)E L'ARRONDISSEMENT
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CHROMQUE MO/SE
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Merc red i 13 Septembre !90d
10 centimes le IV
40e AkJnée N° 3347
Les Concours
Les critiques du Progrès
Comparons
A BA&OU
L'insurredion tartare
dans le Caucase
A TIFLIS
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L
s'abonne rue au Beurre, 38, a Ypres, et tous les bureaux de poste du n yaurne.
La guerre sainte proclamée
par les Musulmans
Ëflroyables dégats
Renforts musulmans.
La révolte s'étend
Le prince Tumanoff assassiné.
Vlassacres chrétiens
Sanglante échauffourée.
Nomhrcuses victimes
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D'YPRES
t 11
Le JOURNAL, D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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Si nous avons donné assez sommairement
les résultats du concours general de l'ensei-
gnement moyen, ce n'est pas que nos colleges
patronnés aient déchu, loin de la.
Pour qui examine en détail les résultats
complets dont le Moniteur vient de terminer
la publication, il appert, en effet, que cette
année encore nos colléges patronnés ont
remporté une splendide victoire qui fera
hautement apprécier leur valeur dans le
monde de l'enseignement.
Les huit colléges patronnés qui ont pris
part au concours ont remporté, dans 14
épreuves 201 distinctions, ce qui donne par
collégecatholique 25.1 distinctions. En voici
d'ailleurs la nomenclature
Collége de Thielt obtient 55 distinctions
ld de Courtrai 3q
ld de Saint Trond 29
ld dc Hérenthals 29
ld de Poperinghe 22
En revanche, les Athénées n'enregistrent
que de maigres lauriers
Liège, 3o distinctions.
Anvers, 25
Ixelles,
Gand,
Namur,
Arlon,
Bruxelles,
Mons et Bruges,
Hasselt,
Ajoutons que les colléges patronnés ne
doivent pas seulement leur succès au latin
et au grec, mais encore aux mathématiques,
aux sciences, au francais, au flamand, et a
1'allemand, oü ils ont remporté des succès de
tout premier ordre.
Au concours en mathématiques pour la
rhétorique, en effet, les colléges catholiques
ont en moyenne une distinction.
Voila des chiffres qui suffisent a mettre en
relief la brillante victoire de nos vaillants
colléges patronnés et qui ne contribueront
pas peu a accroitre la confiance des parents
heureux de confier l'educafion de leurs en-
fants a des établissements de cette valeur.
Nous n''en finirions jamais si nous devions
répondre a toutes les critiques, lancées par
le Progrèscontre notre administration
communale ou contre ceux qui la dirigent.
Mieux vaut, a notre avis, laisser parler les
faits qui sont plus éloquents que tous les
raisonnements, ceux-ci n'ayant pas l'heur de
convaincre notre confrère.
II y a quelques scmaines, le Progrès
constatait qu un conseiller communal avait
critiqué le luxe exigé dans la construction
du coin de la rue de Stuers et de la chaussée,
ou avenue, de Poperinghe. Mais il omit de
mentionner que le conseil avait voté a la
quasi-unanimité la proposition du collége
échevinal.
Aujourd'hui que le terrain en question est
vendu, le Progrès met en doute que l'on
exigera de l'adjudicataire la construction de
facades, pour le terrain du coin, analogues a
celles déja construites.
Or, le cahier de charges a été modifié en
vue de pouvoir exiger des facades monumen-
tales dans la rue de Stuers prolongée. II
stipule même que le pan coupe' sera surmonté
de deux tourelles, pareillcs a celles de l'autre
coin, qui est en construction.
Le Progrès croit-il sérieusement que nos
Ediles seront moins exigeants vis-a vis de
l'acquéreur paree qu'il est conseiller commu
nal
II se trompe s'il s'imagine que le collége
échevinal n exécutera pas a la lettre le cahier
dc charges. Et nous pouvons assurer notre
confrère que le conseiller visé ne restera pas
en demeure d'exécuter ses engagements.
Cela serait sans doute autrement sous une
administration libérale, et c'est peut-être pour
cela que le Progrès polémique a eet égard.
