GTmmmrFmïsÊ jlj TELEPHONE 52 N°8298 Sameai 18 Mars 1905 Année 40 I k miii POUR LE LA GUEKRF) Allemagne FRANCE Necrologie Shakespeare Chronique religieuse 10 centimes le N° Beurre, Donne Le JOURNAL D'ïPRSS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c.j parj'an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. I.es atonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles et communications doivent être adressés franco de -ort a 1'adresse ci-dessns. Lisle précédente fr. 1547.34 Aan den H. Vader 2.00 Stephanie Budin, Yper 1.00 Ter eere van de Onbevlekte Ontvangenis en van den H. Jozef 5.00 Total fr. i 555,34 De personen, die nog begeeren nieuwjaar giften te zenden voor Z. H. den Paus, gelieven hunne jonste te sturen naar Mr Mallie', Bergstraat, 52, Brussel. Nouvel et grave echec pour les Russes Tieling, la viilc qu'on nous représentait hier encore, dans les informations russes et fran- caises, comme formidablement fortifiée et de nature a offrir aux armées de Kouropatkine un abri sür et un point d'appui séricux pour leur reorganisation a été occupée dans la nuit de mercredi a jeudi par les Japonais. C'est la preuve a la fois de la vigueur extréme avec laquelle les Japonais mènent la poursuite, et de la désorganisation compléte a laquelle sont arrivées les cohortes du Tsar. Les 40,000 hommes de troupes intactes arrive's de Kharbine a Tieling n'ont done servi a peu prés a rien.Tout au plus a protéger la retraite dans les combats d'arrière garde qui nous étaient signalés hier. Si les Nippons peuvent continuer a pour- chasser leurs adversraies avec l'entrain qui les anime, on peut s'attendre a de nouvelles et terribles mésaventures pour ce qui reste des armées russes, Maintenant qu'elles sont a peu prés privées de munitions et de vivres, qu'elles ne peuvent se ravitailler que par le transsibérien, leur position va devenir ter rible. II y a environ 60 kilometres de Mouk- den a Tieling et un peu plus de 400 kilom, de Moukden a Kharbine. II reste done une longue étape a franchir. Les Japonais met- tront, dans des conditions ordinaires, envi ron un mois et demi pour la parcourir.Quand ils occuperont Kharbine, ils auront re'alisé leur plan, qu'ils avaient fixé d'avance en annoncant qu'ils chasseraient les Russe.s de la Mandchourie. Le bulletin officiel japonais annoncant la prise de Tieling mentionne seulement qu'une chaude poursuite est engagée. II n'indique pas la nature du combat. Une nouvelle sensationnelle nous arrive de Berlin l'Empereur Guillaume dine au- jourd'hui vendredi chez M. Bihours, l'am- bassadeur de France, en l'hötel du Pariser- platz. II est inutile de souligner l'importance d'un événement auquel on ne nanquera pas d'attacher une grosse signification de politi que étrangère, surtout dans les circonstan- ces actuelles. La France et le Vénézuéla sont en con testation le président Castro a decide d'annuler la concession des cables faite a une compagnie francaise et de confisquer tcus les cables cotiers que cette compagnie possède au Vénézuéla. Le gouvernement francais est bien décidé a prendre des mesu- res énergiques pour sauvegarder les droits et les biens de l'Etat francais au Vénézuéla. a tons les Bureaus; de \poste au rryaume. Les annonces coütent 13 centimes la ligiV - Les réclames dans le cores du iourna eoütent 30 centimes la l'gne. Les iwtions judceiaires, 1 franc Ia" ligne. L cuméros supplómentaires coütent 10 franrs les ceLt exomplairos. Pour les annonces de France et .de Belgique (exceptó les deux Flandres) s'artressa t'Agence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 «t a ParL a Place de la Bourse. a II n'y a pas que la France avec laquelle le Vénézuéla soit en difficulté les relations de son président Gastro avec les legations de Ca racas sor.t de plus en plus tendues et le prési dent essaie de discuter la question de la dette vénézuélienne avec les représentants euro- péens. Certains diplomates ont déciaré que la situation actuelle ne pouvait plus se pro- longer longtemps. On assure que depuis plusieurs mois aucun membre du corps diplomatique n'a pu s'entretenir avec Castro I des différends internationaux. On dit aussi que la majorité des Vénézuéliens envisage