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Mercredi 18 Octobre S 90!>
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Manifestation Merghelynck
zir^ztiis
Z.
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rue au Beurre, 36,
V
pres,
k tous les bureaux de poste du rcyaume.
Toast de M. Godtschalck
Toast de M. le Bourgmestre
d' Ypres a M. le Commissaire
Merghelynck.
Rèponse de M le Commissaire
d' arrondissement
JLJ.-^IWWV-II- --t-tttt" r
JOURNAL D'YPRES
ef le Samedi.
Le JO 1JRNAL D'YPRES parait le Mercredi
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MM., a célébré, avec un magnifique élan et
un éclat sans e'gal, le 75= anniversaire de
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La manifestation en l'honneur de M. Fer
dinand Merghelynck, Commissaire de l'ar-
londissement d'Ypres depnis plus de vingt
cinq ans, a eu lieu Dimanche, 15 Octobre,
a l'Hötel de Ville d'Ypres.
Trente huit Bourgmestres e'taient présents;
les cinq autres s'étaient fait excuser, a cause
de deuil ou d'indisposition.
La fête, strictement officielle a la demande
dujubilaire, fut annoncée au son du Caril
lon, et commencée a midi et demi par une
reception dans la Salie du Tróne, oü M.
Titeca, Bourgmestre de Neuve-Eglise, le
Benjamin des magistrats communaux, a
offert, au nom de ses collègues, un souvenir
consistant en un magnifique encrier en
cristal, monté sur un pied en vermeil, artisti-
quement ciselé et un sous-main aux coins
ouvragés de même.
Profondément ému, M. Merghelynck a
vivement remercié les Bourgmestres.
II s'exprima en ces termes
Messieurs
Vous avez pensé, a tort d'après moi, qu il
ne suffisait pas que vous offriez un banquet
au Commissaire d'Arrondissement d'Ypres
pour célébrerses prés de 27 ans de fonctions;
vous avez voulu donner a cette fête un
caractère durable en offrant au jubilaire ce
délicieux objet d'art d'un goüt si parfait je
me demande si ce n'est pas la de votre part
de la bienveillance excessive.
Quoi qu'il en soit, je vous en remercie du
fond du coeur eet objet d'art sera un
témoiguage virant de nos bonnes relations
de plus de a5 ans et soyez persuades que,
bien souvent et surtout quand la retraite
aura sonné pour moi, lorsque je tremperai
ma plume dans ce joli encrier, je jetterai un
regard ému vers le passé en songeant a mes
dévoués bourgmestres que je considère
comme ma familie d'adoption
Merci encore, mes chers amis et recevez
l'expression de ma plus vive reconnaissance
et de mon entier dévouement.
On s'est réuni ensuite dans la Salie Bleue
oü un banquet a eu lieu.
A l'heure des toasts, M. Auguste Godt-
schalck, Bourgmestre de Warneton, s'est
levé, et au milieu d'un silence respectueux,
a proposé a ses Collègues, un toast au Roi.
Nous devons a l'obligeance d'un des con
vives, sténograpbe a ses heures, de pouvoir
reproduire ses paroles et celles prononcées
par les autres magistrats présents.
Messieurs,
J'ai l'honneur de vous proposer la santé
de S. M. Léopold II, roi des Beiges.
Au Roi, MM, beige de coeur et d'&me, qui
«consacré sa vie tout entière a la grandeur
et a la prosperité de la Palrie
Au Roi, protecteur éclairé des sciences et
des arts qui auréolent la Belgique d'un éclat
incomparable
Au Roi, MM, qui par sa haute intelligen
ce, a su imprimer au commerce et a l'indu-
strie une telle expansion que la Belgique,
malgré l'exiguité de son territoire, occupc,
avec une légitime fierté, une des premières
places parmi les grandes puissances commer-
ciales du monde
Au Roi, gardien vigilant et le plus ferme
soutien de notre indépendance, dont le pays,
cette indépendance qu'il faut non seulement
se borner a fêter dans le passé, mais dont il
importe d'assurer, avec une patriotique
sollicitude, la conservation dans l'avenir, en
acceptant, a son heure, avec virilité, les
sacrifices nécessaires.
Puissions-nous, MM, nous inspirer tou-
jours, dans toutes les circonstances impor-
tantes de notre vie nationale, des principes
qui ont fondé notre nationalité, en restant
étroitement unis, sous les plis glorieux du
drapeau tricolore, •'fin de conserver, avec
l'aide de la Providence, sous l'égide tutélaire
de la Royauté, une Belgique libre, pros-
père, grande et toujours indépendante.
