Une vilénie
Un jubilé a Ia prison dTpres
Actes officiels
Hommages de voisins
FRANCE
LA GUERRE
RUSSIE
Terribles collisions a
Varsovie
Fédération des
Cercles catholiques
LeProgrès se fache paree que nous avons
attribué le tableau du «grand procés» au
crayon d'un fonctionnaire de 1 Etat qui a
quitté Ypres. Vilénie
Nous avons eu tort peut-être,paree que e
dit fonctionnaire fait mieux que cela, t°U
surtout d'écouter un de ses amis qui l'a
trahi
Mais, pour qu'il n'y ait plus aucun doute,
nous prions le Progrès de vouloir publier
]es noms des auteurs qu'il dit connaitre.
Nous lui garantissons que personne
ne leur en voudra, et que nous exposerons,
au musée de notre journal,un exemplaire au
prix de 1 franc 50 et une carte postale
reproduisant le dit chef-d'eeuvre.
Mais comment, diantre, le Progrès a-t il
si bien deviué de quel fonctionnaire il s'agis-
sait II y a tant de fonctionnaires qui ont
passé par ici
Mardi a été célébré le jubilé de la Révéren-
de Sceur Marie-Victor qui a été successive-
ment, depuis cinquante ans, gardienne aux
prisons de Bruxelles, Malines et Ypres.
A dix heures, a eu lieu la réception solen-
nelle au premier étage, richement décoré
eet effet. Toutes les autorités ecclésiastiques,
judiciaires et administratives des prisons y
assistaient. M. le docteur Poupaert et M.
Van Iseghem, le premier au nom de la
Commission administrative, le second au
nom du personnel de la prison, dont il est
le directeur, ont adressé leurs plus vives
félicitations et leurs plus sincères remercie-
ments a la vénérée jubilaire. Un superbe
crucifix et plusieurs bouquets lui ont été
offerts.
Vers dix heures et demie, une messe solen-
nelle a été chantée par le Rév. M. Desmedt,
aumonier de la prison, a laquelle assistaient
tous les invités et une nombreuse délégation
des couvents de l'Ordre dont la jubilaire fait
partie.
Après la messe, les enfants des gardiens,
dans un joli compliment, ont félicité la reli-
gieuse, et M. l'aumonier, dans une vibrante
allocution, a retracé les vertus et les mérites
de la Soeur.
La jubilaire est née a Tilbourg,le 4 décem-
bre 1826, et a recu déja quatre décorations.
M. Vandenberghe, commis greffier a
Poperinghe, est nommé greffier de la justice
de Paix de Messines.
D'un article signé Stéphane Lauzanne,
dans le Matin de Paris, épinglons ce
significant hommage a la Belgique
Ce petit pays est vraiment grand par la
sagesse qu il dégage, par la rapiditó avec
laquelle il a marché dans la voie du progrès
et de la civilisation. II s'est donné des lois
larges et utiles qui ont accrédité ce proverbe
flatteurLa liberté comme en Belgique
II a travaillé de toutes ses forces et de tout
son courage, non pas a accroitre son terri-
toire, mais a le rendre fertile et productif, il
a vu, cinquante ans avant les autres, que la
lutte mondiale aurait le terrain commercial
pour champ de bataille, et il a planté son
drapeau si haut que beaucoup de grands
pays n'effleurent pas sa hampe. II a bati
quand les autres démolissaient.
Lorsque la fortune deB temps lui a donné
des hommes d'Etat qui travaillaient a sa
gloire eth sa prospérité, comme les Rogier,
les Frères-Orban et les Beernaert, il n'a pas
pensé qu'il füt indispensable de les abattre
et de les déshonorer. II a, a cette heure,
un réseau de voie ferrée qui est le plus serré
de l'Europe et compte pres de 5.000 kilo
metres. II emploie pour son industrie plus
de 700,000 chevaux vapeur, et, pour son
commerce il dépasse annuellement le chiffre
de 3 milliards en importations comme en
exportations.
Rien qu'au point de vue économique, il
est la septième des puissances commerciales
et, au point de vue mtellectuel il est la
seconde ou la troisième, puisque sa propor
tion d illettrés n'atteint pas dix pour cent.
