FAIIS DIVEHS Alimen'ation en eau potable de la basse Belgique Conseil Communal La vente du mlobilier des Lèr^s Franciscains RUSSIE On lit dans la Chronique de travaux publics S. M. lc Roi, en assistant, dimanche dernier, a la fete patriotique, a appris, de la bouche de M. le bourgmestre Braun, que la ville de Gand, en entrant dans une combi- naison grandiose, va rendrc possible la distribution générale dune eau potable dans les parties basses du pays et ce jusqu a la mer, jusqu'a Ostende. C'est la Compagnie intercommunale des eaux de l'agglomération bruxelloise qui a pris l'initiative de la question, Elle a commence par uégocier avec Osten- de, Bruges et Gand, afin de sonder les inten tions des administrations communales de ces villes, et vu le résultat favorable de ces négociations, elle a étudié un avant-projet de distribution qui, partant de Bruxelles- Boitsfort, passerait par Alost et s'étendrait jusqu'a la mer. On capterait toutes les sources disponibles et on réunirait celles du Bocq et du Hoyoux dans un aqueduc comportant une capacité de débit de 110,000 metres cubes par jour et qui aboutirait aux reservoirs de Boitsfort. De la, il y aurait ou bien un tracé direct jusqu'a la mer ou bien un tracé un peu plus long, au sud d'Alost, avec un réservoir régulateur intermédiaire. On a calculé que le prix de l'eau livrée a la limite du territoire de villes de la Passe- Belgique ne dépasserait pas celui de fr. o. to par metre cube pour une consommation garantie de 20,000 metres cubes. Or, la ville de Gand ne dispose actuelle- ment que de 5,ooo metres cubes par jour d une eau, recueillie dans les environs, qui laisse a desirer quant a son aspect et dont il n'est pas possible d'augmenter le rendement Bans en faire revenir le coüt brut a au moins fr. 0.15 par metre cube. II y a done un grand avantage, pour l'avenir de la Ville, a entrer dans la combi- naison de l'lntercommunale, et une conven tion préliminaire vient d'etre approuve'e par la Commission du Conseil communal, grace a laquelle le prix de l'eau fournie a la limite de la ville coütera 10 centimes le metre cube pour une consommation garantie de 6,000 metres cubes et seulement 7 centimes, si la consommation atteint 12,000 metres cubes Gand se re'servant le monopole de la distri bution éventuelle dans les communes limi- trophes de Gentbrugge, Mont St-Amand et Ledeberg. Un triste retour. A bord du Léopold- ville rentré dimanche se trouvait Mme Paix, qui avait fait avec son mari un séjour assez prolonge au Congo. Quatre jours avant de s'embarquer pour l'Europe, M. Paix a succombé aux fièvres hématuriques. Un ba\ar en feu a Morlanwelp. Un incendie dune grande violence a réduit en cendres, pendant la nuit, le bazar de Morlan- welz. Lc sauvetage des personnes qui occupaient l'immeuble a été émouvant, et deux pom piers, MM. Duriau et Haluin, ont été grièvement blesses en retirant des flammes un vieillard malade. Les pertes sont évaluées a 3o,ooo francs. On ignore la cause du sinistre. Séance publique du ConseilCommunal du samedi, 1 juillet 1905, a 5 h. de relevée. Ordre du jour i° Instruction primaire compte 1504. Hospices location de biens ruraux. 3° 11 vente de terrains a Voorme- zeele. 40 Bureau de bienfaisance location d'im- meubles. 5° Réglements communaux jeu d'orgues, etc. 6° Fête communale. 7° Propriétés communales vente de terrains. 8° Garde civique budget de [905. 90 Voirie pavage rue du Chateau d'Eau. io° Egouts CloitreSt Martin. 