m E cmmmiqm rptiom TÉLfPHHNE 52 AVIS Mercredi 81 Janvier 1906 10 centimes le N( Dimanche 11 Fcvrier Mademoiselle De Dolle Mr Anton Sanger M. Albert Van Egroo, Onze Standaard Onze Standaard Les finances communales Les eompères du Progrès La solennité musicale du "29 Janvier Les cambrioleurs d eglises ACTES DE VANDALISMES >- S cf .4, V n s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurne. A partir du 3 Février, noire numé ro du Samedi devient tin journal hebdomadaire pour ^arrondissement d'Ypres. Ce numéro so vendta 5 centimes. Abonnement de 4 mois a UN FRANC Le Samedi, 3 Février, parattra tin journal flamand, intitule i>nze Standaard. Ce journal hebdoma laire s'adresse aux catholiques de la vil!e el de 1'ar- rondissement d'Ypres. prend a tache de défendre tons les intéréts relipieux, poütiqueset sociaux de nos populations. parait leus les Samedis. et se vend 3 centimes le numéro. Ca abonne ment dequatre mois se paie 0,50 Fr. La cbapelle saccagée JOURNAL ?~r Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix do I'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pou'1 l'étranger le port en sus. Les abonnement® sont d'un an et se régularisent tin Dérembre. Le® articles et communications doivent étre adressés franco d« ort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligre. Les réi lames dans lo corps du journal coutent30 centimes la ligne. Les insertions judtciaires, 1 franc 'a ligne. Los numéros supplémentaires content 10 franss les cent exemplaires Pour les annonces de France at de Belgique (excepts les deux Flandres) s'adresser si VAgence Havax Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8. Place de la Bourse. A 7 1/2 du soir GRAND CONCERT a la Salle Iweins, avecle bienveillant concours DE cantatrice du théatre Royal de la Monnaie, Bass-Baryton des Concerts Wagner de Vienne, de Berlin, d'Amsterdam et de Franckfort, et Violoniste. Nous avous vainement sommé le Progrès de nous répondre a que ques questions, avant de continuer la polémique, entamóe pat' lui, au sujet des finances de la ville. Le confrère est devenu muet ou plutót Bourd muet. 11 ne dit plus rien, il n entend plus rien. Et pourtant sa réponse était nécessaire elle aurait fourni des bases certaines pour la discussion de la question de nos finances. A-t-il peut-être vérifié la caisse commu nale? Et M. le Receveur lui a-t il appris qu'en ce moment de l'ani ée, il j a plus de 85,000 francs en caisse, dont 70,000 francs sont déposés a la caisse d'épargne 1 S'apergoit-il peut-être qu'il s'est fourvcyé et qu il sera bientöt force d'avouer s'il ne veut nier levidence que la situation financière de la ville d'Ypres na jamais été plus florissante qu'aujourd'hui Aura-t-il le regret de devoir se rétracter et do reconnaitre, entre autres 1° que sous l'administration de M. Colaert, aucun immeuble productif de reven us n'a été aliéné 2° qu'aucune dépense ordinaire n'a été portee a l'extraordinaire du budget de 1S06 3° que, grace aux mesures prises par M, le Bourgmestre, los recettes du marché ont doublé et que l'eau donnée au chemin de fer a procluit une recette nouvelle ensemble plus de 10,000 francs 4° que les recettes ordinaires augmentent sans cesse, même abstraction faite du produit des fonds communal et spécial, alors que les dépenses de même nature ne croissent pas dans la même proportion 5° que tous les travaux i votes pour 1905 out été exécutés ou le seront dans les premiers mois de 1906, dune facon compléte 6° que pour 1906, plus de 75,000 francs de travaux ont été décrétés, alors quo le budget des recettes extraordinaires nest évalué qu'a 17,000 francs. Le Progrès, qui se pique de vouloir être i juste et impartial, nous répondra sans aucun doute a, toutes ces questions, comme anssi a celle de savoir si l'ancienne admi nistration libérale a jamais capitalisé le produit des ventes d'arbres et de terrains. Le Cobden du Progrès avait dit que ne pas capitaliser ces produits c'était dilapider la fortune de la ville. Quel pavé pour