LES VIEUX
La vérité sur les
finances publiques
Le voyage de Suzette
Ce qu'ils feraient
Comment finissent eux
qui s'attaquent a L)ieu
;aert;
Denis et
3i- ^'.^ctrcncontré le
centrale, oü
'J/ /"^atnanimité des voix,
«tmmage aux sentiments géne-
animent M. Denis; mais il n'y a
:i''V^r^Fconsidérer seulement l'intérêt de
'C^'Qnt, il y a aussi a sauvegarder 1intérêt
üe la familie et de la société Admettre cette
proposition serait jeter le trouble dans le
foyer conjugal et créer une nouvelle cause
de divorce. De plus, cette proposition cause-
rait un scandale énorme dans la société.
Napoleon i,r disait que la société n'a
aucun intérêt k avoir des enfants batards
j'ajoute que lorsqu'il y en a, la société a
intérêt a ce qu'ils soient reconnus. Mais il
n'en peut être de même des enfants adul-
lérins et incestueuxnous ne pouvons
d'aucune fa^on consacrer les unions adul-
térines ou incestueuses.
Jusqu'ici, la legislation d'aucun pays
civilisé, n'a consacré le principe que M.
Denis voudrait faire triompher ici.
La proposition du gouvernement, a
laquelle se rallie la section centrale, a été
adoptée par 78 voix contre 3o.
M.de Sadeleer avaitdéposé unamcndement
qu'il croyait nécessaire pour écarter les
proces inspirés par un pur esprit de chan
tage. La Chambren'a pas cru devoir admettre
ce texte. Ensuite, après quelques échanges
d'observations et moyennant quelques
amendements, plusieurs articles ont été
votés.
Les »drer8aires du Gouvernement essaient
d'attaquer sa gestion ünancière.
II prétendent
1® Que les catholiques n'ont maintenu
l'équilibre du budget qu'en augmeutant les
impóts de consommation
2» Que la situation budgétaire des catholi
ques est mauvaise
3° Que les catholiques ont abuse de l'em-
prunt.
Nous allons examiner successivement
chacun de ces trois points a l'aide des chif-
fres ofBciels.
I. IMPOTS DE CON SOM MA Tl ON.
En 1894 le produit total des impóts de
consommation était de fr. 75.843.131
En 1904 il était de 108.773.016
Soit une augmentation de 32.929.865
A première vue, ces chiffres semblent
donner raison a nos adversaires.
Mais ce n'est qu'une apparence.
Nos adversaires confondent volontaire-
ment deux choses
Le rendement des imp6ts,c'est a-dire ce qu'ils
rapportent au Trésor
Et le taux des impéts, c'est-i-dire ce qu'ils
coütent au contribuable.
Or, ei les impöts de consommation rap
portent plus au Trésor en 1904 qu'en 1894,
ils coütent cependant moins aux contri-
buables.
Cela parait extraordinaire. Et pourtant
cela est strictement vrai.
En voici la preuve
En 1894 l'impót sur les sucres était de
fr. 51,13 par 100 kilogr. 11 coütait aux
consommateurs 25,565,000 fr. Mais a raison
des prime» d'exportation qu'il payait, le
Trésor n'encaissait en définitive que
6,527,000 fr. du chef de l'impót sur les
sucres.
En 1904, l'impót sur les sucres est réduit
grace a M. de Smet de Nayer a 20 fr.
par cent kilogr. II a produit 16.806,590 fr.
qui sont entrés intégralement au Trésor,
les primes d'exportation étant supprimées.
Ainsi, quoique les consommateurs de
sucre aient payés en 1908 neuf millions de
moins qu'en 1894, le Trésor a encaissé 10
millions de plus.
PourquoiI
Parceque les primes d'exportation ont été
upprimées.
Si l'on tient compte, non de ce que le
iTrésor a touché, mais de ce que le contri
buable a payé on voit que,en 1894,les impóts
de consommation coütaient au contribuable
fr. 94.831.151
eten 1904 108.773.016
soit une augmentation de
charge réelle de 13.941.865
Cette augmentation s'explique
1° Par l'augmentation de la population
En 1894 la population de la Belgique
était de 6.311.803 habitauts.
En 1904 elle était de 6.961.248
2° Par le développement du bien-être géné-
ral.
Elle n'esl pas due k une
augmentation de l'irnpót
1° Un seul impöt a été augmenté dans son
tauxeest l'accise sur los eaux-de-vie
Aucun impót n'est plus légitime.
2® Les impóts sur les consommation utiles
ont été diminués.
L'impót sur le sucre est réduit de fr. 5113
a fr. 20 par 100 kilogr.
Les impóts sur le cacao, le thé et Ie café
ont été supprimés.
Ainsi les catholiques ont grevé la con
sommation de l'alcool qui est nuisible et ils
l'on fait tomber de 10 lit. 62 (1895) a 5 lit.
76 (1904) par tète d'habitant.
lis ont dé grevé les consommations utiles.
