ORGANS CATBöLiaüE
DE I/ARRONDISSEM ENT
Avis
Concert - promenade
SOIREE-TAB^ GIB
Soiree pour Dames
TELEPHONE 52
révëslLon
CHRQMQUE MOISE
Samedi 30 Décembre 1905
Année 3319
35|
Pour le Pape
FÊTE M E S
Distribution des prix
des Concours de Billard
Séance de Cinéniatographie
par le R. P LE HAIL, S.J.
FANFARE ROYALE
L'AN NEE 1906
One protestation libérale
Les travaux d'Aovers
La dotation da prince Albert
10 centimes Ie N(
Dn s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae.
M. le Bourgmestre d'Ypres ne
receyra pas le 1' Janvier, l'oc-
casion du nouvel an.
M1' Le Président du Tribunal de
première instance ne rccevra pas le
jour de l'an.
Monsieur ie procureur du Roi ne
rece\ra pas le premier Janvier.
Din nnefie 31 Décembre
Dimanche 31 Décembre
a 8 1/2 h.
SAMEDI 13 JANVIER
Dimanche II Février 1906
a 7 1/2 h.
JOURNAL D'YPRES
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de Fabonnement. payable par anticipation, est de ,5 fr. 50 c. par an
pour tout le pays pour l'étranger le port en sus.
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coütent30 centimes la ligne. Les motions judiciaires, l franc 'a ligne. Les
numéros supplémentaires coütent 10 frarus les cei.t exemplaires
Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a
1 'Agence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse.
M. Napoléon Mecrsseman, Ypres. 5o.oo
a 5 1/2 lie ures de relevée
aux Halles (Salie Pauwels)
par la FANFARE ROYALE.
Entree par le NIEUWWERCK.
PROGRAMME
1. Salvator-marsch ARMAND OMF.RS.
2. Cavalerie légere SUPPÉ.
3Respeclueux hommage
gavotte L. CANIVEZ.
4. Fidelio, fantaisie L. v. BEETHOVEN.
5. Chanson Arabe J. BAUDONCK.
Marche aux Flam
beaux N° 1 MEYERBEER.
7. Mignonnevalse L. CANIVEZ.
CERCLE CATHOLIQUE
par le Cercle Symphonique
avec le bienveillant concours de M. J. W.
a io h.
SALLE IWEINS
Lundi 8 Janvier 1906
a 8 1/2 h. du soir
pour MM.les Membres du Cercle Catholique
et leur familie.
o
a 8 1/2 h.
Nous voici a la veille du nouvel an. Quel
sera 1900
Ce que la Piovideuce voudra qu'il soit.
Mais les pronostics ne sout guère rassu-
rauts.
En France la persécution violente, en
Russie la revolution, dans d'autres pays le
malaise general, presque partout la craiute
du lendemain.
Seule pour ainsi dire la Belgique est heu-
reuse et prospère. Elle a pu en 1905, celé-
brer une ère de paix et de liberie qu'aucune
autre nation n'a connue.
Son commerce ei son industrie en ont
fait une des premières puissances du monde.
Ses lettres et ses arts fleurissent ses lois
sodales et ses institutions font l'admiration
de l'univers tout entier.
Que sera l'année 1906 pour notre pays
Elle sera ce que nous voulons quelle soit.
Si le hasard de la fortune politique devait
livrer le pays a nos adrersaires, nous tom-
berions. comma la France, en franc macon-
nerie. Nous savons ce que cela veut dire la
guerre scolaire et religieuss, la violation de
nos libertés, l'instabilité gouvernementale,
laruine de nos institutions et ces maux
seraient suivis bientöt comme en Franco
aussi, de tous les désastres matéricls, de
tous les scandales officiels que lesjournaux
de tous les partis enregistrent tous les
jours.
II dépend de nous que la Belgique reste
heureuse et prospère. Ce résultat ne peut
étre acquis que par le maintien au pouvoir
d'un gouvernement et d'une majorité qui,
depuis vingt-deux ans, out travaillé a notre
bien être materiel et moral et créé une
situation que tous les peuples admire at et
envient.
