ORGANE CATHOLiaüE
DE L'ARRONDISSEMENT
TÉLÉPHONE 52
Samedi 27 Mai 1905
10 centimes Ie N
Revision des listes Electorates
1906 - 1907
La dette publique
Le gaz a Ypres
Le projet Coremans
Lesabbés schismoerates
La R. P. en France
Le cinquantenaire des
conférences de St Vincent
de Paul a Gand
Actes officiels
RUSSIE
L'assassinat du gouverneur
de Bakou
Alphonse XIII en France
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Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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VILLE D'YPRES
Le Collége des Bourgmeslre et
Écbevins de la ville d'Ypres porie a 11
connaissance dti public, qu'en conf'or-
mité de l'article 55 du code electoral,
il sera procédé, du lr Juillet au 31
Aoüt procbaiu, a la revision des listes
des citoyens appelés a participer a
l'électioa des membres des Chambres
legislatives, du Conseil provincial et
du Conseil Communal, du 1' Mai 4906
au 30 Avril 4907.
Suivant l'article 54 de la memo loi,
tout citoyen est invité a produire,
Avant le lr Juillet, au Secretariat
Communal, les titres de ceux qui,
n'étant pas inscrits sur les listes en
vigueur, out droit a lelectorat, aiusi
que de ceux qui, ne figuraut sur ces
listes que pour un nombre iusuffisant
de votes, out droit a des votes supplé
mentaires
Les citoyens ont intérêt a observer
cette recommendation, afin d'éviter,
autant que possible, les réclamntions
devant le collége et devant la cour
d'appel.
Ypres, le t5 Mai 1905
Les Bourgmestre et Échevins,
R. COLAERT.
Le Secrétaire,
M. GORR1SSEN.
Harmonie communale
i
i
au kiosque de la Grand'place
Jeudilr Juin, (Ascension)
a midi.
Programme
1. Zum Rendezvous, marche, VON Blon
2. Flandre auLion, ouverture, GEVAERT
3. Marche du couronnement, SAINT SAÉNS
4. Fantaisie de l'op. Les Saltim
banques,
5. Champagne-Walker,
Ganne
von Blon
Dans le rapport quit vient de déposer sur
le budget de la dette publique. M. Michel
Levie s'attache a établir que si notre dette
augmente, notre outillage économique s'amé-
liore en proportion, chaque jour.
II ne faut pas hésiter a recourir a l'em-
prunt chaque fois qu'il s'agit de travaux
extraordinaircs réclamés par l'intérêt vrai du
pays et relatifs a l'extension et a l'amélio-
ration de son outillage économique dit M.
Michel Levie.
Or, a consulter le tableau des dépenses
extraordinaires du i" janvier 1895 au 3i
déeembre «904, on constate qu'on a dépensé
1 milliard 92 millions mais les dépenses
d'outillage économique directement ou indi-
rcctement productives de revenus, y figurent
pour 96 p. c. des dépenses totales, soit 1 mil
liard 49 millions les autres ne représentent
que 4 p. c., soit environ 43 millions.
La conclusion de M.Levie est intéressante.
La situation est done celle-ci
Le cours de la rente 3 p. c. reste haut,
malgré les émissions successives, qui se
placent sans peine.
Le budget ordinaire supporte aisément les
charges d'intérêt et d'amortissement de notre
dette, dont nous avons dit la nature.
La prospe'rité du pays s'accroit d'année
en anne'e.
Lorsqu'on compare le commerce spécial de
la Belgique avec celui des prii.cipaux pays
étrangers.on constate que la Belgique occupe
le premier rang si I on considère la valeur
par 1,000 habitants et le cinquième rang sous
le rapport de la valeur absolue nous distan-
90ns de grands pays.comme l'ltalie.la Russie
et l'Autriche Hongrie.
