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A la Chambre
LESVIEUX
- f>
A Algesiras
Kussie
Amérique
Chine
Autriche-Hongrie
L'instruction en Flandre
La soupe scolaire
Le Gouvernement catholique
et le Fonds communal
'ff 'J'"
Les 1
des
La note k payer
L'administration de l'enregistrement s'ap-
prête k demander l'ouverture d'un crédit de
plusieurs millions, pour indemniser ses
agents de leur triite besogne lors des inven-
taires, et pour acquitter les frais de témoins
et de papcrasserie administrative.
Le fonds communal ne fut jamais
plus florissant que sous les gou-
vernements catholiques.
Lc projet voté supprime
une source d'abus
ut le L
"O ne
jjjr'oits
r- xLglise
Mi
AI
d'un
t-'ffy' V- tendresse
-,D* l'Eglise de
"'ns l'épreure et de
Auortun lei instructions
T J
,*arcs. La nomination de
deques suivit bientot; nomiaition
J tyr'jï* foisarec cette indépendince do»t
godtoni depuii longtemps les heureux
yfi'iils en Belgique.
Le Pape a choisi des hommes d'expérience
ajant donné des preuvei manifestos de capa-
cité et de aèle dans le gouvernement des
dioceses, la direction des paroisses ou la
direction du clergé. Ces nouveaux évêques
dtaiant tous a Rome oü ils ont été préconisés
dans le consistoire de Mercredi.
Connaissant la situation pre'sente, Pie X
se rand compte qu'il les envoie k la peine,
non a l'honneur.
Afin de randre plus sensible son affection
spéciale, il veut laur donner une marque
bien rare de son dévouement en les consa-
crant lui-méme, Dimanche a5 Férrier, sur
l'autel de St-Pierre au Vatican.
C'cst le commencement solennel d'un
régime nouveau pour l'Eglise de France.
La conférence pour les affaires marocaines
semble vouée 4 un échec certain.
L'Allemagne refuse a la France une situa
tion privilégiée dans la direction de la police
marocainede plus l'Allemagne vtent de
déposer un projet de Banque nationale
marocaine qui négligé absolument la prédo-
minence des intéréts financiers francais au
Maroc.
La France, affaiblie a l'intérieur, subira-
t-elle toutes ces humiliations I Epuisée par
sa guerre k la religion, osera-t-elle affronter
une guerre avec l'Allemagne? Peut-on encore
espe'rer une intervention arbitrale
Autant dequestionsqui laissentla situation
mauvaise mais dont la solution s'impose.
Depuis la publication de l'ukase de
tolérance du 3o avril ipo5, s'est produit le
retour a l'Eglise catholique d'environ un
million de Ruthènes.
Des villages entiers ont déclaré vouloir
rompre avec l'Eglise russe daas laquellc les
Ruthènes avaient été enre'gimentés de force
par les ukases impériaux de 1837 et 1875.
Las popes, seconde's par l'autorité admi
nistrative, ont recours a tous les moyens
pour sntraver ce mouvement de conversions.
L on assure que le gouvernement russe a
•ngagé avec le St Siègc des pourparlers
tendant k la nomination a 1 archevêchc' de
Mohilew de Mgr Symon, ancien évêque de
Oltotsk. Ce prélat vient de rentrer a Rome
après un long voyage en Pologne, en Russie
et chez les Polonais des Etats-Unis.
La siège de Mohilew, vacant depuis six
mois par la mort presque soudaine du
titulaire, est le siège métropolitain de la
Russie propement dite.
Le mariage de Miss Roosevelt, fille du
président des Etats-Unis avec M. Long-
worth, député américain, a eu lieu Samedi
dernier a ia Maison Blanche dans la salie
de l'Orient, toute en blanc et or, décorée de
plantes vertes et de fleurs a profusion.
La cérémonie Jétait pre'side'e par l'évêque
de Washington. 9J0 personnes avaient été
admises ou s'écrasait littéralement dans
la salie.
Après une courte réception, Miss Roose
velt a subitement dépiste les invités. Elle
a franchi une fenêtre peu e'levée et a rejoint
son mari dans une automobile qui est
immédiatement partie 4 toute vitesse.
