OEÖANE CATHOL
- lISSHl?-
SOIRÉE-TABAGIE
TELEPHONE 52
ÜMMGMtQUE rPMG!M
Samedi 6 Janvier 1906
Pour Se Pape
Dimanche 7 Janvier
Séance de Cinématographie
FANFARE ROYALE
Dima nche 11 Février
Mademoiselle De Bolle
M' Anton Scinger
M, Albert Van Egroo,
Finances communales
Un second cambriolage
dans une Église
10 centimes le N
tin s'abonne rue au Beurre, 36, Vpres, et tous les bureaux de poste du royaume.
par le H. PLE BAILS.J.
SAMEDI 13 JANVIES
Les Toleurs se laissent
enfermer dans l'église
Los objets enlevés.
Troncs éventrés
Deseente clu Parquet
Une arrestation
JO
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JOURNAL D TP
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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Liste précédente fr. 50.00
E.H. Annoot, onderpastor, Boesinghe 3o.oo
CERCLE CATHOLIQUE
a 7 heures du soir, Souper traditionnel des
Rois.
SALLE IWEINS
Lundi 8 Janvier 1906
a 8 1/2 h. du soir
pour MM.les Membres du Cercle Catholique
et leur familie.
a 8 1/2 h.
A 7 i/a du soir GRAND CONCERT a
la Salie Iweins, avec la bienveillant concours
DE
cantatrice du theatre Royal de la Monaie,
Bass-Baryton
des Concerts Wagner de Vienne, de Berlin,
d'Amsterdam et de Franckfort, et
Violoniste.
Dans la dernière ïéunion du Conseil
Communal, M. le Bourgmestre a constaté
1° que le budget de 1900 cloture avec un
boni de 9.185 fr. 32 c.
2° Que de grands travaux extraordinaires
sont exécutés avec les ressources ordinaires,
tandis que, dans beaucoup d'autres com
munes, on recourt a l'extraordinaire pour
équilibrer l'ordinaire.
3° Que les centimes additionnels, les taxes
et les impöts communaux sont beaucoup
moins élevés a Ypres qu'ailleurs.
Ces eonstatations, que tout le monde peut
véritier et dont le public ne peut que se
féliciter, n'ont pas l'heur de plaire au
Progrès.
Ne pouvant méconnaïtre l'exactitude des
chiffres et des faits ci dessus, le confrère
s'efforce de donner le change a l'opinion
publique.
Nousallons lui répondre aussi brièvement
que possible.
L'excédent est bien de 9.185 fr. 32 c.,
n'est-ce pas
Le Progrès ne le méconnait pas. II a dü
constater, comme nous, que le budget
extraordinaire est en déficit, et que c'est
l'ordinaire qui permet, nou seulemeut de
boucler le budget, mais de fournir l'excédent
de plus de 9000 francs.
Car, remarquons le bien, les recettes
extraordinaires proprement dites portées au
budget ne s'élèvent qu a 17.001) francs
7.000 francs d'arbres et 10.000 francs de
terrains. II faut y ajouter les excédents des
années précédentes formés en grande partie
des recettes ordinaires de ces années et
c'est eet ensemble qui permettra d'exécuter,
en 1900, les nombreux travaux de voirie
urbaine et rurale, de trottoirs et d'égoüts,
racquisition d'un grand nombre de réver
bères, etc. etc. prévus au budget extraordi
naire.
Si l'on veut consulter les budgets et les
comptes des années précédentes, on verra
que, chaque année, la même situation se
produit, et que M. le Bourgmestre a done
pu constater avec vérité que, a la différence
de la plupart des autres villes, les recettes
ordinaires permettent, a notre administra
tion communale, de réaliser, avec de3
ressources extraordinaires modiques, la plus
grande partie cles travaux extraordinaires
prévus au budget.
Le Progrès répond que, tous les ans,
beaucoup de dépenses ordinaires ainsi que
les crédits que M. Colaert fait voter dans le
courant de l'exercice, en dehors des previ
sions budgétaires, sont reportés sur les
années suivantes oü elles figurent a Vextra
ordinaire, sous le titre de bappels et
régularisations.
