Cartes de Visite
FAITS DIVEilS
Un anniversaire
Police rurale
Comment on monte
un «scandale clérical*
GRAND CONCERT
Wervicq
L'attitude du Pape.
Les futurs évêques.
L'opinion de M. Briand sur
les associations cultuelles
SALLE DE SPECTACLE
Jeudi 21 Décembre 1905
J. JANSSENS
JOS. VONCK
POUR VOS
Jk. UA >A Af X M X£5 I 33
Ualiewaert-L)e Meulenaere
36, rue au Beurre,
A YPRES
PAREIN OANVERSmXÏ.
nuigation n aura pas lieu, en eff'et, avant
me dizaine de jours et void pourquoi Le
ninistre des Cultes a résolu d'abord d'arrêter
ies termes du reglement d'administration
publique qui sera soumis au Conssil d'Etat.
M. Bienvenu-Martin pouvait lui-même
rédiger ce projet et le transmettre au Conseii
dÉtat sous sa seule responsabilité, mais il a
décidé de nomraer une Gommission extra
parlementaire qui, tout en gardant un role
purement consultatif, prendra part a l'élabo-
ration de ce projet. Seront appelés, dit-on, a
faire partie de cette Commission, les presi
dents et rapporteurs des Commissions qui
ont soutenu la loi devant la Chambre et le
Se'nat, MM. Ferdinand Buisson et Aristide
Briand, d une partMM. Vallé et Maxime
Lecomte, d'autre part. Les autres membres
de la Commission seront évidemment choisis
par le ministre parmi les principaux orateurs
de gauche, qui ont pris une part active aux
débats.
Cette Commission ne sera tout a fait con-
stituée que dans une semaine, ce qui laisse
supposer que la loi ne pourra être promulgée
que dans dix jours environ.
Le vote de la loi de Séparation a provoqué
apparition, dans les journaux parisiens, de
nombreuses correspondances de Rome dont
les auteurs paraisscnt avoir un de'faut com-
mun c'est celui de se mettre a la place du
Pape et, sous prélexte de révéler ses inten
tions, d exposer leurs propres désirs Nous
ne parlons pas de certains autres correspon
dents qui, soit ignorance, soit défaut de
discernement, soit simple sans gêne, avan-
cent, sans broncher, les pires énormités.
L Univers, mieux placé, évidemment pour
dire quelque chose, ne dit rien, attendant
que le Souverain Pontife ait lui-même parlé.
Le correspondant du Temps estime que le
Vatican attendra pour se prononcer, de con-
naitre lerèglement d'administration publique
et insinue que, si ce reglement n'est pas
antilibéral, le Pape cherchera unecombinai-
son qui permette a I'Eglise de vivre.
II ajoute que, dans les futurs évêques,
figureront sans doute un certain nombre de
religieux, et il conclut que le premier effet de
la loi de Séparation sera d'assurer a l'élément
régulier une situation préponde'rante.
Le correspondant de la Liberté dit que
Pie X n'attendra pas seulement le reglement
d'administration publique, mais surtout une
reunion d'évêques, qui aura lieu, dit-il, a
l'archevêché de Paris. La liste des nouveaux
évêques, d'après lui, paraitrait bientot. Elle
comprendrait dix-neuf noms, car Mgr. Fal-
lières et deux évêques du Midi voudraient
prendre leur retraite, et ces trois sièges
s'ajouteraient aux seize déja vacants. Pour ce
correspondant, les futurs évêques seront tous j
des séculiers.
Nous ne vous communiquons, bien en-
tendu, ces analyses, qua titre de pure curio-
sité.
Interrogé par un rédacteur du Gaulois sur
ce sujet, M. Briand a répondu
Je souhaite d'abord, que le Conseil d'Etat,
sous prétexte d'interpréter la loi nouvelle,
n'en fasse pas une nouvelle, et que les com-
mentaires dont il précisera le texte législatil
n'en altèrent pas Ie caractère que je persiste a
croire liberal. Comment conviendra-t-il d'ap-
pliquer l'article 4? A mon sens, de cette
facon
Si pour l'usage d'un même edifice et pour
la gestion des mêmes biens une seule asso-
ciation cultuelle se fonde, a qui l'ancien
conseil de fabrique transmettra ses pouvoirs,
le Conseil d'Etat ne devra se préoccuper que
de cette unique question L'association cul
tuelle est-elle en mesure de pourvoir a l'exer-
cice du culte, dont elle relève et, si elle est
catholique, possède-t elle un prêtre catholique
romain. en droit d'exercer son ministère sui-
vant les prescriptions de la religion catholi
que romaine? Si oui, le Conseil d'Etat
devra reconnaitre l'association cultuelle, si
non il devra refuser a l'association la jouis-
sance des biens dont elle ne pourrait dispo
ser conlormément a leur destination spéciale.