Un terrible tremblement de terre
surpassant en gravité les derniers tremble-
ments de Calabre a dévasté la Colombie
•t l'Équateur: plusieurs villes notamment
Tumiaco et Esmeraldasseraient détruites,
des villages entiers seraient en ruines et
l'on compterait plusieurs centaines de
victimes.
II se manifeste une vive agitation en Chine
mais il est bien difficile de savoir exactement
a quoi s'en tenir sur la portee du mouvement
actuel. Comme toujours les dépêches sont
contradictoires a noter cependant que la
plupart sont pessimistes.
Le uns croient le mouvement dirigé
surtout contre la dynastie régnante d'autres
y voient plutöt une recrudescence des hosti-
lités contre les étrangers, recrudescence que
d'aucuns croient pratronnée par le Japon.
DéjJt les Etats-Unis, la France et l'Angle-
terre s'apprêtent k prendre des mesurss.
L'horizon politique est sombre depuis
longtemps les Hongrois combattaient l'unité
de l'armée et l'uniformité de la langue de
commandement.
Leurs menées avaient rendu le gouverne
ment du vieil empereur Frangois-Joseph
impossible. Celui-ci vient de dissoudre la
chambre hongroise et de nommer un com-
missaire royal avec pleins pouvoirs. On se
demande avec anxiété si eet acte historique
ne sera pas le prélude d'une révolution.
Les journaux libéraux et socialistes ne
cessent de répéter que ce sont les provinces
catholiques, notamment les provinces fla-
mandes, qui, sous le rapport de l'instruction,
viennent en dernier lieu dans les statistiques
officielles.
Un journal liberal ostendais tire même de
ces statistiques la soi-disaut preuve quec'est
la province de la Flandre occidentale qui
vient en queue.
On fait dire un peu ce qu'ou veut aux sta
tistiques, cela a été souveDt observé ceux
qui leur font dire que la Flandre occidentale
est la plus arriérée de nos provinces leur
font commettre un mensonge.
C'est ce que démontre la Patrie.
Lorsqu'on consulte les statistiques offi
cielles relative au degré destruction des
jeunes gens appelés au tirage au sort pour
le service militaire, on constate que pour
l'année 1904, la Flandre occidentale occupe,
dans la catégorie des ne sachant ni lire ni
écrire la 7e place, avec un pourcentage
de 8.16, laissant derrière elle le Hainaut
avec 11.45 p. c. et la Flandre orientale
avsc 12.62 p. c. et restant de 0.17 en dec;,a
de Ia moyenne du royaume qui est de
8.33 p. c.
Dans la catégorie des sachant lire seu-
lement notre province vient en 1" ligne,
avec 3.20 p. c., la moyenne du royaume
étant de 1.86 p. c.
En revanche, dans la catégorie des sa
chant lire et écrire seulementles West-
flamands arrivent bons derniers, avec
18.23 p. c., alors que la moyenne du
royaume est de 11.25 p. e.
Mais il est une quatrième catégorie
celle des miliciens ayant une instruction
plus compléte que le savoir lire et
écrire
Savoir lire et écrire est devenu banal,
puisque la proportion est 89.81 p. c. pour le
pays. Mais l'instruction plus compléte que
savoir lire et écrire est mainienant la note
caracteristique d'un enseignement primaire
progressif. L' instruction plus compléte
est done une indication trés importante.
Or, c'est la Westflandre qui détient le
record pour cette catégorie, avec 70.36 p. c.
alors que la moyenne du pays ne s'élève
qu'a 43.56 p. c.
II est a remarquer que cette proportion
de 70.36 p. c. était seulement de 38.04 p.c.
en 1870. Le chiffre a done presque doublé,
et cette progression fait joliment honneur
au gouvernement catholique, qui détient
depuis prés d'un quaitde siècle le pouvoir
jadis confié a l'éteignoir magonnique et au
gaspillage libéral.
Les journaux libéraux auront-ils la
loyauté de reproduire ces chiffres con-
cluants i)
A la séance de mardi les tribunes étaient
archi-combles. Après que les ministres eurent
répondu 4 une série de questions on aborda
1'interpellation Vandervelde sur le Congo.