Le Progrès voudra bien nous dire quelles
sont ces dépenses ordinairesQuant aux
autres crédits, il y en a eu en effet de trés -
importants, surtout lorsque l'Etat a repavé
toutes ses chaussées dans les traverses de
la ville, rAdministration communale a dü
exécuter alors d'immenses travaux aux
trottoirs,et personne n'a sor.gé k l'en blamer.
Mais le Progrès ne voit-il pas que les
rappels dont il parle, et qui s'élèvent pour
les années 1903, '1904, 1905 a 137,760 fr. 07
sont relatifs a des travaux extraordinaires
que ce sont les ressources ordinaires et
quelques produits extraordinaires, qui y
ont fait face, puisque 1'administration n'a
pas dü recourir a l'emprunt pour les exé
cuter Et s'il en est ainsi, le Progrès ne
donne t il pas raison a M. le bourgmestre
quand celui-ci prétend que l'ordinaire sert,
a Ypres,a payer les travaux extraordinaires?
Or, après la realisation de tous ces
travaux, voi a que c'est encore l'ordinaire
qui, pour 1906, soldera l'extraordinaire
A cela le Progrès ne répondra pas. Les
excédants des comptes et budgets de la ville
nesont obtenus, dit le Progrès, que grace
au produit de ventes d'arbres et de terrains
que M Colaert dépense au lieu de capita-
liser. Les chiffres cités par le Progrès lui
même, prouveut le contraire,et nous savons
que les produits des dites ventes sont de
loin insuffisants pour faire lace aux travaux
extraordinaires, dont ils ne représentent
qu une partie.
II faudrait capitaliser les recettes extra
ordinaires, dit le Progrès. Est ce que par
hasard 1'administration libérale les capita-
lisait
Nest il par arrivé, au contraire, que les
fonds de certaines fondations sont entrés
dans les fonds roulants de la ville Qui a
reconstitué les capitaux des fondations, si
ce n'est radministration catholique
Et s'il falla.it capitaliser les recettes
extraordinaires, ne faudrait il pas renoncer j
a exécuter chaque année une partie des
travaux extraordinaires auxquels ces j
recettes sont naturellement et légalement
destinées
Le Progrès invoque l'opinion de M. 1
Surmont, dont il a si amèrement critiqué
1'administration. Or, qu'a dit M. Surmont,
d après le Progrès lui-même'? Ne l'ou-
blionspas, en vendant des propriétés, nous
diminuons nos revenus
Le cobden du progrès donne bien tardive-
ment raison a M. Surmont. Mais il voudra
bien nous dire quelles sont les propriétés a
revenus que M. Colaert a vendus. Voila
six aus que M. Colaert est a la tête de
1'administration communale. Quels immeu-
bles a-t-il vendus, si ce n'est les terrains
destinés a l'être et qui étaient improductifs
N'est ce pas, au contraire, sous sou
administration que la ville a acquis un
grand nombre d immeubles pour l'élargis-
sement de la rue des trèfles et d'autres
Voila la valeur des critiques du Progrès
Le Progrès prétend que notre ville se trouve
dans une situation bien plus favorable que
celle de beaucoup d'autres communes qui
sont obligées de soutenir la bienfaisance
publique.
Cela est vraimais en citant l'exemple de
Comines, de Poperinghe, de Wervicq, de
LaDgemarck, de Menin, de Roulers et de
Courtrai, il ferait bien de comparer nos
impóts et nos taxes aceux de ces communes.
II ferait bien de dire que dans ces communes
il existe la taxe spéciale, dite l'abonnement,
qui n'existe pas a Ypres. Et les centimes
additionnels
De cela le Progrès ne parle pas. II oublie
aussi de dire que depuis quelle est au
pouvoii', 1'administration catholique n'a pas
été obligée de s'adresser a une augmentation
d'impóts pour réaliser les travaux nombreux
qu'elle a exécutés et projetés et que s'il
faut faire un emprunt pour restaurer nos
monuments, établir un stand,résoudre d'une
fagon compléte ia question de l'eau
alimentaire et industrielle,achever le magni-
fique réseau de nos égoüts etc., les recettes
ordinaires de la ville permettront de payer
les intéréts de eet emprunt qui devra étre
considerable.
