TELEPHONE 52 J I H Mereredi 2 Aoüi 1905 40" Année 8337 Avis important La loi sur les accidents du travail et les cultivateurs Mariage a Ypres Le Roi a Bruges 10 centimes ie N° Bni Wxy n s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du rryaume. Lo «K URNAL D'YFRES parait le Mereredi et le Samedi. Le prix de i'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. I.es abonnement» sont d'un an et se régularisent fin Deeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de ort a l'adressp ci-dessus. Les annonces coütent 13 centimes la ligre Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les iwtions judiciaires, 11 franc !a ligne. I.es tuméros supplémentaires coütent 10 frams les cent exomplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Fiandres) s'arlresser a 1 'Affence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 et Paris,8, Place de la Bourse. Du ier juillet au 3i aoütles administrations communales doivent procéder a la revision des listes électorales en consequence l'Asso- ciation catholique et constitutionnelle d'Ypres adresse un pressant appel auxcatholiques de l'arrondissement de surveiller leurinscription et celle de leurs amis avec le nombre de voix auquel ils ont droit. Peuvent être inscrits les citovens qui avant le 2 mui 1906 auront atteint 1 age de 25 ans, sur les listes pour la Chambre et Page de 3o ans, sur les listes pour le Sénat.la Province et la Commune et qui, au ie juillet 1905 ont une année de domicile dans la Commune, pour la Chambre, le Sénat et la Province et trois années pour la Com mune. Des votes supplémentaires peuvent être obtenus de chef soit de la contribution personnelle.soitdc la propriété dimmeubles, même en indivision, soit d'une inscription au Grand Livre de la Dette publique, ou uiqué aux invités un télégramme,recu Ia vei lie, du Cardinal Merry Delval, annongant que le Saint Père donnait sa ténédiction aux jeu nes époux. Le soir, a 6 beu res, l'llarmonie Communale a donrié, chez M. Colaerf, rite Sl-Jacques, uue érénade-cmeert aux nouveaux mariés. Nous adressons auxjeunes époux nos vosux de boaheur et a leurs fa milies nos sincères felicitations. Le ministère de l'agriculture vient de lancer la circulaire suivante En vertu des articles 1382 et suivants du code civil, qui restent en vigueur pour tous les chefs d'expioitation, jusqu'au lor juillet 1905, les cultivateurs sont responsables j 1) Des accidents qui arrivent a leurs Enfin, par 1 institution du controle gou- i teur du travail ainsi qu'au greffe de la justice vernemental des sociétés ou caisses d'assu- de paix. dun carnet de rente beige a la Caisse ouvrjers iorSque ceux ei prouventquel'acci d'épargne et de retraite d'au moins cent francs de rente soit d'un diplome ou certifïcat universitaire ou d'un certificat d études complètes homologué soit de fonctions, de professions ou de positions. Mardi matin, a été célébré le ma riage deM. Achilie Leleux, industriel a Roubaix, beau-fils el fils de Mr et Mme Delmasure Foveau, avec Melle Adrienne Colaeri, fills de M. Reué Colaert, avocat-avoué, bourgmealre de la ville d'Ypres, membre de la Chambre des Représ'entauts, officier de l'Ordre de Leopold et de Mme Co laert, Dée de Ncckere. Les témoios étaient pour le rnarié, MM. Paul Delmasure, Chevalier de l'Ordre de St-Grégoire le Grand et Henry Leleux, industriels a Roubaix, respeclivement beau-père et frère du marié pour la mariée MM. Alfred de Neckere, Juge de Paix du canton de Dixmude, son oncle, et Valère Colaert, son frère. M. l'Echevin Struye a procédé a la cérémonie civile, et n pronoDcé une allocution de circonstanee qui a im- pressionné l'assistanee. M. i'abbé Meersseman, curé de St- Jacques, a dit la messe et M. le Cha- noine Duclos a donné la bénédiction nuptiale. Pendant la Messe, M. Albert Van i Eegroo, professeur de Musique, a joué j sur le violon Invocationde PL Pala- dilhe et l'Ave Maria, de Gounod, et i M. Ernest Wenes, organiste a l'Eglise St-Jacques, a exécuié sur l'orgue la Marche triomphale, de