ses anciens amis, qui ne les capita'isèrent jamais 1 Gageons que cette fois le Progrès nous répondra. II ne se bornera plus a relever quelques fautes d'impression ou d'inatteh- tion dans le compti-rendu des actes de la ville, erreurs qui peuvent être facheuses, mais que le lecteur' intelligent ne peut mettre que sur le compte de la distraction de l'imprimeur ou du correcteur. La parole est a Cobden mais, de grace, qu'il ménage un peu ses amis (Cobden était un grand financier anglais). Le Progrès ne laisse échapper aucune occasion de manifester sa sympathie a certaine jeunesse libérale surtout lorsque cela lui fournit l'avantage de tomber a dos la police communale.il croit devoir annoncer l'anniversaire joyeux de certaines aventuies de comperes en goguette. Mais ce qu'il ne dira pas c'est la part que cette jeunesse prend aux oeuvres de bienfaisance et de dévoüinent, 1 'intérêt qu'elle porte aux ques tions vitales de la vie sociale, ce qu'elle fait pour le soulagement et le relèvement des classes pauvres en un mot ce que le Progrès ne dira pas, ce sont les services rendus par cette jeunesse a la chose publique. Est elle done déja classée parmi les tous pingres n Mais non l'idéal du jeune homme pour le Progrès eest le gentleman moderne libre- penseur. Ce gentleman pose bien il a des bagues au petit doigt, un col irréprochable, des bottines vernies. Son chapeau sort du meilleur fournisseur, son habit est un chef-d oeuvre d'élégauce et sa cravate Oh dispensez moi d'analyser cette cravate. II marche d'un pas trainard, le lorgnon dans l'ceil, toisant les passants dun air dédaigneux. Ces petits messieurs trainent leur vie, inutile et vide sur les trottoirs, dans les théatres, dans les cafés.... ne les suivons pas plus loin. Ce sont ces gens la qui s'amusent, descen dant tous les jours plus bas pour devenir enfin cette tourbe sociale qui exige des protestations de la part des patriarches du parti liberal. Cette jeunesse dorée s'intéresserait-elle par hasard a Ia littérature Nous offrons ici au Progrès une poésie qu'a l'occasion il pourrait soumtttre sa chère jeunesse. La poésie en question fut composée jadis par un jeune homme qui entendait jouer un autre role que les joyeux comperes du Progrès. Des grands airs de Paris en singes maladroits L'un dans ses longs cheveux promène ses gros doigts, Grimaea la gaité, péniblement ricane. Ou suce bêtement le pommeau de sa canne L'autre, d'un air guindé rajuslant son habit, S'avance en dandinant, bailie, s'étend st lit, Noncbalamment couché sur deux chaises commodes, Le dernier numéro d'un plat journal d# modes. Examinez Damis il méconnait les siens Pourquoi cette fierté Pourquoi c'est que ses chiens Ont, graces a ses soins, des beautés sans pareilles. Et Damis est tout fier de leur longuee oreilles. Cléon est ignorant, ennuyeux, babillard, Mais il a du mérite il excelle au billard D'une main toujours süre, il bloque, il carambole, Ou fait un coup de sept. Enfin, sans hyberbole, II étonne, on l'admire, et l'essaim spectateur Brüle de s'élever un jour a sa hauteur. Mais. tandis qu'il combat une gloire rivale, Un bruitconfus de voix s'élève en l'autre «alle. C'est d'un groupe animé la contestation On parle avec cbaleur, même avec passion Le cafetier, inquiet, au milieu d'eux s'avance, Et d'un geste craintif réclame le silence. On discute, a coup sur, me disais-je a part moi, - Quelque point important, ou la nouvelle loi. Jaime k voir la jeunesse, k l'ame fibre et fiére, Débattre, en ses discours, une noble matière.» J'approche... Se peut-il?... Je crois entendre mal II s'agit.. Devinez!... Du galop d'un cheval Cependant, je tiens ferme, et, m'armant de courage, Je fais de leur bètise un rude apprentiasage.. Je me mêle avec eux, j'entame vingt sujets, Et parlant des journaux,des codes.des budgets, Je recherche un discours (bravant le ridicule) Qui, frappant leur esprit,réveille et le stimule. Vains efforts J-e n'entends que vains bruits, sots caquets, Plate plaisanterie. ou fades