l'éventualité d'une intervention étrangère avec indifference 0.1 même avec plaisir. Une brochure que vient de publier un des conseillers de Castro révèle les rêves de con- quêtedu Président et mentionne notamment l'envoi de 3o,ooo Vénézuéliens contre la Nouvelle Orleans. L'écrivain exhorte la po pulation a venger l'insulte faite par l'Amé- rique au Vénézuéla. D après des letrres des révolutionaires, les ressources de ceux ci sont minimes et la déposition de Castro ne serait guère pos sible. Le Père Iweins Nous avons déja annoncé la mort du R. P. Iweins d'Ecckhoutte, prédicateur général do l'Ordre des Frèies-l>rêcheurs, Nos lecteurs nous sauront gre de mettre sous leurs yeux ces lignes écrites par une main qui seconda plusieurs fois le regretté défunt dans ces travaux. Adolphe Iweins naquit a Ypres en 1840, de parents, plus nobles encore par leurs sentiments que par leurs titres. Son enfance s'écoula sous les yeux d'un père qui fut un module de magistrat chrétien, et d'une mere dont on a retrace dans un livre édifiant la vie et les vertus. Après des liumanités commencées au collége de Marcq prés de Lille et terminées a Ypres, le futur Dominicain fut envoyé a Louvain, oil il conquit lo grade de docteur en droit. C'est pendant ses années universitaires qu'il publia cette biographie cle Rytliovius, qui devait être suivie de tant d'autres. Mais dés son arrivée a l'Université, uue vocation plus haute s'était fait jour dans cette ame d élite, avide cle dévouement et d'immolation. En 1861, il put enfiu entrer dans la voie cü Dieu voulait qu'il marchat, et il vint demander au couvent de Louvain, la faveur de revêtir la blanche tunique du Frère Prêcheur. Lo Noviciat terminé, les supérieurs envoyèrent le frère Henri-Marie a Rome, pour y étudier la philosopliie et la théologie. Les dispositions qu il montrait pour ces sciences et son ardeurau travail, le firent destiner an Lectorat, mais la maladie le for<ja de revenir dans son pays avaut la fin des études. Bientöt la piété du jeune Dominicain et la prudence dont il faisait preuve dans la direction des ames,décidèrent ses superieurs a lui confier la charge de maitre des Novices au couvent de la Sarte-Huy. A cette charge, il dut renoneër en 1875 pour recueillir la charge du P. Verineersch, 1c principal restaurateur de la devotion du S. Rosairo dans notre pays. Dès lors, le P. Iweins put donner libre cours a son zèle de Frère- Prccheur. Son apostolat eut surtout le Rosairopourl'objet,et produisait do grandes choses. Afin de perpétuer les fruits cle ses iucessantes predications, afiu aussi d'exercer sur les ames une action plus efficace ct plus étendue, l'ardent apótre créa uue revue pieuse le Propagateur du Rosaire qu'il ne cessa de cliriger et de voir prospérer.C'est lui qui créa et organisa dans la Belgique entière, les florissants pèlerinages du mois d'octobre II développa au dela de toute espórance, l'Association du Rosaire perpé- tuel, et il est le véritable fondateur de la Congrégation des Dominicaines du Rosaire perpótuel, des couvents du Val-des-Roses a Héverlé Louvain et de Bethléem a Dinant. Voila ce que le vaillant apótre rappelait avec une touchante modestie, le cceur débordant de reconnaissance, dans un rapport présenté et lu l'année dernière, au Congrès marial de Rome. Les Souverains Poniifes connaissaient et appréciaient hautement ce zèle éclairé. Léon XIII adressa, par deux fois, au P. Iweins, des brefs pleins d'éloges et d'cncou- ragements, et lui décerna les croix Bene Merenti et Pro Ecclesia et Pontifice A un zèle sans borne pour la gloire de Dieu, de sa sainte Mère, pour le salut des ames, sejoignait, dans Fame du P. Iweins, un amour intense pour sa familie religieuse. Combien de brochures, d'articles de revues, n'a t-il pas écrit pour exalter les gloires de soa Ordre? Le jour même de sa mort, le vénérable défunt avait envoyé a Paris, les épreuves d'un livre qui doit paraitre dans une collection d'ouvrages destines a venger les Ordres reiigieux si calomniés, si mécon- nus dans ce mallieureux pays cle France, livre qui a pour titre L'Ordre des Frères-lTêcheurs L'activité du P. Iweins était inlassable. Malgré ses multiples occupations, il trouvait