OM BOH/QUE
Samedi 28 Janvier I90o
N°3916
10 centimes le iN°
m
POUR LE PAPE
Revue de ia Presse
Extension universitaire
Correspondance
BESSIE
Le Cercle Fraternel
d' Ypres
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Beurre, 36,
bureaux
rc yaume.
Brunetière
de M.
Le cours
Paris, 26 janvier. M
netière a commence hier, a la Société de
géographie, la série de ses conférences sur
l'Encyclopédie et les encyclopédistes.
catholique dans votre histoire,
i
•spaa
Le JOURNAL D'YFRES parait le
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Liste précédente 277.00
De Congregatie der jonge dochters,
Boesinghe 62.50
E. II. George,, pastor, Boesinghe 40.00
Jufvrouw Mulle, Yper 100.00
E. II. Jozef Dilger, Bestierder der
Knechten Weezenschool, Yper 25.00
E. II. J.-F. Soete, Bestierder van
St-Józefschool, Yper 10.03
Ter eere van Maria Onbevlekt
Ontvangen 5.00
Eerweerde Heeren Onderpastors
van Yper 37.00
Ferdinand Bra
Une foule considérable avait envahi la
salie.
M. Brunetière, ayant de faire sa confé
rence, a pris la parole en ces termes.
Le silence est la plus grande des per-
sécutions jamais les saints ne se sont
tus.
Vous conuaissez cemot, il est de Pas
cal, et vous ne pensez pas que j'aie l'iru-
pertinence de me 1 apjrliquer. Mais je dois
vous avouer que pour expliquer 1'origine
des conférences que j inaugure aujourd'hui,
je n ai rien pu trouver de plus expressif, de
plus fort, de plus bref.
Empêché par le gouvernement de .parlèr
dansles chaires qui lui appartienuent ou
que, du moins, il croit lui appartenir, mais
qui en réalité ne lui appartiennent pas
plus qua moi ou qua vous, puisque c'est
le pays qui ies fait vivre, je n'ai pu me
résignera me taire paree quil m a paru
que j'avais encore quekjue chose a dire.
M. Brunetièrea exposéensuite ie sujet,
la méthode et le programme de son cours.
ün professeur du lycée, Janson de
Sailly, vient de se rendre au Mans oil l'ap-
pelait la Ligue des Droits de lHomme. La
Ligue l'avait chargé de faire une conférence
philosophique Le Nouvelliste de la
Sarihe nous apprend que ce fonctionnaire
de l'enseignement officie! a pris pour thème
de son discours le mot d'ordre ma§onnique
quevoiciII faut non seulement décatho-
liserla France, mais la déchristianiser.
Voici le texte de la declaration du gouver
nement, qui a e'té lue a la Ghambre, par M.
Maurice Rouvier, président du Conseil.mini-
stre des Finances, et au Sénat, par M. Chau-
mié, Garde des sceaux,ministre de la Justice:
Messieurs les Sénateurs,
Messieurs les Deputes
Le Cabinet qui se présente devant vous,
sest impose' dansles circonstances difficiles
et troublées que traverse le pays, une double
tache Amener dans les esprits la détente et
1 apaisement, et dans Tatmosphère de clarté
et de royale entente républicaine ainsi réta-
blie, réaliser au plus tot les réformes dont la
Chambre, par un vote solennel, a proclamé
1 urgence a une imposante majorité.
II importe d'abord, de dissiper toute
équivoque, déplorant et réprouvant avec la
plus grande énergie les procédés inadmissi-
bles que la chambrea condamnés; fermement
résolus a ne demander lesmoyens nécessaires
de gouvernement qu'aux organes réguliers et
légaux de l'administration, a l'exclusion de
toute organisation extérieure, quelle qu'elle
soit, nous nous refusons a céder aux mises
en demeure violentes que formulent les ad-
versaires de la Re'publique dans la campagne
qu'ils mènent contre elle a grand bruit, sans
se soucier de savoir si, pour assurer leur
triomphe, ils ne risquent pas de compromet-
tre la défense nationale et d'atteindre la
France elle-même.