11° Egouts Rue de la Porte d'Or. PRE»^pE JOURNÉE La vente du^/^obilier des Pères Francis cains indignj^ gnt chassés, ilyadeuxans, ent de la rue Saint-Joseph, a commence lundi. Cette spoliation légale, contre.l.aquelle nous tenons a protester de nouVeau, a suscité de la part des catholiques et/des amis de la liberté, de trés vives mani festations. En dehors d'une personne, dont nous expliquerons tout a l'heure l'interven- tion, tout a son honneur, on peut dire que la population roubaisienne s'est systémati- quement abstenue de prendre part a cette vente sacrilege. Avant ia vente Les murs de la ville étaient couverts, de- puis dimanche matin, d affiches émanant de 1'Union Catholique et protestant en termes énergiques contre la nouvelle iniquité qui allait être commise au nom de la loi. Sur les murs de l'église et du couvent des Pères Franciscains, ces affiches alternaient avec celles qui annoncaient que la vente aurait lieu les lundi 26 et mardi 27 juin, en vertu dune ordonnance de M. le president du Tribunal Civil de Lille, endatedu zjuin 1905. Bien que la vente ne doive commencer qua dix heures, la foule commence a arriver, vers neuf heures et demi, dans le quartier. Elle s'amasse peu a peu dans la rue de la Basse-Masure, en face d une grand'porte du couvent 011 commenceront les opérations du commissaire-priseur. Déja des hommes de peine ont sorti de l'immeuble et placé sur le trottoir des tables, des pupitres, des rayon- nages, toute une partie du pauvre mobilier des dignes religieux. Nous parcourons le couvent qui est a ce moment, désert. Les cellules des moines, la salie du chapitre, le réfectoire tout est vide. Par contre, les couloirs sont encombrés d'objets disparates chaises, tables, pupitres, matériel d'ornementation de la chapelle, bannières, tentures, verres de couleur, ta bleaux de piété, statuettes, voisinent pêle- mêle. Ce spectacle est profondément triste. Une énergique protestation M. Paul Dclmasure, vice-président de YUnion Catholique, arrive au couvent pour protester, au nom des catholiques roubaisiens, contre la vente. Au dehors, la foule grossit rapidement il y a beaucoup d'habitants du quartier ve- nus en.curieux, mals la majorité est composée de catholiques militants, parmi lesquels on remarque plusieurs ecclésiastiques. On dis- tribue a profusion des circulaires contenant la protestation affichée hier et dont nous avons publié le texte. Le public reste calme jusqu'a l'ouverture de la vente. Un impor tant service d'ordre est commandé par MM. Prudhomme, commissaire de police du quar tier, et Laché, commissaire du ier arrondis sement. II est dix heures lorsque arrive le commis saire-priseur. Aussitöt, M. Delmasure le prie de le suivre dans la salie du chapitre et la, en présencc de M. Benjamin Tiberghien, président de la société civile proprie'taire du couvent, il donne lecture de la protestation suivante Monsieur le commissaire-priseur. Les Pères Franciscains sont en exil, ile ne peuverit parler. Nous, catholiques, nous protestons ónergi- quement contre ceite spoliation de biens que nous avions mis a la disposition de ces saints religieux et que l'on vous oblige de mettre en vente aujourd'hui. Nous devons faire remarquer le caractöre sacrilege d'une telle profanation, persuades, du reste, qu aucun catholique ne voudra encourir une excommunication en se rendant acqéreur d'objets consacrés a Dieu. Levant l'iniquité de cette vente, notre indi gnation se manifestera par le silence. Telle est notre réponse aux enchères. La scène, dans sa simplicité est impres- sionnante. Le commissaire-priseur descend alors dans le jardin donnant sur la rue de la Basse-Masure et se place a la porte grande ouverte en face des tables qui y ont été dressées. Dans la rue, la foule est houleuse il y a, a ce moment, 35o a 400 personnes. Sauvage tépiession k Lodz C est mardi matin que commencèrent les troubles de Lodz. On avait permis aux chré- tiens d'enterrer les victimes des bagarres pré- cédentes mais cette permission avait été re- fusée aux israélites. La police avait fait en- terrer les israélites morts pendant la nuit dans le plus grand secret. Cette conduite irri- ta les socialisles. Mercredi la grande mani festation anti-gouvernementale eutlieu et, au cours de cette manifestation, 128 personnes furent tuées ou blesse'es par les cosaques et par les dragons. Cette affaire fut suivie par les émeutes de