ORGANE CATHüLïGUE
DE L'ARRONDISSEMENT
GRAND CONCERT
TELEPHONE 52
OHROMIQUEÏPRQISE
Samedi 29 Avril 190S
10 centimes le N(
Année 40 N° 8310
v
QEuvre de TAdoration
Perpétuelle et des
Eglises Pauvres
Le gaz
Ce n'est que pour rire
Ville d'Ypres
Conseil Communal
On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du rryaurae.
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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VAgence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n°34 et a Paris,8. Place de la Bourse.
Ville d'Ypres
organise par 1 Harmonie Communale de la
ville d'Ypres, leLundi,i Mai 1905,a 7 heures
du soir, en la grande salie des Halles, avec
le concours de
Me,le JEANNE FLAMENT, contre-alto des
concerts du Conservatoire Royal de Bruxel
les
Melle G. CORNÉLIS, harpiste, ir prix du
Conservatoire Royal de Bruxelles et
Mr EDOUARD Jacobs, violoncelliste,
professeur au Conservatoire Royal de Bru
xelles.
Programme
lre partie
1. Adagio et Allegro de la ire sym-
phome, par l'Harmonie Commu
nale, Saint Saéns
2. Romance, pour harpe, par
Me,Ie G. Cornells, J. RlSLER
3. Adagio et Allegro du concerto
en mi mineur, pour violoncelle,
parM. Edw. Jacobs, DAVIDOFF
4. Panis Angelicus, CÉSAR FRANCK
avec accompagnement d'harmonium,
violoncelle et harpe, par Melle J. Flament.
5. Transcription de l'op. Samson
et Dalila, par l'Harmonie Com
munale, Saint Saéns
2e partie
1. Les francs Juges, ouverture,
par l'Harmonie Communale, BERLIOZ
2. Valsepour harpe, par Melle G.
Cornells, HASSELMANS
3. Al Sérénade de Milenka, J. BLOCKX
BHet RoosjeP. BENOlT
avec accompagnement de violon
celle, harpe et piano, par
MelIeJ. Flament.
4. ALe Cygne, SAINT SAÉNS
B/ Humoresque, DVORAK
C/ Tarentelle, POPPER
par M. Edw. Jacobs.
5. Ballade pour harpe, par
Melle G. Cornells, G. PFEIFFER
6. A/ Heures de tristesse, KERVÉGUEN
BBerceuse, par MelIe J. Fla
ment. Brahms
On pourra se procurer des cartes d'entrée
aux jours et heures annoncés par les affiches
et par les cartes-avis, et en outre, le Lundi,
t Mai, de 11 h. a midi.
établie a Ypres
Exposition des ornements desti
nes k être envoyés aux églises
pauvres de la Belgique, ouverte le
Mardi 2 et Wercredi 3 Mai, de 10
5 h. k Tlnstitut St-Joseph,entree
par la rue St-Jacques.
Nous apprenons que la De'putation, dans
sa séance d hier, a approuvé le contrat de
concession avec ses annexes et tel qu'il est
j sorti de l'ensemble des délibérations du con-
j seil communal. M.De Brouwer et ses associés
sont déclarés adjudicataires.
Certains intéressés font courir le bruit qu'il
y aura recours au Roi. Laissons les recourir
a l'aise, et ne nous inquiétons pas plus de
leur ignorance que des manoeuvres qu'ils ont
employe'es pour ameuter ettromper 1 opinion
publique. II n'y a aucun recours contre
une décision de la Députation permanente
qui approuve une adjudication ou une loca
tion, publique ou non, dès qu'il n'y a pas
violation des lois d'intérêt général.
I Cette question de droit a sans doute été
1 examinée par la Députation permanente aussi
j bien qu'elle l'avait été préeédemment par
l'administration d Ypres.
j Nous devons rendre au Collége provincial
I cette justice qu'il a examiné la question du
gaz d'Ypres sous toutes ses faces et dans tous
ses détails, préoccupé de n'approuver le
contrat qu'après avoir acquis la certitude
absolue qu'il sera favorable a la ville d'Ypres
et, éventuellement, aux communes qui
désireront entrer dans l'Intercommunale
future, et convaincu que ce contrat pourra
servir de type aux conventions de l'espèce
que pourront faire, a l'avenir, d'autres villes
et centres du pays.
