Automobiles La grève charbonnière La recherche de la paternité Un complot bonapartiste Chronique Agricole Fails divers LE THERMOGENE Rhumatismes La première Chambre de Hollande a adoptéune loi sur les automobiles. Cette loi ne fixe pas un maximum de vitesse; la defense de dépasser40 kilomètres a l'heure, proposée par le gouvernement, a été repous- séepar la seconde Chambre elle contient seulement l'interdiction générale de com promettre la liberie des routes et la sécurite du public. Les Etats provinciaux peuvent interdire sur certaines routes la circulation des auto mobiles, et les conseils municipaux ont le droit d etablir un maximum de vitesse dans les centres habite's, a moins qu'il ne s'agisse dune voie de grande communication. Le ministre du commerce a déclaré que si l'expérience démontrait le danger de eend taines dispositions de la loi, il serait 'ie premier a en proposer la modification. La grève charbonnière La grève reste complete au Borinage, oü plus de 29,000 houilleurs choment. A Charleroi, a cause des operations du tirage au sort, le chomage était complet samedi, 33,000 mineurs ont cessé le tra vail. Divers attentats sont signalés samedi soir, une bombe a fait explosion dans le boisde Taillis-Près. Des carreaux ont été brisés chez le chef porion Faux, au hameau de Waniage, a Pironchamps, A. Farciennes, rue du Campinoire, un porion, Vandael, a été assailli chez lui par une bande d'individus qui lui ont de'foncé la poitrine a coups de talon. A Taillis-Près, un surveillant de charbon- nage, A. Polomê, habitant Vieux-Campi- naire (Fleures), revenant de chez un ami, a re$u deux coups de poignard dans le dos. L'état des deux victimes est grave. Le chömage s'est encore étendu dans le Centre mais a cause du tirage au sort, ce nest qu'aujourd'hui que l'on pourra réelle- ment juger de la situation. En attendant, des réunions ont lieu chaque soir dans les communes de la region. II n'y en a pas moins de onze convoquées pour lundi. Jusqu'ici, les 17,000 chömeurs sont calmes. Sur la rive droite de la Meuse, a Liège, la situation est bonne il se dessine même un mouvement de reprise sur la rive gau che, au contraire, la grève s étend. La paie a eu lieu samedi, sans incident, dans tous les charbonnages. Au total, on compte 4,000 grévistes dans tout le bassin de Liège. La recherche de la paternité soulève un problème juridique et social qui a inspire a M. Edouard Van der Smissen une récente étude trés remarquée, publiée par la Revue Générale. Dans les legislations ante'rieures au XlXe siècle, la recherche de la paternité était généralement admise, mais les consé- quences juridiques dune attribution de paternité douteuse, même lorsqu'on la tenait pour prouvée, étaient incomplètes c'était la solution imparfaite de la question. Le code de 1804 rompit avec la tradition et interdit la recherche de la paternité c'était la solution mauvaise, qui méconnait les droits de la mère et de l'enfant, et dont les conse quences lamentables. contraires a la nature, ont été démontrées par l'expérience. Au Parlement beige deux ministres de la justice, MiVL Lejeune et Begerem, ont suc- cessivement déposé des projets de loi abro- geant ces dispositions funestes, et le 7 mars 1902, deux autres projets, dus a l'initiative parlementaire, furent présente's a la Cham bre. Les articles fondamentaux de la proposi tion émanant d'un groupe de la droite, MM. Mabille et consorts, restreignent l'autorisa- tion de la recherche aux cas oü ily a soit aveu de paternité, soit enlèvement ou circon- stance analogue constatée par une sentence pénale, soit commencement de preuve par écrit de promesse de mariage, d abus d'auto- rité ou de manoeuvres frauduleuses. C'est dire que dans 14 i plupart des cas la recherche demeurera ïf nterditc et si cette solution, fait remarque^ f jyjVan (jer Smissen, est inattaquable au P<? ,;nt de vue juridique, elle est insuffisante aV p0jnj de vue humain et socialle séduct*,^ prudent échapperait a l'application de laf; j0l La proposition^ déposée par MM. Denis et Vandervelde se distingue de celle de la droite, en admettant e*njrc aujres ia recherche de la paternité des/adultéririS et incestueux et en y ajoutant uj<ne s£rje de dispositions emprun- tées au cocVe cjvq anemand. C'est dre ce coté que M. Van der Smissen dirige "ies e-tudes, je système du code allé- maag, étant remarquable. On considère c°r.nme père de l'enfant, celui qui a cohabité ''tfvec la mère pendant la période de la con- """ception. On ne le declare pas tel. Distinction judicieuse. En dehors du mariage, a défaut d'aveu du père ou de circonstances valant aveu, la loi ne tranche pas la question de paternité d'une manière absolue c est pru dent. Mais la loi répute père de l'enfant naturel en vue de l'entretien de celui-ci la personne qui a cohabité avec la mère pen dant la période de la conception. C'est prati que et humain les soins nécessaires