Vive le Roi, Vive Léopold II.
Ce beau toast patriotique est écouté debout
et longuement acclamé par tous les convives.
Immédiatement, M. le Commissaire d'ar-
rondissement prend acte des paroles de
l'honorable Bourgmestre de Warneton
Messieurs,
L'honorable bourgmestre de la ville de
Warneton vient de porter, dans un langage
vibrant de patriotisme, la santé du Roi
il Pa lait dans des termes excellents.
II importe de saisir toutes les occasions
pour témoigner de notre dévouement a la
dynastie.
Pour qu'il reste trace de cette santé, je
vous propose d'envoyer le télégramme sui-
vant
Officier de service palais de Bruxelles.
Les bourgmestres de l'arrondissement d'Y
pres, au banquet offert au commissaire d'ar-
rondissement a l'occasion de son jubilé de 25
ans de services, réservent un accueil chaleu-
reux au toast porté au Roi par M. le bourg
mestre de Warneton, et affirment bruyam-
ment leur inébranlable attachement a la
dynastie.
Merghelynck, commissaire d'arrondissement.
Monsieur Colaert, depute, qui venait d'etre
chargé de porter le toast au commissaire
jubilaire, s'exprimea peu prés en ces termes:
Après le Roi, chers et honorés collègues,
a son représentant parmi nous, a Monsieur
Ferdinand Merghelynck, notre commissaire
d'arrondissement (applaudissements).
Je ne sais, Monsieur le commissaire, ce qui
m'a valu l'honneur de vous porter un toast en
cette circonstance.
Est ce que les membres de notre commis
sion organisatrice ont jugé qu'il convenait
que le Bourgmestre d'Ypres saluat le tuteur
de leur communes, au chef-lieu de l'arrondis-
sement,dans cette ville qui vous a vu naitre
et qui a été, depuis des siècles, le berceau de
votre familie (oui, oui).
Ont ils pensé qu'en vous recevant a l'Hö-
tel de ville, j'étais qualifié pour rappeler le
souvenir d'un de mes illustres prédéceseurs,
votre grand'père, dont le portrait figure si
dignement dans la galerie des Bourgmestres
de la ville applaudissements
Se sont-ils rappelés peut-être que naguère,
l'administration communale d'Ypres a rendu
id même un solennel et sympathique hom
mage a votre cher fils, qui avait failli mourir
en héros, au service de la Patrie, sur un
terre lointaine mouvement et applaudis
sements).
Si e'est a raison de ces circonstances, chers
et honorés collègues, que vous m'avez char
gé de parler en votre nom, je m'acquitte d'un
devoir en vous invitant a vider vos verres a
la santé de votre jubilaire Nouveaux ap
plaudissements).
Votre jubilaire, dis je. II est en effet plus
votre jubilaire, mes honorables collègues
des communes placées sous sa tutelle que le
jubilaire a nous, Bourgmestres des communes
émancipées. Vous avez pu l'apprécier mieux
que nous dans les rapports légaux que,
depuis plus d'un quart de siècle, vous entre-
tenez avec lui. Nous, nous pouvons rendre a
Monsieur Merghelynck ce témoignage que,
dans les affaires que nous traitons ensemble,
il a fait constamment preuve de tact et de
science administrative. Adhesion unanime).
Pour vous spécialement, mes chers Col
lègues qui dirigez des communes rurales, le
Jubilaire a été constamment e'est vous qui
en témoignez un conseiller sage, prudent
et dévoué. Et si dans l'enquête de commodo
et incommodo que je me suis permis de faire
discrètemcnt vous m'avez dit l'exacte vérité
ce dont je ne me permets pas de douter
souriresil a été un ami et un père plutot
qu'un chef et un tuteur.[C'est vrai,cest vrai).
C'est son amitié, et l'intérêt qu'il vous
porte, qu'il a voulu vous témoigner lorsque,
en ma présence, vous présentant a deux de
nos Gouverneurs, il leur donna justement et
non sans fierté, l'assurance de votre dévoue
ment intelligent a vos communes et de votre
profond attachement au Roi et a nos institu
tions nationales. Applaudissements prolon-
gés),
Voila pourquoi, Monsieur le commissaire,
tous ensemble nous célébrons votre jubilé,
sans préoccupation politique, sans arrière
pensée d'aucune sorte. Nouveaux applau
dissements).
Si je puis, en terminant, exprimer un vceu
personnel,Monsieur le commissaire,c'est que
nous puissions travailler de concert a obtenir,
pour les communes de notre cher arrondis
sement, quelques faveurs gouvernementales
qu'elles sollicitent un peu de tous les cotés.