En 1894 les impots sur l'alcool, le sucre,
le thé, le café et le cacao coütaient par lête
d'habitantfr. 10.70
En 1904 l'ensemble de ces impots
représente par tête d'habitant .10.00
Différence en moins 0.70
Si Ton tient compte du produit de Paccise
sur les bières, on trouve qu'en 1894, la
charge par tête d'habitant était de fr. 13.20
eten 1904 de12.88
Différence en moins 0.32
Done, la charge des impots de consom-
sommation, loin d'augmenter comme le
disent faussement nos adversaires, a diminué.
(a suivre).
Parmi les multiples attractions qui font
du Voyage de Suzette le spectacle le plus
en vogue a Bruxelles, il faut citer le défilé
du Cirque avec ses multiples animaux, ses
clons, Auguste, musiciens et acrobates
ainsi que la pantomine oü l'on voit Angèle
Van Loo rivaliser d'adresse et d'agilité avec
les professionnels du trapeze (Progrès n° 9).
Toutefois nous ne conseillons pas a nos
lecteurs d aller a Bruxelles retenir des places
pour assister a ces representations.Plus prés
de nous, dans notre bonne ville d'Ypres,
certain journaliste fait des exercices analo
gues pour séduire son public et lui faire
croire que sous le gouvernement catholique,
depuis 1884, tous les impóts ont été main-
tenus
Ce désopilant journaliste est, a n'en pas
douter, partisan de l'enseignement obli
gatoire. Cet enseignement aurait Pimmense
avantage de lui donner quelques notions
élémentaires, nécessaires a prémunir une
nation contre la ruine. Ou plutót, est-ce que
peut-être, 1 écrivain qui a commis la phrase
citée aurait une si piètre, idee de ses lecteurs
qu'il les croit en état d'avaler des bourdes de
ce calibre
Au demeurant voici quelques faits sur la
question qui nous occupe.
En matière de contribution personnelle.
En 1889, M. Beernaert a exempté com-
pletement les habitations occupées par des
ouvriers.
En 1890, M. de Smet de Nayer a étendu
largement les exemptions existantes.
Par le fait de ces deux lois, plus de la
moitié des maisons du pays sont exemptes
de la contribution d'après les 3 premières
bases.
En matière de patente.
Le gouvernement a réduit l'impót pour
les bateliers et exempté complètement les
petits employés dont les appointements ne
dépassent pas 1,200 frs. par an.
En matière de droits entrée.
Signalons 1 abolition ou la réduction des
droits d'entrée sur un grand nombre de
produits destinés soit a la consommation,
soit a l'industrie notamment le cacao, le
thé, le café, le bois de construction la fonte
brute, les huiles, etc.
En matière de droits de mutation.
Le gouvernement a réduit de moitié les
droits d'enregistrement sur les acquisitions,
par les ouvriers, de maisons destinées a leur
habitation, et sur les acquisitions de petites
propriétés rurales.
Signalons enfin la réduction de l'accise
sur le sucre, réduction qui a causé une baisse
instantanée et inouïe sur le prise de cette
denrée.
Un petit tableau montrera le résultat
financier de ces dégrèvements tant pour la
caisse de l'Etat que pour celle des contri-
buables.
Voici a quels chiffies s'élèvent les suppres
sions et réductions de taxes et droits divers
opérées parle gouvernement catholique
L'accise sur la culture du tabac fr. 700,000
L'impót sur le café85o,ooo
L'impót sur les assurances 1,000,000
Les droits d'enregistrement. 400,000
Réduction tarifs chemins de fer 3,5oo,ooo
Impóts sur les maisons ouvrières i,5oo,ooo
Droits de greffe, etc700,000
Droit sur le fanalr,3oo,ooo
Droits sur le cacao, fonte, thé. 400,000
Droits sur les vins170,000
Plus divers autres impóts, notamment sur
le sucre, etc., etc.
On objectera que le gouvernement a relevé
certains impóts et qu'il en a créé certains
nouveaux. Les uns et les autres peuvent
être rangés sous un double chef
La fabrication et le débit de l'acool.
L'importation de produits étrangers qui
font la concurrence auxproduits de l'agricul-
ture nationale avoine, beurre, margarine,
be'tail et viandes.
Les recettes produits [par la création ou
l'augmentation de ces droits ont été bien
minces puisque, en 1903, elles se chiffraient
en tout et pour tout a 10 1/2 millions.
Au contraire le résultat ocial et économi-
que est des plus conside'rable.
Les droits sur les eaux-de-vie étaient un
appoint d'une indiscutable efficacité dans la
lutte contre l'alcooiisme, source jjde tant de
maux. lis sont parvenus a enrayer le dange-
reux accroissement de la consommation de
1 alcool. Le souci de la moralité publique
et de l'hygiène sociale devrait pousser tous
les bons citoyens a soutenir le gouvernement
dans cette lutte.
Quant aux droits en faveur de l'agricul-
ture, il en est réculté un développement
inesséré de notre production nationale,
L importation du beurre a été réduite de
moitié et la fabrication de la margarine est
devenue une industrie nationale.
En 1894 on importait plus de 6 millions
de kilogrammes de margarine. En 1903 ce
chiffre tombait a i35o kgr.