jeudi soir et de ver.dredi. Jeudi soir, les ouvriers ont arrêté un cosa que et lui ont coupé la gorgeavecson propre sabre. A 10 heures, le mem: jour, les grands entrepots d'alcool du gouvernement turent détruits. Les hommes qui se sont livrés a cette opération l'ont fait avec le plus grand sang- froid. Trois ou quatre d'entre eux ont ouvert les portes et les croisées a I'aide de pince monseigneurs, puis ils ont pénétré dans les entrepots, ont tout brisé et mis le feu. Cela fait, ils se rendirent dans les autres entrepots et recommencèrent les mêmes opé rations. On ne permit pas aux pompiers de teindre les incendies. Vendredi la haine du gouvernement était telle que les enfanls embrassaient le drapeau rouge et juraient de mourir pour la liberté. Sur la Place du Marché une jeune fille israé- lite monta sur une caisse et haranguala foule. Tout a coup les soldats apparurent et firent feu. La jeune fille tomba grièvement blessée. Une autre jeune fille se hissa sur la caisse et continua la harangue qui avait été interrom- pue si tragiquement. Un petit garcon qui cassait les vitres des reverbères a coups de baton essuya des coups de feu de la part des soldats et tomba en poussant le cri de A bas le despotisme. Les paysans qui arrivaient au marché avec leurs voitures et les camionneurs employés par leurs usines furent arrêtés par les ouvriers en grève et on se servit de leurs véhicules pour construire des barricades. Dans beaucoup de rues les pavés furent arra- chés et servirent de projectiles contre les soldats. La police était impuissante. La cavalerie exécuta des charges, mais comme on avait tendu des fils de fer dans les rues les chevaux tombèrent. La foule faisait feu a coups de revolver sur les cosaques et les dragons qui ripostaient. L'infanterie postée au coin des rues faisait feu dans toutes les directions ou bien s'approchait des barrica des en rampant et les enlevait d'assaut. La foule s'enfuyait laissant des centaines de morts et de blessés. On avaitcommencé alors a faire feu des croisées et des toitures. Les soldats prenaient les maisons d'assaut, péné- traient a chaque étage et massacraient tous les locataires. La résistance allait en croissant surtout dans les quartiers israélites. Les sol dats ont fait preuve d'une brutalité sans pa- reille. Les cosaques qui se trouvaient devant la gare ont tué a coups de fusil trois paysan- nes qui revenaient du marché. Bientöt les rues présentaient le terrible aspect d'un champ de bataille. Les morts, les mourants et les blessés étaient étendus sur la chaussée. Un silence de mort régnait interrompu seu lement par les gémissements des blessés. Dans beaucoup de maisons les fenètres étaient protégées par des matelas, des plan ches et des bancs. De temps en temps on entendait des coups de fusils isolés suivis de deux, trois et quatre salves, puis tout retom- bait dans le silence. Pendant la nuit passe'e, les cosaques ont conduit a travers les rues désertes, pleines de ténêbres, des camions chargésjde cadavres, la plupart d'Israélites, qu'ils ont ensuite en- terrés dans le cimetière. Les autorités ont télégraphié a Varsovie et dans les villes voi- sines pour demander des renforts. Hier matin 5 régiments d'infanterie et de cosaques sont arrivés Lodz. A présent il y a dix régiments campant a Lodz dans les rues et sur les places publiques. Les socialistes font tous leurs efforts pour fomenter l'agitation et la mutinerie parmi les soldats auxquels ils distribuent des proclamations, mais jus- qu'ici sans aucun résultat. YPRES La foire aux chevaux. La foire aux chevaux de la St-Jean, qui se tenait k l'Es. planade, a obtenu le plus grand succès. Le nombre des chevaux était supérieur a celui des années préce'dentes; on n'en comptait pas moins de 25o, dont beaucoup de beaux sujets. Les concours ont donné le résultat suivant Hongres de trois ans et plus (18 concur rents) Constant Roelens ae, Henri Vergote 3e, Félix