Sans un prêtre reconnu par Rome et présenté
par une association cultuelle catholique, il
n'y aura pas d'existence légale pour cette
association.
Si, au contraire, deux associations cultuel
les réclament concurremment l'usage du
même edifice et la gestion des mêmes biens,
présentent chacune un prêtre valablement en
mesure d exercer le sacerdoce, j estime que le
Conseil d Etat sera libre de reconnaitre l'exïs-
tence légale des deux associations qu'il ad-
mettra simultanément au droit d usage d'un
même edifice ou d'emploi des mêmes res
sources. Si, parmi les prêtres présentés par
les associations cultuelles concurrentes, l'un
est agréé par l'évèque a l'exclusion de l'autre,
j je suis d'avis que cette circonstance pourra
être de nature a peser sur la décision des
juges, sans que toutefois elle puisse faire
écarter l'examen des faits particuliers a cha-
que espèce. II pourra se produire, a mon
avis, que telle association cultuelle, présen-
tant un prêtre agréé par l'évêque, soit
admise a l'exercice administratif du culte
concurremment avec telle autre dont le
candidat n'aura pas recu l'estampille epis
copale.
Un seul cas pourrait se présenter qui,
fatalement, ipso facto, contraindrait le
Conseil d'Etat a refuser a une association
cultuelle l'existence légale, ce serait celui oü
cette association présenterait un prêtre qui,
non seulement n'aurait pas recu l'agrément
de l'autorité ecclésiastique, mais aurait été
formellement évincé par Rome.
II est évident qu'en aucun cas le Conseil
d'Etat ne pourrait reconnaitre une associa
tion cultuelle catholique qui se proposerait
de donnera un prêtre indigne ou qui, pour
une raison quelconque, aurait été privé du
droit d'exercer son sacerdoce, la charge d'as
surer le service du culte. Pour qu'une asso
ciation cultuelle catholique soit valablement
reconnue par Ie Conseil d'État, il faudra que,
de toute nécessité, elle fasse la preuve qu elle
sera en mesure d'assurer le service pour
lequel elle réclame le droit a l'existence
légale,c'est-a dire l'exercice du culte catho
lique romain par les soins d'un prêtre dont
Rome ne me'connait ni la dignité ni l'autorité
professionnelle.
11 y aura demain prochain quarante ans
que Leopold l®r est mort et que Leopold II
a gravi les marches du tróne...
Quarante ans. Ce n'est pas le record,
celui-ci étant détenu avec brio par l'empe-
reur Francois-Joseph. Mais c'est tout de
même bien joli déja.
Que d'événements, petits et grands, ont
passé, en ces quarante années, dont la mé-
moire a perdu déja le souvenir, qui appa-
raissent, lorsque par hasard leur évocation
est faite, comme choses d'un temps trés
lointain.
Quel long regard en arrière a jeter sur ce
règne que l'on qualifiera sans doute de règne
heureux...
TiV
Le budget de la Justice a fait l'objet hier
d'une réunion de la section centrale chargée
de sou examen.
Au sujet de la police rurale, plusieurs
mémoires out émis l'avis qu'elle ne pourrait
être assurée que par la creation de substi-
tuts cantonaux.
II serait nécessaire d'introduire des modi
fications a la législation pour atteindre plus
efficacement les récidivistes et concernant
la répression des déiits commis par les
mineurs de moins de 16 ans. Ces deux
questions ont fait lobjet d'une longue
discussion.
La section a insisté pour qu'enfin le
gouvernement dépose un projet réorganisant
la bienfaisance publique. j
Me Renkin vient de plaider devant la 2e
chambre du tribunal civil de Bruxelles,
présidée par M. Regnard, du pro-ès de
presse qui a montré, prise sur le vif, la facon
dont on monte les scandales cléricaux
Le 19 mai dernier, le Petit Bleu publiait
un articulet intitulé Le crime d'un père
jésuite et oü il était dit que l'on venait de
mettre en liberté en Hongrie, après trois
années de prison, un Kchler qui avait été
condamné par erreur pour un vol de 6.5oo
courronnes commis au préjudice du recteur
du couvent des jesuites de Portore, pres de
Fiume.
