LIUUE
Avis
CONCERT
TÉLÉPHOÜE 52
AUDITION
DE PIANO
GMOtMQM YPROIS
Anm N"
Mercrcdi 6 Décembrc 1903
10 centimes le
40
m'êm
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1 TO
Au Cercle Catholique
La poléuiique (iu l'rogrès
A ffoubaix et a Ypres
Revue politique
Attaques maladroites
Chronique Religieuse
ms&m
i;n s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et a tous les bureaux de poste du royaurae.
Les nouveaux abormés au Journal
d'Ypres pour 1906 rccevront ie Jour
nal graiuitement jusqu'au nou^el au.
Salie Iweins
LUNDl 18 DÉCEMBRE
èi 8 heurcs du soir
offerte aux membres du Cercle
Catholique et leur familie par
Monsieur LOL IS VaMIÜÜ 1 L,
professeur k l'tccle de musique.
OURNAL D'TF
Le JOURNAL D'YFRES parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de (5 fr. 50 c. par an
pour tout le pays pour l'étranger ie port en sus.
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coütent30 centimes la l'gne. Les insertions judicia res, t franc !a ligne. Les
numéros supplémentaires coüteut 10 franis les cent exemplaires
Pour les annonces de France et de Belgiqae (exceptó les deux Flandres) s'adresser a
VAgence Havas Bruxelles, rue d'Argent, n°34 et a Paris,S, Place de la Bourse.
Le premier grand Concert de la Fanfare
sera donné a la Salie Iweins, le Dimanche
io Décembre prochain a 7 1/2 h. du soir.
d'éclairage au gaz de M. Desclée-De Brou
wer, qui arrive a expiration le 3i Décembre
1909.
Et puis, quoi Le contrat expire alors et
e'est tout. On tfichera dobtenir une autre
concession, ou l'on fera la régie. Cela a de-
mandé quatre années d'études a Roubaix,
alors qu a Ypres deux années ont suffi: La
question est évidemment beaucoup plus
importante dans une ville de i25,ooo habi
tants que dans une autre qui n'en comptc
que 18,000.
A ce propos, le Progrès ne pourrait il
nous faire connaitre la décision du conse.il
des mines, qui a été saisi des reclamations
de M. Valcke et du groupe Yprois
Les questions de fait et de droit ne sont
elles pas encore tranchées
Samedi soir, 9 courant, a 6 h. Concours
de jeu de boules pour les membres du
Cercle.
Des prix seront offerts par la commission
du Cercle.
Le Progrès se croit tout permis.
Dans deux de ses articles, il tombe a bras
raccourcis sur M. De Brouwer, paree que,
le t5 novembre, la gaz s'est éteint chez M. le
bourgmestre. Voila, dit-il, M.Valcke vengd
Nous répondons mais, confrère, e'est
encore le gaz et la canalisation de M. Valcke.
Voila done M. De Brouwer vengé
Nous aurions pu ajouter que tout le
monde sait que M. De Brouwer a de beau-
coup augmenté la consommation du charbon
afin de donner la plus forte pression pos
sible.
Et e'est nous qui attaquons, et mécham-
ment encore Bien plus, nous révoltons le
sentiment public en nous acharnant féro-
cement sur une victime
Brrr... Le Progrès nous force a lui ré-
pondre, et, quand nous répondons, il se
fache. Laissons le radoter.
A propos de pole'mique, le Progrès qui
n'aime ni la diffamation, ni Yacharnement
sur les victimes, va t-il enfin rétracter les
articles dans lesquels il a calomnié a deux
reprises des prêtres de la ville, en accusant la
première fois deux abbés de s'ètre battus, et
la seconde fois deux autres d'avoir été trouvés
en état d'ivresse
Le Progrès est toujours en demeure de se
rétracter. Le fera-t-il?
Le Progrès nous apprend qu'a Roubaix
le conseil municipal a dénoncé le contrat
La nouvelle du jour est la démission du
ministère anglais que M. Balfour a présen-
tée hier au Roi. Celui-ci a fait appeler M.
Campbell Bannermann, chef des libéraux,
qui aura commencé dès hier soir des démar
ches pour former le nouveau cabinet.
