G
Grand Concert
Iffl
TELEPHONE 52
Samedi 25 Février 190b
A knee 40 N° 8293
10 centimes le
POUR LE PAPE
FETES
Dimanche 26 Février
Lundi 27 février
Davidsfonds
\endredi 3 Mars
Dimanche b Mars
Shakespeare
Lundi 6 ars
Samedi 11 Mars
Bulletin politique
Eloquente perspective
Contre la séparation
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MMüm F-
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On s'abonne rue au Beurre, 36,
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi el le Samedi.
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Liste précédente fr. iÏ5o,34
Naamloos, Vlamertinghe 100.00
Grand Concert a la Salle Iweins, par la
Fanfare Royale.
SALLE IWEINS
donné le
Dimanche 26 Février 1905
a 7 i/i h. du soir, par la
FANFARE ROYALE
sousla direction de M. EUG. VERSTRAETE,
ir Prix du Conservatoire Royal de Bruxelles,
avec le concours de
Mademoiselle M. JOLIET, cantatrice,
U Prix du Conservatoire Royal de Bruxelles,
Mademoiselle VAN ELSLANDE, pianiste,
lauréate du Conservatoire Royal de Gand,
Monsieur ALB. DEJONGHE, ténor,
ir Prix du Conservatoire Royal de Gand,
Monsieur EUGÈNE LOONIS, mandoliniste,
Monsieur J. HUYGHE, guitariste,
M. E. WENES, pianiste-accompagnateur.
Programme
1Les Gladiateurs, ouverture
pour Fanfare, LECAIL
2Sapho, air pour ténor, par
M.deJonghe, MASSENET
3. Sonateop. 27, pour piano,
par M»e van Elslande, BEETHOVEN
4. Folie d'Hamlet,
par Melle Joliet, AMB. THOMAS
5. Fantasiamarche de concert
par MM. Loonis et Huyghe,
6. aJeugd en LiefdeL. MOEREMANS
bGeurend, blowend bloeit gij.
Roosje,door M.deJonghe, O.Van DURME
1. aCzardas n° i, G. MICHIELS
bj Air de Ballet, pour Fan
fare, E. DE NEUFBOURG
2. Suzanne, par Melle Joliet, PALAD1LLE
3. Rhapsodie Hongroise VIII,
par Melle van Elslande, LlSZT
4. Pi^icato du Ballet de Sylvia,
pour mandoline et guitare, DELIBES
5. Duo de Carmen, par MeI,e Joliet
et M. de Jonghe, BlZET
Fête Gymnastique au Volkshuis, par les
Turners St Michel.
Les membres honoraires peuvent se réser-
ver des places a i fr. (3 fr. pour une familie
habitant sous le même toit) chez M. Calle-
waert, a partir du Jeudi 23 courant.
a 6 h. du soir, en la salie des fêtes du
College St Vincent,
CONFÉRENCE
par Monsieur 1 Abbé HUYS, Professeur de
3e latine a Ypres.
Extension Universitaire
Catholique de Louvain
A la SALLE IWEINS, Conférence par
M. Leopold Soenens, Substitut a Audenarde,
sujet
(C'esl par erreur que nous avons annoncé
que cette conférence aurait lieu au Cercle
Catholique.)
Soirée offerte aux membres du Cercle
Catholique et a leurs families, a 8 heures du
soir a la SALLE IWEINS.
Soirée-Tabagie a la salie Iweins, par la
Fanfare Royale.
On confirme aujourdhui dans l'entourage
des amiraux, membres de la commission
internationale d'enquête sur l'incident de
Hull, que les conclusions de la commission
sont bien, dans leur ensemble, favorables
aux Russes et l'on a reconnu que l'amiral
Rodjestvensky pouvait légitimement se croire
en danger et agir comme il l'a fait. C'était
la, aux yeux du gouvernement russe, le point
important de l'enquête, il a done obtenu
satisfaction.
Toutefois, le rapport de la commission
contient plusieurs réserves de nature a apaiser
certaines susceptibilités manifestées en An-
gleterre.
