L'n cercle catholique a Warneton In Jésuite peu commode L'Angleterre et la neutrality beige Combis.ue Alleniagne riolage a ete comrais A la recherche des cambrioli urs Deux arrestotions Dcscente du '^arquct Une troisième arrest»tion #nt fu'ils i ^Eristic. «jisqu lis corridor et et B? ■;(l gables doivent être des personnes connaissance parfaite des lieux. -iBllège est un établissement de construc tion et de forme fort ine'gales, ayant facade dans trois rues, la rue de Menin, la rue Saint-Jacques et la rue de la Boule. La cbc- pelle et la sacristie se trouvent au milieu et- sont distantes de la rue d'une centaine de mètres de chaque cote'. Les maladrins sont entre's par la rue de la Boule, oü se trouve une range'e de classes, Ayant tranversé une fenêtre a guillotine, ils se trouvèrent dans la classe du coté Sud de la porte d entree, lis y fracturèrent la porte d'une bibliothèque a l'usage des élèves et celle d'une armoire contenant les armes qui servent aux exercices de la section militaire. Au moyen d'une ba'ionnette et d'un sabre ils ouvrirent la porte de la classe donnant accès dans un corridor qui mène a la rue et a la cour. Ils dévissèrent d'abord la serrure de la porte d'entrée afin de faciliter leur fuite et se rendi- rent a la cour, traversèrent celle-ci, puis une seconde pour arriver aux fenêtres de la sacristie. Le treillage résistant a leurs efforts, ils fracturèrent une nouvelle porte et se rendirent par un petit corridor a la porte de la sacristie qu'ils fracturèrent aussi. C'est la qu'ils commirent tous les de'gats dont nous parions plus haut. De la sacristie par une nouvelle porte fracturée, ils s'introduisi- rent dans la chapelle, mais ils se bornèrent a déplacer un fauteuil et a ouvrir une armoi- re-confessional. Ils se retirèrent probable- ment par le même chemin. La sacristie et la chapelle se trouvant iso le'es du quartier des professeurs et des élèves, ceux ci n'ont entendu aucun bruit. Samedi soir, vers neuf heures et demi, M. Ernest Wenes, organiste de l'église St-Jacques, rentrant chez lui, rue de la Boule, avait vu deux hommes, 1 un grimpe' sur les épaules del'autre, qui éteignaient la lanterne place'e en face du collége, rue de la Boule. Puis, l'un des individus partit par la rue Belle- waerde, tandis que l'autre se dirigeait vers la Place. M. Wenes avertit les agents de garde au bureau de police. Ceux-ci se mirent a la recherche des deux individus, mais en trouvant rien, ils crurent a une farce. Ne'an- moins, ils racontèrent la chose aux agents de service de nuit. Vers minuit et demi, l'agent Vanuxem et le pompier Edmond Devvachter apercurent, place Vandenpeereboom, deux individus mal notés paria police et leur demandèrent ce qu'ils faisaient a cette beure dans les rues. Mais n'ayant aucun motif de les arrêter, ils les laissèrent aller. Dimanche matin, le commissaire-adjoint Vandenhende.apprenantcesdeux incidents en même temps que la nouvelle du vol,fit arrêter les deux individus suspects et les interrogea sépare'ment. Ceux-ci ne purent pas indiquer l'occupation de leur temps de 9 heures 1/2 a 12 heures 1/2. On les confronta avec M. Wenes et un professeur de l'école de bien- faisance, qui avaient rencontré les deux individus. lis déclarèrcnt qu'ils avaient la même corpulence, la même stature, mais ne les ayant pas vus de face, ils ne peuvent se prononcer. Le Parquet, compose de MM Thienpont, procureur du Roi, Vandaeie, juge d'insti uc- tion, et Duraon, greffier, a fait une descente sur les licux. Les magistrals, après avoir intérroge' les deux individus arrêtés sur Tor- dre de M. Vandenhende, les ont maintenus en état d'arrestation. Le soir, au moment oü on les faisait monter en voiture pour les conduire a la prison, le frère d'un des individus voulut tenter de le délivrer. La police s'y opposa et comme le gaillard voulait se rébeller, ils mirent en devoir de l'arrêter. Mais Thorn- Be prit la fuite.Toutefois, le major