Quant aux terrains oü 1 on n'a pas con-
struit dans les deux années, nous croyons
savoir que le collége a appliqué les pénalités
prévues contre tout le mondemême pour
être impartial contre les amis du Progrès.
Les critiques du Progrès tomberont
comme celles qu'il répéta plusieurs fois l'an
dernier, lorsqu il prétendait que les excur
sions de Zillebeke et de Vlamertinghe, par
l'Harmonie communale, seraient payées par
la ville.
Comme le font d'ordinaire les journaux
libéraux, le Progrès n'a jamais avoué son
erreur ou sa mauvaise foi.
Nous apprenons que c'est le i5 Octobre
que les Bourgmestres de l'arrondissement
d'Ypres offriront un banquet a M. Merghe-
lynck, a l'occasion du 25me anniversaire de sa
nomination comme commissaire d'arrondis-
sement.
La décision a été prise, samedi dernier,
alaréunion des Bourgmestres. Les magistrats
communaux qui étaient absents sont convo-
qués pour samedi procbain, afin que la fête
soit, autant que possible, une manifestation
générale.
Un comité organisateur a été constitué.
En font partie MM. Godtschalck (Warne-
ton), PrésidentVictoor, (Messines), Vice-
Président Golaert, (Ypres) Bon de Vinck,
(Zillebeke) Vuylsteker, (Gheluvelt), secré
taire.
Dans son étude du Bulletin de la Société
industrielle du Nord de la France, consacrée
a la prospérité industrielle et commerciale de
la Belgique, nous trouvons le parallèle sui-
vant
La Grande-Bretagne avec ses 43 millions
d'habitants, se livre a un commerce qui se
chiffre par 22 milliards.
L'Allemagne, avec 60 millions d'habitants,
fait pour 15 milliards d'affaires.
La France avec ses 39 millions d'habi- j
tants, a un chiffre d'affaires de 8 3/4 milliards.
Et la Belgique, avec une population de 7
millions, atteint le chiffre d'affaires de 7 mil-
lards.
Par conséquent en calculant le chiffre
d'affaires de ces quatre nations par million
d'habitants, on arrive a ce résultat
l'Angleterre fait 512 millions par millions
d'habitants l'Allemagne 200 millions, la
France 224 millions et la Belgique 1 milliard
par million d'habitants ou mille francs par
tête.
En dautres termes, toutes proportions
de population gardées, la Belgique occupe.
pour le chiffres d'affaires réalisé, le premier
rang parmi les nations commerciales du
monde.
Saint-Pétersbourg, 12 septembre. Des
bandes tartares parcourent les districts de
Zanghezour et Djebrael sous les ordres des
seids, et même dans certaines localités avec
le concours de fontionnaires de la police.
Les Tartares proclament la guerre sainte.
Ils promènent des drapeaux verts et mena-
cent les Arme'niens sans distinction d age ni
de sexe.
Plus:eurs milliers de cavaliers tartares ont
franchi la frontière russo-persane et sont ve-
nus se Qindre aux hordes dévastatrices.
Dansle village de Minkend, trois cents
Arméniens ont été exterminés. Les entrailles
de leurs enfants ont été jetées aux chiens. Le
petit nombrede survivants a été forcé d'em-
brasser l'islamisme.
La situation est d'autant plus alarmante
que les troupes continuent a être insignifian-
tes.
Paris, 12 septembre. La Presse publie
les deux dépêches particulières suivantes
Bakou, 12 septembre. Les Tartares, au
nombre de quatre-vingt mille environ, dont
plus d'un tiers sont des ouvriers des exploi
tations pétrolifères, ont attaqué et délogé les
troupes russes qui occupaient les stations du
chemin de fer entre Bakou et Elizabethpol.
Les révoltés ont réussi a prendre d'assaut la
station de Bibi-Rybat oil sont en dépot de
grandes quantités de pctrole a destination de
la Russie centrale et de l'Europe.
Après un combat acharné, les troupes pu-
rent reprendre la ville et la station. Mais la
situation reste trés critique.