Une dépêche de Rome déclare que le
Vatican a ajourné le départ de Mgr Porcelli,
délégué apostolique, pour Constantinople,
on il devait aller entretenir la Porte du pro-
tectorat des catholiques d Orient. Cet ajour-
nement dune mesure visant tout particulière-
ment la France, provoque les suppositions
les plus variées dans le monde diplomatique a
Paris.
L'Osservatore Romano publie une note
démentant, de la manière la plus absolue,
il faillait s'y attendre, les informations
publie'es sur l'organisation du culte catholi
que après la se'paration, le 19 février, dans le
Journal, par M. Jean de Bonnefon.
M. J. de Bonnefon prétendait, on s'en
souvient, que la séparation, une fois faite,
1 administration d'une grande partie des
diocèses serait confie'e a des religieux Jésui-
tes, Dominicains, Assomptionistes et Capu-
cins.
Les divers projets de mariage prêtés au roi
d'Espagne et dont nous avons parlé hier,sont
démentis pas ordre du Roi.
Alpbonse XIII fait aussi annoncer qu'il se
rendra a Paris a la fin de mai.
Sous prétexte de faire remarquer l'absur-
dité et l'hypocrisie de la distinction entre
travailler et faire travailler et de dénoncer
le dangereux exemple donné par ceux
qui se flattent de reviser la Constitution en
l'interprétant, YEtoile nous ouvre la pers
pective d'une éventuelle revanche libérale.
Impuissante d'une part a rétorquer les
arguments apportés en faveur du repos domi
nical par les catholiques et les socialistes et,
d'autre part, ne se souciant guère de décou-
vrir le fond du sac doctrinaire, la feuille libé
rale prend texte d'une these de la Chronique
pour nous montrer ce qui nous attend le
jour ou les anticléricaux arriveront au pou-
voir.
La Chronique écrit
Le gouvernement, qui est l'interme'diaire
de la nation, subsidie les fabriques d'église
il intervient ainsi dansles affaires des cultes.
Cependant, l'article i5 de la Constitution
dit Nul ne peut être contraint de concou-
rir d une manière quelconque aux actes et
aux cérémonies d'un culte, ni d'en observer
les jours de repos.
Le gouvernement étant le mandataire de
la nation force done,en subsidiant les cultes,
les citoyens aconcourir aux actes des cultes.
De qui tient-il son autorisation II peut
seulement, selon la Constitution, intervenir
pour payer aux ministres des cultes des trai-
tements et des pensions (art. 117). La charte
ne s occupe ni de la construction, ni des res-
taurations des églises.
La these de la Chronique, quelqu'insoute-
nable qu'elle soit, tombe a pic pour corser
l'espoir secret de représailles que YEtoile
nourrit au fond de son coeur de vieux bonze
sectaire.
Aussi bien le moniteur doctrinaire ne se
sent pas de joie
Qu'en pensent nos bons cléricaux dit il.
II nous semble que le raisonnement est
au moins aussi sérieux que celui de nos ad-
versaires lorsqu'ils distinguent entre tra
vailler et 11 faire travailler
Attendons nous a voir les politiciens re-
tors, il y en a dans tous les partis se
livrer a semblabie exercice sur les textes les
plus importants de notre Constitution.
Les cléricaux feront e'eole, et risquent, si
les politiciens en question arrivent un jour
au pouvoir, de re'colter ce qu'ils ont semé.
Les cléricaux, n'en déplaise a YEtoile,pen
sent que les feuilles libérales y compris le
moniteur doctrinaire, font tres bien de nous
soumettre en temps utile le programme a
réaliser par les libéraux le jour ou ils repren-
dront la succession du ministère catholique.
Nous voila prévenus. Nous saurons hien
faire en sorte de semer pour nous-mêmes.
VUnivers publie l'article suivant, qui
répond a certaines critiques et précise son
attitude dans la grave question soulevée
actuellement en France
Quelques uns de nos collaborateurs,
n'engageant pas le journal, mais ayant acquis
le droit de faire entendre leur opinion aux
catholiques, ont émis dans nos colonnes sur
la grave question a l'ordre du jour, des avis
un peu différents.