de poli ce Vancraanenbrouck et l'agent Raspoet réussirent a I arrêter rues de Thourout. II a e'té enferme' au Dépot communal de la Bourse. Nos amis de Warneton ont inauguré, le 22 Janvier, un cercle catholique dans leur ville. Excellente idéé qui devrait être suivie dans d'autres localités de Timportance de Warne ton Le local du cercle n'est pas encore acheve' mais il sera trés bien ame'nagé et approprié a sa destination. En attendant, l'inauguration a été faite dans la grande salie de l'école des Frères Maristes, ou se trouvaient réunis, a 3 h. 1/2 une centaine de personnes. Le comité avait invite' M. Fraeijs, le nouveau Président de 1 association catholi que et conservatrice et les Députés de Tarrondissenient. La cérémonie coïncidant avec la conféren ce de Messieurs les curés de lendroit et des environs, nous avons note' la présence de plusieurs membres du clergé et, a leur tête, M. le chanoine De Brouwer, Doyen d Ypres et en outre le Père Cyprien, plusieurs autres pères Assompsionnistes, et les notables de l'endroit, parmi lesquels M. M. G. Six et Volbrecht fils. La séance d'inauguration était présidée par M. Louis Ghesquière, échevin et con- seiller provincial suppléant, qui, dang un langage vraiment éloquent a remercié de leur présence Messieurs Fraeijs, Colaert et De Brouwer, et fait connaitre le but du j cercle catholique. j De longs applaudissements ont salue' les paroles de Texcellent Président, qui a donné successivement la parole a M. M. Fraeijs, Colaert, De Brouwer et au P. Cyprien. j Nous regrettons de ne pouvoir reproduire les discours prononcés par les différents orateurs. Bornons-nous a dire que leurs paroles ont produit la meilleure impression sur 1 auditoire, tant par la diversité des sujets traités que par la manière de les présenter. Le Père Cyprien, un proscrit du Combis- i me francais, a été particulièrement heureux en parlant a la jeunesse et de la jeunesse, des devoirs des catholiques et de Taction chrc- tienne. II s'est acquitté de cette têche avec un tact parfait, sans toucher a la politique de son pays ou du notre, mais parlant ie langage du coeur et de la Foi. j Nous félicitons sincèremcnt nos amis de 1 Warneton de leur initiative, et particulière- j ment M. M. Ghesquière, Volbrecht et Six, respectivement Président, vice Président et secrétaire trésorier. Sous leur direction le cercle catholique de Warneton ne peut que prospe'rer. 1 tes criminets depuis celui qui alluma de ses propres mains le bücher de Galilee jusqu'a celui qui tenta d'empoisonner Léon XIII. Le journal ne soupconna pas une seule minute que le Jésuite incriminé allait protes ter. Les Jésuites a'ont-ils pas d'excellentes raisons pour se tenir cois et filer doux Si les Jésuites se mettaient a protester, ce serait la fin du monde. Le journal qui raisonnait ainsi connait trés bien les Jésuites qui, en effet, craignant toujours qu'on ne revienne avec cette vieille affaire des "Monita secreta» et n'ayant pas, cela se sent, sur bien d autres points, la conscience tranquille, se dispensent généra- lement de faire du bruit. On sait qu i s se faufilent comme des ombres et qu ils ont adopté, entre autres cette devise Glissez, moitels, n'appuyez pas Le journal, done, connaissait bien les Jésuites seulement, il ne connaissait guère le Père Baretta. Ne voila-t-i! pas que ce loyoliste d'exception, ce Jésuite peu commode, ce Jésuite sans vergogne, se mit a crier comme un chien qu'on e'trangle, poussant Tinconscience jusqu'a envoyer du papier timbré au journal bruxellois 1 L'anticlérial confrère n'en revenait pas. II ne tarda pas pourtant a retrouver la carte, et comme la prudence est la mère de la finan- ce, il fit avec promptitude une rectification j Iouable. II pensait bien que, cette fois, l'affaire était finie. Mais on vit cette chose j énorme, ce scandale sans nom un Jésuite, j un criminel après tout, puisqu'ils le sont tous, ne point se contenter d'une rectifica