Nous aurons plus d'une fois 1 occasion de
revenir, pendant l'année 1906, sur ces
considerations qui ne peuvent éckapper a
personne. Nou» aurons aussi a faire
appel a tous les électeurs, pourqu'ils ne se
laissent par séduire par de fallacieuses pro
messes faites par des adversaires, qui, deve-
nus radicaux, ou conspirant avec les
éléments avancés, conduiraient le pays aux
abimes, suivant une expression de Frère-
Orban.
Nous souhaitous que le corps électoral
comprenne et fasse son devoir
Les comités de l'Association libérale et de
la Jeune Garde libérale viennent de protes
ter, par l'organe du Progrès, contre un
imprimé, distribué a l'occasion de la confé
rence donnée au local de la dite Association,
le dimanche 17 décembre, et contenant des
attaques aux dogmes religieux.
Nous n'avons pas lu le factum en question
et nous n'avons nulle envie d'en prendre
connaissance, moins encore d'aider a donner
de la publicité a ce que le Progrès qualifie
de grossières diatribes antireligieuses.
II en est sans doute de eet écrit comme des
élucubrations impies, qui ont été insérées
récemment dans certain journal local et dis-
tribuées en ville, et auxquelles il est impossi
ble de répondre sans soulever le cceur.
Mais, en presence de la Protestation éner-
gique du Progrès, il doit nous être permis
de faire quelques réflexions au sujet de ce
genre de polémique ultra-impie, que le
Journal d' Ypres a été seul a flétrir depuis
plus d'un an.
Et tout d'abord qui le Progrès vise-t-il
quand il écrit On dirait vraiment que
certaines gens sont payés pour jouer de
9 mauvais tours au parti libéral, desservir
(i son oeuvre et faire avorter ses efforts de
propagande
Le Progrès doit le savoir mieux que nous
ces gens sont des suivants du parti libéral.
C'est, comme nous l'avons dit récemment,
lelément jeune de ce parti c'est la queue
qui cherche a diriger la tête; c'est le produit
de leducation libérale et impiec'est la
troisième génération, dont la première a été
le libéralisme et la seconde le radicalisme,
celle qui met en pratique, logiquement,
grossièrement, brutalement, les enseigne-
ments de ses devancières.
Cette jeunesse n'a nul besoin d'être payée
pour faire sa propagande impie. Elle paye
ellemême les frais de cette propagande et, le
cas échéant, elle en subit les conséquences.
Ce n'est pas non plus pour jouer de mau
vais tours au parti libéralqu'elle agit ainsi.
Elle croit au contraire servir l'ceuvre libé
rale et seconder ses efforts de propagande.
L'oeuvre et la propagande sont du reste les
mêmes. 11 s'agit de part et d'autre d'arracher
des ames a l'Église, selon l'expression de
Laurent, qu'aucun libéral, même modéré,
n'a jusqu'ici désavoué. Seulement les Jeunes
sont logiques et francs. lis ne mettent aucune
forme dans leurs moyens de propagande.
Ils bousculent les obstacles qu ils rencon-
trent sur leur chemin. Ils ne font pas, en
période électorale, des déclarations respec-
tueuses pour la Religion de leurs Pères
et sympathiques pour les Soeurs de Cha-
rité comme nous en avons entendu faire,
aux dernières élections communales, par des
candidats libéraux dont les sentiments pour
la Religion et les religieuses sont connus
depuis longtemps. lis exaltent la politique
combiste que les libéraux soi-disant modérés
passent sous silence sans oser la désavouer.
En un mot, ils ont pour eux la franchise
brutale, tandis que les autres ne font preuve
que d'une prudence calculée.