Le leader socialiste, s'armant du rapport
de la commission d'enquête et du livre
récent du professeur Cattier a voulu battre
en brêche l'organisation du Congo et le
tort fait aux indigenes. L'orateur socialiste
a taché de se concilier les faveurs de la
droite. II na eu pour les missionnaires
catholiques que des paroles irréprochables.
Dans son discours M. Vandervelde a
insisté sur le fait que certains journaux,
notamment le Petit Bleu, journal radical
de Bruxelles, ont touché des sommes impor-
tantes.
M. le ministre des affaires ctrangères,
après avoir contesté bien des affirmations
de M. Vandervelde, a déclaré que la Belgique
n'avait aucun droit de s'occuper des affaires
congolaises. Le Congo est un état libre,
et, eu égard aux louables pre'paratils de
réformes, il convient d'attendre avant de
condamner. La suite du début a été renvoyée
a mardi.
Dans la séance de mercredi, la chambre
a commencé la discussion de l'important
projet de loi permettant, dans une certaine
mesure, la recherche de la paternité projet
de loi que M. Colaert compte défendre
comme rapporteur.
M. le ministre de la justice, au nom du
gouvernement, et M. Woeste sont favorables
a la proposition de loi ils la considèrent
comme une oeuvre d'équité et de paix
sociale.
Dans la même séance ont été admis les
articles de la loi prohibant la fabrication
et la vente de l'absinthe le vote de'finitif a
été remis a Jeudi.
Jeudi et Vendredi plusieurs orateurs ont
pris la parole dans la discussion du projet
de loi sur la recherche de la paternité.
L'honorable M. Colaert a défendu d'une
facon reraarquable le texte proposé par la
section centrale.
Dans le discours prononcé par M. Ver-
haegen sous relevons le passage suivant
La loi que nous allons voter constituera
une protection efficace pour la jeune fille
detla clas8e populaire, livrée le plus souvent
sans defense aux séductions et aux corrup-
ions de la voie publique. Son énergie
morale est souvent déja émoussée lorsque
son coeur est livré a 1 assaut du séducteur.
La jeune fille de la classe aisée échappe a
un grand nombre de dangers qui guettent
la fille du peuple, condamnée, après sa
chute, a supporter a la fois la charge de
la maternité et celle de la paternité. Je
télicitc les auteurs des diverses propositions
tant de droite que de gauche et j'adresse
des félicitations spéciaies a M. Colaert pour
son généreux et savant rapport et a M. le
ministre de la justice qui nous a si clairement
exposé son système juridique.
M. Colaert, avec M. M. Carton de Wiart,
Mabille, Beernaert, Vandervelde et autres,
regrette que le gouvernement ait cru devoir
présenter une texte restrictif du projet
élabaré par la section centrale.
La discussion a roulé spécialement jus-
qu ici sur la question du concubinage comme
présomption de paternité. Cette modifica
tion, apporte'e aux projets primitifs par
M. Colaert, est admis en principe par tout
le monde. Mais le gouvernement, d'accord
avec M. Woeste, exige que le concubinage
ait duré depuis le 3oo« jusqu'au i8oe jours
qui ont précédc la naissante. M. Colaert et
NOUVELLE (suite)
Cette lecture miraculeuse avait opéré sur
toute la maison. Le vieux dormait dans son
fauteuil, les mouches au plafond, les canaris
dans leur cage, la-bas sur la fenêtre. La
grosse horloge ronflait, tic tac, tic tac. II
n v avait d éveillé dans toute la chambre
qu'une grande bande de lumière qui tom-
bait droite et blanche entre les volets clos
pleine détincelles vivantes et de valses
microscopiques.... Au milieu de l'assoupis-
sement général, l'enfant continuait sa
lecture d un air grave Aus... si... tot... deux
lions... se... pré... ci... pi.,, tè... rent... sur |uj
et... Ie... dé... vo... rè... rent... C'est a cé mo
ment que j entrai. Les lions de saint Irénée
se précipitaut dans la chambre n y auraient
pas produit plus de stupeur que moi Un
vrai coup de théatre La petite pousse un
cri' le gros livre tombe, les canaris, les
mouches se réveillent, la pendule sonne, le
vieux se dresse en sursaut, tout effaré,et
les partisans de son système n'admettent pas
ce texte restrictif, parcequils suffirait que
le père prétendu ait quitté la femme pendant
quelques jours pour que la présompti0n
résultant du concubinage soit anéautée. Ce
serait, dit M. Colaert, donner prime a la
mauvaise foi.