N'est-on point,dès lors, autorisé a rappeler
et a souligner ces paroles que M. Malou
prononcait, le 20 Mai 1876, a la Chambre
Ailleurs, le budget de la Dette publique
e'est l'histoire des malheurs, des gucrres que
les pays ont subis. Chez nous e'est 1 instru
ment, le mobile, le signe évident du progrès,
de la prospérité du pays.»
La société centrale pour l'exploitation de
l'éclairage public dans l'arrondissement
d'Ypres a été constituée, Jcudi dernier.
A propos du gaz, nous apprenons que,
dans quelques jours, les travaux de l'usine et
de la canalisation seront entamés. Et non
seulementla canalisation d'Ypres, mais aussi
celle de Poperingheet de Warneton, ce qui,
en fait, donnera un démenti a ceux qui ont
prétendu et disent encore que letablissement
du gaz dans ces deux villes était un leurre.
La section centrale de la Chambre char-
gée d'examiner la proposition de loi de
M. Coremans relative a l'emploi du flamand
dans les écoles moyennes du degré supérieur
s'est réunie jeudi.
La discussion a roulé sur la partie de la
proposition Coremans qui concerne l'exa-
men. MM. Woeste et Schollaort ont émis
l'avis qu'il suffit, pour prouver les connais-
sances du récipiendaire en fkmand, d'une
épreure légere, par example une simple
traduction. MM. Coremans, Helleputto et
Van de Walle pensent que eet examen doit
porter sur deux branches autres que les
langues germaniques (flamand, anglais et
allemand.)
Au fond, la section est d'accord sur ce
point qu'il est préférable de remplacer le
certificat par un examen aussi bien pour les
institutions libres que pour les écoles de
l'Etat.
M. Van der Linden a annoncé un nouvel
amendement sur lequel on tachera de se
mettre d'accord.
La section s'est ajournée a mercredi en
huif.
Les journaux libéraux nous apprennent
qu'au cours d'un meeting donné a Thielt par
MM. Daens et Fonteyne, M. Robberecht a
été acclamé comrae candidat démocrate
chrétien aux élections de 1906 dans eet
arrondissement.
Ajoutons que, dans l'impossibilité de
trouver une salie, les schismoerates ont dö
meetinguer en plein air. Leur auditoire se
composait de trois a 400 personnes,la plupart
étrangères, formant la suite habituelle des
tribuns daensistes, et quelques curieux. Ce
qui n'empêche que les orateurs n'ont
recolté qu'un succes des plus médiocres, car
ils étaient la risée de leurs propres auditeurs
et furent interrompus par plus d'une remar-
que désobligeante sur l'attitude actuelle et la
conduite passée des leaders de la schismocra-
tie chre'tienne
Pauvres égarés Voila le terme qui
résumé le mieux l'impression qu'ont laissée
a Thielt les délégués du socialisme vert.
On n'a pas été sans remarquer également
que tout en ayant la bouche pleine de
religion toute leur conduite et leur
langage même tend prouver que la foi de
leur enfance est depuis trop longtemps
éteinte dans leurs cceurs pour qu'ïl en reste
encore grand'chose. Quant a leur prétendu
amour pour l'ouvrier, verba et voces
Et ce sont pareils individus qui auraient
pris a tache d'égarer le bourgeois et le prolé-
taire 1 A d'autres
Ce n'est pas a Thielt que cela prendra, oil
de routes parts on entendait le peuple émettre
la conviction que la schismocratie ne vit que
de calomnies et de mensonges. Le meeting
daensiste a été significatif a eet égard. Une
foule considérable quittait déja le lieu du
meeting lorsque les charlatans du socialisme
vert en étaient encore au beau milieu de leur
boniment.
La R. P.,commeon écrit d'une fa^on si
concise en Belgique, a de la peine a s'intro-
duire au Parlement francais. Hier y a été
distribué le rapport de M. Charles Benoist.
Après avoir passé en revue les trois systèmes
types auxquels on ramène toutesles combi-
naisons proposées, notamment le système
Dhont (celui-ci fonctionne en Belgique), M.