On se montre assez ému d'un incident qui
s'est produit lundi a la Chambre des deputes
quand, d une partjessocialistes ont proclamé
leur sympathie pour les révoiutionnaires et
que, d'autre part, M. Rouvier a répudié et
blamé leurs paroles et déclaré la r rance
fidéle a son alliance avec la Russie La majo-
rité républicaine a approuvé l'attitude de M.
Rouvier et l'incident n aura pas d'autres
suites positives, mais il illumine, comme
d'un éclair soudain, la situation délicate ou
les convulsions de l'empire moscovite met
tent la France.
II est un fait e'est que l'alliance n'est plus
guère d'aucune valeur pour la France. Celle-
ci, si elle se trouvait engagée demain dans
une guerre, ne pourrait compter sur le con
cours de l'armée moscovité, débilitée par la
guerre d'Extrême-Orient, démoralisée par la
revolution et incapable d'offrir même un
appui sür au trone des Tsars.
Continuous a enregistrer tout ce qui tend
a faire espérer une amelioration des rapports
entre l'Angleterre et 1 Allemagne. Le Daily
Telegraphcommentant le discours pronon-
cé samedi soir par le comte de Metternich,
ambassadeur d Allemagne a Londres, dit
L assurance donnée par ce dernier que la
nation allemande répondrait avec plaisir a
toute démonstration amicale de 1 Angleterre
est la bienvenue. On peut dire que ics
récents aiscours de lord Lansdowne et
d'autres hommes politiques constituent des
preuves irréfutables du désir des nations
soeurs de voir se terminer la période dange-
reuse d antipathie et de malentendus anglo
allemands
La propagande antimilitariste a recom-
mencé en Italie, comme on ieprévoyait, avec
quelque intensité. Hier soir, elle s'est mani-
festée a Rome, a l'occasion du départ des
recrues pour les garnisons de province. La
démonstration a dégénéré en bagarre entre
les socialistes anarchistes et la police. On a
eu plusieurs blesse's des deux cotés.
Les nouvelles de Russie sont trés incer-
taines depuis la grève des te'le'graphistes et le
défaut de renseignements fait abonder les
bruits alarmistes.
On dit qu'au dernier conseil des ministres,
a Tsarko'ié-Sélo, Nicolas II appuya M.
Bournovo qui se faisait fort de meure fin a
l anarchie en arrêtant 3,000 intellectuels et
en expulsant 200,000 ouvriers de Saint-
Pétersbourg et de Moscou. M. de Witte
déclara qu'une pareille mesure l'obligerait a
démissionner. Certaines rumeurs présentent
cette démission comme probable, les réac-
tionnaires exploitant les événements contre
l'ordre nouveau.II y aurait des chances pour
une dictature. Faisons dans tout cela la part
de l'exagération.
Le sultan, malgré la démonstration navale
des puissances, ne bouge pas. D'après cer
tains journaux anglais, les principales puis
sances regrettent tort ce coup depée dans
l'eau et ont emamé des négociations dans le
but de sortir de la difficuité avec honneur.
L'Italie, de concert avec l'Allemagne, joue
le principal role dans ces pourparlers. Abou-
tira-t-on 1 Le sultan a appris a connaitre ia
faiblesse du concert europeen et il semofe
avoir pris ie parti de 11e plus s'en inquiéter.
La Gazette de Charleroivient de laisser
échapper quelques aveux dépouiJlés d'artiri-
ces et qu'ii importe de retenir. Après avoir
longuement déploré 1 eniizement (sic)
dont le peuple beige est menace par i'Lgiise
catholique, ia teuiile anticléricale continue
en ces termes une diatribe contre le confes-
sionnal
Le nombre des gens par i'intermédiaire
desquels ie confessiounai dirige notie pays
ne lait qu augmenter. L'intrigue place fes
créatures ciéricaies dans tous les postes va
cants et la ou eile na pas de prise, ia valeur
des candidats opère a son tour.
L'autre jour, un collége religteux de Char
leroi se vantaii du nombre de commis qu'il
avait tait entrer daas une administration pu-
blique après un concours. Nous n'avons pas
le droit de supposer que celui-ci füt truqué.
11 jaut done conclure de ce succes a ia supé-
riorilé des concurrents issus de l enseigne-
ment congréganiste sur les autres, fait d'atl-
leurs particulier et isolé.