Cestpourquoiet la preuve étant déja
faite, que ce ne sont pas de notre part paroles
vaines nous demandons au Parlement,
nous demandons au pays tout entier de
s unir a nous, pour effacer, dans un patrioti-
que intérêt, le souvenir denos disser.timents,
déterminés que nous sommes a ne plus nous
laisser détourner du travail qu'il faut accom
plir si nous ne voulons pas voir arriver la fin
de la législature, dont le terme approche,sans
avoir donné au pays une seule des réformes
promises.
Avant cette date qui nest plus lointaine,
deux budgets dont l'un, celui de 1905,
doit être poursuivi sans désemparer sont
encore a voter. Le temps nécessaire pour leur
discussion une fois pre'levé, il ne restera plus
une minute a perdre.
Le Sénat a mis, a son ordre de jour le
plus prochain, 1'examen de la loi sur la
reduction du service militaire a deux ans.
Tout permet d'espe'rer que grace a 1 entente
des deux Chambres une des charges les plus
lourdes qui pèsent sur la nation, se trouvera
plus également répartie, tout en rendant
1 armée nationale plus homogene et plus
forte.
Pour hater, dans la mesure de ses forces,la
realisation de réformes sur lesquelles la
Chambre, dans la dernière interpellation sur
la politique générale, a marqué le sentiment
du pays assistance aux vieillards et aux
incurables, abrogation de la loi Falloux,
impotsur le revenu, separation de l'Eglise et
de l'Etat.caisses de retraites pour la vieillesse,
le gouvernement les prendra au point oü le
Cabinet précédent et les commissions du
Parlement les ont menées. Tous ses efforts
seiont donnés a ce travail. II ne dépendra
pas de lui qu'il n'aboutisse.
A 1 Extérieur, nous continuerons la poli
tique qui, grace a l'appui éclairé du Parle
ment, et a l'assentiment manifeste de la
nation,par la pratique active de notre alliance
et la realisation d'utiles rapprochements, a
fortifié notre situation dans le monde et fait
de notre pays, a des heures critiques, un
agent écouté de concorde internationale.
C'est pour l'accomplissement de cette
oeuvre d'apaisement.de réformes, de progrès,
que le gouvernement fait appel au concours
libre et loyal de tous les républicains.
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cuméros supplémentaires coütent 10 franss les eelt exemplaires
Pour les annonces de France et de Belgique (excepté ies deux Flandres) s'adresser a
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A Moscou, les troubles n'ont pas eu l'im-
portance quon leur a donnée. A Riga, il y a
eu 29 hommes et 2 femmes tués.
1 rès gênés par les preuves de délation
maconique récemment mises sous les yeux
de nos lecteurs, le Peuple 1'Indépendance
la Flandre, etc., essaient d'une diversion en
nous opposant un questionnaire par lequel
le parti clérical gantois cherche a s'enquérir
au pres de ses créatures de la vie et des opi
nions de leurs voisins.»
Ce questionnaire comporte des points
commeceux-ci N'y a t il pas sur Ja liste
des libéraux et des socialistes, qui n'ont pas
droit de vote ou qui ont trop de voix Ne
pourrait-on pas en faire disparaitre et de
quelle facon Quelles personnes ont délogé
et pourqoui A quelle date Quelle est leur
opinion? Quelles personnes les ont rempla-
ce'es D'oii viennént-elles et quelle est leur
opinion
La Flandre et Vindépendance affirment
quil s agit la d'une vaste inquisition sur
la vie prive'e des gens il suffit de lire le ques
tionnaire pour se rendre compte qu'il vise
uniquement le travail de revision des listes
électorales. Les libéraux comme les catholi-
ques ont depuis longtemps organise ce con
trole mutuel, et il faut une mauvaise foi
ma?onnique pour transformer eet inoffensif j
document en un acte d'espionnage et de
délation.
La delation cela est aujourd'hui acquis
est un monopole des anticléricaux.
J
plusieurs moyens a une même fin. Done il
faut reconnaitre une cause intelligente, pro
ductrice de cet ordre, et c'est cette cause
intelligente que nous appelons Dieu.
Le hasard qu'on invoque souvent peut
produire un ordre momentané, variable,
mais ne saurait rendre raison d'un ordre
constant, uniforme.
L evolution n est-elle pas en contradiction
avec l'existence de Dieu
Le conférencier se de'clare grand partisan
de 1 évolution. C'est une hypothese des plus
belles, des plus fécondes,des plus grandioses,
mais on en abuse fortement.
