TELEPHONE 52
8HBQMIQUE
Mereredi 15 Février 1905
10 centimes Ie
Année 40 N° 3920
FETES
Samedi 18 février
Dimanche 19 Février
I 'imanelie 26 Février
Samedi 11 Mars
Mcrcrcdi 22 Février 1905
A TRAVERS
1J1LE DE JA VA
Etats de I'Eglise
Ailemagne
Manifeste du parti soeialiste
iiaspiilages militaires
Négrologie
lig
n
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a 8 1/2 h. du soir, au Cercle Catliolique,
Soirée-tabagie.
Soiree dramalique au Volkshuis, par la
section dramatique de la Garde Catbolique.
Grand Concert a la Salle Iweins, par la
Fanfare Royale.
Soirée-Tabagie a la salieIweins-, par la
Fanfare Royale.
Exe 1 sion lT n i ye rsitai re
Cathr lique de Louvain
a S li. ifit-soir, fa Sul VI a ei Dy,
Conférence du R. P. DiERCKX,
professcur a la faeuH'é des Sciences
do N rnur,
luibifenfs, fêtes indigènis, e'c.
Cette conférence sera agrémcnlée de
projections inruiut uses, dCprcV ks
clichés fails par l'orakur.
Entree: 1 fr. pour Us persounes
non munies de cartes pour toufe !a
saisou.
Les journaux ont publié, sur la foi d'une
agence télégraphique, probabiement a court
de dépêches, des nouveiles alarmantes sur la
santé du T. R. P. Martin, général de la
Compagnie de Jésus. On a parlé d'opération
cbirurgicale au bras du malade.
La nouvelle de la petite operation a la-
quelle le P. Martin s'est soumis aurait été
d'actualité il y a quatre semaiues la santé
du I'ère n'a pas donné la moindre inquiétude
et 1'opération subie n'a même pas forcé le
Père de garder le lit dans la journée.
La beatification de la soeur Br rat
Le Pape a écouté, dimanche matin, la
lecture du décret de béatitication de la
soeur Parat, Frangaise,fondatrice de 1 Ordre
du Coeur de Jésus. Après cette lecture, le
Pape a re§u les Soeurs de 1 Ordre du Coeur
de Jésus avec leur supérieure générale.
11 a ajouté que, contrairement a cette
opinion, les ouvriers qui voulaient repren-
dre le travail n'ont pas été admis dans les
puits ou ont été invités a travaillèr avec une
diminution de salaire.
La commission des sept a décidé de main-
tenir l'avis de la Conférence du district
minier concernant la cessation de la grève et
de prier le gouvernement d'agir en sorte
que les mineurs ne rencontrent aucune cliÖl-
culté pour reprendre' le travail.
Dans le district do Lochum, ont eu liea de
nombreuses réunions de mineurs. Ceux-ci se
sont prononcés, sans exceptions, pour la
reprise du travail.
L'ex-pviqcesse royale' de i axe
La princesse Louise a comparu veudredi
devaut le consul allemand. Le conseiller
docteur Kcernei' donna lecture d'une lettre
du roi de Baxe ordonnant do remettre la
petite princesse Monica au conseiller, en
vertu de la convention pass ie en 1004.
La princesse déciara ne pas couteter les
droits du roi de Öaxe comma tuteur légal et
père, maisajoutaquellerefusaitabsolument
de remettre 1 enfant.Uu protocole fut rédigé
en présence du consul, et ie docteur Kceruer
est parti pour Rome, pour conférer avec le
ministro des Affaires étrangères.
Le droit des geus interdit de livrer la
iilledu Roi, ,-ans uu jugemeut préalable,
mais ie docteur Keerner iuvoque la loi spé
ciale qui régit la maisonde Baxe.
L'actiou du roi da ISaxe a été motivée par
ies bruits, vrais au faux, qui courent sur la
conduite de la princesse. Ou prétend qu elle
épouserait le eomte Guicciardini.
