ORGANE CATHOLIUUE DE L'ARRONDISSEMEN TELEPHONE 52 Samedi 3 Wars 1906 Un mot au\ cultivateurs sur les accidents du travail lmpartialité libérale!? Kéunion générale de 1 Association Catholique d'Ypres 3 centimes le N( n s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. A l'occasion du Cirême, des ser- Cious francais seront prêcbés pan le Révéreud Père Hofftcaua des Frères Prêcheurs, tous les jeudis, jusqu'au 5 avril, en l'Eglre de Saiut-Nicolas, pendant Ie salut de 5 1/2 beu res. Inutile de faire l'éloge du pré iica- teur si avantageusement counu déja par la population Yproise. iSul doute que ces exercici s pieux attireront autour de la chaire de Saint-iNicolas un public nombrnux et sympathique. JOUKHAL Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement. payable par anticipation, est de .5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Déoembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de cort a l'adresse ci-dessus. Les annonces cofitent 15 centimes la ligre. Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les in««"tions judiciaires, 1 franc 'a ligne. Les numéros supplémentaires content 10 fran»s les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgiqiie (excepté les deux Flandres) s'adresser 4 VApence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n°34 et a Paris,8, Place de la Bourse. AU SUJET DE LA LOI (Suite) II. Que dispose la nouvelle loi? D'après la loi du 24 décembre 1903, cntrée cn vigueur lc 1" juillet iqo5, tout accident survenu a l'ouvrier au cours et par suite de l'exécution du contrat de travail, donne lieu a reparation. Que la cause soit connue ou non, que l'accident soit dü a la faute du cultivateur ou a celle de l'ouvrier ou qu'elle résulte d'un cas fortuit, dans tous les cas l'ouvrier aura droit a une indemnité. Une seule hypothèse est exclue c'est celle oü l'ouvrier aurait volontairement, de propos délibéré, provoqué l'accident dont il a éte' victime. La certitude d'obtenir reparation de tout accident qui l'atteint, constitue pour l'ouvrier l'avantage essentiel de la loi. II faut y joindre la facilité et la promptitude de la reparation alors qu'autrefois l'indemnité dépendait du succes problématique d'un procés long, coüteux, e'galement pénible pour les deux parties. Mais si louvrier est indemnisé pour tout accident dont il est victime, par contre il ne recevra plus qu'une indemnité partielle. Toute la loi sur les accidents du travail est basée sur cette repartition entre le patron et l'ouvrier des risques professionnels c'est-a-dire des nsauvaises chances qui sont inhérentes a l'exercice de l'industrie, de l'exploitation agricole, du metier. L'ouvrier, comme nous l'avons vu, retire des avantages certains de ce système. Ceux qui en résultent pour le cultivateur sont tout aussi évidents. D'abord, le cultivateur ne devra plus que la reparation d'une partie du dommage subi. Précédemment il pouvait être con- damné a la réparation de l'intégralité du prejudice comprenant les frais médicaux et pharmaceutiques et la perte de salaire par suite de l'incapacité de travail en cas de mort de l'ouvrier, il devait non seulement les frais de maladie et les frais funéraires, mais une somme équivalente a la totalité des salaircs que la victime aurait pu gagner durant le nombre d'années qu il lui restait vraisemblablement a vivre. Et comme les tribunaux fixaient librement le montant de ces mdemnités, leur chiffre sélevait parlois a des sommes ruineuses pour le cultivateur. Aujourd hui la réparation est fixée d'avance, elle est tarifée. Elle représente 5o ou Jo °/0 du salaire de l'ouvrier. En voici le détail Si l'incapacité de travail n'excède pas une semaine, l'ouvrier n'a droit qu'aux frais médicaux et pharmaceutiques Pour toute incapacité dont la dure'e dépasse 7 jours, la victime recoit a) les frais médicaux et pharmaceutiques pendant les 6 premiers mois b) a partir du jour qui suit l'accident, une indemnité égale a 5o de son salaire moyen, si l'incapacité est totale 5o °/o de la difference entre le salaire antérieur a l'accident et celui que la victime peut