Mercredi 23 Aoül i 905
10 centifiies le IV
40° A'nnée N° 3341
A Liége
Listes électorales
Que vont devenir
les lépreux de Madagascar
LA GUERRE
La paix
Les mystères du Vooruit
li s'abomie rue au Bcurre, 3f>,
et a to us I
es
bureaux de poste du
Le 3C ORNAL D'Yt-RES parait le Mercredi e* le Saraedi.
Le prix de I'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par axi
pour tout le pays pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se rógularisent fin Décembre.
Les articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus.
ar-
La Fanfare Royale se rend a Liég
Dimanche 10 Septembre 1905.
Depart d'Ypres a 5 lr. du matiu.
Départ de Liége a 3 h. 47 le Lundi
rivée a Ypres a 9 li. 35.
Les membres lionoraires qui desirent ac-
compagner peuvent se faire inscrire cliez
M. Callewaert, rue au beurre.
A prés chaque election, nous reu-
controns des catholiques tenant ce
langage Tiens j'ai oublié de me
faire inscrire sur les listes electora
tes ou bien «Tiens si j'y avais
songé, je pouvahs avoir deux votes de
plus
Nos associations électorales mulii-
plient cependant leurs avertissements,
lors de la revision des listes et, sous le
titre d'« Avis important», la presse,
pendant plusieurs semaines, rappelle
les conditions de l'électorat et les dé
leis de rigueur endéaus lesquels les
reclamations doivent être introduces.
Mais que voulez-vous II arrive
maintes fois que ce sont les citoyens
les plus intéressés a les suivre qui
s'imaginent que les «avis importants»
ne les regardent pas.
Et puis la négligence est un défaut
bien plus répandu qu'on ne le sup
pose Combien de lots de ville sortis
du tirage, souvent avec des primes
considerables, et dont le rembourse-
ment n'est pas demandé Croyez-vous
que des gens qui no songent pas a
réclamer des sommes de mille, de
dix mille ou même de cent mille fr.,
soient plus soucieux de füre valoir
leurs droits politiques
Rappelons done encore une fois les
conditions de l'électorat pour l'année
4906
AGE. Pour la Chambre, être né
avant le 2 mai 1881
Pour le Sénat, la Province et la
Commune, être né avant le 2 mai
4876.
DOMICILE. Pour la Chambre,
le Sénat et la Province, être inscrit
au registre de population et résider
effectivement dans la commune depuis
un an au 4 juillet 1905. C'est-a-dire
depuis le 4 juillet 4904 au 4 juillet
4905.
Pour la commune, être inscrit au
registre de population et résider effec
tivement dans la commune depuis
trois ans, au 1 juillet 1905.
C'esl-a-dire, du 1 juillet 4902 au
4 juillet 1905.
VOTES SUPPLÉMENT \IRES.
1° Etre propriétaire avant le 4 juillet
4904, d'un immeuble d'uu revenu ca
dastral d'au moins 48 francs (1 vote a
tous degrés).
(Si le revenu cadastral est de 150 fr.
au moins on obtient 2 votes supplé-
mentaires pour lacommuneseulement.
2° Etre marié, être né avant ie 2
mai 1874, avoir payédes contributions
personnelles en 4904 et être resté
impose en 1905 (5 fr. au moins ponr
4 vote pour Chambre, Sénat et
province, et 15 francs au moins pour
1 vote pour la commune, s'il s'agit de
Ypres, 10 francs dans les com
munes de 2.000 habitants au moins et
5 francs dans celles en-dessous de
2.000 habitants.
8° Etre porteur d'uu certilicat ho-
mologué d etudes moyennes ou d'un
diplome univeisitaire (2 voles).
Etre titulaire, depuis le 4er juillet
1903, d un carnet de rentes ou d'une
inscription au grand-livre de la Dette
publique d'au moins cent francs de
rente.
(1 vote qui ne peut être cumulé
avec le vole (le propriété).
N. B. Ii est a remarquer 4° que si
une personae se marie, et que la fem
me possède des immeubles, ceux-ci
peuvent être comptés au mari a partir
du jour du mariage. Mais puisqu'il
taut être propriétaire depuis un an au
moins au 4er juillet de l'année oü la
ia liste est publiée, le mariage doit
remonter au moins au 4ei' juillet de
l'année antérieure
2° Que les propriétés des enfants
mineurs (done agés de moins de 21
ans) comptent au père
3° Que les impositions au profit de
l'Etat, et non celles au profit de la
province, de la commune ainsique les
patentes, entrent seuies en ligne de
compte pour rattributiou des voix
suppiémentaires.
Et maintenant, catholiques, faisons
chacun saus tarder notre examen de
conscience politique
Les électeurs qui recevraient de
i'Administiation communale de leur
domicile avis de leur radiation ou de
la diminution du nombre de leurs
votes, n'ont rieu de mieux a faire que
de s'adresser, sans retard, munis de
leurs pièces justificatives, au bureau
permanent de i'Associalion catholique
la plus procbe de leur résidenee.
rc yaume.
Les annonces coutent 15 centimes la ligro Les réclames dans le corps du journa
content30 centimes la ligne. Les iwtions judiciaires, ljfranc la ligne. Les
tumóios suppiémentaires content 10 franss les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgiqne (excepté les deux Flandres) s'adresser a
i'A pence /lavas Brnxelles. rne d'Argent, n°34 et a Paris,8, Place de la Bourse.
la Charité, avec le
l'abnégation devenu
lesSoeurS Franciscaines. L'établisse- Japon ne devraitpas exiger le rembourse
ment,devenu par la suite trés impor- j ment de tous les frais de guerre.
tant, ne tardait pas a se transformer I La nouvelle de 1 agence Reuter que l'ac-
en une léproserie officielle. Actuelle Ü°n du, Prés;deDt, Roosevelt est appuyée
non seulement par Ia France et 1 Angleterre,
ment, rlus de mille lepreux y sont
hospitalises et soignés par les admi-
rables Filles de
dévouement et
légen dai res.
