Incident entre Ia Russie et les Etals-Unis L'i na juration oflicieuse du port de Bruges. A Liège Actes officiels Nouvelles de Ia Guerre A An vers Un desastre naval russe Modification des droits d'enregistrement sur les actes de partage 1 "octroi de la concession I qu'en traitant direc- tement avec une personnalité honorablement connue et d'une competence incontestée en cette matière, la ville d'Ypres a suivi l'exem- ple d autres localités, qui ont été autorisées a concéder leur éclairage public sans appel a la concurrence Considérant que la proposition formulée par MM. De Brouwer et Consorts peut-être envisagée comme favorable aur intéréts de la ville d'Ypres et de ces habitants, au point de vue des conditions prevuespour la fourniture du gaz et qu elle réunit les garanties d une bonne exploitation qu'en outre, elle est certainement la plus compléte et la plus avantageuse parmi les diverses propositions qui se sont produites, si Ton envisage la création éventuelle d'une société intercom munale d'éclairage Considérant que, si la constitution d'une société intercommunale ne semble pas, en ce moment, le'galement posible, la villed'Ypres a pu néanmoins, sans enfreindre la loi, prévoir l'hypothèse ou, par suite d'un chan gement de législation ou de jurisprudence, une union intercommunale d'éclairage de- viendrait susceptible d'etre autorisée pendant la durée de la concession projetée Considérant qu'il résulte des conditions stipulées a Part. 2 de la convention, a la ire partie, art. IV et a la 2me partie, art. I de la convention-annexe, ainsi que de l'interpré- tation donnée a ces dispositions en séance du Conseil communal, que les droits de la ville comme ceux des particuliers sont suffisam- ment sauvegardés, en ce qui concerne l'adop- tion ultérieure d'un moyen d'éclairage, de chauffage ou de force motrice qui serait plus perfectionné ou plus économique Considérant qu'aux termes de la jurispru dence constamment suivie en la matière 1° Les concessions accordées par les com munes pour le service de 1'e'clairage public et privé ne rentrent pas dans les termes de l'art. 76 n° i de la loi communale, paree qu'elles confèrent des droits personnels et non des droits réels Des concessions ne tombent pas davan- tage sous l'application de l'art. 76 n° 2 de la loi communale, pour le motif que les sommes a payer paries particuliers qui veulent profi- ter du service d'éclairage, ne constituent pas un péage, mais la compensation d un service rendu pour leur utilité personnelle et sur leur demande tandis que les péages visés dans la susdite disposition légale constituent la rémune'ration aléatoire d'un capital affecte' a la construction d'un ouvrage d'utilité publi- que (Giron, Droit administratif.) 3° Les concessions du sous-sol de la voirie accordées par les communes pour l'éclairage au gaz, sont réglées par l'art. 81 de la loi communale et non par les dispositions visées par les réclamants Considérant, finalement que les conven tions susvisées, telles qu elles ont été modi- fiées, en conformité des observations formu- lées par notre Collége, ne présentent rien de contraire aux lois en vigueur, qu'elles peu- vent être tenues pour avantageuses aux inté réts de la ville d'Ypres et de ses habitants et qu'elles réunissent les conditions d'un contrat susceptible d'approbation Vu l'article 81 de la loi communale Approuve la convention et le contrat-an- nexe susvise's. Fait en séance a Bruges, le 12 Mai 1905, oü étaient présents: MM.le Baron de Bethune, Gouverneur-Président, Van Hee, Loontjens, Verhaeghe, Cauwe, Landas et Liebaert, membres Verougstraete, Greffier. Le Président, i (S.) B°n de Bethune. Le Greffier, (S.) Verougstraete. Pour expédition conforme Le Greffier provincial, (S.) Verougstraete. Ün incident vient de surgir entre la Russie S et les Etats-Unis. Le département d'Etat a Washington a été avisé qu'un navire mar- I chand américain avait été coulé par la flotte de Rodjestvensky, dans le détroit de Corée. Cette nouvelle menace de créer un sérieux incident entre les deux puissances. Le pré sident Roosevelt a prescrit une enquête et l'embassadeur des Etats-Unis a Saint-Péters- j bourg a été chargé de s'adresscr a 1'amirauté j russe pour obtenir des explications. Si le fait est reconnu vral. .