sont assurés a la mère l'entretien, l'éducation sont assurés a l'enfant. M. Van der Smissen ne propose pas la substitution du régime germanique a celui que propose la commission du code civil, paree que notre code donne a l'enfant recon- nu des droits plus définitifs et plus complets qua l'enfant naturel allemand. II suggère un retour au droit antérieur au code Napoléon et l'admission de la distinction entre Taction alimentaire et Taction en declaration de pa ternité; l'on trouverait dans le nouveau code civil allemand des dispositions trés bonnes a transposer dans notre legislation pour la détermination et les consequences de Taction alimentaire. On en arriverait ainsi a un double régime: celui de la reconnaissance de paternité avec toutes ses conséquences, celles du Code francais, et celui du cas trés fréquent oü, les conditions de la reconnaissance de paternité faisant défaut, le juge réputera père le séducteur et le condamnera a supporter les frais de Téducation de l'enfant. L'étude documentée de M. Van der Smis sen se termine par l'esquisse d'un projet de loi formulant cette solution. Tous ceux qui la liront ne peuvent manquer d'y trouver des renseignements utiles. Journal de Bruxelles). On sait que c'est M. Colaert qui est rap porteur de Timportante et délicate question de la recherche de la paternité. La section centrale s'est réunie déja plu sieurs tois et se réunira encore pour examiner a fond le travail de notre honorable repré sentant. Lts revelations de 1' \ction», Autour d'un projet de m>riage. Une future linpératrice Un journal révolutionnaire, Y Action' dénonce ce matin une grande conspiration la Répubiique serait menace'e a trés brève éche'ance d un définitif étranglement l'état- major bonapartiste serait Torganisateur du complot, et le mariage projeté entre le prince Victor et la princesse Clémentine constitue- rait la principale péripétie du drame Ce mariage, ditgravement notre confrè re, ce mariage, s'il s'accomplit, peut devenir extrêmement dangereux pour notre Répu biique en mal de coups d'Etat militaires. Et VAction donne sur les détails des plans des conjures, les renseignements les plus précis et, a son sens, les plus concluants. Par ses révélations, YAction sauvera eer tainement la Répubiique. On lui donnera une médaille de sauvetage. La princesse Clémentine n'aurait, en recherchant ce mariage, d'autre dessein que celui de devenir bien vite l'impératrice des Francais. Aussitot marie'e, elle viendrait a Paris, y tiendrait une cour comme fit la princesse Mathilde, conquerrait les concours néces saires a un coup d'Etat, tandis que le prince Victor, ayant par son mariage conquis a Bruxelles le droit de séjour inalienable du citoyen beige, attendrait l'heure propice a son intervention personnelle. L'impératrice Eugénie serait dans la con fidence le roi des Beiges, qui aurait obtenu ]a permission de MM. Loubet et Delcassé, ne serait plus éloigné de céder aux instances de la princesse Clémentine, qui fut toujours sa fille préférée le roi d'Italie aurait d ail- leurs, par une lettre personnelle, vivemeut pressé Leopold de consentir au mariage. Toute TEurope couronnée s'intéresse, com me on voit, a ce mariage de coup d Etat et M. Loubet ne s'y oppose même pas I Oü allons nous Tout cela est d'autant plus grave- qu'un journal parisien du soir serait déja devenu Torgane officiel du prince Victor,plus résolu que jamais a maintenir ses droits au trone. Autre fait important Le prince Louis- Napoléon, aide de camp du tsar, est égale, ment en France il y vient tous les ans et après avoir passé une semaine a Paris, il serait parti hier soir pour la cöte d'Azur afin d'y rencontrer la princesse Clémentine. D ailleurs, pour la clairvoyante Action tout indique bien qu'un grand effort bonapar tiste est proche, et notre confrère mentionne parmi ces symptomes l'affaire des fiches, la protestation des légionnaires, les manifesta. tions contreThalamas 11 Républicains, garde a vous C est la conclusion donnée par leur auteur a ces révélations, que nous ne craignons pas de qualifier de sensationnelles et que nous reproduisons a titre de curiosité. Los prairies. Leur amelioration. Leur fumure (l'entretien. Un dicton agricole dit avec raison les terres arables vivent des prairies ou en d'autres termes la prairie est la mère des champs. Cet axiome indiscutable prouve 1 importance et Tutilité des prairies en agriculture. Cependant pour que les prairies soient réellement les mères nourri- cières des terres arables, il faut leur accorder des soins spéciaux: entretien de la surface et fumure de réparation. L'entretien de la surface consiste en des arrosements copieux, mais régies tout en évitant Tirrigation prolongée. De plus, un bon chaulage périodique aura pour effet de détruire de mauvaises herbes et d'enrichir le sol. Enfin, des hersages énergiques assu- reront un bon rérage du sol tout en détrui- sant