La section centrale s'est de nouveau
réunie. Etaient présents MM. Schollaert
Colaert, Cousot, Bertrand, Lepage, d'Huart
Vancleemputte et Woeste.
Attaqué dans son principe, et dans une
foule de détails, par MM. Bertrand et
Lepage, il a été défendu par MM. Colaert
Cousot et Woeste.
Le débat a roulé spécialement sur le
point de savoir si l'ortroi d'aliments et de
vêtements est du domaine de la bienfaisance
ou de la compétence des conseils commu-
naux.
M. Colaert a été nommé rapporteur. H
lira son rapport jeudi prochain.
La nomination de M. Colaert a été
motivée par cette consideration qu'il a été
rapporteur de la loi de 1888 et de tous les
projets qui regardent la protection de
l'enfance.
Le projet de loi relatif au fonds communal
a été voté paria Chambre. Les orateurs de
1 opposition ont fait de vains efforts pour
entamer l'argumentation précise et serréede
M. le comte de Smet de Naeyer, ministre
des finances et des orateurs de droite, qui ont
soutenu le projet.
M. Renkin a fort bien démontré que le
fonds communalloin de servir a ruiner les
communes oua troubler leurs finances,n'avait
jamais été plus florissant, depuis qu'il
existe, que sous les gouvernements catholi
ques. Des chiffres qu il avait cités il résultait
que sous le ministère Rogier-Frère-Orban
1 augmentation avait été de 412.800 francs
que sous le ministère d'Anethan et Malou
elle avait été de 815.600 francs que sous le
dernier ministère Frère-Orban, elle avait été
de 241.600 francs et qu énfin, durant la
période s'étendant de 18S4 a 1904, elle avait
atteint 740.300 francs.
M. de Ghellinck d'Elseghem, représentant
catholique d Audenarde, a prononcé un
discours fort intéressant et rempli de consi
derations excellentes. Nous croyons utile
den reproduire quelques extraits
On accuse le gouvernement actuel d'avoir
détourné le fonds ccommunal de sa vraie
destination, paree qu'en 1896, on a ajouté,
pour sa répartition entre les communes,
iélément population d l'élément contribu
tions, a dit notamment M. de Ghellinck.
Cette critique est absolument injuste, car dés
i860 déja, lors de la constitution du fonds,
plusieurs orateurs, notamment M. Eud.
Pirmez, démontrèrent par d excellents argu
ments que les bases admises pour la répar
tition aboutissaient a de véritables injustices
et comme remède ils indiquaient le facteur
population.
Depuis lors, les défectuosités de la loi se
sont montrées avec plus de clarté que jamais,
et les localités industrielies comme les
communes rurales doivent se montrer re-
connaissantes a M. de Smet de Naeyer
d'avoir corrigé dans le sens indiqué Ia
répartition du fonds communal...
moi-même, un peu trouble, je m'arrête sur
le seuil en criant bien fort
Bonjour, braves gens je suis rami
de Maurice.
loutes les rides de son visage riaient.
II etait rouge. II bégayait
Ah monsieur... ah monsieur...
1 uis il allait vers le fond en appelant
Mamette 1
Une porte qui s'ouvre, un trot de souris
dans ie couloir... c'était Mamette. Rien
de joh comme cette petite vieille avec son
bonnet a coque, sa robe carmólite, et son
mouchotr brodé qu'elle tenait a Ia mam
poui me faire honneur, a l'ancienne mode.
Chose altendrissante ils se ressemblaient-
vee un tour et des coques jaunes, il aurait
pu sappeler Mamette, lui aussi seulement
vraie Mamette avait du beaucoup pleurer
dans sa vie, et elle était encore plus ridée
que 1 autre. Comme 1 autre aussi, elle avait
pres d elle une enfant de l'orphelinat, petite
garde en pélerine bleue, qui ne la quittait
jamais et de voir ces vieillards protégé»
par ces orphelines, c était ce qu'on peut
tniaginer de plus touchaut.
(d suivre),