Un certain nombre de nos lecteurs, con-
statant ces divergences, nous demandent ce
que pense YUnivers de la se'paration de
1 Eglise et de 1 Etat Nous croyons l'avoir
déja indique' nettement, a maintes reprises.
N importe, il faut savoir se répéter nous
allons le dire de nouveau.
Nous sommes résolument contre la se'p
ration, et nous estimons qu'il faut la com t-
tre jusquau bout. Elle droit être condatn ée
en principe elle sera mauvaise, au moins
longtemps.
Sur le principe, nous n'insisterons pas,
tout le monde,la-dessus, étant d'accord parmi
les catholiques. L'Eglise et l'Etat sont faits
pour se connaitre, se donner la main, s'unir,
et non pour s'ignorer.
II semble même que ce soit d'une obliga
tion, d une ne'cessité particulières dans un
pays comme le notre, qui n'est pas tout neuf
comme ceux d'Amérique, ces tables rases,
mais ou, pendant quatorze siècles passés,
1 Eglise et 1 Etat ont mené la vie commune,
s'appuyant l'un sur 1 autre, partageant épreu-
ves et triomphes.
Quelques heurts et bouderies ne comptent
pas. Voila mille quatre-cent dix ans d'union
fe'eonde et l'Etat réclame le divorce pour
cause d'incompatibilité d'humeur II sentira
bientöt qu'il a eu tort et qu'il est affaibli,
désemparé.
La séparation sera mauvaise a l'Etat, en
effet, a l'Etat surtout. Ne nous dissimulons
point qu'elle sera mauvaise,aussi, pendant
une période qui paraitra longue a traverser,
pourl'Eglise. Catholiques, elle estdirigée
contre nous
Depuis trente ans, ce sont nos ennemis qui
la rêvent, qui la veulent, qui ont travaillé a
la rendre possible,qui s'efforcent de la rendre
inevitable. Ce sont eux, triomphants, qui
vont Ia faire. Après le clergé régulier, hors de
combat, sus au clergé séculier Voila leurs
sentiments certains. El ils sont les maitres,
jusqu'a nouvel ordre.
Depuis trente ans,nous luttons contre eux.
Croyez-vous qu'au moment oü ils paraissent
toucher a la victoire (qu'ils ne tiennent cepen
dant pas encore,) nous persuaderons le pays
par une soudaine volte-face? Non, en vain
crierons-nous que la séparation ne nous fait
pas peur, que nous la voulons bien, le pays
répondra simplementAlors, pourquoi
done l'avez-vous toujours si ardemment com-
battue
Nous l'avons combattue paree qu'elle est
mauvaise, paree que ceux qui pensent la
réaliser enfin et qui vont en régler tous les
détails sont nos ennemis, les ennemis de
1'Eglise, sectaires ou esclaves des sectaires. Ils
n'ont jamais vu en elle que la mesure defini
tive etdécisive de la persecution.Et comme ils
s'entendent a persécu ter, nedou tons pasqü'une
fois de plus, ils sauront bien s'y prendre.
Voila pour quelle raison nous devons lutter
jusqu'au bout.
Est-ce a dire qu'après la défaite, si nous la
subissons, il ne nous restera qua plelirer,
dans un morne découragement Jamais
Nous nous trouverons en pleine tempête
mais une tempête n'est pas un naufrage.
L'Eglise militante en a vu bien d'autres.
Nous travaillerons a sauver la nef, et nous la
sauverons.
Une fois encore, Satan sera dupé.et le bien
sortira du mal. Mais a qu'oi "bon vouloir se
dissimuler que nous passerons quelques trés
durs moments. II seront inévitables Et c'est
pourquoi tant qu'une des ancres du Concor
dat tient encore, nous devons lutter contre
ceux qui veulent en couper la chaine.
■■■■■BS&BSae ar its*
*W**Z$ '^*7i
zM r&aeÊ Jbs \i
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