le vieux gazon. La fumure d'entretien vient compléter cette oeuvre et assurer a la prairie un bon rendement. D'après Julie, un bon rende ment en foin enlève par hectare löokgs azote 4a kgs acide phosphorique, x65 kgs de potasse et 115 kgs dechaux. Ces chiffres prouvent suffisamment que les re'coltes élevées exigent des fumures abondantes surtouten éléments mine'raux. En quoi consiste la fumure d'entretien d'une prairie Quel est son role et quelle sera son efficacité Ua\ote est restitué dans certains cas, non a l'aide de fumier, mais sous forme de purin ou de i5o kgs nitrate de soude répandus au au printemps en deux ou trois fois. Les prairies demandent principalement l'acide phosphorique et la potasse. L'acide phosphorique donne de la qualité a l herbe et par consequence au foin de plus cet élément est nécessaire et indispensa ble aux bêtes a lait et au jeune bétail. 400 a 600 kgs de superphosphate ou mieux 600 a 800 kgs de scories donnés trés tot consti tuent une fumure ordinaire et convenable. La potasse est des éléments de la restitu tion celui qui est le plus important dans le cas qui nons occupe et malheureusement c'est celui qui est ie moins restitué. La potasse donne des bénéfices trés consi- dérables en prairie: elle augmente a la fois la qualité et la quantité de l'herbe et du foin elle fait revenir les le'gamineuscs disparues ces plantes améliorantes et fixatrices de Ta' zote elle détruit les mousses et corrige nos prairies acides. Partout les prairies ont les mêmes besoins on doit y appliquer les mêmes engrais car le sol n'est plus labouré et la désagrégation des éléments est trés faible; done si la prairie est établie dans un sol relativement riche en potasse, Taddition de cet élément s'impose en prairie quand ce n'est pas le cas en terre arable ordinaire, oü la potasse est mise en circulation par les labours. Si Ton veut ob. tenir de beaux rendements, il faut adjoindre aux engrais phosphates une dose convenable d'un engrais potassique. Par ce moyen, Wagner obtient 4890 kgr de foin par hectare M. Briers de Tongres- 7450 kgr. M. Smets de Liége 4970 kgr! en prairie humide et 638o kgr. en prairie sèche M. de Balusvé 7080 kgr. - La meilleure fumure d'entretien est done ]a suivante: 158 kgr. de nitrate de soude- 600 kgr. a 800 kgr. de super ou de scories et 400 a 600 kgr. de kaïnite. Cette fumure d'entretien coüte relativement peu, surtout si la prairie est bien établie, cardans ce cas on peut supprimer la dose de nitrate de soude et le rendement moyen sera de 6000 kgr. de foin de première coupe. Conclusion Les foins et regains récoltés sur ces prairies et transportés a la ferme sont riches en éléments mine'raux: acide phospho rique, potasse et chaux. Ces produits sont utilisés pour l'alimentation des animaux do- mestiques et plus ces aliments sont riches en matières minérales, plus les fumiers seront abondants et fertilisants. Done c'est avec raison que nous pouvons dire accorder une bonne fumure d entretien aux prairies c'est augmenter le fumier non seulement en quantité mais aussi en qualité et c'est ainsi que la prairie deviendra la mère nourricière de la terre arable. H. A. Conférencier. YPRES La société de Billard Anglais établie au Capitole de Romea procédé, dimanche, a son grand concours annuel du roi, M. Eu- géne Beddeleem, ayant gagné le prix pour la troisième fois, a été proclamé empereur A 1 heure actuelle, cinq sociétés yproises pos- sèdent leur empereur le tir a Tare Au cerf (Désiré Debusschere), les francs arbale'triers (Joseph Didier), le jeu de boule De Ware Bloemtros (Amand Crabbe), les amis du Pinson (Arthur Hoste),et la société du billard anglais. ZILLEBEKE LYInstallation de M. l'abbé Bossuyt, nou veau curé,a eu lieu avec solennité.Un magni- fique cortége avait été organisé, comprenant toutes les sociétés de la commune et la musi- que de Zonnebeke. L'ornementation était générale. M. le baron de Vinck, sénateur, bourgmestre de la commune, a compli- menté le nouveau pasteur, qui a été ensuite installé par M.le chanoine Debrouwer,doyen d'Ypres. Différents accidents ont marqué la journée. En se rendant au cortége, le domestique de Mme Vve Bostyn, Benoit Vandelanoitte, est tombé dans un fossé,on a eu toutes les peines du monde a retirer l'homme et le cheval. Un des domestiques de M. le baron de Vinck, nommé Dervaux, tirait le canon, lorsque tout a coup une fusée fit éclater la provision de poudre. Dervaux a été fortcmeat brülé aux jambes et a la figure. IJNE MERYRILLE. Pourquoi vouloir tourer quand je garantis publiquement, que le Si 1 op Depratere au goudron décoloré et u bautre de Tolu, guérit le rhume le plus i i> i itre en 2jours.Cest le pectoral le plus prompt, le plus sür et le plus agréable. L-birop Depratere émerveilie tous ceux qui 11 Lm usage, Prix 2 fr. la bouteille le tiaitemr.ntrevieni k 0.10 par jour. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2