Enfin, il ne se contente pas de faire des
affaires il fait aussi des enfants. Sa popula
tion de sept millions d'habitants est, comme
densité, la première de l'Europe.
Tout cela, dit un personnage deLabiche,
e'est quelque chose... C'est, en effet,
beaucoup. Et fiua^Ml, en soixante quinze ans,
on est arrive a uM parejj réaultat, on a le
droit d'en mon quejque fferfé.
Nous ne ^jferchanderons pas plus aux
Beiges no» e que E0US ne jenr mar,
chandons no^fSOuhaits et,a la petite voisine,
grande Vdrf son caractère, son labeur et sa
probite, SJous p0uvons envoyer en toute
justice^yomme en toute cordialité le salut de
la Fr Jface 1
USorsque la presse de gauche viendra
e5/core nous servir ses débinages insensés et
'/ntipatriotiques, nous lui mettrons sous les
-yeux cette appréciation d'un coreligionnaire
bien placé pour être renseigné sur la valeur
de notre pays.
Le roi d'Aoglelerre continue a être
l'objet a Paris d'ao accueil chaleureux.
II ne repartira quejeudi pour reutrer
a Londres.
Le conseil des ministres se réunit
aujourd'hui a l'Elysée, sous la prósi-
dence de M. Loubel, et on en réfère
naturellemen I, a raison de la presence
du roi Edouard, que le plan de
campagne diplomatique franco-
anglais au Maroc y sera discuté.
Nors ne signalons qu'a titre de
curiosité un bruit suivant lequel
l'Angleterre et la France, convaincues
que l'attitude de l'Allemagne, dans la
question marocaine, est due a la para
lysie actuelie de son alliée russe,
esquisseraient un projet de mediation
entre la Russie et le Japon, après la
prochaine bataille navale. Ce bruit a
bien des chances de ne pas se verifier;
pourtant il est a mentionner.
La question du Maroc a amené une
certaine tension dans les rapports
iranco-allemands dont nous constatons
encore un effet dans l'incidentsuivant:
La Gazette de Cologne publie une
dépêehe de Berlin dans laquelle on
dement uneinformafion élrangère qui
attribuait une origine allemrn ie a la
nouvelle que la France aurait obtenu
d'importantes concessions dans le port
de Tripoli. On disait égaiement que
cette nouvelle avait été répandu par
l'Allemagne, afin d'exciter la méfiauce
de i'Italie contre la politique frangaise.
La Gazette de Cologne dit ace propos:
11 est a peine nécessaire de faire
ressortir qu'il n'y a la pas un mot de
vrai et que l'Allemagne n'a pas la
moindre chose a faire avec toute cette
affaire de la Tripolitaine. De telles
déclarations ne peuvent qu'affermir le
soupcon que Faction de la France dans
la question marocaine n'est pas aussi
inoffensive que les journaux officieux
francais Font maintes fois déclaré.
Pour défendre une bonne cause,on n'a
pas besoin d'employer d'aussi mauvais
moyens.
Si Ton en croit certains télégram-
mes, la jonctioa de Nebogatof et da
Rodjestvensky serait un fait accompli.
En Mandchourie, on ne signale
aucun engagement, mais les adversai-
res se préparent a un nouveau choc.
Le Daily Telegraph dit que l'ukase
du Tsar accordant a la Russie la liberté
de conscience constitue un événement
historique comp rabie en importance
a celui qui, il y a quarante-quatre
ans,rendait leur liberté a des millions
de serfs.Si l'ukase doitêtre un instru
ment réel de liberies religienses, le
Tsar aura mis son sceau au bas du
document ie plus glorieux de son
règne.
Lundi, a 1 heure de l'après-aiidi,
5,000 ouvriers avec leurs femmes,
portant des drapeaux rouges, et
chantaut des chants révoluiiouu ires,
sont partis de la place Valkovys i Is
reneontrèrent uuepatrouiiledo uVans
de la garde. La foule laissa passer h s
uhlans, lesquels se rangèreut [>r.les
maisons. Lorsque Fm fa uier ie sur int,
les uhlans attaquerent la fou:e et
l'iufanterié commenca a tirer. Laf/ule
ba!tit en retaite. L'infanterie contiuua
le feu et. lira deux srives et quaraute
coups isolés. (./assistance médic. c a
complé 31 tués et 15 blesses. En cutre,
Ia police a relevé 60 tués ou blessés.