Ferd. Hinnens et la Marche d'Athaliede Mendelsohn. J1 est utile que les cultivates s'assurent contre j les pertes pouvant resultcr de ces accidents. L'assistanee etait ires nombreuse. j Toutefois, la nouvelle loi ne vise pas co cas. Elle i Pendant le diner, donné dans Ia j reglö uniquement rindemnisation desdommages subis par les ouvriers au cours et par le fait de j leur travail. dent a été occasiouné par le fait du patron, sa négligence, son imprudence, ou par le fait d'un ouvrier ou d'une autre personne dont les cultivateurs doivent répondre 2) Des accidents occasionnés a leurs ouvric-rs par les animaux de l'exploitation a moins qu'il ne soit prouvé que l'ouvrier acci- denté était en défaut (1). Dans ces deux éventualités, la victime a droit a une "reparation compléte du domma ge subi, mais auoune disposition legislative ou réglementaire n'indique comment les preuves requises doivent se faire, quand ces preuves sont suffisantes ni comment l'in- demnité complete doit être calculée. II appartient aux parties (ouvrier et culti- vateur) de fixer i'mdemnité de commun accord et, a défaut d'entente, ce sont les tribunaux, qui, après «les procés longs et onéreux pour les intéressés, apprécient si les preuves peuvent être admises et arrêtent le montant de la somme a payer par le cul- tivateur pour «indemniser complètement» la victime ou ses ayants droit. Depuis longtemps on s'est plaint de cette situation que la loi du 24 décembre 1903 est venue modifier. Elle apporte d'importants cbangements a la législation antérieure d'une part, le patron est tenu de la reparation des dom- j mages qui résultent de «tous» les accidents ayant entraïné une incapacité de travail de plus d'une semaine survenus a ses ouvriers au cours et par le fait du travail. Ii n'est dérogé a cette régie que lorsque l'accident a été intentionnellement proyoqué par la j victime. I D'autre part, l'indemnité qui n'est plus égale a la totalité du «dommage subi», com- me sous l'ancienne loi, mais seulement a une «partie» du dommage et la «nouvelle loi» régie l'indemnité qui «varie d'après la gra- vité de l'accident» (1) D'après le code civil, les cultivateurs sont aussi responsables des dommages qu'eux, les personnes dont ils répondent (notamment les ouvriers) et les animaux des exploitations occa- sionnentades personnes autresque les ouvriers. Salle Iweins, M. Delmasure a commit- ranees agréées, par la creation de Fonds de garantie contre l'iusolvabilité des patrons non assures par le droit de préférence que les ouvriers ou leurs ayants-droit ont pour le recouvrement des indemnités dues, la loi garantit d'une manière absolue le paiement des indemnités. Tous les cultivateurs ne sont pas obliges de se soumettre a la nouvelle loi. Elle est obligatoire seulement pour ceux qui occu- pent habituellement trois ouvriers au moins ou qui font usage, autremént qua titre temporaire, de machines mues par une force autre que celle de l'bomme ou des animaux (moteurs actionnés par la vapeur, le gaz, le pétrole, l'eau, le vent, l'électricité). Les cultivateurs, qui ne rentrent pas dans ces catégories, pourront c-hoisir entre les obligations prévues par la nouvelle loi ou celles du code civil; s'ils trouverrt qu'ils ont des avantages a retirer de la nouvelle loi, its nauront qua le declarer au greffe de la justice de paix au moment qui leur paraitra I opportun. j Ceux qui sont tenus de se conformer a la nouvelle loi et ceux qui s'y soumettent vo- femtairement ne sont pas obligés de s'assu- rer, mais lorsqu'ils ne s'assurent pas, ils doivent contribuer au fonds de garantie constitué pour payer les ouvriers des pa trons non assurés et insolvables. La contri bution au fonds de garantie ne dispense pas les patrons du paiement des indemnités revenant aux ouvriers accidentés. Un arrêté royal fixera a la fin de chaque année le montant de la cofisation a verser au fonds de garantie la première année, elle ne dépassera pas i fr. par exploitation, plus une taxe dont le maximum est fixé a 50 cen times