-til, il sera certainement demande reparationr On ïapporte, wJfurce russe)que je navire a été cou e pout Lfmpgc[ier ,je fournir des renseignements su ja p0sp.j0n R0(jjest_ vensky. L inci en<M gera^ a]ors pjus sérieux et les Etats-Unis# ^-j. une dépêche \yas_ hington, se ^r0^^eraient dans une situation analogue a JJfeUe de l'Angleterre lors de l'affaire de IMR. Üier matin, ainsi que nous l'avons an- ïi'oncé, a eu lieu l'inauguration solennelle, quoique officieuse du nouveau port de Bruges. Voici 27 ans qu'au conseil provincial de la Flandre Occidentale, M. Serweytens, alors bourgmestre de St Pierre-sur la-digue, posait pour la première fois la question de Bruges- port de-mer. Ce qui était alors un rêve, s'est enfin réa- lisé. Bruges est devenue, depuis bier matin, un grand centre maritime. II ne tient plus qu'aux Brugeois de marcher la main dans la main avec ceux qui ont pris l'initiative du mouvement et de redonner au berceau de Lancelot Blondeel la splendeur que eet illustre enfant de Bruges avait rêvée sans avoir eu le bonkeur de la connaitre. Le succès de l'Exposition s'accentue de jour en jour. Dimanche dans la seule en ceinte dn Vieux Liège, ont pénétré 17,000 personnes. Ajoutez a cela les visiteurs de l'Exposition qui ne descendent pas au quartier archa'ique et vous arrivez a un ré- sultat trés satisfaisant. L'exposition globale est a peu prés com- plètement achevée.Chaque jour une inaugu ration partielle est annoncée et il ne reste plus, comme pavillon,qu'a ouvrir le Canada, la Bulgarie et le Palais de la dentelle. Les Arènes liégeoises ouvrent mercredi et tout fait prévoir un gros succès. Dans les halles, toutes les sections et participations étrangères sontdécorées com- plètement. Quelques stands sont encore inachevés.Pourtant le Comité de la Tombola a commencé la série des achats d'objets dorit la totalité alteindra le joli chiffre de 800.000 fr. xVussi les exposants so;it ils aux aguets Par arrêté ministériel du 22 mai, il est fait une nouvelle emission de cartes postales simples de 10 centimes et doubles de 20 cen times, de cartes lettres et d'eaveloppes pos tales sur lesqaelles seront reproduits les timbres d'uue valeur correspondante, créés par l'arrêté royal du 25 mars dernier. La date d'émission de nouvelles formules est fixée au ler juin prochain. Le nouveau timbre-poste de 10 centimes sera également débité a partir de cette der- nière date. Par arrêtés royaux des 24 janvier et 20 avril les pensions suivantes ont été accor dées a M. T. Van Egroo, ancien concierge d'école communale d'Ypres, 555 fr., E. Van de Velde, ancien instituteur communal a Watou, 1,414 fr. Par arrêté du 27 mai, le ministre de l'agriculture désigne M. Barory, vétérinaire agréé a Mouscron, comme préposé au ser vice sanitaire des animaux vivants et des viandes de boucherie, etc. importés par ie bureau de douane de Mouscron (station) et la succursale de Herseaux, en remplacement de M. Dedonder, décédé. Cet arrêté sortira ses effets lelerjuin 1905. Le fait du jour, c'est la défaite que la flotte russe vient de subir dans le détroit de Tsu- chima. Si toute grande bataille nous étreint le cceur d anoisse, si elle nous épouvante par tout ce qu elle nous suggère de souffrances, de désespoirs, de carnage, i! semble que la destruction des escadres de l'amiral Rodjest- venski dans le détroit de Tsuchima efface en horreur les sanglants combats de Moukden. II y a eu cependant beaucoup moins de morts. Les escadres russes ne portaient en tout qu une douzaine de mille hommes, tandis que les pertes essuyées par le général Kouro- patkine sous les murs de la capitale de la Mandchourie, ont atteint, en tués et blesse's, 200.000 hommes. Mais il y a quelque chose de plus dramatique dans ce désastre naval, accompli en quelques heitres, alors qu il