Ceux qui, de parti pris, veulent expliquer
sans 1'intervention de Dieu l'origine des
plantes et des animaux, seront toujours dans
1 impossibilité d'expliquer l'origine des ele
ments de la matière et des forces dont elle
est douée, ainsi que l'origine de la vie.
Si 1 observation de la nature n'avait pas
prouvé 1 existence de Dieu,Involution 1'aurait
fait.
En une péroraison entrainante le confé-
rencier fait remarquer que tout est grand
dans la nature, que l'existence de Dieu s'y
re'vèle jusque dans les moindres choses et
que le rationaliste, au vrai sens du mot, ne
peut pas seulement direje crois en l'existence
Dieu,mais est amené a dire: je vois l'existence
de Dieu.
Yvetot, le 25 Janvier 1905.
Monsieur VEditeur,
Le journal radical socialiste d'Y.., a propos
de notre correspondance que vous avez
insérée dans votre journal sous le titre Un
ciucifix menace' dit qu'il n'y a rien de vrai
A Saint-Pétersbourg, la calme est re'tabli
et le travail a été repris dans un grand nom-
fcre d'usines.
On dit que 5.000 arrestations ont été opé.
rées, et que 100 avocats ont été immédiate-
unent dirigés sur la Sibérie.
La deuxième conférence a laquelle le
comité de l'extension universitaire catholique
avait invité le public Yprois, n'a pas eu un
succès moindre que sa devancière.L'auditoire
était même plus nombreuxa cela rien
de'tonnantLe sujet L'existence de Dieu
n éveille pas mal de curiosités chez croyants
et non croyants. Ajoutez y la renommée du
Père dominicain De Muenynck, qui l'avait
précédé a Ypres, docteur en sciences, pro
fesseur de philosophie, auteur d'un traité
trés érudit sur la matière De existentia Dei
et possédant un beau talent oratoire.
C'est d'une voix claire et aisée que l'orateur
aborde son sujet, même en y joignant de
temps a autre la note gaie, soutenant ainsi
l'attention et permettant a l'intelligence de se
reposer un instant après un effort plus ou
moins tendu, afin de saisir plus facilement
une argumentation un peu plus aride qui
suivra. I
Suivant que Dieu existe ou n'existe pas, la
vie, le devoir ont une signification spéciale. I
Cette ide'e, qu'on le veut ou non, forme la i
base de toute philosophie. Pas n'est besoin
d'être chre'tien pour l'affirmer, la réalité des I
choses le disent Dieu existe.
Le conférencier n'abordera pas toutes les
preuves de l'existence de Dieu, il n'en
choisira qu'une, la preuve physique
La, ou l'on constate de 1 ordre, c'est-a-dire
une évidente subordination de plusieurs
moyens a une même fin, il faut reconnaitre
une cause intelligente, productrice de cet
ordre.Or, dans le monde matériel et sensible,
il existe une subordination indéniable de
.1 cruc:
Or, nous affirmons l'exactitude absolue de
la nouvelle que nous avons annoncée. Cela
s'est passé au café du M...
Le journal en question semble d'ailleurs en
aveu lorsqu'il dit que «le crucifix est tout
simplement menace' de passer au salon».
Comme si cela dépendait du Vadécard
II est vrai aussi, comme 1 ecrit d'ailleurs le
dit journal radical socialiste, que deux pas-
sants dont l'un était un prétendu anglais
désireux de sinstruire sur le fonctiomie-
ment de la police locale, mouchardaient
devant certain café nationaliste, il y a quel-
ques jours, et que l'un deux est allé pre'venir
la police qu'on y chantait.
Vous pouvez ajouter que le système des
fiches est organise' dans l'auguste cercle de
l'endroit.
Si vous voulez, nous en publierons quel-
ques-unes. La moins grave consiste a noter
le genre de consommation qu'on prend dans
les cafés nationalistes.
II n'y a que Vadécard pour cela
Un garde national.
0n se rappelle qu'ü y a une vingtaine
d'années on parlait d'une loge ma$onniqUe
constitue'e a Ypres, sous le patioiinage d'un
magistrat.
Le Bulletin du G.\ Orient publie la liste
des Loges de l'obédience du G.\ Orient.