Pour faire «mousser» la prétendue erreur
judiciaire, le Petit Bleu racontait ensuite que
Kchler avait été condamné a la suite de la
déposition du P. Jésuite Baretta qui avait
affirmé avoir rencontré Kchler dans les
couloirs du couvent le jour du vol que
Kchler avait toujours protesté de son inno
cence que c'était le P. Jésuite Baretta
lui même qui était l'auteur du vol. (Et le
Petit Bleu imprimait ceci en letres capitales);
qu'enfin le P. Baretta, actuellement au
collége des Jésuites de Milan, se relusait
absolument a comparaitre devant les tribu-
naux hongrois pour y être confronté avec
ses accusateurs.
Or, dans toute cette histoire, sauf le vol
commis par Kchler, il n'y avait pas un mot
de vrai.
Le Petit Bleu a d'ailleurs dü ie reconnoitre
après s'être renseigné. Car s'il ne s'était pas
renseigné pour publier 1 attaque il se ren-
renseigna pour publier une rectification après
qu'il eut recu du papier timbre. Sa retracta
tion fut compléte. II reconnut qu'il avait
«coupé» le crime d'un père jésuite dans un
journal berlinois et que la rectification
publiée par ce journal lui avait échappé. 11
avoua que Kchler n'avait été mis en liberté
qu'a cause de sa bonne conduite en prison et
non paree qu'on le croyait innocent et que
jamais un père Jésuite n'avait encouru le
soupcon d'avoir commis ce vol. Quant au
Père Baretta, il n'était intervenu dans cette
affaire que comme témoin.
Le crime d'un père jésuite fut naturelle-
ment pain bénit pour d'autres journaux
anticlériaux. Le Peuple et la Vlaamsche
Ga^et van Brussel s'empressèrent de le
reproduire.
Le R. P. Baretta, le R. P. Casoli, recteur
du couvent des Pères Jésuites de Milan
mis en cause dans Particle, car on attribuait
sa qualité au Père Baretta, ont assigné le
Petit Bleu, le Peuple et la Vlaamsche Ga\et
van Brussel chacun en paiement de io.ooofr.
de dommages-intérêts, cinq insertions du
jugement dans leurs colonnes et en vingt
insertions dans différents journaux, le tout
récupérable par la contrainte par corps.
Avec la vigueur et l'extrême clarte', qui
sont les qualités maitresses de son éloquence,
Me Renkin a vengé l'honneur des PP. Ba
retta et Casoli des accusations odieuses por-
tées contre eux, et il a demandé au tribunal
de réprimer ces incroyables mcEurs de presse
mises si souvent en pratique par les journaux
anticléricaux.
Mes Royer, De Broux et Huysmans ont
plaidé pour les journaux les circonstances
atlénuantes.
L'affaire a été tenue en délibéré.
VILLE D'YPRES
a 8 heures
organisépar le CERCLE SYMPHÜNIQÜË
sousla Di ection de M. ALB. VAN EGROO
avec le concours de Melle COLLINI,
ier prix du Conservatoire royal de Bruxelles
et de Mr RAOUL DELAYE, Baryton.
Prix des places
Réservées (places numérotées) fr. 2.5o
Premières 2.00
Secondes 1.00
Cartes de families (en réservées) 10.00
Le plan de la salie est déposé chez
MM. LÉON NUYTTEN imprimeur, rue
au beurre 45
JACQUES JANSSENS, rue au beurre
oü l'on peut se procurer des cartes.
3?QTO LA CQMMESSÏOK
LE SECRETAIRE
LE PRESIDENT
Le Concert artistique du 3 Décembre
dernier organisé par le Cercle Symphonique
Yprois a obtenu son plein succes.
L'asistance, sans être trés nombreuse,
réunissait cependant toutes les notabilités de
la ville, et celles de Comines.
Nous notons spécialement l'ouverture de
Brands Buys ainsi que la Mort d'Ase de
Grieg, qui ont été d'une exécution parfaite
faisant honneur au Directeur M. A. Van
Eegroo.
Madame Tyckaert s'est fait applaudir sur
tout pour le Grand air de Mireille, de
Gounod, ainsi que pour la Romance «Quand
je t'aime» de Mesquita.
Monsieur Marien, le chanteur Comique
a réussi a dérider les fronts les plus sévèrcs.
