DE L'ARRONDISS Condamnation WEEKBLAD Deweerdl est condamné d 15000 fr. de dommages-intérêts Devaux d 5000 fr. de dommages-intérêts Concert-promenade SOIEÉE-TABAGIE Soiree pour Dames TÊLÉPHONE 52 QmoM/QUE Samedi 23 Décembre 1905 10 centimes le N° 40 Anmée N° 3371 CC Hier matin le Tribunal d'Ypres a prononeé son jugement en cause de M. Colaert contre le Weekblad et chacun a la moitié des frais. 1000 fr. a employer en insertions du jugement dans des journaux au cfaoix La contrainte par corps est fkée, pour Deweerdl a 6 mois et pour Devaux de M. Colaert. a 3 mois. Di manche 31 Décembre FANFARE ROYALE Les Elrennes l onlificales Édifiant La condamnation du Weekblad i n s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tnus les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de .5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de rort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligre Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Las insertions judiciaires, t franc 'a ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 franrs les cent exemplaires Pour les annonces de France et de Belgiqae (excepté les deux Flandres)s'adresser a VAgence Savas Bruxelles, rue d'Argent, n°34 et a Paris,8, Place de la Bourse. a 5 1/2 lieures de relevée aux Halles (Salie Pauwels) par la FANFARE RO ALE. PROGRAMME 1. Salvator-marsch ARMAND OMERS. 2. Cavalerie légere SUPPÉ. 3Respeclueux hommage gavotte L. CANIVEZ. 4. Fidelio, fantaisie L. v. BEETHOVEN. 5. Chanson Arabe J. BAUDONCK. 6. Marche aux Flam beaux N° 1 Meyerbeer. 7. Mignonnevalse L. CANIVEZ. SAMEDI 13 JANVIER a 8 1/2 h. Dimanche 18 Février 1906 i 7 r/2 h. L'Association des journalistes catholiques ouvrira le jour de Noël sa souscription annueile des Elrennes Pontificates. Informé de ce dessein, Bon Eminence le Cardinal Merry dei Val, secrétaire d'Etatde Sa Sainteté, a daigué répondre a M. Victor Deivaux, président de l'Association, par la lettre suivante.qui témoigne combien 1 oeuvre est agréable au Saint-Père Monsieur le Président, Dans votre aimable lettre en date du 15 courant, j ai lu avec une particuliere satis- iaction que la trés méritaute Association des journalistes catholiques de Belgiquese propose d'ouvrir encore cette année, a l&pproche desfêtes de Noël la souscription hes Etrennes pontihcales, oeuvres si bien accueillie au mihieu de vos excellentes po pulations. Sa Sainteté, a qui je me suis empressé de donner connaissance d'une aussi excellente intention, a re^u cette communication avec une haute complaisance, et a vu dans eet acte une nouvelle attestation du filial dévouement des Beiges, et une belle preuve de vos sentiments religieux et de votre amabilité, que la Belgique connait. Sa Sainteté sera bien heureuse de corres- pondre aux trés louables intentions dont est animée votre association en vue d'organiser les Etrennes pontihcales, et, dans le désa- de manifester dés maintenant sa gratitude atous ceux qui donneront leur concours pour la bonne réussite de eet hommage commun, Elle accorde du fond du coeur la Bénédiction Apostolique sollicitée par vous dans la lettre susdite. En même temps que je vous en informe, je me dis, avec une sincere estime, Votre trés dévoué serviteur, R. Cardinal MERRY DEL VAL. A M. Victor Delvaux, président de 1'Association des Journalistes catholiques de Belgique. Les oflrandes sout revues dés aujourd'hui au bureau du journal, 36, rue au Beurre. Paree qu'un journal catho'ique a préeonisé dans uu article ia reduction du temps de service militaire a six mois, l'anticléricalisme de YEtoile est en émoi. Horreur les cléricaux sont done prêts a s'allier avec les socialisies pour ne pas maiutenir nos jeunes ouvriers sous les armes plus de six mois? secrie YEtoile, indignée. Et elle tlé- noucece scaudale, «c'est trés édifianl!» écrit elle. Mais 1 e Peuple estime qu'il y a quelque chose de bien plus édifianl encore, c'est la cléricalisation de YEtoile L'indignalion de YEtoile, dit le