FAITS DIVERS
-^"SAVONr*"
L'explosion de la
rue de Bohan
La reprise de ia Flandre
Le Nou vel Acidémicien
Ados officials
POUR HIRE
L'instruction.Interrogatoire de
Malato.
Paris, i3 Juin La police est sur la
trace d urj anarchiste, habitant ia banlieue-
nord, qui aurait une grosse responsabilité
dans l'affaire de la rue de Itahan.
L'interrogatoire de Chai'les Malato a roulé
sur des points d'ordre général. L'anarchiste
déclare qu'il s'est toujours montré révolu-
tionnaire. Malato rappelle sa Tie. II dit
qu'après avoir coopéré a une émeute de
trois jours a Valence, il mena un violente
campagne en faveur des prisonniers de Mon-
juich et collabora a la Revista Blanca. II
déclare avoir voulu détruire la monarchie
par la revolution collective car, dit il, je
n'ai jamais préconisé l'attentat iudividuel.
N'aviez-vous pas, lui demande le juge
renoué des relations avec des propagandis
tes par le fait.
Non, je voulais une simple manifesta
tion, mais pas d attentat qui, en supprimant
le roi, aurait amené au pouvoir un homme
qui aurait étabii contre les républicains un
régime de terreur.
M. Leydetlui a demandé si Vallina était
venu lui parler de l'attentat et de l'envoi de
borobes.
Malato a prétendu qu'il s'étaitborné a
faire jeter dans les fossés des fortifications
les colis re§us. II a reconnu avoir fait porter
cbez Vallina un paquet de livres.
Malato a déclaré en terminant qu'il était
prévenu qu'on cbercbait a l'impliquer dans
un complot et qu'il aurait en le temps de fuir
après l'attentat, s'il avait pensé être com
promis.
Au cours de l'assemblée géne'rale des ac-
tionnaires de la Socie'te'anonyme des chemins
de fer de la Flandre occidentale, assemblee
qui s'est tenue samedi, un actionnaire, M.
Van der Meersch, a demandé au conseil
d'administration ce qui était advenu de la
convention dont il avait été question dans la
dernière assemblée générale.
M. Jainssens, administrateur-délégué,lui a
répondu
Depuis trois ans et dans le but d'attirer
versie littoral beige les populations du nord
de la France, l'Etat Beige, d'accord avec la
Compagnie du Nord, a organisé un service
de trains directs et rapides entre Paris et
Ostende d une part, et Lille, Ostende, Blan-
kenberghe et Heyst d'autre part. Ces trains
empruntent notre section de Courtrai a
Thourout et a Bruges.
A plusieurs reprises et officieusement,
l'Etat nous avait demandé d'étabiir la
double voie sur cette section pour e'viter les
croisements des trains et en accélérer, par
conséquent, !a vitesse. Nous avions répondu
que notre trafic actuel 11 exigeait pas les frais
trés lourds de cette installation, d'autant
plus que les trains de luxe qui font le service
d'été, ne transportentque peu de voyageurs
et ne laissent qu'un benefice insignifiant, ne
correspondant en aucun cas a la dépense
considerable nécessite'e par le dédoublement
de la voie.
Cependant, en juillet 1903 après de nou-
veaux pourparlers officieux,nous proposames
a l'Etat d'exe'cuter la double voie entre
Courtrai et Bruges et de faire aux stations
les agrandissements que cette installation
allait nécessiter, a condition que l'Etat nous
fit l'avance des fonds, la société s'engageant a
payer un intérêt de 3 sur les fonds avancés,
intérêt égal a ce que l'Etat paie a ses préteurs;
mais la somme ainsi prêtée ne pourrait nous
être retenu en cas de reprise et ne devrait
pas être remboursée a la fin de la concession.
Nous basions notre pretention sur ce que
l'Etat entrait dans ces deux cas en posses
sion de travaux faits sous son controle et
que nous pouvons établir a meilleur compte
que lui même.
Cette proposition sembla agréée par l'Etat
qui nous demanda 3.3o pour intérêt et
amortissement et, par tactique parlementaire,
comme compensation du service rendu, une
clause de reprise a insérer dans la future
convention. Après de longs pourparlers, une
convention provisoire fut adoptée, en avril
1904, sous réserve d'approbation de la legis
lature et des actionnaires.