encore le temps d'entretenir uue correspon- dance trés étendu oü il prodiguait ses conseils et ses avis. Céux qui Pont connu de pres, savent combien il était heureux de rendre service. Ils n'oublieront jamais la bonté si douce, si délicate qui se dégageait de toute sa personne, ni la constante sérénité de son ame, toute plongée en Dieu. Sa mort serapleuré par beaucoup, mais surtout par sc-s frères en religion qui l'élurent plusieurs fois a Ostende.a Louvain Prieur couventuel. Ils trouvaient en lui un ami, un conseiller, un frère dans toute la torce du terme, et aussi un modèie si aimable de sainteté.Mieux on le connaissait, plus on éprouvait pour lui de sympathie et de vénération. La mort l'a subitement emporté, mais il était prêt, saus que son ame fut le moins du monde assombrie par la pensee du terme fatal de toute vie humaine sur la terre depuis longtemps, il se préparait chaque jour a se présenter devant leSouveraiu Juge. Et qu'ayait-il a craindre? II naurait pu donner plus et de meilleur coeur a Dieu que ce qu il a fait pour Lui 1 Nous en avons la ferme confiance Dieu aura déja recompense ce fidele et généreux serviteur, en le plagant parmi les Saints de son Ordre qu'il a tant exaltés, sous le manteau de la Vierge bénie, dont il airna et promut le culte avec passion. 1'. L. (Courrier de Bruxelles). Jeudi matin a eu lieu, a Louvain, le service solennel pour le repos de l'ame du R. P. Iweins d'Eeckhoutte, dont nous annoncions le décès inopiné, a Dinant. Une foule compacte se pressait dans la chapelle des RR. PP. Dominicains et en dehors de la familie on a remarqué dans Passistance Mgr le recteur Hebbelynck, Mgr Coenraets, vice-recteur, une nombreuse délé- gation de toutes les maisons religieuses de la ville et descouvents fondéspar Ie R.P.Iweins. La messe a été chantée par le T. R. P. Portmans, provincial des Frères Prêcheurs, et les absoutes furent données par le R. P. Bummermütb,prieur du couvent de Louvain. Au milieu d'une grande affluence de mon de, le transport du corps a eu lieu. Ce furent les reiigieux, ses confrères, qui ont conduit les restes mortels au cimetière de Parck. Un second service sera célébré a Ypres, en l'église St-Jacques, mardi prochain, 21 mars, a 10 heures. La 1re conférence de iM. A. Verhaeghe La première de la série a dépassé l'attente des plus difficiles. Des circonstances diver- ses avaient malheureusemeut restreint Pauditoire. Mais c'est lo cas, ou jamais, de dire les absents avaient tortL'on ne peut désirer plus beau et plus vivant langage, une exposition plus claire et plus nette. Tóute la conférence 'était agrémeutée de reminiscences, de rapprochements et d'aper- qus les mieux choisis. La puissance tragique de ce surprenant génie fut mise en pleino lumière. De tous les tragiques des siècles précédents, peut être bien, Shakespeare est le plus puissant et Ie plus completdans son oeuvre immense, toutes les passions du ceeur de 1'homme, toutes les énergies et toutes les faiblesses de sa nature se manifestent et se déploient avec une vigueur et un naturel incomparables. Nul mieux que lui n'inspire la terreur et la pitié. Quand le conférencier passa a i'étude de la première partie de HamletIa mise en scène elle-même fut si bien rendue qu'oa en avait I'impression dans les yeux. II nous fit de Ilamlet une traduction si pure, si souple, si nerveuss, si vivante que volon- tiers l'on eflt cru qu'il lisait le texte original d'un chef d'ceuvre écrit en francais. Encore une fois, les absents out eu to: t Aussi croyons nous que les nm.iteurs de belle et grande littërature ne manquoront pas les rendez vous des quatre jeudis qui suivent. •f"> Si beaucoup d'entre eux ont admiré et applaudi l'exceilente conférence que nous donna M. le substitut Soenens, tous diront, comme nouscomme elle fit bien le prologue des cinq études oü M. Verhaeghe nous montrera Shakespeare en action. Eglise de St Martin Dimanche 19 Mars, Fête de St Joseph, Messe solennelle a 8 heures. Samedi 2S Mars, Fête de l'annonciation de la Sainte Vierge, Messe solennelle a 8 heures, en l'honneur de N. D. de Lourdes, a l'intention des associés. It/UOAi WMMMMMSaw*"' 16S

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1