gagner avant d être complètement rétablie, si l'incapacité n'est que partielle Enfin lorsque l'accident a cause la mort de la victime, les proches parents, dont celle-ci était le soutien (veuve ou enfants ages de moins de 16 ans, ou petits enfants ou frères et sceurs agés de moins de 16 ans) auront droit a i°75 frs pour frais funéraires 2" une somme représentant la valeur, calculée en raison de l age de la victime au moment du décès, d'une rente viagère égale a 3o du salaire annuel. Voila une notable réduction sur les sommes considerables que le cultivateur aurait payées si 1 un de ses ouvriers avait cté, sous le régime antérieur, victime d'un grave accident du travail 1 La part contributive du cultivateur se réduit actuellement a la moitié, voir même aux 3/io de la perte éprouvée par son ouvrier. Get avantage sera surtout compris et apprécié de ceux qui, avant l'application de la nouvelle loi, ont eu le malheur d'etre condamnés a payer de fortes indemnités. Un second avantage resultant pour le cultivateur, de la loi sur les accidents du travail, c'est qu'il peut connaitre d'avance et d'une fagou certaine 1 étendue de sa responsabilué. II pourra par consequent se mettre a l'abri en contractant une assurance. Tandis que sous le régime antérieur, la fixation de l'indemnité était réservée aux tribunaux il n'était pas rare que l'indemnité excédat d'une fa^on assez con- sidérable la somme pour laqueile le cultivateur s'éta.it assuré. Enfin la loi nouvelle a mis un terme a l'ère des longues et coüteuses contestations judiciaires. Mêime lorsqu'il sortait vainqueur d'un procés qui lui avait été intenté par i'uu de ses ouvriers en réparation d'un accident du travail, le cultivateur avait encore une série de frais ;a sa charge parmi lesquels les honoraires d'avocat. La victime ou les héritiers étaient prompts a intenter une pareille action, attendu qu'ils bénéficiaient du a Pro Deo 11 ou procédure gratuite, et qu'ils trouvaient certains avocats disposés a se charger gratuitement de 1 affaire, sauf a préiever de gros honoraires en cas de gain du proces. Bref, le régime nouveau, en méme temps qu'il sauvegarde les droits de louvrier, garantit le cultivateur contre les aléas aux- quels 1 exposaient les procés qui pouvaient Jui être intentés. Ajoutons que la loi ne s'applique pas obligatoiremenl a tc>utes les exploitations agricoles. L'article 2 n'imposo l'application de la loi qu'aux exploitations forestières, quel que soit .le nombre a'e leurs ouvriers, et quant aux exploitations prement dites, qua celles agricoles pro" qui occupent habituellement 3 ouvriers au moins Les entreprises non visées par cet article ont la faculté de se soumettre volontairement aux dispositions de la loi il suffit pour cela de faire une declaration au greffe de la justice de paix. On réserve done a ces entreprises le choix du régime auquel elles seront soumises. [A suivre). Le Progrès ayant affirmé avec une belle auduce, mais sans apporter la moindre preuve, qu'aucun ministre ne s était montré aussi partial que M. Van den Heuvel, nous lui avons mis sous les yeux les tableaux comparatifs des nominations judiciaires iaites dans le ressort de la Cour d'Appel de Gand par M. Bara et M. Van den Heuvel. II en résultait que, du 19 Juin 1878 au 10 Juin 1**4, M. Bara avait nommé ou promu, dans la magistrature des deux Flandres, 83 LIBÉ- RAUX, 1 douteux et AUCUN CATHOLIQUE tandis que pour lc même ressort judiciaire les nominations et promotions faites par M. Van den Heuvel (du 5 Aoüt 1899 au ier Mai 1904) se répartissent comme suit 41 CATHOLIQUES, 2 douteux, 23 LIBÉRAUX. Pour mettre en pleine lumière la parfaitc ...impartialité de M. Bara, nous aurions dü rappeler la grande fournée qui suivit la loi de 1867 sur la mise a la retraite des ma gistrals. Voici le détail des nominations et promotions faites par Jules Bara en l'espace de moins de 5 anne'es (12 Novembre 1865 au 2 Juillet 1870) Parquets des Cours d'Appel 16 lib. Procureurs du Roi 20 Substituts 60 Auditeurs militaires 10 Cons, a la Cour d'Appel 3o Presidents et Vice-Presidents detrib. de 