La société s en8a^eait a COnStrUire la double
voie, a agrandii 2certa[nes stations et a
acquérir les terrai*ns ngcessa;res p0ur les
extensions futures!) j_ygtat: consentait a prêter
3 millions, au b^sojn millions au taux de
3.3o °/o intérêt^/et amortissement compris,
ces derniers Penant cours en 1909, et ce
capital ne ^levait être, a aucune époque,
remboursC^, l'Etat.
La Société accordait a l'Etat la clause de
reprisse aux conditions stipule'es lors du rachat
du /-"tjrand Central, du Gand-Eecloo, de
J/Anvers-Gand, soit la capitalisation de la
moyenne des cinq meilleures années parmi
les sept dernières plus une prime de i5 et
reprise du matériel a dire d'expert.
Par mesure de conciliation et quoique
cette concession ne füt pas fout a fait favo
rable, la Société l'accepta.
L'Etat voyait les services publics s'amé-
liorer et les transports vers lc littoral gagner
en vitesse, sans qu'il lui en coütat rien a la
reprise il trouvait tout achevé un travail qu il
aurait dü exécuter lui-même et il obtenait
une clause de reprise. La Société répondait
au désir de l'Etat en établissant un trafic
intense entre la France et le littoral et payait
1 intérêt de l'argent prêté plus un petit
amortissement. Les avantages accorde's a
1' Etat semblaient done dépasser ceux obtenus
par la Société.
Alors que nous croyions avoir abouti,
l'Etat,dans uneconférencetenue a sademande
le 4 avril 1903, émet denouvelles préientions
lui bouleversent l'économie du premier
projet et nous impose des conditions que
nous avons jugées inacceptables paree qu'elles
rendent illusoires les avantages obtenus.
Tel est l'historique des négociations qui
ont duré vingt mois pour aboutir a une
rupture dont nous déclinons toute la respon
sabilité. Ces événements secondaires ne
peuvent d'ailleurs porter aucvne atteinte a
l'avenir de la Société. Depuis plusieurs années,
en effet, nous constatons la marche progres
sive de notre trafic. J ajouterai quelaprochaine
ouverture des ports de Zee-Brugge et de
Bruges ouvre une belle perspective a la
société pour qui elle constitue un notable
element de progrès.
D'une part nous avons entrepris de grands
travaux et, de 1 autre, nous avons consacré
des sommes importantes a l'amélioration du
personnel. Malgré cela, le conseil propose
une majoration de dividende, gage d un
avenir sür et brillant.
Un actionnaire a remercié le conseil d'admi
nistration des négociations qui ont eu lieu
et a félicité les actionnaires de ce qu'elles
n'aient pas abouti etque I'Etat ait refuse' de
profiter des propositions trop générenses que
Ia société lui a faites.
Nous pouvons conclure de la declaration
de l'honorable administrateur délégué de la
Flandre que la perspective d une reprise
unanimement soubaitée par le public voya-
geur, ne se rouvrira pas de sitötque la
Flandre n'agrandira ses gares et ne dédou-
blera sa voix dans la section Courtrai-
Thourout Bruges que pour autant quelle le
juge utile ou nécessaire enfin, que la société
filera le plus tranquillement du monde, et
non sans émettre de nouvelles actions et
obligations, les 42 années de sa concession
qui restent a courir.
C est beau pour les actionnaires,mais triste
pour le public. Et il est a espérer que nos
mandataires dans les deux Chambres sauront
du gouvernement le pourquoi de la volte-
face, signalée samedi a l'assemblée des
actionnaires de la Flandre par M. Janssens,
et de la rupture qui sen est suivie.
M. Etienne Lamy, que l'Acade'mie fran-
caise, dans sa dernière séance, a porté au
fauteuil du regrette' Eugène Guillaume, pré-
cédemment occupé par le due d'Aumale,
vient d'atteindre sa soixantième année, étant
né a Champignolle dans le Jura le 2 juin
1845. II avait a peine vingt-cinq ans lorsqu'en
1871 les électeurs de ce département l'en-
voyèrent a l'Assemblée nationale. Oblige',
pour se rendre a son poste, la route ordi
naire étant coupée, de faire un long détour
par Marseille, il ne rejoignit l'Assemblée
qu a Versailles, alors que, sous la présidence
de Thiers, le nouveau gouvernement était
déja formé.
