Mercredi 1 Février 1905
Année 40 IV0 3917
10 centimes Ie iV
FETES
Dimanche 19
Février
Dimanche 26 Février
Dimanche 5 Hars
Samedi 11 .Hars
Egli
ïse St-Marl in
Salut Solennel et Sermon
FRANCE
Revue politique
DFUX BOM BES A PARIS
Grande guerre évitée
Le martyrologe de la délation
tl HjT
s a boni) e
Beurre,
bureaux
poste du >xyaurne.
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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Soiree dramatique au Volkshuis, par la
ection dramatique de la Garde Catholique.
Grand Concert a la Salle Iweins, par la
'anfare Royale.
Fête Gymnastique au Volkshuis, par les
'urners St Michcl.
Soirée-Tabagie a la salie Iweins, par la
anfare Royale.
apres
Dimnche 5 Février, a 4 heures de
idi.
'occasion de l'installation de la Confrérie
la Sainte Messe Réparatrice.
Le Sermon sera prêché par le Révérend
onsieur Derikx, chanoine de l'ordre de
émontré, docteur en théologie et Sous-
recteur de l'Archiconfrérie, érigée canoni-
ement dans l'église abbatiale de Tongerloo.
La déclaration ministérielle a été lue
idredi aux deux Chambres frangaises. M.
u.vier a precise sa politique et ses ten-
ïces. II a obtenu une majorité de 303
k, soit 410 voix contre 107.
lu cours de la séance, il s'est produit un
grave au moment oü M. llouvier, qui
it la déclaration ministérielle, arriva
passage traditionnel sur la solidité et les
ifaits de l'aliance franco-russe, l'extrê-
gauche criaA bas le tsar A bas
sasin
n se demande pourquoi 1c gouverne-
it, dans uno discussion touchanta la
tique intérieure, a cru devoir aborder
el sujet. L'intention de M. Rouvier, aux
s de plusieurs, était de om pre en
;re avec les socialistes et de bien accen-
le changement d'axe de la majorité en
nplacant les extremes de gauche par
irogressistes.
e fait, le scrutin a donné une minorité
posée a peu prés exclusivement de
bres desgroupes de l'extrême gauche
e majorité allant des radicaux jusques
-dela des progressistes.
i disait que cette majorité ne se main-
rait pas, que ceux qui s'en sont exclus
treraient a la première occasion. Cela
ossible.
mtionnons un bruit qui a couru a la
;ère beure une compensation aurait
iromise au général Peigné. 11 serait
éau comité technique de 1 artillerie
peu et la présidence de ce comité lui
dévolue, lorsque le titulaire actuel
atteint par la limite dage. Le général
retrouverait ainsi la plume blanche
ii a été enlevée.
Chez le Prince froubetskoi
Unebombeaété déposée lundi, chez le
prince Troubetskoi, attaché a 1'ambassade
de Russie, 6 rue d'Argenson. L'engin était
des plus dangereux, parait il.Il a été heureu-
sement découvert a temps.
Le prince, qui était rentré chez lui vers
minuit, n'avait rien remarque' d'insolite. En
ressortant a i 1/2 h. du matin, il remarqua
un paquet sur la chaussée, dans l'angle de la
porte cochère.ll prévint aussitöt deux agents.
Deux employés du laboratoire enlevèrent le
paquet. On examina son contenu lundi
matin. C'est un engin dangereux. On croit
que l'engin a dü étre déposé par une person-
ne tres au courant des habitudes du prince et
de ses sorties nocturnes.
L'engin est de petite dimension et rempli
de poudre verte. II avait la forme dune
bouteille.Au centre se trouvaient deux tubes,
un en métal et l'autre en verre renfermant de
l'acide, mals l'engin était mal construit et
l'acide ne pouvait pas se mélanger a la pou
dre. On croit que eet engin n'aurait pas pu
faire de dégats.
Le meeting anti-rasse
j Au meeting anti-russe de lundi soir, M.
j Jaure's a fait l'historique de la revolution
sociale en Russe. M. de Pressensé a declare
que les derniers événements amèneront la
démocratie sociale en Russie.