Nous devons rendre la méme justice a nos
Ediles, qui ne se sont e'pargné aucun effort
pour mener a bien une affaire pleine de
difficultés et d ecueils et oü cn intérêt consi-
dérable de la ville était en jeu. lis ont ainsi
réalisé les désirs de notre population, qui
demandait k avoir le gaz le meilleur possible,
au plus bas prix possible. Fes événements
leur donneront raison. Nous les attendons
avec confiance.
Convaincu d'erreur ou de mauvaise foi a
propos de l'article qu'il a écrit pour induire
en erreur les ne'gociants de charbons de la
ville d'Ypres, le Progrès avoue sa faute. II
s'est trompé
C'est très-bien mais ce n'est pas un motif
pour qu'il ait recours a des intermédiaires
intéressés pour écrire que M. le Bourgmestre
a cherché bien plus a tromper l'opinion pu-
i blique.
Ces intéressés citent vingt-deux faits qui
tendent a établir que M. Colaert a menti.
Nous avons répondu de'ja, a plusieurs
reprises, a toutes ces accusations.
Relevons en deux seulement, qui permet-
tront au public de juger des autres.
i° M. Colaert a affirmé que Warneton et
Poperinghe ne voulaient traiter qu'avec
M. De Brouwer. 11 a dit cela le io décembre
alors que ce n'est que le io janvier que ces
deux villes se sont engagées vis-a-vis de
M. De Brouwer.
Re'ponse Dans la séance du io décembre,
M. le Bourgmestre a lu les délibérations de
Warneton et de Poperinghe, prises a
unanimité en Octobre-Novembre Aurait-il
fait usage d un faux
2° M. Colaert a soutenu qu'il n'y avait pas
de proposition D'Huvettere, alors que celle-
ci est versée au dossier.
Réponse II n'y a pas eu de proposition
D'LIuvettere, et, par conséquent cette pro
position n'est pas au dossier.
M D'Huvettere est la pour le dire.
Adressez-vous a lui, Messieurs.
Et il en est ainsi des vingt autres affirma
tions que le Progrès a cru devoir faire
siennes.
Mentez vingt fois, se disent nos adver-
i saires, il en restera toujours quelque chose.
I Mais cela n'est pas toujours vrai. II ne
restera que les faits dont l'exactitude est
établie. Ainsi le change momentané donné
aux marchands de charbons, aujourd'hui
complètement de'sabusés.
Touché par nos observations au sujet de
la polémique du Journal de M. Deweerdt,
celui-ci s'efforce de s'excuser en disantce
n'est que pour rire, 'f is al maar voor een
lachertje geqeid.
Ah c'est pour rire que vous parlez d'une
naissance d'enfants jumeaux dans un de nos
couvents
C est pour rire que vous citez des faits abo-
minables commis par des jeunes filles d'un
de nos pensionnats
C'est pour rire que vous parlez de prêtres
qui auraient des relations avec des femmes
sur nos remparts
C'est pour rire que, faisant usage d'un
nom que la justice francaise a venge', vous
écrivez que les Flamidiens deviennent légion
a Ypres
C'est pour rire que vous insinuez a charge
de certains chefs du parti catholique, des
faits dont la conception ne peut germer que
dans votre imagination malsaine
C'est pour rire qu'a propos de l'érection
dun monument a Marie-Immaculée vous
plaisantez crapuleusement les Dames qui font
la collecte
C'est pour rire que vous écrivez, dans un
numéro des phrases obscènes dont vous
cherchez vainement a modifier le sens dans
un numéro suivant, et qui vous rendent
justiciable de la Cour d'assises
Ah tout cela est pour rire
Si ce n'est que pour rire, Monsieur, dites
done exactement ce que vous voulez dire, et
citez les personnes que vous avez en vue
Non, non, vous l'avez écrit cela vous
fait gagner de l'argent. Karei Deweerdt gaat
geld winnen
Dargent Ka pas d'odeur, dites vous. Si,
l'argent que vous gagnez ainsi a de l'odeur.