M. Etienne Lamy alia siéger a gauche,
parmi les hommes qui croyaient a ia possi-
bilité de fonder dans ce pays, d'une manière
durable, une re'publique libérale et conser
vatrice. Dès son arrivée, il avait séduit ses
collègues par sa raison, sa bonne grace et la
vivacité de sa parole. La sympathie qu il leur
inspirait,non moins que son talent dorateur,
lui assura, la première fois qu il parut a la
tribune, le plus brillant succes.
Avec I'audace de la jeunesse, il y était
monté pour demander la réforme de tous ics
services publics. Le Président 1 hiers n aimait
les réformês que lorsqu'il en prenait 1 initia
tive. II chargea M. Le Royer de combaltre
la motion de M. Etienne Lamy. Mais e'e.- t a
celui-ci que l'Assemblée donna raison. Une
Commission fut nommée dont les membres
se distribuèrent les services publics pou-r 1 n
préciser la situation et proposer ks moy. is
de les améliorer.
Dans cette distribution, M.Etienr.e Lamy
eut la marine. En lisant les documents in:.- a
sa disposition, et notamme'nt la fameuse
enquête dont, en 1849, M. Dufaure avait clé
le rapporteur, notre jeune de'puté comprit
que l'étude qui lui était demandée nécessit rit
une longue préparation. Le rapport dont il
était chargé ne pouvait s'improviser, et avant
tout il était tenu de visiter nos grands ports
militaires afin de s'enquérir sur place de leur
état, de leurs besoins, tant au point de vue du
matériel que du personnel. Autant dire qu'il
voulait, avec l'autorisation de la Chambre,
recommencer l'enquête de 1849. La sienne
lui prit quelques années et c'est sur le dis
cours dans lequel,en 1876.il en rendit compte
que fut formée une grande Commission de la
marine.
Nommé entre temps secrétaire de l'Assem
blée nationale, rée'lu, après le vote de la
Constitution, membre de la Chambre des
députés, appelé de nouveau aux fonctions
de secrétaire, désigné comme rapporteur du
budget de la marine, en possession des
sympathies de la droite et de la confiance
des gauches sur les bancs desquelles il con
tinuait a siéger, le plus brillant avenir poli
tique s'ouvrait devant lui et le portefeuille de
la marine lui s'emblait réservé. Mais ces
légitimes espérances allaient ëtre brisécs,
Catholique d'éducation et de conviction,
M. Etienne Lamy n'était pas homme a prê
ter les mains aux attaques contre l'Eglise
qui déja se multipliaient et caractérisaient
la politique gouverncmentale. L'article 7
lui fournit l'occasion de porter a la tribune
1 affirmation de ses croyances et de se
séparer avec éclat de son parti. Cet acte de
conscience et de courage ne devait pas lui
être pardonné. Les sectaires triomphants
avaient prononcésa condamnation en 1881,
il ne fut pas réélu.
Cette honorable et brutale expulsion valut
aux lettres, dès ce jour, une brillante recrue.
M. Etienne Lamy avait toujours eu le goüt
des études historiques et, quoique jeune,
avait déja vu trop de choses pour n'être pas
tenté d'en tirer publiquement d'efficaces
lecons. Sorti de la politique, il débuta a la
Revue des deux Mondes par un article
non signé «la Re'publique en i883
Après avoir lu ces pages étincelantes, Taine
dit a M. Mézières
Si l'auteur de cet article se présente a
l'Académie, il aura ma voix.
Un peu plus tard, dans le même recueil,
M. Etienne Lamy publie, sans signature
encore: l'Armée et la Démocratie ou il
démontre la nécessilé d'une armée perma
nente et de cadres solides dans lesquels
pourront être versées les réserves. II résumé
son système en cette image Lorsque la
pointe de la lance est en bon acier, il importe
peu que le reste soit en bois». Puis, durant
plusieurs années,en une longue suite d'études
d'histoire sur le second Empire et sur le
gouvernement de la De'fense nationale, il
révèle un beau talent d'écrivain elles attirent
sur lui l'attention des lettres et le portent au
premier rang, oü achèvent de le fixer de
remarquabies volumes la France du Le
vant les Mémoires d'Aimée de Coigny
la Femme de demain.
