ORGANS CATHOLIQUE DE L'ARRONDISSEMENT TELEPHONE 52 Samedi 17 Février 1906 5 centimes le N Pour le Pape Le premier devoir A l'Etranger France Russie Angleterre Espagne Leur programme Un s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de fr.j 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligr«. Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les iniertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 franw les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptó les deux Flandres) s'adresser VAgence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. Assemblee ge'nérale des délégués de l'As- lociation Catholique et Conservatrice de l'arrondissement d'Ypres, le Samedi 24 Fé vrier a a 1/2 heures au Volkshuis a Ypres. ORDRE DU JOUR Designation des candidats a l'Election législative du 20 Mai A l'occasion du Carême, des ser mons francais seront prêchésparle Révérend Père Hoffmann des Frères Prêcheurs, tons les jeudis, a partir du 4r mars, jusqu'au 5 avril, en l'Eglise de Saint-Nicolas, pendant Ie salut de 5 1/2 heures. Inutile de faire l'éloge du pré lica- teur si avautageusement counu déja par la population Yproise. Nul doute que ces exercices pieux attireront autour de la chaire de Saint-Nicolas un public nombreux et sympathique. Liste précédente M. Roets, schoolopziener, Yper i5.oo Mr M« Pieters-Toye, Yper 5.00 Heilige Vader, gelief ons huisgezin te zegenen. D. G. Yper 2.5o Van wege de Derde Orde van den H. Franciscus. Nieuwjaargift aan Zijne Heiligheid den Paus 48.30 On est littéralement effrayé des succes de la franc ma^onnerie fran^ise sur le terrain politique et de la défaite presque sau« espé- rance de nos frères de la-bas. Et dans l'angoisse que nous donne cette situation, chacun s'efforce de discerner les causes et de ce triomphe scandaleux et de cette déroute extraordinaire et comme, de j l'un et de l'autre, nous sommes menacés par des adversairss implacables qui, tous les jours, proclament qu'ils ii ont jusqu au bout dans le *r lutte sans merci contre les catho- liques. il est de toute nécessité de voir clair et de sentir juste sur les causes qui ont ame- 1 né la possibilité du triomphe du bloc judéo- ma£onnique sous lequel la France écrasée se débat et sur les moyens a employer pour eloigner de notre chère patrie, se carcan empoissonné. On a mis en avant pour expliquer la deba cle de l'idée catholique en France, la désu- nion de ses apötres et de ses dél'enseurs, l'affaiblissement dans leur ame de 1 esprit chrétieu,l'absence d'organisations politiques sérieusement constituées, la mollesse, le manque d'initiative, le souci des aises, la peur des sacrifices, le respect humain dégé- nérant en lacheté et taisant du drapeau ca tholique une loque timide qu'on ne sortait jamais au grand soleil et qu'on laissait moisir au lond d'armoires jamais ouvertes. Tout cela est fort vrai. Mais si 1011 examine de pres ces consta- tatious 1 on s aper^oit bien vite qu'elles ne sont que les causes secondes des désastres religieux du beau pays de France. Si les catholiques se sont désunis et le sont restés, si, dans leurs ames, la Foi agis- sante et forte de leur ancêtres, batisseurs de cathédrales ou chevaliers de Terre-Sain- te, s est attrophiées'ils n'ont pas eu le courage et la force de s'organiser, s'ils se sont laissé aller a veau lean, s'ils ont étó les poltrous, les faibles, les pleurnicheurs que le» attentats précipités contre l'Eglise n'ont pas arrachés a leurs fêtes, a leurs théatre», a leurs afiaires pour les jeter au bon combat tout brülants du feu qui animait autrefois leur ancêtres quand ils abandon- naient tout familie, patrie, pour voler a la conquête du tombeau du Christ, c'est paree que ratmospbère dans laquelle ils vivent depuis longtemps est empoisonnée. C'est paree que depuis uu siècle, ils res pirent un air corrompu. C'est paree que leur vie, leurs