D'autre part, la princesse proteste avec
infignatioa contre ces bruits.
M. Lachenat, avocat a Genève, est arrivé.
11 a conleré louguement avec la comtesse. de
Moutignoso et avec M. Rosadi, avocat.
On assure que les deux avocats confére
rout demain avec M. Koerner pour obteuir
la prolongation du délai de la restitution de
la priucesse Monica, iixée au mois de mai.
On croit que MM. Lachenai, Rosadi et
Municchi dtmanderont que la restitution de
la petite princesse soit réciamée par la voie
diplomatique et légale.
Les autorités ont pris des mesiires pour
garantir l'inviolabilité du domicile et de la
personne de la princesse Louise.
f a fin dc la grève de la Ruhr
Bocbum, 12 février. Dans une reunion
tenue, bier, par les ouvriers des mines, M.
Hue, membro du T'arlement alleuiand, a
exposé que la conférence du district avait
„adopté larésolution tendant a cesser lagrève,
paree qu'on supposait qu'aucune mesure
générale ne serait prise contre ies ouvrieis.
Le parti soeialiste beige adresse aux houil-
leurs le manifeste suivant, qu'il est intérres-
sant dc reproduire a titre documentaire.
II atteste une fois de plus que le parti soeia
liste, au lieu de donner un conseil opportun
aux ouvriers qui font un bètise, les approuve,
les encourage et veut entrainer toute la classe
ouvrière dans un mouvement de grève ne
faste et sans issue
Aux ouvriers mineurs
Depuis des longues années, le monde
capitaliste profite largement dc l'exploitation
des richesses naturelles du soussol beige,
sans cependant songer a améliorer la condi
tion de ceux qui contribuent a la prospe'rité
des entreprises financières et capitalistes.
C'est par des millions de francs que l'on doit
compter les bénéfices resultant du travail des
houilleurs, qui ont été attribués au capital
Gomme recompense a cette être d'abon-
dance, les maitres charbonniers ont répondu
en réduisant graduellement les salaires, qui
sont descendus a des taux dérisoires alors que
les bénéfices scandaleux ne faisaient qu'aug-
pour ceux qui ne travaillent guère.
Profitant de Ia grève des mineurs al le -
mands, lqs patrons écoulèrent a des prix
rémunérateurs tout le stock disponible et
contractèrent divers ordres a des conditions
avantageu3es.
La Fédération nationale des mineurs,
voulant user de tous les moyens de concilia
tion, adressa a tous les charbonnages une
demande d augmentation de salaires basée
sur la situation avantageuse du marché char-
bonnier.
Ce fut par le dédain qu'il fut répondu a
cette demande.
Ouvriers mineurs
Le Congrès national des mineurs, tenu
a Charleroi, a décidé la grève générale.
Votre devoir est de soutenir franchement
et loyalement la grève, si vous voulez faire
triompher vos revendications qui sont com
munes a tous les bassins.
Votre devoir est de vous préparer a
l'organisation syndicale sur des bases sérieu-
ses afin d Ore prêts, dans l'avenir, a toutes
les éventur.lités. C'est un des moyens par
lesquels vous pourrez opposer a la morgue
capitaliste une fmissance avec laquelle on
devra compter.
Un autre remède a cette situation serait
l'exploitation des richesses minières par
l Etat lui même,c'est-a-dire la nationalisation
des mines.
C'est done en entrant dans les rangs du
Parti ouvrier que vous baterez votre déli-
vrance économique.
En avant pour la grève générale I
Vive l'organisation syndicale Vive le
Parti ouvrier Vive le socialisme 1
Au nom du conseil du P.O.B.; J.Paeck,
L. Coenen, A. Delporte, A. Dewinne, I.
Gatti de Gamond, J. Dekeu, G. Maes, C.
Serwy
Au norn de la commission syndicale J.
Bergmans, A. Octors.
i) Au nom de la Fédération nationale des
mineurs Maroille, Gavrot, J. Caeluwaert,
Dejardin.»