avait fallu dix mois a l'amiral Rodjestvensky, dix mois de patience, d habileté, d'eftorts et de contention d'esprit, pour mener dans la mer du Japon cet ensemble imposant de cuirassés, de croiseurs, de canonnières, de torpilleurs et de contre torpilleurs, dont l'amiral Togo vient d'avoir si promptement raison. Tant de préparatifs, tant de soins, une navigation si longue et si difficile, la crainte d être a tout instant surpris par l'ennnemi. une organisa tion si complexe pour le ravitaillement en charbon d'une flotte qui dans lespè 'e de de périple qu elle devait effectuer, n avait de point d'appui nulle part, et tout cela pour aboutir a une catastrophe presque soudaine Cette grande victoire navale, la plus im- pressionnante de l'histoire, car c'était la première fois que Ton voyait se heurter deux flottes cuirassées aussi considerables, cette grande victoire navale remportée sitöt après le triomphe de Moukden, confirme qu'il y a maintenant en Asie un Etat militaire d une puissance effrayante. On disait que l'amiral Togo recevrait l'ordre d'e'viter la flotte de la Baltique et qu'il se bornerait a la harceler avec ses torpilleurs. Ayant affaire a des forces maritimes presque égales aux siennes et n'ayant aucune réserve alors que la Russie préparait une quatrième escadre, on était persuade'qu'il ne jouerait pas l empire de la mer sur un coup de dé d'sutant plus hasar- deux, que le Japon avait en Mandchourie 600,000 hommes auxquels, victorieuse, la flotte russe aurait pu couper toute retraite. Mais l'amiral Togo était sur de lui, sür aussi de ses navires et de ses équipages. Prévoyant avec sagacité que l'amiral Rodjesvensky pren- drait le détroit de Tsuchima, il l'attendit la avec toute sa flotte, et, dés que l'ennemi fut signalé, il fondit sur lui avec cette audace, cette de'eision dans l'offensive qui ont fait l'admiration de tous les critiques militaires. Et l'on sait maintenant pourquoi il n'avait pas essayé de contrarier la marche de l'amiral Rodjestvensky en envoyant des torpilleurs sur son passage, ces torpilleurs que le chef russe s'attendait déja a voir surgir dans la Manche on sait pourquoi il n'a pas donné la chasse a ses navires cbarbonniers. II en- tendait que cette flotte superbe, valant au bas mot 400 millions, tombctt tout entière sous ses coups, il voulait quelle employat tout son charbon pour courir aux abimes C'est fait. La flotte tragique a subi son destin, ce destin pressenti par l'amiral Rod jestvensky qui, surmené, en proie a une maladie nerveuse justifiée par le sentiment de la responsabilité la plus lourde qui puisse peser sur un homme, aspirait, une fois arrivé a Vladivostock, a se faire relever d'un com- mandement qui l'avait vieilli de dix ans en dix mois. Pour la seconde fois, l'amiral Togo a balayé la mer, comme le maréchal Oyama a déblayé la Mandchourie, et la puissance russe en Extréme Orient, e'branlée par la chute de Port-Arthur,frappée au cceur a Liao- Yang et a Moukden, parait maintenant définitivement anéantie. Après la dispersion de la flotte de Rodjest vensky, la Russie doit renoncer définiti vement a ressaisir pendant la guerre actuelle l'avantage maritime. Done, quelque victoire que puisse remporter Liniévitch, i! ne pourra reprendre Port Arthur. Dans ces conditions il ne faut pas s'obstiner a rétablir une partie engagée. Nous eussions souhaité le succès de Rodjestvensky, mais nous ne pouvons aujourd'hui qu'exprimer le voeu devoir se terminer cette guerre colossale. Le «Journal d'Anvers rédigé par un journaliste radical, publie un nouvel article sur ce sujet Si un non-lieu n'intervient pas, dit il, le devoir de M. Verspreeuwen est de se démet- tre de ses fonctions déchevin du commerce et sur l'heure, pour une infinité de raisons, dont nous n'en retenons que trois, qui s'imposent. La première, c'est qu'un homme renvoyé pour crime et délit devant la juridic- tion repressive n'a plus l'autorité morale pour représenter la ville d'Anvers et siéger dans le collége. La séconde, c'est qu'il est honteux qu'un échevin