ND CONCEF
n
Mercredi 5 Avril 190r>
(NÉE 40 N° 8303
Conférences Yerharghe
Indemaités de guerrc
Van 't ongediert.,,.
Le secret profession nel
75ft Anniversaire
10 centimes ie IV
bureaux
Beurre,
de vposte
s a bonne
rc yaume.
Pour Htippel
Ville d'Vptes
Lo JOURNAL CYPRES parait le Mercredi el le Samedi.
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VApence Havas Bruxelles. rn» d'Argent. n°:!4 et a Paris.8. Place de la Bourse
La quatrième Conference sera donnée le
Jeudi 6 Avril, a 8 heuros et la suivante ie j
Jeudi 13 Avril, a la Salie Iweins.
On peut se procurer des cartes chez M.
Callew aertimprimeur, rue au Beurre, et a
1'entrée de la Salie Iweins les soirs des
Conférences. i
l
organise par 1 Harmonie Communale de la
ville d'Ypres, le Lundi.i Mai 1905,a 7 1 2 li.
du soir, en la grande salie des Halles, avec
le concours de
Mdle JEANNE FLAMENT, contre alto des
concerts du Conservatoire Royal de Bruxel
les
Melle G. CORNÉLIS, harpiste, ir prix du
Conservatoire Royal de Bruxelles et
Mr EDOUARD Jacobs, violoncelliste,
professeur au Conservatoire Royal de Bru
xelles.
Bien que la Russie et le Japon continuent
obstinément a rechercher le nerf de la guerre
et a remplir leurs caisses de ce qu'on pourrait
appeler les munitions financières,comme s ils
étaient décidés a poursuivrc pendant des
années encore la lutte sanglante qui les a mis
aux prises, on persiste cependant a croire au
rétablissement procbain de la paix.
L'intervention de l'argent dans ces sortes
de règlement nest cependant pas une
nouveauté et est d'un usage courant. De même
que dans un proces entre particuliers il est de
règle de mettre les dépens a la charge de la
partie succombante, ordinairement un traité
rétablissant la paix entre deux peuples qui
étaient en guerre impose au vaincu l'obligation
de payer au vainqueur une indemnité,
constituant le remboursement des dépenses
faites par le second pour soutenir le conflit et
présentant jusqu a un certain point lecaractère
de dommages et intéréts. Bienentendu, il ne
s'agit pas ici du droit proprement dit, qui est
primé par la force.
Dans l'antiquité, quand !e vainqueur ne
s'emparait pas de tout le territoire du vaincu,
l'indemnité prenait souvent la forme d'un
tribut annuel et permanent. Dans les temps
modernes elle se réduit généralement au
paiement, dans un temps relativement court,
d'une somme déterminée. L'importance du
montant a verser varie évidemment beaucoup
selon les circonstances. Le vainqueur, qui a
envahi etoccupele territoirede son adversaire,
est particulièrement bien placé pour exiger
cette rancon.
II est intéressant, a l'heure actuelle, de
rechercher des précédents dans 1 histoire
contemporaine
La première indemnité de guerre impor.
tante qui ait figure dans un traité de paix
depuis un siècle est celle qui fut exigée de la
France par les allies en 181 5,après la bataille
de Waterloo. Le gouvernement de Louis
XVIII dut se re'signer a payer plus de 700
millions de francs, a l'Angleterre, a la Russie
et a la Prusse. Cette detta fut acquittée en
quinze versements d environ 46 1/2 millions
chacun, effectués a des intervalles de quatre
mois, cest-a-dire sur une période de cinq
années de guerre presque ininterrompue.
Diverses indemnités de se genre furent
stipulées par des traités de paix conclus
pendant la première moitié du dix neuvième
siècle.
La plus formidable rancon qu'un peuple
imposa jamais, au nom de la victoire, a un
adversaire trahi par le sort des armes fut celle
que la France fut contraint-e de payer a
1 Allemagne en vertu du traité de Francfort.
L.a nation franchise se trouvait, il est vrai,
dans une situation extrêmement désaventa-
guese pour repousser les exigences de son
ennemi victorieux.Celui-ci,après avoir réduit,
malgré dt-s prodiges de valeur, ses armées a
l'impuissance, occupait ses provinces de l'Est
et du Nord et e'tait maitre de Paris.
L Allemagne demanda un indemnité de
guerre de cinq milliards de francs, obligea
en outre, la France a supporter les frais de
l'armée allemande d occupation et a prendre
a sa charge les indemnités dues aux munici-
palités francaises pour les réquisitions que
l'envahisseur en avait exigées soit en espèces,
soit en nature. Elle consentait toutefois, a
tenir compte de la valeur des chemins de fer
construit par le gouvernement francais sur
les territoires annexés.