maisons, leurs cités sont noyées sous un déluge de publications malsaines, dépravées, louches, mensongères c'est paree que la mauvaise presse et par ces mots je ne désigne pas seu- lement les journaux uettement antichrétiens ou faussement neutres mais encore ceux et surtout ceux la qui sous prétexte de bon ton, mettent la Religion a l'eau de mauve et parient des cérémonies chrétiennes avec la même désinvolture, le même scandaleux sans gêne que des représentations tbéatra- le», c'est paree que la mauvaise presse, dis je, tient le baut du pavé. Qu'il s'agisse de journaux niant et blas- phémaut Dieu ou bien de journaux mettant le Souverain Bien sur le même pied que l'actrice en vedette ou la courtisane a la mode, c'est la mauvaise presse qui a perdu la France. Par elle, tous les germes de l'irréiigion, de l'immoralité, de la lacheté out été semés aux quatre vents du ciel. A cause d'elle se sont aveulis les caractères, engourdies les volontés; la vérité a été dissimulée, altérée; la familie sapée dans sa base les opinions absurde», les théories nuisibles, excusées d'abord, ensuite présentées sous un jour favorable et enfin exaltées. La raillerie, puis l'injure, puis la calom- nie sont devenues ses armes prétérées. Avec une babileté vraiment diabolique, les ennemis du nom cbrétieu s'en sont servis. Après 1 avoir conquise tout entière, ils l'out répandue comme un torrent sur toute la terre frangaise. Les villes, les hameaux, les fermes et les usines, les taudis et les cha- teaux en ont été inondés. Rien n'a ócbappé a ce débordement inouï. La France, la vraie France, celle de Clovis et de Charlemagne, celle de Jeanne d'Arc et de Vincent-de-Paul, la France des croisades et de la cbevalerie, la France s'y est noyée. I Comment aurait elle pu échapper au monstre qui l'eutourait Pour résister a la mauvaise presse, il fallait des armes appropriées au mal. Et les catholiques n'en eurent pas. Ils n'en eurent jamais. Aujourd'hui, ils semblent revenir a une meilleure comprehension de leur róle. La voix des Papes el des Evêques, l'exemple de leurs ennemis, leur ODt ouvert les yeux sur le premier devoir qui s'impose a leur activité. La presse catholique commence enfin a être soutenue, encouragée. Est-ce trop tard pour la France Dieu seul le sait. Mais ce que je sais c'est qu'il est temps encore pour sauver la Belgique, couverte, elle au8si, de publications empoisonneuses. Si eet état de choses s'aggrave, si a la marée montante de la mauvaise presse, les catholiques n'opposent pas une digue puis- sante par la diffusion des bons journaux, la religion,<;omme en France,sera perdue pour un grand nonibre d ames. Comme en France les églises que l'on élève, les écoles que l'on ouvre a l'enfance, les asiles oü le vieillard, le malade, l'orpbelin sont regus, toutes les ceuvres que la cbarité cbrétienne batit généreusement, tomberont. Le voulons nous Commettrons nous cette suprème lacheté de nous rendre sans résistauce et d'abandonner notre Dieu a la flagellation des bourreaux francs-masons, saus rien tenter pour le défendre Allon»- nous tendre nos deux poings aux m«nottes anticléricales sans rien faire pour garder uofre liberté Si oui, abandonnons la presse catholique. Si non, donnons-lui la main, ouvrons-lui nos coeurs et comme le disait un jour Mgr Walravens A la propagande effrenée de la mauvai- se presse, opposons une propagande contraire, active, suivie, infatigable. Combattons l'ennemi avec ses propres armes et apportons a la lutte un courage digne de la »ainte cause que nous défen- 1 dons Aubbet VERDIÊRE. Lés operations d'inventaire des biens ecclésiastiques continuent a provoquer des troubles tant a Paris qu'en province pour arriver a faire un inventaire qui blesse si profondément les consciences catholiques, le gouvernement n'a pas craint d'employer des mesures aussi arbitraires que graves et de 1 