incident s'est présenté: M. Glémenceau s'entretenait avec quel ques collègues, parmi lesquels M. Dubost, de la situation politique et se livrait particulièrement a des pronostics sur tissue de la séance de Vendredi a la Cham- bre. M. Combes, passant, serra la main de M. Dubost, regarda M. Clémenceau et s'en alia A ce moment, M. Vallé, garde des sceaux, arrivait a son tour devant le groupe. II sarrêtait en souriant et tendait déja la main a ses collègues. M. Glémenceau, quo l'attitude de M. Combes avait mis hors de lui, s'avanga et dit a tres haute voix M. Vallé, j'ai dit, j'ai écrit et je liens a vous dire que vous apparteneq d un gou- 'vernement de mouchards Interloqué, M. Vallé affecta de croire que M. Glémenceau badinaitmais le sénateur du Var furieux reprit d'un ton plus que sec et qui n'admettait pas de réplique Jo ue plaisante pas. J'ai dit et je répète que vous êtes un gouvernement de mouchards et que vous allez jusqua faire filer les députés de la majorité lors qu'ils sortent de diner chez moi Le ton de M. Clémenceau ne faisait cette fois aucun doute et il était a craindre qu'une violente altércation se produisit, mais les amis do M. Clémenceau lentrai- nèrent clans un salon voisin, tandis que M. Vallé s'éloig nait de son cóté.. Une iet 1 re du Les journaux d'opposition o nét al IMgné publient ce matin ïe fac simile photogfaphique d'un document d'une importance capitale et qui cornporte de tristes commentaires. Le général Pcigné, commandant en chef du 9e corps d'armée, se félicite publique- meut dans une lettre adressée a M. Vade- card, que des Vénérables de son corps d'armée lui dénoncent des officiers. «Je suis averti, écrit le général Peigné, et je puis frapper a coup sür. 11 semb.e impos sible, après une telle révélation, que le général Peigné soit maintenu a la tête de soa corps d'armée. Yoici le texte de ce document Je continue une lutte vigoureuse contre les cléricaux au 9e corps. Ges jours derniers, j'ai fait envoyer dans l'Est un chef de bataillon et quatre capitaines du régiment d infanterie de Poitiers (le 1256) Je crois que l'effet produit a été bon. J'ai procédé encore a d'autre3 exécutions et les curés n osent plus reparaitre. Grace a notre excellent Fr.-. Chevalier et aux divers Vénérables du 9e corps, je suis averti, et je puis frapper a coup sür. La Magonnerie veut bien m'aider dans la tache si ingrate de démocratiser et de désensoutaner mes officiers si hostiles et si inféodés a Sarto (sic). Merci done a vous particulier, T.\ C.-. Fr. de tout cccur. Votre bien dóvoué Fr. tous et a vous en Vadecard. Merci (Signé)Peigné POUR LE MÉNAGE Le due et la duchesse de Gênes a Saint-Pierre II ne faut pas, écril-on de Rome, attribuer une importance excessive au fait, trés com- menté par 1 opinion publique et par les journaux. que les due et duchesse de Gênes ont assisté a une cére'monie dimanche après midi a Saint Pierre, ce'rémonie dans laquelle le Pape est intervenu. Cette importance existerait seulement si, après des négoeiations avec le Vatican, le due et la duchesse s'y fussent rendus officielie- ment et dans la tribune des souverains mais probal dement que ces négoeiations n'étaient désirées 11 i par eux ni par le Suint- Siège. Le due et la duchesse se sont bornés a se rendre a Saint Pierre en forme pnvée et ont pris place dans les tribunes réservées au public. 11 n'y a pas eu d'arrangements et il ne pouvait pas y en avoir,Seulement un peu avant l'arrivée du due et de la duchesse, un avis officieux fut donné a l'autorité e'cclésia- stique de Saint Pierre qu'ils allaient assister a la cérémonie. Et ainsi s'explique la circon- stance qu ils furent recus dans la basilique par deux camériers de cap et d'épée. Le due de Gênes, en arrivant, présenta a l'un des camériers Ie billet d'entrée distribué par le postulateur, et le due, la duchesse, et prince d'Ulline et deux dames de compagnie prirent place sur les sièges situés au premier rang de 1 enceinte réservée. La cérémonie terminée, le prince, refusant courtoisement la préséance de sortie, se confoudit dans la foule des invités. Néanmoins, la présence des deux person- nages dans une cérémonie a laquelle le Pontife intervenait, a produit une certaine impression, peut-être paree que c'est la première fois qu ils assistent a un fait de ce genre. Sans doute, sans vouloir en exage'rcr iimportance, cela constitue un signe du temps; mais toute chose a un commencement et nous devons désormais nous habituer de plus en plus a certaines surprises. Rome, 13 janvier. Le due et la duchesse de Gènes.qui avaient déja assisté a la récente cérémonie pontificale de Saint-Pierre, viennent de visiter les mu- sées du Vatican. On fait remarquer que c'est la première fois que des menbres de lafamille de Savoie pénètrent dans le palais du Pape, et on croit que cette visite pré;ude a celle de la reine-douairière Marguerite chez qui le due et la duchesse de Gênes font le séjour en ce moment. A Port-Arthur Lp correspondent, da Daly tüail fut connaitre que diverses explosie -s se sont produites, le 8 iaovier au soir, a Port-Arthur i'ane d'elles, qui a eu lieu da s un d s forts, a cium la taart do 20 soidats nippons. Les Japo nais sont employés en ce moment, a retirer les mines marines ou terres (res que les Russes avaient sernées autour de la forteresse. C'est au cours de cette operation que se sont pro duits les accidents e .1 quest on.... Le pris. de la Guerre Le journal russe Slovo publie une statistique relative aux pertes maté- rlelles résultaot pour la Russie du fait de ia destruction de ses navires. Suivant cette statistique 22 vais- seaux, y compris IeRetoisan, le Po- diebaje Pétropawlosk, et ie Sevastopol, ont été p rdus dépuis le début des hostihtés ju?qu'a la capitulation de Port-Arthur, ee qui représente une valeur de 93.533 876 iouoies. Pendant la défense de Port Arthur, la Russk' a per du les destroyers Lieu- tenant-Barakof, !e Burny, le Strach- ny, le Baztoropny, le Reschitelny. En outre, plusieurs navires a va- peur, appartenant au chemin de fer de l'Est chinois, ont éiéeoulés, ainsi que des chalands, des remos queurs et d'autres embai cations d'une valeur collective de 8 millions de roubles,ce qui donne uo total de cent millions de roubles. Le Slovo ne mentionne pas la perte du croisijur Faryay du Rurik et da ia cauonnière Kornets, ni les avaries subies par lesautres navires, ce qui augmente considérablement le chiffre des ciommag' ssubis par la Russie. -

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2