par ouvrier au dela de quatre. Les cultivateurs qui trouvent utile de s'assurer peuvent cboisir la société qui leur inspire le plus de confiance. Un coofrat d'assurance avec une caisse compagnie a primes fixes ou une caisse commune agréées l'une ou l'autre par l'Etat, libère entière- meut les patrons des obligations prescrites par la loi. Les cultivateurs assurés par une caisse commune peuvent s'engager a payer eux- mêmes les indemnités dues pour les six premiers mois d'incapacité de travail. Pour que, en aucune fagon, l'ouvrier accidenté ou ses ayants droit n'aient a redouter la pri vation des indemnités, la loi stipule que la caisse commune est- garante de ces indemni tés, c'est a-dire qu'elle doit les payer en cas d'iusolvabilité du patron. Lescultivateurs qui s'assurent a une société non agréée doivent, de même que ceux qui ne sont pas assurés, contribuer au fonds de garantie et ils sont tenus de solder les indem nités que la société non agréée ne payerait pas a leur décharge en cas... d'insolvabilite' ou pour tout autre cause. Tout accident, survenu dans les exploi tations assujetties a la loi a un ouvrier au cours de son travail et qui a occasionné ou est de nature a occasionner soit la mort de la victime, soit une incapacité de travail d'un jour au moins, doit être déclaré dans les trois jours par le chef d'entreprise ou son délégué. La declaration est faite par écrit a l'inspec- Les cultivateurs qui contreviennent a cette disposition seront punis d'une amende de cinq a vingt-cinq francs. Les patrons assurés doivent en outre faire les declarations prescrites par leur police d'assurance. Ceux qui ont contracté avec une caisse commune ayant organisé un tribunal spécial appelé Commission arbitrale doi vent déclarer les accidents au greffe de cette commission et ils sont dispensés de le faire au greffe de la justice de paix. Les polices d'assurances contre la respon- sabilité patronale des accidents du travail contractées avant le premier janvier igo5 peuvent être dénoncées avant le premier Juillet 1906. Les agriculteurs et leurs ouvriers peuvent obtenir gratuitement des renseignements concernant la nouvelle loi en s'adressant aux agronomes de l'Etat, au ministère de l'agri culture ou au ministère de l'industrie et du travail. (Office du travail). (De notre correspondant Dimanche dernier, la Westflandre a donné dans sa capitale une preuve éclatante de vibrant loyalisme a 1'auguste chef de la nation. Dès le matin arrivent de tous les coins de la province les bourgmestres et échevins, et c'est un spectacle trés intéressant de les voir a l'heure du midi se diriger vers la grande salie des Halles oü le Gonseil provincial leur otï're de cordiales agapes. Vers 1 heure, 11 u vent violent ayant chassé de gros nuages menagants, le temps se met au beau et seigneur soleil, mieux disposé qu'a Ypres, dai- gne prendre part a la fête patriotique. Une foule énorme descend dans les rues pavoisées, le cortège officie! se rend a ia gare et a l'heure exacte ie train royal est en vue. B'entót, aux sons de la Brsban- conne, on voit apparaitre Leopold II en grande tenne de Chef de l'arme'e Beige, portant Ie grand cordon de son ordre. Sa Majesté, trés acciameé, est CDtourée du Président du Gonseil, Cte de Smet de Naeyer, des Mirrstres de Trooz, Van den Heuvel et Van der Bruggen, du grand marccbal de. la Cour et des personnages desa suite. Le cortège royal se met en marche au milieu d'une foule !oya!is!e,acclamant avco enthousiasme sou Roi bienaimé. La grand'place, noire de monde, pré sente un superbe coup d'oeil et une ovation interminable est faite ru Sou- verain lorsqu'il gravit les degrés du perron d'honneur du palais du gou vernement provincial. Le gouverneur baron de Béthune prend le premier la parole. Dans son adresse nous remarquons avec plaisir qu'il reeommaode a la bienveillanee royale l'aehèvement du canal d'Ypres a Comines. !Wo r.-< s, -J©® ii «-d'nn rv-i /-x i n c rpnt frunrc ft

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1