mooiteur de M. Vanderveide, est d'autant plus comique que, depuis plusieurs mois, elle soutieut ie gou vernement clérical dans 1 affaire des fortifications d'Anvers au point qu'il est deven'i bien difficile de distinguer sa politique de celle du Journal de Bruxelles. M. da Srset de Naeyer, >J Woeste ne peu-ent plus ouvrir la bouche a la Gbambre sans que YEtoile se pame d'admiration et reproduise la slénographie de leurs discours, ayant Fair de dire aux socialistes et... aux libéraux: Est-ce assez beau sont-ils éloquents Est ii possible de ne pas êire de i'avisdemes gran is hommes?» C'est un spectacle trés lifiant aussi celui la Et le Peuple ne se contente même pas de cette consfatation individuelle. L'organe socialiste va jusqu'a géné- raliser Un phénomène que i'on peut con stater, dit-il, c'est qua Bruxelles du moins, !e parti libéral bientót n'aura plus de presse. Dans les deux plus graves questions qui préoccupeut l'opiniou publique en ce moment, le militarisme et la politique coloniale, les deux organes les plus importants de la c*pitale se rangen t plu tót du cöté du gouvernement et de la Cour que du cóté du parti libéral. Si nouj devions aller a la batailie avec de pareilles armées, nous ne serions pas tranquilles. On ne sait ee qu'il faut admirer le plusia tartuferie de nos adver- saires qui, chacua dans son genre, veulentêtre plus catholiques que le Pape, ou la toucbante harmonie qui règue au seiu du Bloc auticléri cal. Nous résumons plus haut le dispositif du jugement de condamnation prononeé contre Deweerdt, léditeur responsable dn Week blad,» pour les articles flamands parus dans ce journal, et contre Devaux, l'auteur dénoncé de certains articles francais. Inutile de dire que la lecture du jugement produisit la plus vive impression sur le nombreux public qui assistait a l'audience. Rarement on a entendu une condamna tion aussi severe en matière de presse. Mais cette sévérité se justitie, si l'on consi- dère d'une part la personnalité en cause et d'autre part le genre d'attaque dont notre honorable Bourgmestre a été l'objet. Le jeu de Deweerdt, soutenu sans doute par quelques libéraux de son espèce, a duré plus d'un anSystème diffamatoire par insinuations pleines de renin et de perhdie, visant la vie privée de M. Colaert. Le Tribunal d'Ypres, en flétrissant les diffamateurs, a bien fait de ne pas se laisser fléchir par des plaidoieries consistant a dire que l'honorabilite de la personne visée est au-dessus des attaques dont elle est l'objet. Cela est vraie sans doute, mais c'est la une circonstance aggravante a nos yeux si la personne est honorable, elle mérite d'autant plus d'être respectée ou tout au moins dechapper a des attaques injustes. Le j ugement produira dans tout le pays le même effet qu'a Ypres.II servira d exemple a ceux de nos amis que de perfides attaques laissent trop souvent indifférents il sera une legon pour ceux de nos adversaires qui croient que tous les moyens sout bons, quaud il s'agit d'atteindre des catholiques. Nous n'entendons pas rendre tout le parti libéral responsable des agissements de Deweerdt et de Devaux. Léditeur du Weekblad a été répudié par sou parti, et les neuf dixièmes au moins des libéraux Yprois fiétrissent sa polémique. Mais il existe a Ypres uu clan composé de jeunes gens qui voudraient arriver, füt-oe sur les brisées de leurs chefs a diriger eux- mêmes la politique libérale et a occuper des mandats politiques. Trop souvent les chefs les ménagent, paree qu a l'occasiou ils out besoin de leur concours. Trop souvent aussi ils se rendent complices, par leur silence, des coups tentés par la jeunesse en question. Deweerdt se faisait l'organe de ce clan, et Devaux en était un des principaux facteurs. La justice vient de les flétrir mais d'autres devraient 1 etre comme eux. lis le seront tót ou tard, quaud les preuves de leur culpabilité seront completes. JOUKHAL D'TPBES

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1