Le meeting a voté un ordre du jour de
sympathie au peuple russe et de reprobation
contre les événements du 22 janvier.
6.000 personnes assistaient a la reunion.
La sortie s'est effectuée au chant de Inter
nationale.
De tres importantes mesures de police
avaient été prises.
L explosion
Au moment oü le dernier groupe de mani-
festants franchit le seul de la salie au milieu
du calme, on entend au loin une explosion
formidable, semblable aim coup de canon.
C'est une course folie du coté de l'avenue
dela République. La,le spectacle est terrible:
de toutes parts des gens qui luient et la police
qui perd la tête, bouscule et arrêteau hasard.
Devant le n° i3 de l'avenue de la Républi
que, oü se trouve un magasin de chapellerie,
des éclats de verre jonchent le sol; le trottoir
est criblé de clous. Un barrage d'agents inter-
dit l'accès de la maison.
i
Terribles effets de 1 explosion
Voici ce qui vient de se passer
Les manifestants ayant été rejetés sur le
quai de Valmy, a la sortie du meeting, un
barrage d'agents et de gardes républicaines
avait été installé a l'angle du quai et de 1
l'avenue de la République afin d'empêcher la i
foule de revenir place de la République oü
l'on redoutait les manifestations.
C'est dans le barrage qu'un manifestant a
jeté une bombe. II était exactement 11 h. 55.
D après un témoin oculaire, 1'effet a été
terrible. II m'a semblé, a-t-il dit, qu'une
maison s'effondrait.
De tous cotés, des gens couraient affolés,
poursuivis par des personnes qui criaient
c C'est celui-la II a été arrête', ainsi qu une
dizaine de personnes, sur qui se sont élevés
des soupgons.
Les victimes
Deux gard republicans et trois
civils blessés
On s'occupait en même temps des blessés;
deux gardes républicains, dont l'un avait
l'oeil arraché et trois civils. Sur ce trottoir, le
fusil de l'un des gardes était tombé et était
complètement tordu. Pendant que l'avenue
de la République était soigneusement barrée,
le préfet de police procédait a une perquisi-
sition dans Ia maison devant laquelle avait
éclaté la bombe; ellene donna aucun résulat.
M. Girard, chef du laboratoire municipal,
et ses aides arr.ivèrent et relevèrent les débris
de la bombe restés sur le trottoir morceaux
de fonte, clous semblables a ceux dont on se
sert pour ferrer les souliers.
L'immeuble n'a pas souffert de l'explosion;
seule une grande vitrine du magasin a été
brisée.
Les deux gardes blessés se nomment Bon
net et Montagne ils appartiennent le pre
mier, a la troisième compagnie; le second, a
la quatrième.
Les arrestalions
Deux individus, Edouard Bailly et Cheva-
lier (ce dernier, étudiant en droit, agé de 21
ans), ont été arrêtés. On croit que ce sont
deux des auteurs de l'attentat. Chevalier a
une légère brülure a la maindroite.il prétend
que c'est une morsure qu'il s'est fait lui-
même Deux autres individus ont été emrne-
nés la caserne du Chateau-d Eau.
La bombe était remplie de clous de
diverses dimensions, de douilles de cartou
ches, de chevrottines et de débris de verre.
L'explosion fut trés forte. La mitraille fut
projetée dans un rayon de 20 a 3o mètres.
On assure que l'engin avait la même compo
sition que celui trouvé chez le prince
Troubetskoi. Deux femmes ont été légère-
ment blessées.
La Franc-Magonnerie en Détresse
L Action libérale populaire a fait placar-
der dans tout Paris une affiche, qui a causé
dans la population une excellente impression
et dont voici la teneur
Les masques viennent de tomber la
Franc Maconnerie apparait enfin telle quelle
est, une institution policière.
Elle avait tout accaparé, tout asservi, les
administrations publiques, le Parlement, ie
pouvoir elle se croyait invulnerable et
triomphait insolemment.