(Que les premiers fassent plus de mal que
de bien a leur parti, c'est l'évidence même
mais il est tout aussi évident que, par leur
enseignement, par leur propagande, par leur
hostilité vis a-vis des institutions de l'Église
et a l'égard du clergé, les seconds font autant
de mal que les premiers a la Foi religieuse.
(Question done de forme ou de procédé.
Au fond, les uns sont aussi coupables que les
autres et nous ne croyons pas qu'aux yeux
de Dieu les conseils de prudence et de
modération, donnés par les mieux intention-
nés, soient une cause de justification ou
d'excuse.
Nou» maintenons, dit le Progrès, que
le libéralisme n'a pas pour but, entre
autres, de combattre les religions quelles
qu'elles soient, chose de conscience in-
time
Ce libéralisme la a pu exister, il y a trente
ou quaranteans il existe encore en Angle-
terre et en Amérique mais, franchement,
n'est-ce pas une na'iveté impardonnable de
qualifier ainsi le libéralisme beige actuel
Et s'il existe encoie quelques rares libé
raux de la trempe ancienne, peuvent-ils se
croire de bonne foi en présence des agisse-
ments de ceux qu'ils patronnent Ne voient-
ils pas que c'est en partie, sous le couvert de
leur nom et de leur autorité, que les hommes
de leur parti font une propagande intense
par l'enseignement soi-disant neutre, par une
presse de plus en plus impie, par des confé
rences qui ne sont scientifiques que de nom,
et par cent autres moyens qu'une politique
vraiment libérale ne devrait pas tolérer
Pouvons nous croire a la sincérité du
Progrès lorsqu il stigmatise la propagande
irreligieuse de certains de ses adherents On
avouera sans doute que sa protestation est
bien tardive. II y a plus d'un an que
d'immondes pamphlets sont distribués en
ville. Leur impiété ne peut guère surpasser
celle des écrits répandus a la porte de l'Asso
ciation libérale. Celle-ci a-t-elle protesté
jusqu'ici
II a fallu qu'elle se rendit compte du mal
causé a son parti pourqu'elle soulevfit quel
ques paroles de protestation. Ce n'est pas
l'intérêt de la Religion quelle envisage, c'est
celui de son oeuvre et de sa propagande.
Pareilles protestations peuvent être habiles,
elles ne sont pas autre chose. Nous croirons
mieux nos adversaires de l'Association et de
la jeune Garde libérales, quand nous les
verrons passer des paroles aux actes.
On écrit de Bruxelles, au Bien Public
Bien que la discussion des projets anver-
sois ait été interrompue cette semaine
jusqu'au mois de janvier pour faire place aux
budgets dont le vote est indispensable avant
le 31 décembre, la situation politique n'a
cessé cependant de faire l'objet des conversa
tions parlementaires. Les pronostics sont
cette fois beaucoup plus rassurants qu'il y a
huit jours et il ne parait même pas douteux
qu'on arrivera a un accord définitif dès la
rentrée de janvier. J'en ai ressenti l'empres-
sion trés vive a la suite de conversations que
'ai eues avec plusieurs membres de la droite,
adversaires de l'amendement Visart.
(Quelles seront les bases de cette entente,
dont on parle encore a mots couverts, je
l'ignore. Mais le fait que les difficultés se
raient aplanies suffira si les nouvelles que
l'on me donne se vérifient a réjouir ceux
de nos amis qui redoutaient de voir la crise
se prolonger au moment ou les nécessités de
la campagne electorale réclamant une cohe
sion plus étroite de nos forces et nous impo-
sent le devoir de marcher avec ensemble a la
bataille.
Cette nouvelle semble, en effet, de bon
augure au point de vue de la solution a inter-
venir dans oe grave débat qui intéresse si
considérablement l'avenir de la nation.
Espérons que les pronostics de notre
confrère gantois pourront se réaliser a la
satisfaction du pays et dans l'intérêt de la
bonne cause.
On écrit de Bruxelles, 25 décembre
II était évident que la discussion de la
dotation du prince Albert allait provoquer
l'ire du groupe parlementaire socialiste.