Elle a arrêté 50 personnes et a pris
vingt drapeaux. Laviilea un aspect
de mort. Les magasins sont fermes
Dans la rue Jerusalem a eu lieu, a 7
heares du soir, une autre rencontre
entre la foule et la troupe. La foule a
ouveri le feu. Elle a été dispersée par
une patrouille. Un agent de police a
eté blessé. 5 ouvriers out été hi ess's et
23 out été tués. Plusieurs drapeaux
rouges out été enlevés.
C'est a Gand que s'est tenue samedi et
dimanche la l-]a session de la Fédération
des Cercles catholiques, associations conser
vatrices et ouvrières.
A4 h. samedi, dans la grande salie du
Cercle catholique, M. Woeste, président,
entouré de MM. Léger et Fyckmans, vice-
précidents, Cooseman et Joly, secrétaires,
baron de Bethune, tre'sorier, et en pre'sence
delelitede nos amis ayant a leur tête MM.
Verhaeghen, Maenhaut, Cooreman, Van 1
Cleemputte, Gilles de Pélichy.représentants,
de Kerchove d'Exaerde, Van Vreckem,
sénateurs, etc. inaugure la séance par une
allocution, retracant l'historique des sessions
gantoises, rappelant le but de la Fédération
et se terminant sur un appel aux capitales de
la Flandre, Bruges et Gand, qui sont appe-
lées a jouer un grand röle dans les prochaines
luttes électorales.
AM. le sénateur, Léger e'tait dévolu le
róle de souhaiter la bienvenuea la nombreuse
assistance.L'honorable vice-président a établi
un parallèle entre les aspirations actuelles du
parti liberal et celles de nos adversaires
historiques en 1879 et a constaté l'indentité
des situations au point de vue de la lutte.
M. Woeste a rendu ensuite hommage a
M.Léger et après avoir présenté la tradition- j
nelle adresse au Pape, l'e'minent leader de la i
droite a fait ressortir l'importance des j
patronages, et a présonisé la diffusion des 1
brochures de propagande électorale.
M. Joly, sécrétaire, fait ensuite rapport sur
les travaux de la Fédération. L'honorable
rapporteur rappelle que faute de n'avoir pas
partout réalisé 1 union, les catholiques ont
fait une perte nette de trois sièges.
Le rapport est adopté.
M. Joseph Néve, avocat, retrace le tableau
détaillé de toutes les ceuvres d'assistance
matérielle qui fonctionnent a Gand.
Aloys Van de Vyvere, avocat a la cour
d appel de Gand, fait remarquer que jusqu'a
présent les avantages de la nouvelle loi mili
taire sont encore peu connus. Le volontariat
a déja donné des résultats, il en aurait donné i
plus si la loi avait été mieux connue et moins j
critiquée. Un appel est adressé aux associa- j
tions catholiques et aux secrétariats des 1
oeuvres sociales afin de favoriscr, puis d'en-
courager et de soutenir les comités qui
s'occupent des miliciens avant, pendant et
après leur passage sous les drapeaux.
Le banquet
de cloture de la Fédération a lieu dans la
grande salie des fêtes du Cercle catholique
admirablement de'eore'e pour la circonstance.
On compte plus de 35o convives.
La table d'honneur est présidée par M.
Woeste qui a a sa droite:les Sénateurs Léger
de Kerchove d'Ousselghem, Mulle de°ter
Schueren,Vcrcruysse-Bracq,deVincketLeclef:
les députés Cooreman, Van Cleemputte
Reynaert, Thienpont, Maenhaut et Raem-
donck MM. Ryckmans, Van de Weyer, et
Coremans;et a sa gaucbe:les sénateurs Simo-
nis, Claeys-Bouuaert, della Faille d'Huysse
van Ockerhout, Van Vreckem et Ancion; les
représentants Verhaegen, De Winter
Davignon, Bethune, Colfs, De Meester
Tibbaut et Segers; MM. Lelebvre de Ten
Hove, Ligy, de Vinck de Winnezeele.Joly et
Ulens, ancien député.