Nous félicitons cette vaillante société
d'amateurs pour le progrès réalisé depuis 1 an
passé. Honneur au Président M. Joseph
Vonck, et a la Commission organisatrice de
cette belle fête
Les Wervicquois espèrent qu'ils auront
encore le plaisir d'applaudir le Cercle Sym
phonique Yprois.
A. DRESSEZ-VO US
YPRES
AU VOLKSHUIS. Rarement, nous
avons vu un public si nombreux et si choisi
au Volkshuis, que dimanche soir, pour la
représentation dramatique donnés par la
vaillante section dramatique de la Garde
Catholique, représentation qui a valu a
celle-ci un plein succès. La piëce caoisie Le
Gondelier de la Mort, a été vigoureusement
applaudie, car tous les roles étaient parfaite-
ment tenus.
Les directeurs, acteurs, figurants et tous
ceux qui ont contribué a une réussite si
entière ont droit a toutes les félicitations.
RÉSULTATS D'ADJUDICATIONS.—
Void les plus basses soumissions a l'adjudi-
cation des hospices civils
Viande. Hopital Notre-Dame Giller,
1 fr. 2Ü le kilo Sainte-Elisabeth Giller,
1.80; Orphelinat des garcons Caenen,
1 fr. 3o Nazareth Opsomer, 1,32 Hos
pice pour vieillards Opsomer, 1 tr. 3q La
Belle, Vermeulen, 1 fr. 3o Hospice Saint-
Jean Giller, 1.34; Maison de Santé Cae
nen, 1 fr. 29 indigents Opsomer, o fr. 99.
Viande deporc: Vermeulen, 1 fr. 3i ie
kilo. Coke Latour, 23 fr. 70 les 1,000
kilos. Charbons de Marles Latour,
23 fr. 5o 20 du pays Angloo, 24 fr. 26.
Ri\ Debergh, 23 fr. i5. Levure De-
clercq, o fr. 1.35 le kil®. Son Malbran-
cke, 14 fr. 16 les 100 kil. Braises Jos.
Blomme, o fr. 9» 1 hectolitre.
SUCCÈS D UN YPROIS
Nous apprenons que notre concitoyen
M. Maurice Antony a obtenu au concours
de photographie a Liège le 8e prix pour une
photographic et le 4e prix pour un agrandis-
sement.
Ce concours se donnait entre les profes
sionals de Belgique et avait réuni plus de
mille concurrents.
Nos sincères félicitations au jeune photo-
graphe.
ÉCOLE D'ÉQUITATION Les offi
ciers adjoints deiats-major dont les noms
suivent sont arrivés le ier décembre a l'école
d'équitation pour y faire un cours les
capitaines en second Dubreucq, des grena
diers Cabra, du génieles lieutenants
Souxdorf, du 4° de ligne Fraikin, artillerie,
de forteresse Michel 11° de ligne Debrou-
wer, des carabiniers Claude i2e de ligne
Péry, artillerie de forteresseTasnier,
carabiniers Masure, 9® de ligne Marchant,
12e de ligne Seeidrayers, du 2e chasseurs
a pied Marchant, du ïe de ligne Mage,
artillerie de forteresse, et le sous-lieutenant
Hulpiaux, artillerie de forteresse.
La Société des Bons Remèdes prie le
public de remarquer qu il existe deux pro
duits Walthéry. 11 y a, eu effet, la Pastille
Walthéry contre la toux et les maux de
gorge (1 franc) et la Pilule Walthéry qui
est le purgatif de la plupart de families'
1 fr. 25.
Ne toussez p'us. Je garantis la guérison
du rhume et de la toux la plus opinatre en
deux jours au moyen du Sirop Depratere au
gourdon décoloré et au baume de Tolu. C'est
le pectoral le plus prompt, le plus sur et le
plus agréable qui existe. C'est un remède
incomparable, mais faites bien attention,
demandez et exigez toujours le ve'ritable
Sirop Depratere.
Prix2 fr. la bouteille. Le traitement
revient a 0.10 centimes par jour. En vente
a Ypres, pharmacie Socquet, Libotte, Donck,
et Aertssens; Poperinghe, pharm.Monteyne,
Comines, Van Windekens; Menin, Sioen et
Rotiers; Warneton, Vander Marlière; Cour-
trai Hulpiau et De Boey Roulers, Veys;
Dixmude, Ghyssaert; Isegkem (Grand'Piace).
Rodenbach.
Ménagères n'achetez que le sucres en
paquets de la Raffinerie Tirlemontoise.