Voila la situation financière de la ville
d'Ypres. Elle est due, en grande partie, a j
la gestiou de M. Colaert qui, dès 1901, a i
augmenté, en une année, les recettes 1
ordinaires de plus de 10,000 francs en
créant un controle pour nos marchés et en
faisant payer l'eau de la ville par les
chemins de fer. Et, grace a une administra
tion prudente et économe, ces recettes
augmentent encore d'année en année.
Quand le Progrès pariera encore cl'une
administration autrement prudente et moins
prodigue que celle de notre Bourgmestre,
le public haussera les épaules et rira au
nez du Progrès.
A moins qu'il ne donne le détail des pro-
digalités. Nous les altendons.
Les voleurs saccagent église Saint- Jdeques
Disparit'on l'objets précieux et d'ex-voto
L'enquête du Parquet. Une arrestation.
L emotion causée a Ypres par le cambri-
olage de la cathe'drale Saint-Martin est a
peine apaise'e qu'un second métait, absolu-
ment semblable, vient d'etre commis. Cette
fois, c'est l'e'glise Saint-Jacques qui a re^u la
visite des voleurs et il est propable que ce
sont les mêmes qui ont opéré il y a une
dizaine de jours, car on retrouve la même
facon d'opérer et les mêmes dégats.
II est plus que propable que les malfaiteurs
se sont dissimulés jeudi soir dans un coin
obscur de l'église pour se laisser enfermer et
qu'ils ont attendu plusieurs heures afin
d'opérer a leur aise, lorsque les rues seraient
complètement désertes. Leur coup fait, ils se
sont enfuis par une fenêtre du cöté nord du
chceui de l'église. Au moyen d'une échelle
trouvée a l'intérieur du temple, ils se sont
approchés de la fenêtre, ont déplacé trois
rangées de carrcaux du panneau inférieur et
gagné la rue par cette ouverture. Ce qui fait
croire que l'effraction a été commise a l'inté
rieur, c'est que le plomb des carreaux a été
enlevédece cöté. Au dehors, les ligatures
sont intactes. Pour reprendre pied aterre.les
voleurs n'eurent qu'a se laisser tomber dans
le jardin qui environne l'e'glise ou adescendre
le long du paratonnerre.
Le cambriolage a été constaté vendredi
matin a l'ouverture de l'église.
Au maitrc-autel on a relevé des empreintes
de pieds sur la nappe, mais rien n'y a été
dérobé. Une couronne avec croix qui sur-
montait un baldaquin a été déplacée, mais
laissée sur Lautel elle est en cuivre doré.
A l'autel du Saint-Sacrement, deux bran
ches candélabres en argent massif et des
plaques en argent qui ornaient le tabernacle
ont été arrachées les voleurs toutefois les
ont abandonnées ou oubliées sur une chaise
au milieu de l'église.
A la statue de N.-D. du Rosaire, un
chapelet en argent massif a été volé et le
piédestal en style gothique mutilé en lractu-
rant le tronc qu'il renfermait.
A la statue de Saint-Antoine de Padoue,
on constate la disparition d'une branchefltur
de lys en argent d'une valeur de jb francs,
d'une couronne en argent et quantité dex-
voto. En outre, un tronc a été fracturé et
son contenu dérobé.
A la grande croix de mission, deux bran-
ches-candélsbres en argent, d'un travail
artistique, ont été enlevées.
Enfin, dilférentes couronnes, et tous les
ex-voto en argent, au nombre d'environ i5o,
ont été emportés. Tous les troncs, a l'excep-
tion de cinq, ont été éventrés. Le produit
n'est pas important, car les troncs avaient été
vidés récemment.
Les cambrioleurs n'ont point visité la
sacristie.
Le parquet d'Ypres s'est rendu vendredi,