qui est forcé de son propre aveu de prendre un congé pour cause d'aventures pe'nales continue a toucher des appointements pour une besogne qu'il ne fait plus ou ne peut plus faire. La troisième c'est qu'il est impossible qu'au moment ofl se débattent pour Anvers au Parlement et au conseil, par suite du projet d'extension de nos établissements maritimes, les plus gra- ves intéréts économiques, 1'échevinat du com merce reste sans titulaire effectifoucontinuera a être géré par le vénéré M. Ceulemans, ce qui est la même chose. Les de'bats du com merce colonial en première instance et en appel ne viendront, s il y a renvoi, qu après les vacances. Avec les incidents de procédure l'instruction en première instance et en appj' ces débats dureront plus d'un an. Nous n admettons pas que pendant un pareil L.ps de temps en ce moment 011 le collége ne compte déja pas erop de membres valides ou capables on puisse laisser sans directeur responsable le département le plus important de notre ministère communal. La flotte 1 usse est arrivée a l'entrée du dctioit de Coiée dans la matinee du 27. Elle s'est immédiatement engagée dans la passé qui se trouve entre l'ile de Tsoushima et la cotc de l'ile japonaise de Kiou Siou, c'est-a- dire dans la détroit de Krusenstern. Le choix de cette route préciserait encore s'il en était besoin, la volonté de Rodjest vensky d'engager immédiatement la lutte.En passant au nord de Thoushima, par le détroit de Broughton, la flotte avait une chance d'e'viter le combat. L'amiral russe l'a de'dai- gne'e. Ce qu'il cherche, ce n est pas le chemin de Vladivostock, c'est l'ennemi. Destruction de la flotte russe On recoit le télégramme que voici Tokio, 29 mai, 2 1/2 h. du matin. Officie!. La flotte de 1 amiral Rodjestvensky est virtuellement anéantie. Douze navires de guerre ont été coule's ou capturés; 2 transports et 2 contre torpilleurs ont été coulés. Une seconde bataille imminente Un télégramme de Vladivostock signale que les escadres des amiraux Kamimoura et Urin ont fait une apparition prés de Vladivo stock pour barrer la route a l'escadre de Rodjestvensky marchant vers le nord. Une seconde bataille est imminente. Dans un article précédent, nous nous som mes applique's a mettre sous les yeux du lec- teur les anomalies que présente le système actuel. Nous croyons l'avoir convaincu de la nécessité qu il y avait de changer radicale- ment une législation aussi surannée une modification profonde s'imposait le projet récemment vote par le Sénat l'a réalise'e. L objet du présent article est d'en exposer l'économie. Nous tfcherons a le faire avec toute la clarte' désirable. Nous avons montré par des exemples Tin- justice de landen système, et nous en avons fait ressortir le caractère nettement antidé- mocratique. Preuves a l'appui, nous avons pu affirmer qu il établit une choquante inéga- iite' entre le partage d'une fortune conside'ra- ble et celui d'un modeste avoir. Grace a la loi nouvelle, toute difference de traitement disparaftra entre les partages purs et simples et ceux qui donneront lieu a une soulte. Tous ces partages, quels qu'iis soient,seront soumis a un régime absolument uniforme. Plus de difference entre les indivi- sions opulentes et les fortunes médiocres; les unes comme les autres seront assujetties au paiement d'un droit strictement e'gal pour tous. Ce droit proportionnel est fixé a 0,25 sur la valeur des biens dont l'actc fait cesser 1 indivision. II sappliquera en premier lieu aux actes de paitage, qu ils soient d'ailleurs partiels ou totaux, provisoires ou définitifs, sans qu'il faille considérer la nature mobilière ou immo- b'l'ère des objets auxquels ils s'appliquent. seront soumises également les cessions a titre oncreux, par voie de licitation ou autre- ment, entre tous les copropriétaires de parts ou de portions indivises. La loi nouvelle met done sur un piedd'éga- lité absolue: i°les partages purs et simples;2° ies partages avec soulte; 3° les licitations; 40

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2