Lnregistrons i'aveu. L organe liberal, qui
de concert avec ses coréligionnaires a cou-
tume de représenter les écoles cathoiiques
comme des toyers d'ignorance et d'obscuran-
tisme, reconnait done la supériorilé des
élèves sortis de ces écoles sur leurs compéti-
teurs de l'enseignement officiel. II devrait
done lui paraitre naturel que les postes
vacants soient dévolus aux plus capables et
aux plus méritants.
Mais telle n'est pas la doctrine du libéra
lisme. La Ga\etle de Charleroi va nous la
définir en termes qui 11e iaissent place a
aucune equivoque
Le concours n'est pas un remède, dit-
elle, pour opposer une barrière a l'enva-
hissement clérical, et ily aura lieu de voir
si plus tard il ne faudra pas en arriver a
préconiser d'autres mesures plus efficaces.
Partisans nous sommes et nous ie resterons
de la liberté d'enseignement, mais celle ci ne
comporte nullement le droit pour ses élèves
d'occuper des forictions publiques.
L'Etat peut fort bien decider sans faire
preuve d'oppression qu'il ne recrutera pour
son service que dans son enseignement a lui.
Nous aurons a examiner cela plus tard, car
le mal devient tellement grand,que le remède
s'imposera radical et définitif.
Nous connaissions déja cette doctrine.
M. Janson l'a exposée dans le Ralliement
1 année dernière, avouant ainsi le mépris des
libéraux a l'égard de nos libertés constitu-
tionnelles.
Admirons le pharisa'isme de nos adversai-
res qui se disent partisans de la liberté
d'enseignement, tout en rejetant hors du
droit commun ceux quiusent de cette liberté.
Quant aux «mesures plus efficaces» dont
parle la Gazette de Charleroinous savons
aussi quelles elles seraient, si les libéraux
revenaient un jour au pouvoir.
Le cinquantenaire de prêtrise du P. Petit.
Le jubilé sacerdotal du R. P. Petit de la
Compagnie de Jésus, a été célébré dimanche
a l'abbaye de Tronchiennes et a donné lieu
a une magnifique manifestation de foi de la
part des habitués des retraites spirituelles.
On sait que le Père Petit dirige depuis
42 ans cette oeuvre des retraites qui réunit
a des périodes déterminées, tous les ans des
chrétiens appartenant aux classes les plus
instruites et aux positions sociales les plus
élevées de la société.
Plus de 5oo anciens retraitants avaient
adhéré a la fête religieuse de ce jour et plus
de 25o y assistaient, parmi lesquels on remar-
quait MM. le comte de Broucboven de
Bergeyck, et Léger, sénaieurs Lammens,
ancien sénateur le comteVisart de Bocarmé,
de Ponthière, baron Ruzctte, Van Merris,
représentants les comtes Aymard d'Ursel,
Cornet d'Elzius,Paul de Hemptinne, vicomte
Joseph du Pare, M. Collard, conseiller a la
cour des comptes, MM. Stinghlamber et
Graulicb, conseillers a la cour d'appel
MM. Fraeys,président du tribunal de Bruges;
Desnick, vice-président de ce tribunal; E. de
Penaranda,Jules de Greef, L. Bertrand, Ruffo
de Bonneval, baron Gasier, comte de Bous-
sies, Jean de Hemptinne, Warlomont, comte
Cornet de Peissant,Joseph Casier, Libbrecht,
Claeys, etc.
Une cenlaine de personn.es avaient passé
la nuit a l'abbaye pour y recevoir le lende-
main matin la communion des mains mêmes
du vénérable jubilaire.
A 1 1 heures a eu lieu dans la chapelie de
St Louis, la séance solennelle. Le P. Petit a
été salué a son entree d'une chaieureus.e
ovation.
C'est M. le comte de Brouchoven de
Bergeyck qui, au nom des retraitants, a ex-
primé au R. P. Petit la reconnaissance de
tous et lui a offert un superbe calicc, une
chasuble finement brode'c et le portrait du
jubilaire.
La réponse du P. Petit a été particulière-
ment touchante. Le vénérable vieillard a
rappelé sa propre enfance, son cnfance d'or-
phelin et de fils du peuple que la Providence
a toujours particulièrement protégé et a qui
Elle a donné la grace de prêcher la doctrine
du Christ aux classes favorisées de la fortune
et de l influence. II termine son émouvante
allocution en insistant sur l'utilité des re-