Dans l'intervalle, en 1898, un important
travail sur les luttes entre l'Eglise et l'Etat
au dix-neuvième siècle, inséré comme la
presque totalité de ses re'cits dans la Revue
des Deux Mondes», lui vaut l'honneur d'être
mandé a Rome par le Pape Le'on XIII qui
désire s'entretenir avec lui des moyens de
diriger 1 action catholique en France.
On sait que l'année dernière, après la mort
de Léon Lavedan qui depuis de longues
années dirigeait le «Correspondant», les
actionnaires de cet important périodique en
ont confié la direction a M. Etienne Lamy.
Tel est 1 homme a qui l'Académie vient
d'ouvrir ses portes, et duquel on peut dire
que nul n'était plus digne que lui d'y occuper
une place.
Par arrêté royal du 9 juiu, la decoration
civique est décernée aux personnes ci-après
désignées, savoir la croix de 1 re classe, a
MM.T. Abeel, receveur du bureau de bien-
faisance'd'Handzaeme F. Feys, membre de
la commission des hospices civils de Roulers-
la médaille de irc classe, a L. Gérard
agent comptable des écoles de bienfaisance de
1 Etat a Ruysselede-Beernem F. Lesthaege
membre du bureau de bienfaisance de Zand
voorde 13. Vandenberghe, président du
conseil de fabrique de 1 éghse de Saint Jean-
aux Jones, a VVatou.
Vous vous êtes fait, ma chore, une
eunemie irrccouciliabl.e de la baronne elle
na partout vous Jóchirant a belles dents,
A belles dents? Ah jel'ea défie, par
cxemple
On en admire certains paree qu'ils par-
lent des heures entières sur quelquo chose.
On doit admirer bien davantage ceux qui
parient des heures entières sur rien.
Dictionaire médico-Charentonestique.
Alcool. Entrepreneur de transports au
cerveau.
Appétit. Commencement de la fin.
Négresse Personne incapable de pas
ser une nuit blanche.
Cache-neq. Conservatoire des bron-
chites.
Guillotine. Coupe gorge.
Pédicure. Physicien occupé de la chute
des cors.
Dentiste. Homme qui mange avec les
dents de ses clients.
Homme. Etre pensant.
Femme. Etre dépensant.
Oculistes. Le royaume des yeux leur
appartient.
Hiver. Saison des thés (d'été).
Grippe. Maladie béte comme toux.
Bains de Boue. Ainsi appelés paree
qu'on les prend généralement assis.
SANS RIVAL POUR LE MÉNAGE
YPRES
Un forcené. Un individu, pris de
boisson, entrait lundi après-midi, dans
1 estaminet Het Wafelhuisrue des Bou-
deurs, tenant en main un couperet dont il
mena^ait les consommateurs. On lemitala
porte. Furieux, il prit un pavé et le langa a
travers la fenêtre puis, dun violent coup
de pied il arracha la porte et entra de nou
veau. La police, appelée, s'empara du
gaillard et l'enferma a l'amigo.
Un accident de tramway. Mardi
matin, vers sept heures,le tramway Furnes-
Ypres arrivait a la courbe du Cbateau-d'eau,
lorsqu'arriverent en sens inverse, deux
chariots de briques et attelés de deux
cbevaux que conduisait le tils de M. De-
puydt.Celui-ci crut avoir le temps de traver
ser la voie a la courbe de l'Etoile.
Mais il avait mal calcule et ses cbevaux
furent piis par la machine. Le cheval de
gauche put beureusement être évité, mais
le cheval de droite eut les deux sabots do
devant arrachés et reent de3 blessures aux
jambes. La vitrine de la machine a été
réduite en miettes. Quant aux voyageurs,
ils en ont été quittes pour une forte secousse.
La toux la plus rebelle et les maux de
gorge sont toujours guéries par la délicieuse
Pastile Walthéry qui ne coüte qu'un franc
la boite.