Mais voici que le gouvernement
veut chasser les Soeurs, qui ont de
mandé en grace qu'il leur soit permis
de continuer leur dangereux aposto-
lat. Or, il parait que les Soeurs reste-
rontseulement, il y a un «mais».
Mais, les saintes femmes devront
subveniraux frais de la léproserie par
leurs propres moyens, les malades
restententièrement a leur charge
11 s'ensuit que un tépreux coü-
tant au moins cent francs pan an il
va leur falloir trouver.annuellement,
cent mille francs pour l'entretien de
ces malheureux.
Et si l'argent vient a faire défaut,
que fera-t-on des lépreux de Mada
gascar
Un asile ou refuge avait été fondé
a Madagascar, pour les lépreux, par
Le correspondant du Timesa Port
smouth, fait part d'un long exposé de l'état
des négociations de paix.
D après une autorité qu'il déclare incon
testable, le Président Roosevelt n'a fait
demander le baron de Rosen que pour avoir
de lui des renseignements.
Au cours de la conversation et comme,
sans doute, il suggérait, au diplomate russe,
qu'rl y aurait peut-être moyen de former
une commission d'hommes désintéressés et
compétents, pour examiner la question de
lindemnité, il lui fut répondu qu'il n'avait
pas été question, a la conférence, du mon-
tant de J'indemnité, ni d'aucun autre détail
se rapportant au même article. II ne fut
pas dit un mot de Sakhaline.
La suggestion du Président est, d'ailleurs,
restée a l'état de suggestion, car le Président
n'a pas demandé que la communication en
fut faite a M. Witte, encore moins au gou
vernement russe. Un fait certain, e'est que
la situation n'a subi aucun changement a la
suite de la visite de M. de Rosen, au Prési
dent.
Le correspondant du Standard a Paris a
eu une conversation avec un diplomate, en
relations étroites avec le quai d'Orsay. Ce
diplomate lui aurait déclaré que le gouver
nement francais avait fait officieusement
tout son possible pour pousser la Russie a
faire la paix, mais qu'il n'avait pas agi et
qu'il ne pouvait pas agir directement a cause
de l'alliance de la France avec la Russie.
L'Angleterre a fait de même.
En ïésumé, suivant cette version, le gou
vernement f'rangais estimerait que la Russie
ferait bien de céder sur les questions de
Sakhaline et de l'indemnité, mais que le
par
mais encore par l'Allemagne, nécessite,
quant a ce dernier pays, une certaine res
triction, ou plutot une interprétation plus
exacte.
On est ici sympathique a tous les efforts
tendant a ramener la paix mais exercer
son influence active sur l'une ou Fautre des
puissances combattantes, en vue de leur
faire accepter certaines demandes ou de les
amener a s'en désister, est une voie qui n'a
pas été et ne sera pas prise.
II est vrai que les gouvernements de
Pétersbourg et de Tokio sont informés du
désir de la politique allemande que les délé-
gués continuent leurs négociations dans un
esprit de conciliation, et cherchent a aplanir
les divergences existantes. L'intervention
morale des autres puissances visées ne pa
rait pas non plus être interprétée dans un
autre sens.
Les nouvelles révé'atious adressées de
Gand au Vrije Socialist d'Amsterdam sur
l'organisation et le gouvernement intérieur
du Vooruitsont vraiment instructives et
méritent de retenir l'attention. Elles éma-
nent, d'ailleurs, de quelqu'un qui a été ou
qui est peut-être encore de la maison, et
e'est bien a ce titre qu'elles ont été accueil-
lies dans l'organe du citoyen Domela
Nieuwenhuvg, le chef le plus en vue du
parti socialiste libre nêerlandais. L'auteur
de la correspondance entre en outre dans
des détails précis qui semblent une garantie
d'autbenticité il cite des faits, des dates
et des noms qui provoqueraient certaine-
ment et immédiatement la contradiction et
la réplique s'ils étaient controuvés et
inexacts.
Ainsi nous apprenons quels mystères se
cacbent dans ces constructions massives,
dans ces installations colossales, dans ces
usines-modèles, en un mot, derrière tout ce
faslueux décor, que les Barnums du Vooruit
représentent si volontiers aux touristes, aux
journalistes et au public en général comme
la perfection du genre et le dernier mot de
la science économique.
Ainsi encore, nous pouvons apprécier sur
le fait l'application de la fameuse devise
Liberté, Egalité, Fraternité, qui se traduit,
jusque dans les hautes régions de letat-
major socialiste, par le libre échange des
gifles.
Ainsi enfin, nous sommes, une fois de
plus, a même de constater que les péroreurs
et les meneurs qui décrient si volontiers
'autorité patronale et qui poussent inces-
sament les ouvriers a en secouer lejoug,
se montrent eux-mêmes les plus rigoureux,
les plus exigeants, les plus intraitables des
patrons. Si un fabricant ou un chef d'in-
dustrie quelconque se permettait a l'égard
du personnel de son usine la vingtième
partie de se qui se passé dans les ateliers
socialistes, le journal Vooruit ne serait-il
pas le premier a dénoncer ce tyran et a le
clouer au pilori de ses colonnes
On ne s'aurait, nous aimons a le répeter,
assez faire conDaitre ces faits, en montrant
•t*
w v«»öbis
D'YPRES