Pour ne pas soulever trop de demandes a la
fois riresbornons-nous pour le moment, a
jeter un regard vers le Sud, afin de con-
stater qu'il existe la-bas une voie romaine
qui grille de devenir une voie de grande
communication entre plusieurs communes.
(Rires et bravos
En buvant a votre santé,Monsieur le Com
missaire, nous vous souhaitons bonheur et
longue vie, confondant, dans l'expression de
mement lié a tout ce qui s'est projeté et fait
pendant cette période, qui a été parfois leur
conseil et leur guide, est une de ces satisfac
tions que je n'ai pas recherphée, mais qui
laissera dans mon coeur un souvenir ineffa-
cable. applaudissements
J'ai constaté, Messieurs, avec un légitime
orgueil que l'idée venue a quelques-uns
d'entre vous de célébrer mon jubilé a été
accueillie avec une touchante unanimité.
L'absence de toute note discordante,puisque
je vois réunis a cette table tous les Bourg
mestres de l'Arrondissement, me permet de
croire que vous avez reconnu dans le fonc-
tionnaire, la droiture de son caractère, son
impartialité et son immense désir de rendre
service aux communes et de seconder les
efforts de leurs administrateurs dévoués.
très-bientrès-bien)
Messieurs, vous savez que le commissariat
de 1 Arrondissement d'Ypres a eu pour titu-
laires depuis prés de 60 ans des administra
teurs d'élite je ne dirai rien de Monsieur
Carton comme homme politique ou privé,
mais je rappellerai entr'autres que c'est a ses
efforts et a sa dévorante activité que l'Arron
dissement d'Ypres est redevable en grande
partie, et cela 3o ans avant les autres arron-
dissements,de eet admirable réseau de routes
communales, qui a permis aux communes
d'avoir entr'elles des rapports faciles et qui
les a fait sortir de l'oubli et dc l'isolement.
applaudissementsC'est le Baron Ruzette
qui l'a remplacé et qui, lui aussi, a laissé les
meilleurs souvenirs parmi nous. II était du
reste serviable et bon dans la véritable accep
tation du mot nouveaux applaudissements).
Enfin en 1879 je pris en mains les rênes du
Commissariat dans des conditions plutöt
difficiles, je dus même, pour l'exécution de
certaines lois, employer des moyens de ri
gueur, et les rapports s'en ressentirent, les
amitiés en souffrirent. Mais de même que je
me suis efforcé a servir le Gouvernement a
I qui je devais ma nomination, en travaillant
a l'exécution ponctuelle des lois qui rencon-
traient une vive opposition, de même ma
j conscience me permet d'affirmer que j'ai
servi depuis 1884, avec une entière loyauté,
le Gouvernement actuel [adhesion unanime).
C'est que, Messieurs, j'estime qu'il est du
devoir du fonctionnaire de résilier plutot ses
fonctions que d'aller a l'encontre des in
structions du gouvernement dont il relève.
Tous mes actes, tous les avis que j'ai émis
ont été inspirés en vue du bien-être des
communes j'ai toujours eu le culte des bons
fonctionnaires et j'ai appris a aimer ceux
qui faisaient bien. Quand j'ai eu des avis a
émettre au sujet de la nomination de fonc
tionnaires communaux, je ne me suis inspire
nos sentiments de sympathie, votre personne j que du mérite etdelavaleur des candidats
et celles de Madame Merghelynck et de vos
chers enfants. (Applaudissements prolongés
Ce toast, unanimement et chaleureusement
applaudi, produit la meilleure impression.
Messieurs,
II y a des instants dans la vie, oü l'homme
est sous l'empire d'agréables emotions tel
est mon état d'ame en ce momentvoir en
effet des collaborateurs reconnaitre publi-
quement la bonne volonté de celui qui a
travaillé avec eux pendant plus de a5 ans a
la prospérité des communes qui a été inti-
(1applaudissements
Je remercie l'honorable Bourgmestre
d'Ypres d avoir bien voulu porter ma santé
et cela en des termes si élogieux je remer
cie tous mes Bourgmestres d'avoir réservé a
son toast ce sympatique accueil. Je remercie
les organisateurs de cette fête d'y avoir donné
cette solennité de bon aloi.
Je remercieenfin 1'administration commu
nale d'Ypres d'avoir mis, a la disposition du
comité organisateur, cette jolie salie bleue
de l'hötel de ville, qui me rappelle tant
d'heureux souvenirs car il ne me déplait
pas de me rappeler que j'ai eu un grand père
Bourgmestre et un père échevin applaudis
sements)1.