II sent l'infection de votre cerveau et de
celui de vos co-auteurs, il sent la malpro-
preté de ceux qui vous commentent dans
certains cabarets, il sent l'ordure que vous
cherchez a répandre dans les families. Fcetet,
il pue
C'est pour cela que l'on vous montre du
doigt, vous et vos hideux complices, dont
quelques-uns agissent par vengeance, et que
vous n'oseriez pas nommer de crainte de leur
voir infliger une seconde flétrissure par l'opi
nion publique.
Vous vous trompez si vous croyez que
nous sommes de ceux qui ne savent pas rire
(die nie en kunnen lachenqui n'entendent
pas que la jeunesse s'amuse (die nie en ver
staan dat jongheden hun amuseeren), et qui
travestissent la pense'e des autres et voient
du mal partout (die alles draaien en keeren
dat het een geheelen anderen fin heeft en
kwaad vinden in alles).
Nous sommes de ceux et avec ceux qui,
quoique libe'raux, nous ont signalé et com
muniqué vos ignobles articles, que nous
avioos jetés dans le tomberau aux immon-
dices qui pensent qu'il y a une limite a tout
et que le parti libe'ral ne doit pas être accusé
de vous avoir choisi comme de'potoir pour
les saletés qu'il n ose pas écrire lui-même.
Et voila sans doute pourquoi vous avez
été répudié.
Nous vous sommons, M. Deweerdt, de
citer des faits exacts et de nommer les per
sonnes que vous avez en vue. Si vous ne le
iaites pas, nous continuerons a vous stigma-
tiser, vous et votre Journal. Nous dénonce-
rons celui-ci aux pères de families soucieux
de la moralité de leurs enfants, et nous lui
ferons une guerre qui finira, nous l'espérons,
par 1 étouffer. Si vous ne le faites pas, nous
vous qualifierons, comme vous le méritez,
le dernier des laches, a cóté du dernier des
pornographes.
A vous maintenantvous avez le droit de
nous attraire en justice, si nous vous accusons
injustementattaquez nous vous-même.
A moins que vous ne précisiez vos igno
minies ou que vous ne donniez ainsi a nos
amis i'occasion de vous attaquer. Mais alors
ne vous réfugiez pas lachement derrière la
plume d'une femme, comme le font vos
pareils de Gand, ou derrière les lunettes
d'un vieillard de soixante dix-ans...
Mais ces moyens ne réussissent pas tou
jours 1
Allons, vous avez la parole, Monsieur
Deweerdt, éditeur du Journal qui est votre
Journal personnel.
Compte-rendu
de la Séance du 26 Avril 1905.
La séance s'ouvre a 6.10.
Présents MM. Colaert, bourgmestre
Struye, Vanden Bogaerde, échevins Bege-
rem, Fraeijs, Fiers, Vanderghote, D'Huvet
tere, Vandenpeereboom, Bouquet, Vande-
voorde, Sobry, Iweins d'Eeckhoutte, Lema-
hieu.
M. le Bourgmestre donne lecture d'une
lettre de M. Caenepeel, annoncant sa dé-
mission de conseiller communal.
M. le Bourgmestre annonce que la question
de prolongation de la ligne vicinale vers
Steenwerck, sur le territoire francais, est a
l'étude devant le Conseil d'Etat de France.
Lecture est donnée d'une lettre e'crite au
ministre des chemins de fer, par le bourg
mestre d'Ypres, oü il plaide la prolongation
de la ligne Poperinghe-Reninghelst vers
Kemmel.
M. D'Huvettere voudrait que Pon fit des
instances auprès de la Société nationale des
Tramways vicinaux, afin que les poteaux
indicateurs soient bilingues, francais et fla-
mand. II demande ensuite la réfection de la
route deZillebeke et de la porte des Re'collets.
M. l'échevin Vanden Boogaerde promet
d'examiner et d'exécuter ces travaux.
M. D'Huvettere. Merci, surtout pour
la dernière promesse
M. Lemahieu insiste pour qu'on donne
une conférence publique et gratuite, expli-
quant la loi sur les accidents du travail, qui
entre en vigueur le ir Juillet prochain. II
demande la réfection des chemins de la cam
pagne. Adopté.
Le compte 1904 de la Garde civique est
approuvé.
Le Bureau de bienfaisance est autorisé k
avoir un compte ouvert du montant de 16
mille francs a la Banque nationale.
JOURNAL D'YPRES