tion banale, et exiger une reparation écla tante, avec dommages et intéréts a l'appui. devant les tribunaux. L'affaire se plaida. Le Jésuite peu commode gagna la partie. Outre des satisfactions morales, qui réparent son honneur de Jésui te, si toute fois Thonneur d'un Jésuite est reparable, il obtient une somme rondelette, qui enrichira d'autant, au pre'judice de la presse libérale, le caise, déja si bien fournie, des enfants de Rodin. Dans son numéro de samedi, le journal anticlerical publie une piteuse réclamation judiciaire, a l'endroit même ou rutile d'ordi- naire dans ses colonnes son glorieux .'service spécial.» La réparation est curieuse a lire, et amusante comme tout. El Ie nous apprend entre autres, par quel fil extraordinairement spécial arrive au con frère le service du même nom. L'histoire du Père Baretta avait trainé dans les journaux allemands, qui Tavaient d'ailleurs rectifiée avant de paraftre, comme étant d'une actua- lité brülante, dans les colonnes du journal bruxellois. Le malheureux confrère s'efforce de sau- ver du naufrage, comme une épave son service spécial». II donne done surce sujet des explications, mais il n'ose attendre de la presse cléricaie la reproduction de sa mise au point II a tort, reproduisons briè- vement. C'est une agence étrangère d'informations, dit-il, qui lui a lourni le renseignement paru en <1 service spécial et 1 on se tromperait si 1 on croyait que le dit service se compose simplement de faits divers coupés dans les vieux journaux. Cette agence porte un nom bien original L'Actualité Si elle n'a pas été mise en cause, c'est simplement paree que les juges ne Tont pas trouvée. Et si les juges ne Tont pas trouvée, c'est paree que, peu de jours après l'affaire, elle est morte^ elle s'est évanouie dans la nuit. [Journal de Bruxelles Ce Jésuite s'appelle le Père Carlo Baretta. II n'a pas encore conquis des hauts grades dans la jésuiterie. 11 était tout récemment étudiant en théologie a Goritz, ville de Hongrie. II est devenu depuis professeur au college de .Milan. Mais il parait être de ceux pour qui l'humeur n'attend pas le nombre des années. II vient de le montrer vertement a un journal libéral bruxellois. Le 19 mai igoS ce journal bruxellois annoncait a sa première page, avec un titre voyant et des sous- titres tragiques, Cruelle erreur judiciaire Le crime d'un Père Jésuite Service spécial du Petit X qu'un condamne' pour vol venait d'être libéré en Hongrie. On avait reconnu fausse la depo sition de celui qui 1 avait fait condamner. Ce faux témoin était un Père Jésuite, le Père Baretta, reconnu lui même coupable du méfait dont il accusait le malheureux K... Le Père Baretta, ajoutait le mystérieux correspondant du service spécial, convaincu maintenant de vol et d'infamie, ne veut pas an8'ais et tiès pratique, sortir du collége italien qui lui sert de refuge et refuse obstinément de se présenter devant les juges bongrois. Un tel récit n étonna nullcmcnt les lectcurs ordinaires du journal anticlérical. Ils savent depuis longtemps que les disciples de Loyola sont coutumiers des pires turpitudes. Ils ajoutèrent simplement le nom du Père Baretta a la liste déja nombrcuse des Jésui. Le Times a publie', il y a quelques jours.au sujet de la neutralité de la Belgique et'du role que les Pays Bas Hollande et Belgi que pourraient être appele's a jouer dans l éventualité d'un conflit europe'en, un article qui mérite d être signalé. L'organe de la Cité traite la question au point de vue trés Que l'Angleterre tienne a Tindépendance des Pays Bas, voila dit en substance le Times un des axiomes constants de sa politique' depu.s plus de trois siècles. L'Angleterre est unie k la Hollande par des raisons de senti ment,de tradition,par Tempire des souvenirs communs qui témoignent a quel point elle sut protegerla Hollande contre la convoitise de certaines nations europe'ennes. Les liens qui unissent l'Angleterre a la