La circulation des trains est interrompue
entre Bakou et Elizabethpol.
Les soldats réguliers sont maitres de l'in-
térieur de Bakou, mais les faubourgs du coté
du cap Bailoff sont aux mains des insurgés
au nombre de dix-huit mille qui se sont eni-
parés de l'hópital militaire ety ont tué cent
vingt-quatre personnes.
La villa Petrolea de Nobel est sauvée. Par
contre, la fabrique est complètenient déttui-
te, ainsi que les usines Schagbidanoff, Mir-
zoeff, Oroussia, Compagnie Artenieff et
Baschkiroff.
Les vapeurs Sereja et Artecureeff et qua
tre vapeurs citernes du Caucase et Mermory
sont brülés. Plus de cinq mille cadavres gi-
sent dans les rues de Bakou et sous les dé-
combres des edifices.
Le général Schirinvine, quoique blessé,
s'emploie énergiquement a rétablir l'ordre
dans la ville.
Les révoltés sont refoulés dans les mon-
tagnes et occupent en outre aux alentours de
la ville les villages de Sabountchi.Balahamy,
Romani, Sourahamy, d'oü il a été impossi
ble jusqu'ici de les déloger.
Le vieux temple de Sourahamy, qui com-
tait p.us de deux mille ans d'existence, est
détruit.
Bakou, 12 septembre. Le général gou
verneur a recu ce matin une dépêche des plus
graves disant que les kurdes persans et les
kurdes yezidis adorateurs du diable), au
nombre de vingt mille, trés bien armés, se
sont joints aux Tartares révoltés. Les cosa
ques auraient été impuissants a les arrêter.
Des troupes ont été envoyées en toute hate,
car Erivan, Elizabethpol et Kars sont mé-
nacés et 1 ordre a été donné de tenir prêts
deux régiments d infanterie, deux regiments
de cosaques et trois batteries d'artillerie pour
aller au secours d'Etchmiatzin, menacée.
On estime que si, dans un délai de trois
jours, les troupes ne se sont pas rendues
maitresses de I insurrection, il se produira un
massacre sans précédent.
Saint-Pétersbourg, 12 Septembre, 4 h. et
demie soir. Suivant un télégramme de
Batoum, des brigands tures ont fait leur
apparition dans le district d'Artevin. Des
troupes ont été envoyées contre eux.
Saint-Pe'tersbourg, 12 septembre. D'après
des télégrammes de Tiflis, le prince Tuma
noff, inspecteur des chemins de fer, a été
également assassiné hier soir a la gare
d'Aotchely, par le garde d'un train.
Le monastère d'Amaras a été pillé et tou
tes les reliques et vases sacrés ont été volés.
Les Tartares non contents de voler les vases
sacrés ont commis toutes sortes de sacrileges
dans les églises.
Des bandes composées de Persans ont
participé aux attaques contre les Arméniens
et les Russes.
Des dépêches regues d'Agdem, (district
d'Obuska), portent que des cavaliers tartares
armés de fusils et de revolvers, exterminent
les Arméniens et brülent les caravanserails.
On se livre dans cette ville a des combats
furieux dans les rues.
A Grosny, les hommes de la tribu de
Tebutchentzy ont fait feu sur une patrouille.
Aux confins de la ville deux soldats ont été
blessés.
Tiflis, 1» septembre. Deux mille socia-
listes démocrates ont prénétré hier par force
dans l'Hotel de Ville qui était fermé a cause
d'une fête religieuse en mémoire de la decol
lation de Saint-Jean Baptiste.
Un meeting a été organise et des discours
révolutionnaires prononcés. Le chef de la
police est arrivé et a ordonné au meeting de
se disperser.
Une partie de la foule a obéi, mais le reste
s'y est refuse. On a -tire quelques coups de
revolver sur une troupe importante de cosa
ques qui se trouvait dehors, prés de l'Hotel
de Ville.
Jusqu a présent, on compte 3o personnes
tuées et 70 blesse'es. Beaucoup d'autres ont