Colpaert 4», Jean Van- denberghe 5e Henri Billiet6e, VeColpaert; 7'et 8e, Léon Pauwelyn ioe, V« Vandam- me. Juments de trois ans et plus (14 con currents! i", Auguste Vanneste 2e, Henri Vereecke; 3', Joseph Dewulf4«, Henri Dcscamps 5e, Jules Lemahieu 6e, Henri Dyck7", Fidéle Samyn. Hongres de trente mois (19 concurrents) i«, ju[es Qjjj_ vier 2', V<= Vandamme 3<=, Henri Vander- stichelen 4», V« Deconinck Je, Louis Ver gote. Juments de trente mois (J concur rents) ir£, Jean Hoedt 2=, Alois Vanden- berghe. Hongres de dix-huit mois (14 concur rents) ire, Victor Cnockaert 2e, Henri Hondeghem 3£, Florent Van Eecke 4e, V« Carton 5£, René Luypaerdt. Juments de dix huil mois (10 concurrents) ire, Evariste Vanneste 2°, Frédéric Ver Eist 3£, Char les Verraes. Poulains, entiers et juments (10 concurrents) ir£, Hector Declerck 2= Oscar Verraes 3C, Victor Godin 4e, Henri Vereecke. Le jury était composé comme suit MM. Emile Decaestecker, inspecteur-vétérinaire du gouvernement, a Ypres Benoft Van- dromme, cultivateur, Westoutre Edouard Laga, brasseur, Heule Degroote, vétérinai re, Courtrai Charles Brutsaert, bourgmes tre, Watou Joye, bourgmestre, Bas-Warne- ton. VACANCES. On ne pourrait assez recommander aux heureux qui partent en villégiature de mettre dans leurs bagages une boite de Therinogène.C'est une sage précau- tion qui leur permettra de soulager instané- ment un malencontreux mal de gorge ou un retour offensif de douleurs rhumatismales. Une fllette écrasée par une automobile.— Un affreux accident s'est produit dimanche soir, vers 5 1/2 h. sur la route d'Ypres a Menin. M. A bert Gallant, industriel a Comines- France, accompagné de MM. d'Ennetières et Catteau, fabricants dans la mème localité, revenait d'Ypres en automobile. La voiture marchait a une allure modérée. La proces sion de la Fête-Dieu venait de se terminer a Gheluvelt et une foule nombreuse encom- brant la route, rendait la circulation difficile. A plusieurs reprises le conducteur de l'auto avait été oblige' de stopper pour éviter des accidents. L'automobile était arrivée entre le village de Gheluvelt et le hameau de Wervicq Cruyseecke, lorsqu'une filette, Alice Decroix, Sgée de 9 ans, se trouvant avec une de ses amies du même age, sur le bord de la route, voulut traverser le pavé, a quelques mètres a peine en avant de l'auto.La compagne d'Alice Delcroix avait apercu la voiture et se rendant compte du danger, s'élanga vers elle pour la retenir. Alice Decroix se débattit et s'échappa. Le conducteur avait vu la scène qui venait de se passer entre les deux fillettes, et pour éviter la jeune Decroix,appuya sur la gauche. M. Gallant neut pas le temps d'arrêter la machine que déja l'enfant se trouvait sous les roues. La fillettte avait été atteinte a la tête. Le conducteur stoppa aussitöt, et courut relever l'enfant,mais déja celle-ci était morte. Elle avait été tuée sur lc coup. On juge de la douleur des parents a l'an- nonce de la fatale nouvelle. La gendarmerie a ouvert une enquête. A lire. Pour recevoirfranco le remède du Dr Aimé, si renommé pour la guérison des grosses gorges, glandes, des loupes etc., il suffit d'envoyer fr. j,5o en timbres ou mandat a Léon Pirard, pharmacien a Ver- viers. Dramatique évasion de formats. Deux tités. Depuis quelques jours le directeur du bagne de la Goulette, a Tunis, apercevait des signes d'effervescense parmi un certain nombre de détenus, qui réfusaient de man ger et protestaient trés bruyamment, sans cependant aller jusqu'a la mutinerie. En conséquence, des mesures spéciales, de sur veillance avaient été prises. L'autre nuit les sentinelles eurent leur attention attirée par un bruit insolite par tant d'une terrasse en face de la mer qui couronne les batiments du bagne et qui est interdite aux condamnés. 11 ne tardèrent pas a s'appercevoir que de nombreux forcats s'enfuyaient. Les sentinelles tirèrent des

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2