Ce manifeste a pour but de peser sur les
ouvriers liégeois qui, voyant Ja stupidite' de
la grève déchainée paries Borains, ne vou
laient pas suivre.
Voila une mauvaise action de plus a l'actif
du parti soeialiste beige.
M. Henri Delvaux, rapporteur du budget
de la Guerre, s'est fait l'écho des reclamations
présentées par divers députés au sujet du prix
élevé de certaines constructions militaires.
On va payer notamment 284 000 francs pour
chacune des nouveiles boulangeries militaires
de Liége, de Namur et de Louvain.
Dans ce chiffre de 284.000 francs est
comprise la dépense pour l'habitation du
directeur. Or, on peut se demander si les
avantages résultant pour le service, du fait
que le directeur de la boulangerie y habite,
compense l'excédent des dépenses qu'entraine
ce logement.
II y a une tendance au département de la
Guerre, a loger gratuitement les officiers des
services administratifs dans les batiments de
l'Etaton a élevé des constructions luxueu-
ses dans les nouveiles casernes de Bruxelles,
dans les hopitaux de Liége, de Tournai,
d'Anvers, etc., dans les magasins a fourrages,
et 1 on continue daas les boulangeries mili
taires.
Cependant, les officiers et les fonctionnai-
res qui sont logés ont profité de l'unification
des appointements lorsqu'on a supprimé
leurs indemnités de logement.
Mais voici qui est plus étrange au mo-
meut oü le département de la Guerre expli-
quait le chiffre de 284.000 francs a la section
centrale, il faisait soumettre a la Chambre
un projet de convention portant échange de
terrains pour la construction de la boulange
rie militaire de Liège, a Bressoux.
k Le département de la Guerre, dit l'expo.
i) sé des motifs, a porté son choix sur un
emplacement d'environ 48 ares, mesurant
101 mètres de facade, sur une profondeur
variant de 46 a 5o mètres la dépense k
a résulter de cette acquisition, y compris
les indemnités, s'élève a 160.000 francs.
Or, pour atteindre le chiffre de 284.000 fr.,
on prévoit 1.400 mètres carrés de terrain et
25.000 francs pour le coüt de ce terrain Peut
on ainsi induire en erreur le rapporteur, la
section centrale et la Chambre 1
Le boulangerie de Liége coütera i35.ooo
francs, de plus que celle de Louvain et elle
sera construite dans une commune voisine de
Liége oü le prix du terrain est peu élevé 1
Cette dépense exagérée n'est pas justifie'e. On
prétend qu'il y a avantage a grouper a Liége
trois établissements militaires le magasin a
fourrages, la boulangerie et la boucherie.
Avantage pas tant que cela 1
Oublie t-on les risques d'incendie que fait
courir au magasin a fourrage la boulangerie
Les accidents d'Etterbeek et de Tournai ne
sont-ils plus présents a la mémoire Quant a
la boucherie, elle sera a un kilometre de la
rivière, au centre d'une agglomérattion dont
les égoüts sont souvent obstrués par les
crues.
On sollicite des Chambres d'importants
credits pour d'indispensables travaux mili
taires. Pourquoi, dès ors, éveiller la defiance
en se montrant pour certains postes si pro
digue alors qu'il u'y a aucune nécesslté
{XX' Siècle.)
Dans la séance de samedi du conseil com
munal M. le bourgmestre a donné lecture
d'une lettre du secrétaire du prince Albert,
par laquelle celui-ci annonce qu'en raison
des nombreuses visites que nécessitera déja
le y5e anniversaire de l'indépendance natio
nale, et l'exposition de Liège, il a Ie regret
de ne pouvoir visiter en 1905 la ville d'Ypres.
On espère que cette visite aura lieu en
1906.
M. Edward Van Even, archiviste de la
ville de Louvain, membre de l'Académie de
i Belgique et de l'Académie flamande, est
mort samedi, a Page de 84 ans.
DDFC
r li lid