montrer dans le sac des églises plus d'ardeur qu'il n'en connut contre les révolutionnaires lors des dernières grèves. Tout le monde est d'accord pour voir dans ces inventaires les préludes d'une confisca tion dès que les catholiques d'une paroisse ne seront plus en état d'entretenir l'église, celle-ci sera désaffectée et le mobilier vendu au profit de l'état. Ces inventaires, plus d'une fois déja accompagnés d'effusion de sang couvrent le gouvernement francais de honte. La série des scandales ne sera pas close de si toren France. M. Guyot de Villeneuve, ayant constaté non seulement l'impunité des francs-ma$ons délateurs mais les distinctions et les faveurs dont plusieurs délateurs furent l'objet, con tinue la publication des fameuses fiches de delations qui seront i'éternelle honte de la franc ma$onnerie. D'autre part, Ie comman dant Cuignet avait accusé le général André, ancien ministre de la guerre, d'avoir sciem- ment trompé la justice par le mensonge et lefaux. La publication de cette accusation a valu au commandant 3o jours d'arrêts a cette mesure il a répondu en précisant davantage ses accusations dorénavant elles sont trop précises pour que le gouvernement continue a les dédaigner. A l'extérieur, les difficultés diplornatiques ne discontinuent pas. De l'autre coté de l'Atlantique, le prési dent Castro avec 10.000 Vénézuliens n'hésite pas a considérer l'éventualité d'hostilités avec la France aussi bien espère-t-il peut* ctre quelque soutien de la part des Etats- Unis. A Algésiras, la conférence reste une énigme quoique le moment critique du dénoüment semble proche les journaux allemands dénotent un pessimisme que d'aucuns considèrent comme tendancieux les journaux francais au contraire, montrent une belle assurance, moindre cependant qu'antérieurement. Entretemps la question marocaine reste une menace pour la paix de l'Europe. On annonce que sur l'ordre formel du Tsar, le comte Witte tiche de héter la publication des listes électoralesla Douma pourrait, croit-on, se réunir dans le courant du mois d'Avril. 11 sen faut toutefois que tout soit calme en Russie. Quatre cents arrestations politi ques ont été récement opérées a Moscou. A St-Pétersbourg, on a arrêté treize anar chistes détenteurs de bombes et de procla mations révolutionnaires. En Finlande, de nombreux Russes et Finlandais ont été arrêtés, des armes et des munitions saisies- Les désordres agraires progressent rapi- dement dans le sud de la Russie par suite du manque de travail. Dans la province de Kherson seule, on compte 70,000 sans travail. La grande question k l'ordre du jour est le régime scolaire. Les catholiques ne demandent pa» mieux qu'une loi analogue a la loi beige c'est-a- dire qu'une loi qui, tout en respectant la libérté, admettrait et subsidierait les écoles oü se donne l'enseignement religieux, mais ne créerait pas un monopole en faveur de la Haute Eglise nationale protestante. Les protestants au contraire, intolérants et in- transigeants, habitués depuis des siècles a jouir de toutes les faveurs, souhaitent une situation qui mettrait toute autre confession hors du droit commun. Déja on a attribué au nouveau gouverne ment un projet qui respecterait les justes exigences des catholiques. On annonce le mariage du Roi pour le 2 Juin. D'ici la Alphonse XIII ferait un voyage aux lies Canaries, qu'il ne connait pas encore, et recevrait, le i5 mai, la visite de l'Empereur d'Allemagne. Entre candidats libéraux Enfin,Ernest, il faudra tout de même trouver quelque chose pour faire mousser l'affaire Voyons I.... si nous mettions d bas la calotte C'est tout un programme. avec air varié Bien vrai, Auguste,mais cela sent étran- gement son ancienneté. Les électeurs nous prendront pour des revenants. Mettons en tête de notre programme Instruction JOURNAL r- IOI ö.OO

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1