Bref, le montant total dont était ainsi dé-
biiée Ia France s'élevait a 6 milliards de
francs. Le gouvernement allemand reconnut
aux chemins de fer qu'il acquérait une valeur
de 325 millions de francs. Mais rindemnité
de guerre proprement dite resta fïxe'e a cinq
milliards be francs elle devait être paye'e en
totalité dans une ville commerciale alleman
de, en or, en argent ou en billets de la Ban-
que d'Angleterre, de la Reichsbank, de la
Banque Nationale de Belgique ou de la Ban-
que Nationale des Pays-Bas. Comme la
commune était alors maitresse de Paris, le
traité de Francfort stipula que le gouverne
ment francaiseffectueraitie premier paiement,
de 5oo millions de francs, un mois après qu'il
aurait reconquis la capitale de la France.
Une autre somme d'un milliard devait être
payée avant la fin de 1871, 5oo millions le
ier mai 1872 et le solde, soit 3 milliards, le
2 mai 1874. L'Allemagne exigeait un intérêt
de 5 p. c. sur ces sommes jusqu'a la date de
leur versement, sauf en cas de paiement
anticipé.
On sait que, grace au patriotisme du li-
bérateur du territoire et surtout aussi a son
merveilleux et rapide relèvement, la France,
a l'étonnement du monde, s'était acquittée de
cette dette colossale six mois avant la der-
nière éche'ance.
Après la guerre russo-turque, le traité de
Berlin reconnut la Turquie redevable envers
la Russie d une indemnité de 800 millions
de francs, qui n est pas encore entièrement
payée aujourd hui.
Le journal anglais qui rappelle le coté
financier de certaines grandes guerres limite
lit ses exemples. On pourrait cependant en
trouver d'autres, ne manquant pas d intérêt.
Ainsi, le Japon, que cette question doit tou
cher spe'cialement aujourd'hui, après avoir
battu la Chine en 1894, obtint de celled,
par le traité de Shimonosaki, une indemnité
de 200 millions de taëls, augmentée ensuite
d'une somme supplémentaire importante en
compensation de l'abandon de la Péninsule
du Liao Toung, qu il voulait d'abord garder
par droit de conquète et que lui firent lacher
les puissances européennes, au nombre des-
quelles se trouvait ia Russie, qui un peu plus
tard se faisait céder ce territoire par le gou
vernement chinois.
En 1898 les États-Unis se montrèrent plus
ge'néreux envers 1 Espagne. Ils l'expulsèrent
de Cuba et lui enlevèrent Porto Rico, mais
loin de lui réclamer une idemnité, ils lui
payèrent cent millions de francs comme prix
des Philippines.
Nous n'avons pas la prevention de trouver
dans ces exemples historiques tous les élé
ment s qu'il faut pour résoudre le délicat
problcme devant lequel vont se trouver les
diplomates russes et japonais. On ne peut,
cependant, s'empêcher de rechercher, en
s'aidant des événements du passé, a quelle
indemnité pourrait prétendre le Japon. En
comptant les dégats causés en Mandhourie,
la guerre russo japonaise a, dit-on, coüté
jusqu'ici au moins 9 millards de francs, soit
4 1/2 milliards pour chacun des deux belli-
gérants. Or, personne n'admettra que le
Japon puisse exiger une somme aussi impor
tante. 11 le voudrait qu'il ne dispose nulle-
ment des moyens de se la faire payer. Loin
d avoir foulé le sol russe, le soldat japonais
n'est pas encore aux frontières de la Sibérie.
Cest tout au plus s'il peut aspirer a s'empa-
rer de la partie oriëntale de ce désert. Cette
situation doit done le porter a se montrer
ccnciliant sur la question de rindemnité.
D autre part, quand viendra l'heure de re'gler
déiinitivement le différend, la Russie pourra
faire état des de'penses considerables qu'elle
a faites pour doter la Mandchourie d'une
voie ferrée et ouvrir a la civilisation et au
commerce cette province chinoise jusque la
i isolée.
i Bien qu il soit téme'raire d'avancer un chif-
fre, le Financial Times estime que le
Japon pourrait se contenter d'une indemnité
de 5oo a 750 millions de francs. Ce ne serait
certainement pas payer trop cher une paix
qui serait pour le monde entier et pour la
Russie en particulier un bienfait inappre
ciable.