Charles Benoist conclut que la réforme
projetée n offre rien qui soit de nature a la
faire condamner dans la théorie et rien qui
suffise a la faire repousser dans la pratique
paree qu'elle marque la première étape.étape
nécessaire, dans la voie de l'organisation du
suffrage universel.
Dimanche prochain, le conseil central
des Conférences de St Vincent de Paul du
diocèse de Gand, sous la présidence de M.
le chevalier de Gheilinck d'Elseghem, célè-
brerason 50e anniversaire. A cette occasion
une messe pontificale sera célébrée a 10 h.
en l'église de N. D. de Lourdes a Oostacker
elle sera suivie d'une assemblée générale,
Mgrs les évêqués de Gand et de Bruges se
ront présents. M. Stinglhamber président du
conseil supérieur de Conférences de St Vin
cent de Paul de Belgique, et M. Pharazyn,
président du conseil central de la province
d'Anvers, prendront la parole a l'assemblée.
Le rapport sur les travaux du demi siècle
écoulé sera présenté par le R. P. Solvyns,
de la Compagnie de Jésus.
Par arrêté royal du 20 mai, sort nommés
dans le corps de sapeurs pompiers commu-
naux armés de Wervicq:Capitaine en second,
le lieutenant J. Gallant, en remplacement de
M. Franchomme, appelé a d'autresfonctions;
lieutenant, le sous-lieutenant E. Van de
Casteele; Sous-lieutenant,M. A. Six-Ferrant.
Le prince Nakachidse, gouverneur de
Bakou, a été tué dans les mêmes conditions
que le grand-due Serge et M. de Plehve. La
bombe a été lancée sous la voiture du gouver
neur et a tué également deux autres per-
sonnesle cocher a été grièvement blessé.
I.e programme du voyage
M. Villaverde, président du Conseil,
n'accompagne pas le roi, qui aura seulement
avec lui M. de Villa Hurrutia, ministre des
Affaires étrangères, le due de Sotomayor,
grand-mattre de la Cour, le due de Santo-
Mauro, grand d'Espagne, le général de
Bascarran, chef de la maison militaire, le
colonel del Bosh, les lieutenants-colonels
Del Grove et Lorriaga et de Aylar, ses aides
de camp; le lieutenant-colonel Echague y
Santoyo, attaché militaire a l'ambassade
d'Espagne a Paris et le docteur Alaberne,son
médecin, et son secrétaire, M. Ricardo Spot-
torno.
Le général de Battisse, commandant le 2e
corps, le contre amiral Manceron, le lieute-
nant-colonel de Cornilier Lucinière, attaché
militaire a l'ambassade de France a Madrid,
et le lieutenant-colonel Reibell, officier d'or-
donnance du président Loubet, qui sont
attachés a la personne du roi pendant son
séjour en France, iront au-devant de lui a la
gare des Aubrays (Orléans).
C'est M. Piccioni, secrétaire d'ambassade
de première classe, chef du cabinet de M.
Delcassé, qui sera attaché a la personne de
M. de Villa Hurrutia.
Une réunion de proteslation,
Discours révolutionnairrs
LaConfédération générale du travail atenu
ce soir, a la Bourse du Travail, la réunion
de protestation qu'elle avait annoncé contre
le voyage du roi Alphonse XIII. La police
semblait ignorer cette manifestation, car on
ne remarquait que quelques agents aux
abords de la Bourse.
Quelques minutes avant la sortie seule.
ment, une Compagnie de gardes républicains
a occupé les carrefours voisins, sans avoir,
d'ailleurs, a intervenir pour assurer l'ordre
qui n'a pas été troublé.
Lorsque le président donne la parole au
premier orateur, la grande salie est comble,
un peu houleuse. On remarque ca et la,
quelques groupes d'Espagnols qui discutent
avec passion. M. Bousquet, du syndicat des
boulangers, incite ses auditeurs a saboter
le roi d'Espagne.
Malatos'efforcede démontrer que le voyage
du roi d'Espagne est un voyage intéressé; il
J3UIHAL