1" instance 31 9 Juges 81 6 Jugesdepaix 86 6 Au demeurant, ainsi que nous l'avons montré précédemment, les réclamations libé- rales |pnt mal fondées. L'opinion libérale occupe au sein de la magistrature une situation correspondante a celle dont elle jouit dans le pays. Plus qu'aucun de ses prédécesseurs, M. Van den Heuvel s'est preoccupé de maintenir cet état de choses. Voyez comme les libéraux lui en savent gré I Puisque nous en sommes a parler de Ia soi-disant intolérance du ministre de la justice, nous pouvons bien rappeler ce fait qu'on a vu M. Van den Heuvel, professeur ik l'Université catholique de Louvain, appeler aux fonctions de juge au tribunal de 1" instance de Bruxelles, un jeune professeur de 1 Université maconnique 1 Voila bien le fanatisme clerical Si le Progrès peut relever a l'actif de feu Bara une nomination aussi éminemment impartiale, qu'il veuille bien nous la faire connaitre. 2 cath. 3 8 o 6 a Au total chiffres n ont pas 334 lib. 40 cath. été contestés par Ces M. Bara. Du reste, s inspirant de la doctrine de ce fougueux jacobin qui a nom Laurent, d'après lequel l'Etat peut et doit écarter des emplois publics tous les anciens élèves du clergé le parti liberal a poussé l'impu- dence jusqu'a se faire gloire d'exclure les catholiques des emplois publics. M. Maurice Wilmotte, l'historien du parti libéral, recon- nait dans sa Belgique morale et politique que de 1878 a 1884, les libéraux, maitres du pouvoir, montrèrent une implacable logique dans les choix qu'ils firent, accordant une préférence exclusive, pour la magistra ture et l'administration, aux docteurs en droit ou aux ingénieurs formés dans les écoles publiques. Cette appreciation serait rigoureusement exacte si elle n'omettait a dessein 1 exclusion systématique qui frappait les catholiques, et si elle ne faisait le silence sur les faveurs dont étaient l'objet les hommes sortis d'une institution privée, l'Université maconnique de Bruxelles. Un parti qui érige la partialité en système est sans autorité pour faire grief a ses adver satres de la fa^on dont ils procèdent dans leurs nominations. La reunion du Samedi 24 Février, a été plus nombreuse que jamais. Plus de 35o délégués des différentes communes de l'ar- rondissement y étaient présents. Vers 3 heures M. le président Fraeijs prit place sur l'estrade, entouré des vice président! MM. J.Verhaeghe, F.Van Merris, R. Colaert et Em. Thevelin, ainsi que des membres du Comité, MM. le chanoine De Brouwer, doyen.Ie Baron de Vinck.Eug.Struye.Iweins d Eeckhoute.De Gheus,Cyr. Boone.trésorier, Felix Struye, secrétaire et Th. Vandromme, secrétaire adjoint. D'une voix claire et accentuée M. Felix Struye lux, d'abord en flamand, ensuite en francais, un intéressant procés-verbal de la séance préce'dente constitutive du Comité. Ensuite M. le Président Fraeijs prit la parole et pronon^a dans les deux langues un remarquable discours. Ce n est pas sans une légitime crainte qu'il assume la charge a lui confiée, ni sans une émotion qu il prend la parole devant une si choisie et nombreuse asscmble'e, mais il proteste de son sincere dévouement qu'il consacrera tout entier a la bonne cause comme le firent ses vaillants prédécesseurs a la pre'sidence, MM. Spillebout, le Baron Surmont de Volsberghe, et Iweins d'Eeck- houtte. Avec une grande lucidite' il expose la situation politique du pays, l'importance particuliere des elections prochaines, surtout dans noire arrondissement, les menaces et les espérances de nos adversaires, les mal heurs qui résulteraient, pour notre pays, de la coalition victorieuse des libéraux et des socialistes. 11 développe ensuite avec une vruie eloquence, les bienfaits du Gouver nement Catholique au pouvoir depuis 22 ans éclatant témoignage pour le passé, précieux gage pour l'avenir et finit par un appel vibrant a 1 union, a la concentration de toutes les forces, de toutes les volontés, de tous les efforts, autour du ministère, qui tient haut le drapeau catholique, au prix, s il le faut, de tous les sacrifices d'intérêt local ou

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1