Voila comme quoi sous le gouvernement
catholique tous les impóts ont été main-
tenus et d autres ont été créés 11!
NOUVELLE (suite)
Eu entrant, Mamette avait commencé par
me faire une grande révérence, mais d'un
mot ie vieux lui coupa sa révérence en
deux
C'est l'ami de Maurice...
Aussitót la voila qui tremble, qui pleure,
perd son mouchoir, qui devieut rouge, toute
rouge, encore plus rouge que lui... Ges
vieux 1 qh n'a qu'une goutte de sang dans les
veines, et a la moindre émotion elle leur
saute au visage.
Vite, vite, une chaise... dit la vieille a
sa petite.
Ouvre les volets... crie le vieux a la
sienne.
Et, me prenant chacun par une main, ils
m'emmenèrent en trottinant jusqua la fenê-
tre, qu'on a ouverte toute grande pour
mieux me voir. Ou approche les fauteuils,
jeminstalle entre les deux sur un pliant,
les petites bleues derrière nous, et l'interro-
gatoire commence
Comment va-t-il Qu'est-ce qu'il fait
Pourquoi ne vient-il pas Est-ce qu'il est
content
Et patatiet patata Comme cela pen
dant des heures.
Moi, je répondais de mon mieux a toutes
leurs questions, donnant sur mon ami tous
Isb détails que je savais, inventant effronté-
Quand on demande aux libéraux car-
tellistes ce qu'ils feraient si un jour, aidés
des socialistes, ils parvenaient a se hisser au
pouvoir, la plupart d'entre eux répondent,
a la facon du bourgmestre Braun Ren-
versons toujours les cléricaux après, nous
trouverons bien le moyen de nous arranger.
Puis, quand on les presse davantage, ils
annoncent qu'avec le concours de leurs allies
ils établiront l'instruction obligatoire et
supprimeront les subsides aux écoles adop-
tées.
lis comptent done sur les socialistes pour
re'gler, au mépris de l'e'quité, de la sagesse
administrative et de Ia Constitution saine.
ment interprétée, la seule question qui les
intéresse vraiment, celle de l'école sans-Dieu.
Simple tableau historique
(iétlié k tVJ. Com Les
et tous les persécoteurs
Déicides
Par mieux -.Judas se pend et de sou corps
qui s'ouvre par ie milieu, pendant les
convulsions de l'agonie, les intrailles
sortent et se répandent sur le solAnne est
publiquement étranglé Ca'iphe se suicide,
Ponce-Pilate se tue de désespoir. pendant
son exil a Vienne quant aux Juifs, ces
éternels errants, après vingt siècles ils
n'ont pu encore se réunir
Persécuteurs romains
Dix empereurs périssent empoisonnés,
étranglés ou poignardés.
Héliogabale est massacré sur le tas de
fumier oü il s'était blotti. Ses restes san-
glants sont promenés dans les rues, puis
jetés au Tibre. II avait 20 ans (an 222).
Valérien est vaincu par Sapar. Pendant
plusieurs années, lui l'empereur, sert de
marchepied a sim vainqueur montant a
cheval. Quand il meurt, sa peau teinte en
rouge et tannée est suspendue a la voüte
d'un temple perse (an 260.)
Dioclétien se laisse mourir de faim.
Avant de mourir, nous assure Saint
Jéróme, il vomit sa langue rongée par les
vers (An 303).
Galère (an 311) et longtemps avant lui,
Antiochus et Hérode Agrippa pourissent,
rougés vivants par les vers. Seul, parmi
les grands persécuteurs. Maic-Aurèle s'est
sincérement repenti. Seul il est épargné.
Les 10 autres succombent. Par hasard!»
dira t on. Pur hasard 1 quand 10 sur 10
sont frappés et d une mort si tragique
Pur hasard quand eux-mêmes reconaissent
mentceux que je ne savais pas, me gardant
surtout d'avouer que je n'avais jamais
remarqué si ses fenêtres lermaient bien ou
de quelle couleur était le papier de sa
chambre.
Le papier de sa chambre!... II est
bleu, madame, bleu clair, avec des guirlan
des...
Vraiment? laisait la pauvre vieille
attendrie et elle ajoutait en se tournant
vers son mariC'est un si brave enfant
Oh oui, c'est un si brave enfant
reprenait Pautre avec enthousiasme.
Et lout le temps que je pariais, c'étaient
entre eux des hochements de tête, des petits
rires fins, des clignements d'yeux, des airs
entendus, ou bien encore le vieux qui Be
rapprochait pour me dire
Parlez plus fort... Elle a l'oreille un
peu dure.
Et elle de son cóté
Un peu plus haut, je vous prie II
n'entend pas trés bien...
Alors j'élevais la voix et tous deux me
remerciaient d'un sourireet dans ces
sourires fanés qui se penchaient vers moi,
chercbant jusqu au fond de mesyeux l'image
de leur Maurice, moi, j'étais tout ému de la
retrouver cette image, vague, voilée, pres-
que insaisissable, comme si je voyais mon
ami me sourire, tres loin dans un brouil-
ard.
(a suivre).