Belgique, pour être moins anciens, n'en sont pas moins résistants.La Belgique est une création de lord Palmerston et c'est sous Tinspiration d'Anglais, avec des Anglais comme guides, que la Belgique, riche, prospère, pacifique, a atteint ce point de bon gouvernement qui en fait un objet d'envie pour des Etats moins favorisés. Voila le cote' sentiment. Ce n'est peut-être pas celui auquel le Times attache la plus grande importance. A la raison de sentiment, en effet, vient se joindre une raison d'intérêt. Ici la thèse du grand journal anglais peut se résumer en cette proposition aussi solidement balie qu'elle est habilement de'veloppée la puis sance continentale qui serait maitresse de 1 Escaut, de la Meuse, du Rhin, du Waal, maftresse de ces magnifiques estuaires qui dominent la mer du Nord, de ce puissant re'seau de canaux et de voies ferrées, de ces ports sürs et admirablement outiliés, la puis sance qui aurait a son service ces populations maritimes d une merveilleuse endurance, n aurait plus de terms a fixer a ses désirs d'expansion et serait partout une menace parmanente pour Thégémoni.e maritime de l'Angleterre. On le voit: entre nos mains,cette puissance économique accumulee par un long et patient travail, n'offusque pas l'Angleterre, mais, fidéle a la vieille maxime que pour régner il faut diviser l'Angleterre, par des raisons d'intérêt et de süreté, ne veut pas que cette puissance passé en d'autres mains. La Gazette de Charleroijournal libéral, termine par cette déclaration catégorique un article oü elle parle des höpitaux a Leur laicisation s impose comme une ceuvre d épuration et d'assainissement des plus indispensables. Et nos amis, nous l'espérons, avec tous ceux qui professent le combisme, poursui- vront la laicisation des hopitaux en temps opportun. Ce sera une des premières mani festations d antidericalisme gouvernemental a laquelle, une fois les cléricaux par terre,on pourra s'attacher. Prenons note de cette déclaration, dit le Journal de Bruxelles.\}ne fois qu'ils seraient au pouvoir, les libéraux mettraient a la porte des hopitaux, les bonnes soeurs qui soignent les malades avec un dévouement sans pareil. Les soeursseraient remplace'es par des infir- mières laïques et par des infirmiers comme ceux qui fonctionnent a Molenbeek Saint- Jean et que la Chronique elle-même, lors du scandale qui n'est pas encore oublié, n'osa pas défendre. Les autorités médicalcs, et celles mêmes auxquelles la Gazette de Charleroi voue son admiration et qu'elle reconnait imprégnées d'anticléricalisme, s'opposent au depart des sceurs et reconnaissent volontiers leur supé- riorite', d'ailleurs incontestable,d'infirmières. Mais qu'importe a la Gazette de Chatleroi les autorités médicales compétentes Elle est combiste avant tout. Elle rève Tarrivée au pouvoir de ses amis pour faire la guerre religieuse. Périssent les malades, pourvu que les principes soient saufs 1 Le bon sens du peuple beige, qui ne veut pas de la guerre religieuse, saura bien Tem-' pêcher. Les prochaines élections feront rentrer pour de longues années encore, les faunes maconniques dans leurs Loges et mettront bon ordre aux projets odieux des Libre Penseurs. Le 48e anniversaire de la naissance de Tempereur d'Allemagne a étécélébré,samedi, a Berlin toute une serie de souverains allemands ont pris part aux fêtes officielies; 1 Lmpcreur a saisi 1 occasion de son anniver saire pour manifester une fois de plus au monde ses sentiments pacifiques et ceux de son gouvernement. II les a fait traduire par i officieuse Gazette de ÏAllemagne du Nord et, une faijon plus solenelle et retentissante, par ses reptésentants auprès des diverses cours etrangeres. Ce concert, certainement pré- medite, de manifestations pacifiques de la part des représentants de Guillaume II a étranger est incontestablement de nature a aire grande et excellente impression.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2