Brusquement tout s'écroule.
Les révélations porte'es a la tribune de la
Chambre ont jeté le désarroi dans la majorité
ministérielle et fait bondir la France d indi
gnation.
Le même cri vengeur sort aujourd'hui de
toutes les poitrines
A bas la Franc-Maconnerie
A bas la Congregation des Mouchards
Le cbatiment ne fait que commencer il
est déja cruel.
Le Grand-Maitre du Grand-Orient, le
depute Lafferre, quand il essaie de justifier
la delation, soulève la réprobation de la
Chambre elle-même.
Le général André, executeur des basses
oeuvres maconniques, est répudié par ses
amis du ministère, d'oü il ne devait sortir
que les pieds devant.
Le F.-. Brisson est expulsé de la présiden
ce de la Chambre.
L'ordre de la Légion d'honneur raye de
ses cadres avec dégout les Francs-Macons
délateurs.
Le F.'. Combes, le grand délégué des
Loges, est chassé du pouvoir par le mépris
public plus encore que par les votes du Par
lement.
Citoyens,
La secte maudite s'enfonce dans la boue.
La conscience publique se dresse mena-
cante et vengeresse en face de vingt-cinq
mille Francs-Macons,qui prétendent imposer
leur joug honteux a quarante millions de
Francais.
II n'a pas suffi a la Franc-Maconnerie
d'organiser la guerre aux croyances, au pa
triotisme, a l'armée, a tout ce que nous
aimons et respectons.
Elle a organisé aussi la delation et l'es-
pionnage C'en est trop. L'honnêteté publi
que crie vengeance.
Citoyens, écoutez sa voix.
A l'oeuvre tous, jusqu'a ce que la secte,
expulsée du pouvoir, ne trouve plus, même
dans ses Loges, un refuge contre la colère
nationale.
Asse% du règne des mouchards
Place aux honnêtes gens
(L'A ction libérale populaire.)
Berlin, 3o janvier On se souvient du
discours sensationnel prononcé, ces jours
derniers, par le vice président du Reichstag,
suivant lequel l'Allemagne aurait été, a la
fin de l'année dernière, a deux doigts d'une
guerre avec l'Angleterre. Ces déclarations
furent démenties par les journaux officieux.
Or, avant-hier, au cours d'un banquet
organisé a l'occassion de l'anniversaire de la
naissance de l'empereur.par les officiers de la
garnison de Munich, le prince Louis de
Bavière, héritier présomptif du tróne, a porté
a Guillaume II un toast oü il a déclaré <1 que
le peuple allemand devait savoir gré a son
souverain d'avoir l'année dernière, empêché
l'Allemagne d etre entrainée dans une grande
guerre
De son coté, le comte de Ballestrem, pré
sident du Reichstag, terminait son toast,
porté a l'issu d'un diner qu'il offrait le même
jour, a Berlin, en complimentant l'empereur
d'avoir su maintenir la paix, au cours de
l'année dernière
Les Vadécard de France ne sont pas au
bout de leur calvaire. A chaque pas que font
les FF.', mouchards, ils voient se dresser de
nouveaux vengeurs de la vieille honnêteté
et de la chevaleresque loyauté francaises, avi-
des d'administrer a ces Francais indignes le
chatiment qu'a mérité leur ignoble exemple
et leur inoubliable infamie.
Ainsi, dernièrement, en pleine place de la
Brêche, a Constantine, le F.-. Puney, vene
rable de la loge Cirta, fut vigoureusement
souffieté par un officier, le colonel Saraille.
Comme de juste, le F.-. Puney,se contenta
d'encaisser l'aubaine.
Que le vénérable Puney, délateur et mar
tyr, soit hissé sur le pavois 1
D'autre part, le lieutenant Adenot,du i63®
d'infanterie, a Corte (Corse), vient d'adresser
au docteur Tranier, conseiller général, ad-
joint au maire de Toulouse,la lettre suivante:
h:
uyat cr?f» QV-jg