M. Woeste, a l'heure des toasts, propose la
santé du Souverain Pontife Pie X. (Appl.)
Puis 1 éminent leader de la droite boitau
Roi Léopold II; cette grande figure qui se
détache auréole'e de gandeur et de paix, sur
le jubilé de notre indépendance nationale.
A S.S.le Pape Pie X, au Roi, a la Familie
Royale. (Cris de Vive le Roi
En flamand M. Ryckmans boit a la Droite
et au gouvernement, l'une inébranlablement
ralliée autour de l'autre.
M. le député Van Cleemputte répond au
nom de la Droite et léve son verre en l'hon-
neur de la Fédération des Cercles, du cercle
Dieu et Pairiede Ia Ligue antisocialistede
la Ligue agricole, de MM. Woeste et Léger.
Ce dernier boit au bureau de la Fédération
au nom duquel remercie M. Cooreman qui,
a son tour, boit a la jeunesse et a la presse
catholique.
M. le comte Verspeyen répond pour les
journalistes présents. Avez-vous jamais ren
contré un homme, et a plus forte raison une
femme, qui fut insensible a l'éloge? Non
n'est-ce pas Moi, non plus! Eh bien, la
presse, qui est femme, est trés reconnaissante
des gracieusetés qu'on vient de lui dire.
L'orateur recommande l'union, carl'union
lait la force. Mais si la presse veut prêcher
l'union, elle doit en donner l'exemple, a
Bruxelles comme en province. (Longue
adhesion).
M. Verspeyen termtne en buvant a la
jeunesse.
M. Ch. Van der Cruyssen assure la Fédé
ration du plein dévouement de la jeunesse et
M. Woeste cloture la série des toasts en
adressant un cordial remerciement aux
assistants.
L éminent ministre d'Etat sonne le clairon
de la bataille et le ralliement autour du
drapeau catholique. II prend texte de l'éloge
que M. Verspeyen vient de lui adresser. Je
n ai pas été, dit-il, sans reproche, mais j'ai
été sans peur. C'est pourquoi je crois utile
de faire résonner devant vous le clairon de la
bataille. C'est encore tot, dira-t-on. Non, nos
adversaires préparent la lutteles libéraux
s'unissent aux antipatriotes et aux antidy-
nastiquesils s'allient aux ennemis de la
propriété individuelle. Comment expliquer
ce phénomêne Ah 1 il y a 1 amour du pou-
voir et surtout la haine anticatholique qui
suggestionne les meneurs. Ils ne savent rien
expliquer, mais ils se dressent devant Dieu
et son Eglise et disent: Vous ne régnerez
pas sur nous S'ils l'emportaient, ils ouvri-
raient sur le pays une ère de cataclysmes
incalculables.
Depuis longtemps, nous sommes au pou-
voir. Les jeunes n ont pas connu les temps
pénibles que nous, les anciens, avons traver
se's il en est qui négligent les intéréts
primordiaux de notre opinion pour s'atta-
cher a des rancunes personnelles ou des griefs
locaux. Misérables préoccupations On se
figure que le gouvernement peut faire /im
possible comme le possible, tout comme s'il
était César ou Napoléon.
Certes,défendez vos re'clamations légitimes
mais n oubliez pas que les intéréts individuels
doivent céder devant les intéréts généraux;ne
songez jamais a vous réfugier dans /inaction!
Allez dire cela dans les villes et les villages
Allez dire cela, vous /élite de centaines de
milliers délecteurs Oh /influence de l'ac*
tion, de la parole, de Ia plume, celui-la quj
n en fait pas usage,est coupable.Allez évangé-
liser,allez semer la bonne parole! Nous avons
tous les devoirs de vie publique a remplir.
Allez auprès des indifférents leur dire que
leur devoir est d'apportcr une pierre a la
icstauration de 1 edifice
Allez même auprès des méchants et des
égarés, souvent victimcs de l'éducation et du
milieu vous avez le devoir d'aller les éclai-
rer. Allez Arrière les discussions intestines,
les disputes de mots, les controverses sur les
étiquettes.
Messieurs,
Votie foi est menacée par le bloc
sachons défendre notre foi contre le bloc
j