quolibeis i a raison dans leur tête a tel degré sommeille. Que pas un mot sensé ne franpe mon oreille Sylvain Van de Wbyek La grande soirée de musique de Chambre orgauisée par la commission du Cercle Gatholique, marquera dans lea annales musicales déja si brillantes de notre cité. La lête présidée par Monsieur le Con- seiiler Ernest Fraeijs avait réunie dans la iSalie Iweins une nombreuse assemblée de notabilités, d'amateurs et de fins connais- seurs, parmi lesquels nous remarquons les membres distingués du quatuor Yprois. Le quintette Brugeois a charmé l'audi- toire par l'exécution artistique de deux oeuvres symphoniques de grande valeur l'une.toute sentimentale du maitre allemand inspiré J. R. Schumann, l'autre en compo sition moderne du célèbre auteur slave A. Dvorak. L'excellente interprétation de ces page» classiques, tache ardue s'il en fut, a témoi- j gné du réel talent des artistes brugeois et, leur a valu un brillant succès. L'auditoire, appréciant leur art consommé, a applaudi avec enthousiasme MM. A. Vanderloonen, lr violon, O. De Busschere, 2d violon, Th. De la Rivière, alto, A. De Vlaemynck violoncelliste et J. Van Dycke, pianiite. Le concours de Madame Myriel Steven» van Trotsenburg, cantatrice, lr prix du Conservatoire Royal de Bruxelles, a cou- ronné dignement le succès de la fête. La gracieuse artiste po»sède une voix douce et pure dont elle a fait ressortir toutes le» beautés dans les mélodies Buaves et déli- cieuBes d'auteurs célèbres. Musicienne accomplie, possédant une méthode et une diction parfaites, elle a c ban té avec un art fini ces perlts musicales Trois jours de vendange de R. flabn, La Lsreley de F. Liszt, ie Message et la Sérénade inutile de J. Brahms. Chaleureusement ovationnée après cbaque morceau, la gracieuse canta trice a bieu voulu se prêter aux exigences du public admirateur et sympbatique en ajoutant a la satisfaction générale deux belles mélodies de son ricbe répertoire. Monsieur A. Stevens van Trotsenburg, professeur de piano au Conservatoire de Bruxelles, a teuu le róle d'accompagnateur en veritable artiste et conquis, les vifs óio- ges de 1 assistance émerveillée. Cette belle audition' inusicale, véritable régal pour tous les amateurs de musique savante, restera gravée dans la memoirs de ceux qui ont eu la bonne fortune d'y assis- ter. Elle est tout a l'bonneur du sympbatique président de notre Cercle Catbolique, Mr Ernest Fraeijs, i'organisateur de eet événe ment musical. Un succès considerable a répondu a sa généreuse initiative et nou» nous faisons volontiers l'écbo des nombreux assistants pour le féiiciter et le remercier d'avoir si bien mérité de l'art musical en notre ville. Musica. Les cambriolages dont la cathédrale Saint- Martin et 1 église paroissiale de St-Jacquesont été lobjet, sont encore présents a la mémoi- ïe. Un méfait semblable vient encore d'être commis dans la nuit de samedi a dimanche. Cette fois, les malandrins ont ope'ré dans la chapclle du Collége episcopal de Saint-Vin- cent de Paul. Leur butin y a été nul, puisque cette cbapelle et la sacristie qui y fait suite ne contiennent ni argenteries ni objets dart, ni ex-votos, ni troncs. Les calices et osten- soirs qui servent aux offices sont tous les soirs emportés et mis en lieu sur. Désappointés, alors qu'ils comptaient sur une riche butin, les cambrioleurs se sont vengés d'unc fagon odieuse, en commettant des dégats importants, dans le seul but d'assouvir leur rage. Us ont détruit tout ce qu'ils ont vu. Toutes les armoires, tous les tiroirs de la sacristie ont été ouverts, leur contenu enlevé et mis en lambeaux. Quinze chasubles, six chapes, trois velums, des étoles, des aubes et diffé rents autres ornements d'église, en tout 3é pieces, ont été lacérés a coups de couteau. Les missels et les autres livres des offices ont été déchirés. Un seul, le grand missel du dimanche qui avait été enlevé de sa boite, a été, par oubli peut-être, épargné. Le tout

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1