La Métropole constate qu a l'issue de la
dernière séance de l'Académie d'archéol ogie
d'Anvers, le R. P. Van den Gheyn, bollan-
diste, et son frère le R. M. Van den Gheyn,
chanoine a Gand, qui assistaient a la réunion,
ont été lobjet dune manifestation oü se
révèlent la neutralité scolaire et la tolérance
libérale.
Comme ces deux ecclésiastiques passaient
devant la rue des Aveugles, un groupe d'élè-
ves de i'école communale, assemblés devant
leur établissement, entonnèrent un vigoureux
Van t ongediert der Papen. Semblable
incongruité n'est pas un fait isolé, ajoute la
Métropole a diverses reprises on nous a
signalé ces manifestations d'anticléricalisme
rabique.
Avec le Bien public nous ne nous éton-
nons point, pour notre part, de ces te'moigna-
ges Je libéralisme pre'coce. Ils sont le fruit
naturel de I enseignement sans religion et des
exemples donnés trop souvent par les patrons
de eet enseignement eux mêmes.
Get qui est plus surprenant, e est qu'il se
trouve encore des journalistes et des hommes
politiques pour prétendre qu'une école dont
les élévcs se recréent en huant et en insultant
les prëtres, doit donner pleine satisfaction
aux catholiques et que ceux ci font preuve
d'intolérance et d'étroitesse d'esprit en lui
refusantleur entière confiance.
Un farceur habitant Huy se plut a enlever
nuitamment les plaques de cuivre apposées
sur la porte d un notaire et d'un avocat. Le
notaire porta plainte et une instruction judi-
caire fut ouverte L'avocat ne tarda pas a
connaïtre l'auteur de lamauvaise plaisanterie.
II alia 1c trouver et lui dit Je suis sur le
point d être sppelé comme te'moin. Je devrai
done parler et vous dénoncer. Prenez moi
comme avocat j'aurai alors le droit de me
taire en me retranchant derrière Ie secret
professiorinel. Ce qui eut lieu...
Mais le juge d'instruction ne l'entendit pas
de cette oreille. Je vous interroge sur des
faits qui étaient a votre connaissance avant
que vous ayez été pris comme conseil vous
devez réprondre.
L'avocat s'obstinant, fut traduit devant le
tribunal et condamné a une amende.
Un pourvoi fut déposé devant la cour de
cassation, qui l'a rejeté en décidant que Le
secret professionnel doit être restreint dans
les limitesdes nécessités d'intéret social, qui
motivent et justifient cette mesure d excep
tion. Le secret ne porte que sur les faits
confiés a la profession de l'avocat ou appris
par celui ci dans l'accomplissement de sa
mission. Ce serait dépasser le but que
d'e'tendre la dispense aux faits commis avant
d'etre consulté notamment.
Pour ces faits la l'avocat est un témoin
ordinaire.
Monsieur Merghelynck, Comraissaire
d'Arrondissement, nous communique la
lettre suivante, qu'il vient d'adresser aux
administrations communales
Ypres, le 29 Mars 1905.
Messieurs,
Le75me anniversaire de Ia fondation de
notre Indépendance sera céiébré cette année
avec la plus grande pompe la Legislature
a voté un crédit de trois millions pour per-
mettre, tant au Gouvernemenf qu'aux cliefs-
lieux des Provinces, d'organiser des fêtes
dont l'importance doit laisser dans la mé-
moirede ceux qui y auront participó, un
souvenir durable.
Voila 75 ans que la Belgique libre et
prospère s'est dóveloppée grace aux institu
tions d'élite qu'elle s'est donnces, et au
clioix heureux d une dynastie, qui aime les
Belge3 comme ses propres enfants.
II importe do ne pas l'oublicr et de don
ner l'occasion a nos populations d'affirmer
leur attachement a ces institutions et de
faire montrede loyalisme envers la üoyauté.
I'ourquoi les communes de moins de cinq
mille habitants 11c l'êteraient elles pas, a
1 instar des grandes villes, pareil anniver
saire? Donner l'occasion a nos populations
rurales d'affirmer leur respect et leur recon
naissance envers la Royauté, exciterait- la
fibre patriotique et la consolidation de notre
pacte fondamental et des lois qui en décou-
lent en serait l'heureuse consequence.
Partant de la et agissant de ma propre
initiative et comme conseil dos Administra
tions communales, je vous engage a réuair
d'urgence votre Conseil communal pour lui
soumettre un programme de fêtes et l'inviter
a, voter un crédit pour le réaliser.
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